@ Quazart : Merci pour ton commentaire détaillé, pointu comme toujours, et tes chaleureux encouragements ! Tu as raison, pour les notes centrales que je "mange" (je n'ai pas l'impression de le faire, mais parfois on ne se rend pas compte soi-même des choses), ce n'est pas parce que j'ai faim, mais parce que le dilemme est là : comment les atténuer (ce qu'il faut faire, dit J. Rouvier), faire un son très doux, mais sans être trop au fond des touches ? A ce propos, j'ai un vrai souci avec le dernier la de la mesure 27 qu'on ne doit quasiment pas entendre (hyper dur à rendre) : le jouer sans quasiment le faire entendre...
Et tu as encore raison

pour la UC. C'est vrai que sur mon piano droit, avec elle, la mécanique devient toute facile, c'est même trop facile, le toucher c'est
finger in the nose... Mais se pose le problème suivant : dès que je l'enlève, le contraste est trop rude. Et en plus, j'ai l'impression avec la UC de ne pas "fabriquer" mon son, comme de la triche, et c'est trop uniformément pareil (pléonasme)...
Une fois j'ai essayé un Bechstein (pas un droit) en magasin, j'ai failli me pâmer devant ce clavier au toucher fabuleux... Je me demande ce que donnerait le CdL dessus...
@ Ninoff : Vraiment très touchée par ton commentaire qui me donne l'impression que tu as saisi quelle était ma quête (du son). Heureuse d'avoir pu partager avec vous tous quelques rayons de lune évanescents. Ta connaissance du morceau, ton "métier", ton recul sur la musique, ton âme d'artiste, sont très précieux pour moi.
@ Tatafanfan : Arrau je vais l'écouter avec délectation, je l'adore déjà chez Chopin (Nocturnes) et Cho je l'ai dit souvent (oh à peine 100 000 fois !) je l'adore en tout. Pour les autres liens, je les écouterai aussi mercredi. J'aime beaucoup ton commentaire sur le squelette parfait et la douceur par dessus (je schématise). Bon courage pour tous les travaux en cours !
@ Oukee : Merci également (de croire que je peux y arriver). Des conseils parfaitement judicieux comme toujours chez un pro du déchiffrage et qui avale les Préludes de Chopin comme un avaleur de sabres et les restitue à un rythme impressionnant. Métronome. Cadre. Totalement d'accord ! Cet instrument est devenu mon allier. Ma bêtise sur ce morceau (outre celle de ne pas avoir eu le niveau pour le jouer) et qui m'a fait perdre un temps fou, fait faire des erreurs, ça a été de l'aborder de manière "impressionniste", pas du tout cadrée. J'ai dû retravailler récemment tout le rythme, et même les accords qui étaient faux. Très intéressante, cette idée des doubles qui créent déjà en elles- même le rythme rapide. J'y songerai. L'égrenage des arpèges est encore hyper galère chez moi.... Après, certains pianistes égrènent lentement, d'autres très vite....
@ mh-piano : Merci beaucoup de voir l'aboutissement de quelque chose. Que le sang et les larmes ou presque (quoique...) s'effacent peu à peu devant la douceur, et ce calme intérieur un peu nouveau chez moi. Le travail finit toujours par payer, les exercices techniques à côté m'y aidant. Mais je vous épargnerai les premières versions bourrées d'erreurs... témoignages du néant d'où je suis partie, en quête de lumière dans le silence glacé de l'espace. Tous ces conseils sur la partie centrale sont effectivement ce qu'il me reste principalement à appliquer, j'en ai conscience (après, je suis limitée techniquement, mais je vous promets de travailler cela à fond).
@ Frely : Merci beaucoup ! Je trouve que ce morceau est un vrai mille-feuilles. Il y a toujours un travail de différente nature (après le rythme, ardu pour moi donc, celui sur les voix qui ressortent et celles qu'on doit atténuer au maximum, les nuances, l'atmosphère, etc etc...) Mais tu as raison, c'est ce travail qui est vraiment intéressant, la quête du Graal (la musicalité). Par exemple le Prélude 6 (Chopin) que j'ai posté ici il y a quelques mois, j'en suis enfin contente...parce que je trouve, me concernant, qu'il faut beaucoup de temps, et laisser passer le temps, pour que des choses cachées et pourtant là sous nos yeux depuis le début (!) d'un morceau se révèlent. C'est pour ça que je ne poste pas sur mon fil de nombreuses versions de travail. Déjà, parce que là, je vais repartir avec une bonne "récolte" de super conseils à mettre en pratique. Mais il faudra laisser passer du temps, que le morceau se patine, et que les ex techniques à côté mettent mes doigts au service de la descente en tierces par exemple... Mais je peux le jouer 3, 4 fois par jour quand je ne le travaille pas... Si je le travaille, je peux passer 1 h dessus.
En tout cas je suis très touchée de tous vos retours rapides, nombreux, précis, et encourageants. Et surtout que vous ayez ressenti ma fibre "artistique" dans ce morceau.