Je suis un peu perplexe sur cette notion de " fausse virtuosité ".
J'avais lu ce sujet sans trouver, sur le moment, quoi en penser, et comme j'ai du temps à présent, je me laisse aller à une petite réflexion.
Cette virtuosité serait donc, de la part de l'auditeur, quelques fois surévaluée.
Et du coup, on pourrait soupçonner le compositeur, puis l'interprète, d'avoir intentionnellement voulu faire de l'esbroufe vis à vis de son auditoire, voire le tromper ?
Difficile de l'affirmer, d'autant que, comme il a été dit dans les commentaires, le niveau de technicité demandé est tout relatif par rapport au sien.
On pourrait tout aussi bien considérer qu'au contraire, si l'effet obtenu est un peu en-deçà du niveau technique supposé, c'est que le morceau est réussi !
Je pense qu'avec n'importe quel instrument il existe quelques techniques qui permettent des effets, sinon spectaculaires, intéressants.
D'où la question : la complexité, la difficulté, sont-elles un gage de qualité ?
Liszt a été évoqué, de tout temps il a été critiqué à la fois pour des partitions excessivement chargées, et pour des effets " faciles ".
Je me demande si cela a tellement d'importance : le compositeur a un but, cherche aussi des effets, l'époque romantique et symphonique a besoin de ces effets de manche.
Si l'effet recherché est obtenu sans trop de difficulté, tant mieux pour le pianiste je dirais

, mais de là à y voir de la malice, comme de tromper son auditoire, je trouve que c'est fort de café.
Dans tous les domaines, le public est ignorant des niveaux techniques exigés, et dans tous les domaines, ce qui paraît facile au public, comme ce qui lui paraît difficile, est juste une opinion d'ignorant, sans connotation péjorative dans ce dernier terme.
Il est possible que certains en profitent pour se faire valoir, mais à nouveau rien d'extraordinaire.
Pour moi, de toutes les façons il n'y a pas de morceau facile, il n'y a que des degrés de difficulté. Cette dernière phrase n'explique rien mais je trouve qu'elle fait de l'effet.
