Oukee a écrit : mar. 22 nov., 2022 16:55
C'est vrai, mais on ne peut nier que certains compositeurs ont été stimulées par le challenge de faire encore plus virtuose que leurs confrères. Dans le cas de Ravel vis à vis de Balakirev, il l'a indiqué explicitement. Il paraît aussi que Prokofiev a composé la cadence disproportionnée de son 2ième concerto en voulant rivaliser avec la cadence épique du 3ième concerto de Rachmaninov. Et que dire de Liszt qui dans sa jeunesse proposait toujours de nouveaux effets pour assoir sa place de numéro 1 à Paris ? Et Brahms n'a t'il pas composé ses variations Paganini en ayant en tête les moyens pianistiques hors-normes de Carl Tausig ?
Je plussoie ! Déjà à cette époque la
virtuosité (dans le sens
virtuosité pour la virtuosité) était un moyen de briller dans les salons, épater les foules, faire parler de soi, plaire aux femmes

...
Et ce avec tous les instruments.
La Musique y a-t-il gagné quelque chose ? J'en doute...
Que la virtuosité gratuite ait eu une influence sur la Musique, certainement, en permettant d'explorer certaines sonorités, certains effets sonores.
Mais à la finale, je trouve le résultat très relatif, je ne suis guère fan de ces morceaux injouables pour la plupart des musiciens, qui, musicalement parlant, ne sont pas forcément d'une qualité renversante, et je mets certains compositeurs très connus dans le lot...
Si le morceau le plus difficile à exécuter était le plus beau, il y aurait eu un intérêt dans cette course à la rapidité, mais comme cela n'est pas le cas, je laisse cette course à qui veut.