Serge a écrit : mer. 30 déc., 2020 8:23
Il faut juste un pied à coulisse et un tournevis en fait. On démonte le premier et le dernier marteaux de chaque travée et on mesure sur ces notes la distance entre la barre de blocage et les cordes. Ensuite sur les marteaux démontés on mesure la distance entre le manche de marteaux et le nez de la tête de marteaux. Une feuille de calcul sur un tableur, quelques additions et soustraction et les défauts apparaissent comme par magie. Pour un optimisation de base, on rectifie au mieux par calage des points de pivot. S'en suit avec un peu de chance (cela dépend des pianos) des réglages d'échappements qui sans être satisfaisant sont légèrement optimisés par rapport à ce qui est prévu par le fabricant.
Dans ce contexte il semble que les échappements se dérèglent assez vite. Donc un suivit comme le propose Patrice n'est pas un luxe.
Bonjour à tous,
J'ai un motus 3 Chavanne et je n'ai remarqué aucun problème de mécanique mais en lisant les commentaires le doute vient. Pourquoi le système Silent et la barre d'arrêt, quand elle est désactivée, devrait changer le son de l'acoustique ?
Merci pour les clarifications
Lors de la course du marteau, il y a un point d’échappement où ce dernier n’est plus en liaison mécanique avec la touche, ce qui lui permet de rebondir sur les cordes.
Dans l’idéal, ce point d’échappement est très proche des cordes. Si on laisse ce réglage, dès que l’on actionne la barre d’arrêt en mode Silent, le marteau sera bloqué avant l’échappement. Du coup, on règle l’échappement un peu en amont, ce qui affecte le jeu sans Silent, vue qu’il n’y a qu’un réglage d’échappement (sauf piano à queue Yamaha et système QuickEscape où deux réglages cohabitent).
Le son ne devrait pas être changé (la course du marteau est sensiblement la même), mais essayer de faire un pianissimo très faible aura plus de risque de produire une note silencieuse car le marteau est entraîné moins longtemps par la touche.
Serge a écrit : mer. 30 déc., 2020 8:23
Il faut juste un pied à coulisse et un tournevis en fait. On démonte le premier et le dernier marteaux de chaque travée et on mesure sur ces notes la distance entre la barre de blocage et les cordes. Ensuite sur les marteaux démontés on mesure la distance entre le manche de marteaux et le nez de la tête de marteaux. Une feuille de calcul sur un tableur, quelques additions et soustraction et les défauts apparaissent comme par magie. Pour un optimisation de base, on rectifie au mieux par calage des points de pivot. S'en suit avec un peu de chance (cela dépend des pianos) des réglages d'échappements qui sans être satisfaisant sont légèrement optimisés par rapport à ce qui est prévu par le fabricant.
Dans ce contexte il semble que les échappements se dérèglent assez vite. Donc un suivit comme le propose Patrice n'est pas un luxe.
Merci de partager ces informations. Je vais démonter plus tard les marteaux, pour l instant, j en suis au réglage des étouffoirs.
C est un peu compliqué dans mon cas car la barre d arrêt est en une seule pièce et pas très rigide( d ailleurs j ai lu dans un commentaire qu il était possible de la renforcer avec un profilé?), impossible de la régler en fonction de chaque travées.
Serge a écrit : mer. 30 déc., 2020 8:23
Il faut juste un pied à coulisse et un tournevis en fait. On démonte le premier et le dernier marteaux de chaque travée et on mesure sur ces notes la distance entre la barre de blocage et les cordes. Ensuite sur les marteaux démontés on mesure la distance entre le manche de marteaux et le nez de la tête de marteaux. Une feuille de calcul sur un tableur, quelques additions et soustraction et les défauts apparaissent comme par magie. Pour un optimisation de base, on rectifie au mieux par calage des points de pivot. S'en suit avec un peu de chance (cela dépend des pianos) des réglages d'échappements qui sans être satisfaisant sont légèrement optimisés par rapport à ce qui est prévu par le fabricant.
Dans ce contexte il semble que les échappements se dérèglent assez vite. Donc un suivit comme le propose Patrice n'est pas un luxe.
Bonjour à tous,
J'ai un motus 3 Chavanne et je n'ai remarqué aucun problème de mécanique mais en lisant les commentaires le doute vient. Pourquoi le système Silent et la barre d'arrêt, quand elle est désactivée, devrait changer le son de l'acoustique ?
Merci pour les clarifications
Echappements réglés plus loin des cordes que ce qui doit être. On ne peut pas accompagner/contrôler le marteaux près des cordes. influence sur le timbre, les nuances, et la technique pianistique (jeu artificiellement facilité (sauf pour les répétition de notes rapides) ce qui n'est pas sans conséquence à un certain niveau de jeu). Ce qui est important, c'est d'être transparent quant aux limites du système car c'est pas donné. Encore une fois, prétendre que ça ne change rien au piano n'est pas vrai. Une bonne information du client, un système bien installé et entretenu et pour 80% des utilisateurs, le compromis sera positif.
Il faut relativiser les choses : la plupart des pianos droits , sauf les hauts de gamme , ont une harmonisation assez neutre avec une plage de changement de couleur en fonction de la frappe assez réduite . Ce qui est sécurisant pour la plupart des pianistes qui jouent sur ce genre d'instruments : malgré les erreurs de toucher ils ont l'impression de bien jouer . Un piano trop sensible les déconcerte et ils tournent les talons . Les considérations de Serge prennent tout leur sens sur des pianos de concert où les grands pianistes comptent sur cette sensibilité , principalement en PP et P , pour s'exprimer ; plage de nuances qui , sur un piano sensible , peut être anéantie par des échappements trop loin .
Modifié en dernier par piano bien tempéré le jeu. 31 déc., 2020 12:00, modifié 1 fois.
piano bien tempéré a écrit : jeu. 31 déc., 2020 11:20
Il faut relativiser les choses : la plupart des pianos droits ont une harmonisation assez neutre avec une plage de changement de couleur en fonction de la frappe assez réduite . Ce qui est sécurisant pour la plupart des pianistes qui jouent sur ce genre d'instruments : malgré les erreurs de toucher ils ont l'impression de bien jouer . Un piano trop sensible les déconcerte et ils tournent les talons . Les considérations de Serge prennent tout leur sens sur des pianos de concert où les grands pianistes comptent sur cette sensibilité , principalement en PP et P , pour s'exprimer ; plage de nuances qui , sur un piano sensible , peut être anéantie par des échappements trop loin .
Au moins en silencieux, on ne les entend plus leurs erreurs de toucher
Bon, en conclusion, si l on a un peu d exigence niveau sonorité et de la sensibilité au toucher, sans être virtuose non plus, ce système peut difficilement satisfaire.