Oui en fait le compositeur n’a fait qu’une partie du travail, le reste appartient à la créativité de l’interprète. Le seul « il faut » valable en musicalité est qu’il faut que l’interprète s’approprie l’œuvre, le comment lui appartient.
Et c’est ça qui est beau. Par exemple moi j’ai toujours plein d’histoires et pas forcément en images. Mais quand j’étais toute petite on m’a appris à appréhender la musique à travers des images, ça a été la porte d’entrée pour interpréter. A l’adolescence j’ai commencé à y mettre d’autres choses. Si j’avais commencé adulte je ne serais peut être pas passée par l’étape images. Ou si je fonctionnais autrement.
Et ensuite il y a ce que la pièce nous évoque. Pour ce mouvement je ressens de la plénitude et de la sérénité, mais je n’ai jamais pensé à de la tristesse par exemple. Et cette vision n’est pas figée elle peut changer au fil des ans. Puisqu’elle n’est que projection.
Je crois qu’il est important de ne pas négliger l’aspect « vivant » de la musique, qui s’exprime toujours dans l’instant et au sein d’une interaction dynamique.
S’il n’y avait qu’une seule bonne manière de jouer chaque pièce, une machine pourrait bien s’en charger..
Pour être sûr de pas se planter il suffit de raconter ce que le cœur entend dans cette musique. Un cœur a d’abord parlé (le compositeur), puis un 2e l’a écouté (l’interprète). Le cœur de la pièce vit dans ce lien.
C’était l’essai du dimanche, bon dimanche
