Moi je préfère avec les croches piquées mais chacun son interprétation
En tout cas je pense que le travail sans pédale ne peut être que bénéfique. Comme tu le dis ça te permet de revoir les choses différemment, tu es obligé d’écouter chaque note et c’est un travail hyper intéressant et important à faire à mon sens.
Hâte d’entendre les prochaines versions !
Je rapatrie dans ce fil ce que j'avais mis le 8 septembre dans le fil Improvisation :
"Le travail du jour (je mets juste un extrait), recommandé par Fred Hersch dans son cours : s'efforcer à jouer un contrepoint à deux voix pendant qu'on improvise.
J'ai choisi d'improviser comme cela autour d'Autumn leaves... L'idée était aussi d'exploiter le plus possible les syncopes... Un travail qui demande une belle concentration, qu'on ne peut d'ailleurs pas faire trop longtemps car c'est assez épuisant... Un tout petit relâchement et cela part en sucette."
Ninoff a écrit : mer. 08 sept., 2021 20:49
Bel exercice qui demande une concentration sans faille.
Il faut constamment explorer et travailler, répéter...
Mais bon avec toi pas besoin de le dire
Oui, il faut travailler, répéter, s'entraîner, faire de plus en plus en sorte que cela devienne naturel, sans fatigue, que cela ait du souffle. Le vivre comme une expérience. Cela me fait d'ailleurs un peu penser à l'entrainement à la course de fond. Essayer d'aller un peu plus loin à chaque fois, varier le rythme, entraîner son cerveau et son corps à jouer et improviser à deux voix jusque cela deviennent une seconde nature. On passe par des phases de fatigue, la tête se brouille, on perd un peu la concentration, la bonne synchronisation... On réduit alors un peu la foulée, on fait quelques étirements (par exemple des accords), on repart de plus belle, on module soudain dans une autre tonalité, ce qui donne un gain d'énergie. Au bout d'un moment, les endorphines arrivent.
Ce nouvel enregistrement ci dessous date d'hier-matin 9 septembre. Je ne mets que le début en écoute (mais il y en avait comme ça plus d'une heure et me suis dit que cela risquait de lasser les auditeurs qui auraient la patience de tout écouter...).
Je me suis donné comme objectif de continuer comme cela sur Autumn leaves chaque matin, au moins pendant un mois. Ensuite ce sera à troix voix... Puis, ce sera une ballade, à quatre voix...
Un entraînement régulier, rien de tel, adapter son souffle à sa foulée, savoir emprunter de nouveaux chemins parfois pierreux, parfois sablonneux, s’adapter de façon continuelle au rythme syncopé afin d’éviter de dépasser le seuil anareobie ...
Et plus l’on fractionne, plus l’aisance se fait jour ouvrant l’accès à une liberté plus grande du corps et de l’esprit..
Bravo de te lancer sur ce chemin au propre et au figuré...
Merci Ninoff et Flober pour votre écoute.
Oui, Flober, s'entraîner aussi en jouant bien plus lentement.
Je l'ai fait ce matin, hyper lent (je ne mets pas en ligne, parce que cela risque de lasser...).
En ce moment, je travaille cette sinfonia tous les jours. J'ai proscrit pour l'instant la pédale. Cela a encore besoin de mûrir.
J'aime aussi la jouer dans le grave. Les sensations sont un peu différentes, il faut adapter son jeu différemment.
On voit mieux aussi où il y a encore besoin de peaufiner les positions pour qu'il n'y ait aucun trou, même sans pédale....
Christof a écrit : dim. 12 sept., 2021 13:36
En ce moment, je travaille cette sinfonia tous les jours. J'ai proscrit pour l'instant la pédale. Cela a encore besoin de mûrir.
J'aime aussi la jouer dans le grave. Les sensations sont un peu différentes, il faut adapter son jeu différemment.
On voit mieux aussi où il y a encore besoin de peaufiner les positions pour qu'il n'y ait aucun trou, même sans pédale....
Merci pour votre écoute et éventuels commentaires.
Bon travail Christof,
Sans pedale l’on voit tout ce qui demande à être travaillé..
Il faut continuer et belle idée de changer d’octave, on capte d’autres couleurs qui parfois nous font comprendre mieux l’œuvre.
Bach est indispensable pour l’évolution du pianiste
Ninoff a écrit : ven. 10 sept., 2021 19:58
Un entraînement régulier, rien de tel, adapter son souffle à sa foulée, savoir emprunter de nouveaux chemins parfois pierreux, parfois sablonneux, s’adapter de façon continuelle au rythme syncopé afin d’éviter de dépasser le seuil anareobie ...
Et plus l’on fractionne, plus l’aisance se fait jour ouvrant l’accès à une liberté plus grande du corps et de l’esprit..
Bravo de te lancer sur ce chemin au propre et au figuré...
Entraînement régulier... La promenade du jour, toujours sur Autumn leaves.... Par moments de petits accrocs dans la foulée et essoufflement à la clé, terrains à anicroches, certains me doublent, mais je ne tente pas le triple galop...
flober a écrit : mar. 14 sept., 2021 7:53
Crunch Crunch
Essayes peut-être de donner de l'espace, des phrases qui se répondent, que les 2 mains aient un engagement le plus proche possible.
Merci beaucoup Flober pour ton écoute attentive.
Quand tu parles d'espace, que veux-tu dire exactement : plus de respiration, moins de notes ?
Oui, ce n'est pas simple d'obtenir que les deux mains aient le même total engagement pendant qu'on improvise. C'est une peu ce que j'ai essayé de faire à partir de 4'56 en essayant de faire à la manière de Solfegietto, mais très vite le cerveau explose quand on fait cela dans l'instant.
Je continue !
J'essaie aussi de transposer dans tous les tons à la suite, en suivant par exemple le cycle des quintes, ou celui des quartes... Sauf que la fatigue arrivant vite, je m’emmêle, et c'est comme si ma tête me disait : "pitié, pitié"
je veux dire, plus d'espace entre les phrases, plus de respirations.
N'aie pas peur que le récit soit aéré voir très aéré, tu pourrais aussi stopper quelques secondes entre chaque grille comme une oeuvre différente a chaque fois et laisser tes idées se régénérer.
Christof a écrit : dim. 12 sept., 2021 13:36
En ce moment, je travaille cette sinfonia tous les jours. J'ai proscrit pour l'instant la pédale. Cela a encore besoin de mûrir.
J'aime aussi la jouer dans le grave. Les sensations sont un peu différentes, il faut adapter son jeu différemment.
On voit mieux aussi où il y a encore besoin de peaufiner les positions pour qu'il n'y ait aucun trou, même sans pédale....
Merci pour votre écoute et éventuels commentaires.
Je ne suis pas sure de t’avoir déjà entendue jouer une autre pièce de Bach? Tu as une manière bien à toi de traduire sa musique, je ne sais pas si c’est le pas de pédale, la phase apprentissage ou encore ton singulier rapport au rythme (du fait de ton passé jazz) mais c’est particulier et très beau. Je me réjouis de voir évoluer cette pièce.
flober a écrit : mar. 14 sept., 2021 11:42
je veux dire, plus d'espace entre les phrases, plus de respirations.
N'aie pas peur que le récit soit aéré voir très aéré, tu pourrais aussi stopper quelques secondes entre chaque grille comme une oeuvre différente a chaque fois et laisser tes idées se régénérer.
Merci Flober ! J'ai travaillé ce matin en aérant au maximum.
Je ne suis pas sure de t’avoir déjà entendue jouer une autre pièce de Bach? Tu as une manière bien à toi de traduire sa musique, je ne sais pas si c’est le pas de pédale, la phase apprentissage ou encore ton singulier rapport au rythme (du fait de ton passé jazz) mais c’est particulier et très beau. Je me réjouis de voir évoluer cette pièce.
Merci Carla pour ton message qui me touche au plus haut point. Peut-être ici, la particularité vient du fait que j'ai joué tout un octave plus bas et que cela donne un tout autre rapport avec cette invention ?
Il faut te dire que j'adore Bach, et cette invention en particulier. Pour moi, Bach c'est la musique du ciel...
J'avais déjà mis d'autres Bach en écoute dans PM (mais c'est un peu vieux), par exemple l'invention à deux voies en la mineur. Ici, je m'étais amusé à compliquer un peu, en mettant des accents où on n'a pas l'habitude de les entendre :
Sinon, lors d'une réunion, il y a 4 ans, je ne sais ce qui m'avait pris, j'avais joué une impro totale, en cherchant un peu de jouer dans le style de Bach... Je lui avais donné un titre à posteriori : Lettre à Jean-Sébastien.
Bonsoir Christof,
Tu as bien fait de remettre ces enregistrements, tu as une belle connexion avec cette musique.
Comme tu le dis une musique qui vient du ciel..
J’ai l’impression que tu t’amuses bien à jouer Bach et l’on sent bien ton écoute polyphonique des voix, tout chante dans ta tête, et c’est ce qu’il faut.