Oyez oyez, braves PMistes,
Après maintes aventures et… quelques mésaventures qui m’ont retenue un peu en marge du forum je me dois de vous tenir au courant.
J’ai fini par trouver un piano, un G3, qui est arrivé chez moi début juin et a fini d’être requinqué juste avant la rentrée.
Désespérée de ne pas trouver près de chez moi, j’ai élargi mon périmètre de recherche et je suis allée le chercher, mi mai, dans le (superbe) parc des Ecrins, à trois heures de route de chez moi. Ce qui a postériori m’a beaucoup fait m’interroger sur l’acuité de l’essai, mes oreilles étant bien anesthésiées par le bruit de moteur pendant trois heures…je ne referai pas.
Comme pour le premier G3 essayé plus tôt je lui ai trouvé une sonorité assez riche et plutôt chaude, contrairement aux C3 que j’ai essayés (avec des marteaux très marqués il faut le reconnaître) et des basses bien définies, une mécanique pas trop légère aussi. Malgré un accord qui datait un peu et une mécanique à régler (et un bon contact avec le vendeur) j’ai senti un bon potentiel et acheté le piano.
Par contre il fallait que je prépare son arrivée et pour moi ce n’était pas la période idéale, beaucoup de travail, réunions à gogo…de plus le propriétaire a des horaires professionnels compliqués mais il était d’accord pour que la transaction se fasse mi juin, où ce serait plus calme pour moi, d’autant qu’avant l’arrivée du piano j’avais quelques petits travaux de remise en état d’un mur à faire (enduit et peinture) avec meubles à déplacer/replacer et qu’il me fallait un peu de temps quand même.
Tout était donc ok sauf que le transporteur, en panne de fourgon, 1° devait en louer un et 2° voulait grouper deux transports et nous a de ce fait imposé une date début juin, soit deux semaines après avoir vu le piano.
J’ai donc passé un premier weekend à déplacer les meubles, décroûter le mur, enduire, remettre les meubles en place (lourds les meubles, sinon c’est pas drôle) et un deuxième weekend à finir l’enduit, espérer qu’il sèche vite malgré la pluie et faire mon badigeon (je suis devenue pro en peinture à la chaux, si vous êtes intéressés…)
Le piano est arrivé un vendredi après midi et j’ai eu le stress de ma vie lorsqu’il a fallu le faire basculer pour passer les deux petites marches à l’entrée…et qu’il manquait deux centimètres en hauteur (j’avais pensé à tout sauf ça) mais finalement, après cette frayeur de dernière minute, le voilà:
Chez le vendeur,
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Chez moi (nous):
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Ensuite il a fallu que j’attende que le technicien passe voir le travail à faire dessus (réglage complet de la mécanique et du clavier, ponçage et harmonisation) en croisant les doigts de ne pas découvrir un problème autre. J’ai beaucoup douté à cette période, me demandant si j’avais fait un choix judicieux. Quand il a été accordé j’ai été un peu rassurée.
Bon il y avait un manche de marteau qui avait dû être cassé et mal réparé et que je n’avais pas vu parce que je n’avais pas sorti la mécanique (de peur de ne pas arriver à la remettre) et que c’était juste au changement de cadre donc pas visible, mais ça s’est avéré être mineur.
Bien sûr, passer d’un Seiler à un Yamaha c’est un peu…frustrant, surtout au début et il m’a fallu du temps pour m’habituer à un univers sonore différent mais agréable.
Les basses s’expriment bien (c’est là qu’on sent le plus la différence de taille de la table je pense) et la sonorité claire et douce sans être brillante; en fait c’est surtout le haut médium qui manque un peu de chair à mon goût; par contre le gain en confort de jeu est réellement important (ce qui était le but) et la mécanique offre des possibilités de nuancer qui m’ouvrent de nouveaux horizons, j’ai bien plus de facilité à jouer ‘dans le clavier’ même si je dois m’habituer encore et travailler à sentir le double échappement.