quazart a écrit : ven. 03 juin, 2022 21:51
Tu veux un classement des variations par difficulté ??? Hum...
Les plus difficiles, je dirais 20, 23, 26, 29...
Nick Borderline a écrit : ven. 03 juin, 2022 22:21
Je reviens sur ce forum et comme j’ai pu réactiver mon compte je vais pas garder NickB2. La perle noire. Je connaissais pas. Ça m’amuse d’autant qu’un post la mettait dans les pas trop dures mais à l’écoute, ça me paraissait super ardu. Je vais commencer par la 1 et puis on verra bien où ça me mène. Merci pour vos réponses. Nick
Cette variation a été ainsi surnommée par Wanda Landowska : « sa texture chromatique exceptionnellement riche et grande profondeur spirituelle. Je ne sais pas si c’est la plus tragique de toutes, mais elle est en tout cas le centre émotionnel des Goldberg.»
Nick Borderline a écrit : ven. 03 juin, 2022 22:21
Je reviens sur ce forum et comme j’ai pu réactiver mon compte je vais pas garder NickB2. La perle noire. Je connaissais pas. Ça m’amuse d’autant qu’un post la mettait dans les pas trop dures mais à l’écoute, ça me paraissait super ardu. Je vais commencer par la 1 et puis on verra bien où ça me mène. Merci pour vos réponses. Nick
J'avais écrit que la 25 est dans le même esprit que la 13è qui est pour moi une des plus abordables, mais la main gauche est plus exigeante. Elle est sans doute très difficile à interpréter, mais sur un plan technique elle est plus accessible que celles citées - c'est un avis qui n'engage que moi bien sûr.
Carla Rocío a écrit : ven. 03 juin, 2022 22:36
…mince alors, je viens de tomber amoureuse de cette “perle noire”…
L’été risque d’être plus studieux que prévu
Est-elle beaucoup plus difficile que l’andante du concerto italien?
Ha oui, sans aucun doute ! La 13 par contre est plus proche du concerto italien.
Je sens que tu vas te laisser tenter par l'ensemble du monument...
Ah non non non, juste la 25
Si je comprends bien la difficulté est surtout émotionnelle, et pas technique comme la 13?
J’ai même pas la partoche, qu’elle honte…
Ho ben tu fais ce que tu veux !!
Mais Bach, tu es dans ton jardin...
Nan, c'est pas ça pour la difficulté : techniquement la 13 est du même niveau que l'andante du Concerto italien, c'est moyen.
La 25 est plus difficile, surtout la main gauche.
L'interprétation, c'est une autre histoire...
Au fond, chacun peut construire son propre programme de variations : la seule “contrainte” est de commencer et finir par le thème.
C’est un peu hérétique, mais le plus sur moyen d’approcher ce monument. Jouer l’ensemble semble hors de portée (1h quand même).
1h10 à 1h30 selon les interprètes (en jouant les reprises)...
C'est déjà monumental d'arriver à maitriser la totalité de l'oeuvre...
Je comprends qu'un concertiste veuille absolument jouer l'intégrale en concert (de nos jours se contenter d'une sélection ne passerait sans doute pas..)
mais des amateurs comme nous... il faut commencer jeune !!
Nick Borderline a écrit : ven. 03 juin, 2022 22:21
Je reviens sur ce forum et comme j’ai pu réactiver mon compte je vais pas garder NickB2. La perle noire. Je connaissais pas. Ça m’amuse d’autant qu’un post la mettait dans les pas trop dures mais à l’écoute, ça me paraissait super ardu. Je vais commencer par la 1 et puis on verra bien où ça me mène. Merci pour vos réponses. Nick
J'avais écrit que la 25 est dans le même esprit que la 13è qui est pour moi une des plus abordables, mais la main gauche est plus exigeante. Elle est sans doute très difficile à interpréter, mais sur un plan technique elle est plus accessible que celles citées - c'est un avis qui n'engage que moi bien sûr.
Je reviens sur ce que j'avais écrit car j'avais confondu la 25 avec une autre plus rapide. Je vois bien maintenant de laquelle il s'agit. En faisant l'enchaînement Var 1, Var 25 et Quodlibet on aurait ainsi le mouvement lent au milieu comme dans une courte sonate .
Pour bien maîtriser les Variations Goldberg, il faut un très bon niveau technique de façon générale, c'est une évidence, certaines étant en effet plus difficiles que d'autres.
Mis à part l'Aria, je pense que le niveau se situe au minimum entre la 4ème et 5ème année de piano pour aborder disons correctement les variations pas trop difficiles. Pour le reste, et une maîtrise complète, il faut des années supplémentaires .
Comme pour le CBT, ce genre de pièces exige une parfaite articulation, sans chercher trop de vélocité si on veut respecter au minimum le style baroque, mais la plupart des pianistes utilisent trop leur virtuosité à mon goût.
Schiff, dans le CBT et les Variations Goldberg, ne cède pas à ce travers, ce qui donne le temps d'alterner les liés et les détachés, ainsi que de soigner les ornements et de passer les trilles.
Son phrasé, au niveau des notes liées et des notes détachées est un choix délibéré intéressant, il ne cède pas non plus au tout détaché à la Glen Gould qui, dans les premiers temps, faisait dans l'exagération, voire la caricature.
Notez les différences dans le détaché, il y a du piqué et du louré selon les moments, au piano on peut y être contraint, par rapport au clavecin, même si en théorie le piqué/détaché n'existait à l'époque baroque qu'à l'état de louré.
Bon, on pourrait passer des heures à discuter sur le phrasé, surtout que ce genre de pièces n'était pas prévu pour le piano, ce qui oblige les pianistes à retravailler complètement ce phrasé en tenant compte des réactions des touches et des nuances propres au piano moderne, le tout sans (trop) trahir l'esprit baroque, ce qui constitue à chaque fois un défi artistique, au-delà du défi technique redoutable que constituent ces génialissimes Variations !
Modifié en dernier par Jacques Béziat le mar. 07 juin, 2022 14:06, modifié 1 fois.
Jacques Béziat a écrit : mar. 07 juin, 2022 11:59
Bon, on pourrait passer des heures à discuter sur le phrasé, surtout que ce genre de pièces n'était pas prévu pour le piano.
Merci Jacques pour cette belle synthèse. J'ai écouté Andras Schiff dans les Goldberg à la Philarmonie de Paris en 2019 et avait été très impressionné, même si j'étais plutôt loin de la scène.
Je revois encore l'émotion que j'ai ressentie en écoutant la première variation par Gould. Je suis content d'avoir repris la partition ce week-end.
Pour l'anecdote, sous le lien ci-dessous quelques notes de la 4e variation, jouées par Lang Lang sur un clavecin à Leipzig (à 3'15"). https://www.youtube.com/watch?v=w2BBRIPgXks
Bonne journée, Nick