la vélocité
moi aussi, pour travailler un passage rapide, j'ai le reflexe de le faire des centaines de fois lentement, avec des rythmes.. le problème c'est que comme ça ça marche, puis j'accélère progressivement, et au bout d'un moment, ça va plus. (ça a déjà été dit...)
j'ai lu la traduction du livre de chang j'ai suivi la discussion, mais c'est vrai que une majorité des profs s'accordent à dire : "pourquoi tu le fais si vite? ralentis si ça passe pas ! il faut que tu le revois lentement."
moi, quand j'essaye de le jouer comme il dit mains séparées plus vite, ça passe toujours pas. je joue une note sur 2, c'est irrégulier... que faire? et la je retourne dans la bonne vieille méthode, je rejoue lentement... et c'est le cercle vicieux.
franchement, j'ai rien compris !
pourtant, tous vos commentaires ont l'air censés, mais moi ça marche pas, c'est le blocage. on nous apprend dès le début à faire "ce qu'il ne faut pas faire"
d'où vient cette méthode ? pourquoi continue t'on à nous faire jouer lentement s'il ne le faut pas? la majorité de nos profs sont des gens primés de conservatoires, ils sont sensés connaitre leur boulot?
j'ai lu la traduction du livre de chang j'ai suivi la discussion, mais c'est vrai que une majorité des profs s'accordent à dire : "pourquoi tu le fais si vite? ralentis si ça passe pas ! il faut que tu le revois lentement."
moi, quand j'essaye de le jouer comme il dit mains séparées plus vite, ça passe toujours pas. je joue une note sur 2, c'est irrégulier... que faire? et la je retourne dans la bonne vieille méthode, je rejoue lentement... et c'est le cercle vicieux.
franchement, j'ai rien compris !
pourtant, tous vos commentaires ont l'air censés, mais moi ça marche pas, c'est le blocage. on nous apprend dès le début à faire "ce qu'il ne faut pas faire"
d'où vient cette méthode ? pourquoi continue t'on à nous faire jouer lentement s'il ne le faut pas? la majorité de nos profs sont des gens primés de conservatoires, ils sont sensés connaitre leur boulot?
- Zerom
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- Enregistré le : mer. 18 déc., 2002 10:34
- Mon piano : Pleyel des familles
- Localisation : Nantes
S'il y avait une méthode efficace pour jouer n'importe quelle pièce à 208 à la ronde, et en une année de piano, ça se saurait.
Bien sûr qu'il faut travailler lentement un passage qu'on veut jouer vite. Le sens du mot "vite" étant d'ailleurs différent selon le pianiste et selon son niveau. Il vaut mieux accepter très vite l'idée d'avoir une limite, car même si on progresse à force de travail et de patience, il y aura toujours un seuil technique apparemment infranchissable.
Pour ce qui est du pouce "au-dessus", je suis pas vraiment convaincu. J'ai bien regardé le mien en faisant la gamme de do majeur en double croche à 180, comme le préconise Quasimodo. Il passe bien sous ma paume, et je joue bien legato. Bon je l'ai pas lu ce livre de Chang, j'ai d'ailleurs l'impression d'être le seul ici, alors j'ai peut-être pas compris exactement ce que ça signifie.
Bien sûr qu'il faut travailler lentement un passage qu'on veut jouer vite. Le sens du mot "vite" étant d'ailleurs différent selon le pianiste et selon son niveau. Il vaut mieux accepter très vite l'idée d'avoir une limite, car même si on progresse à force de travail et de patience, il y aura toujours un seuil technique apparemment infranchissable.
Pour ce qui est du pouce "au-dessus", je suis pas vraiment convaincu. J'ai bien regardé le mien en faisant la gamme de do majeur en double croche à 180, comme le préconise Quasimodo. Il passe bien sous ma paume, et je joue bien legato. Bon je l'ai pas lu ce livre de Chang, j'ai d'ailleurs l'impression d'être le seul ici, alors j'ai peut-être pas compris exactement ce que ça signifie.
- Zerom
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- Enregistré le : mer. 18 déc., 2002 10:34
- Mon piano : Pleyel des familles
- Localisation : Nantes
A mon avis ce qu'il faut éviter, surtout pour ne pas perdre de temps dans son travail, c'est d'augmenter trop progressivement la vitesse d'un passage. Il faut bien le voir mains séparées lentement, puis tout de suite, ou presque tout de suite, au tempo normal, sans passer par toutes les graduations intermédiaires qui ne serviront pas à grand chose.
Zerom a raison sur le point qu'il y a forcément une limite. Est-ce que tout le monde peut courir un 100 m en 10 s ? Evidemment non, même la plupart des coureurs professionnels n'y arrivent pas, malgré tout le peaufinage technique et physique de très haut niveau qu'ils font à longueur d'années.
Cela étant dit, mettons que si vous courrez un 100 m maintenant sans être particulièrement entraîné(e) vous faites 13 secondes. On peut imaginer qu'avec un peu de travail assidu, physique et technique, vous pouvez bien vite améliorer votre temps de 1,5 secondes voire 2 (ce qui est énorme dans cette discipline). Il y a donc en général une marge de progression, la vraie difficulté commence au bout d'un certain temps pour grappiller des dixièmes voire centièmes de secondes de mieux...
Quelqu'un l'a dit sur ce forum, les progrès au piano ne sont pas linéaires. On rencontre parfois des paliers qu'on n’arrive pas à dépasser durant de nombreux mois sinon des années. On n'y peut pas grand-chose, on essaie de faire pour le mieux pour essayer de limiter la durée de ces paliers. Et clairement il n'y a pas de solution miracle.
Zerom, je n'ai pas dit que jouer un passage lentement est inutile. C'est même souvent (tout le temps ?) nécessaire pour se faire une idée de ce qui nous attend et bâtir un plan. Ce que je dis c'est que cette étape n'apporte aucune contribution à la résolution de problèmes de vélocité.
Ah, et puis une chose, de tous les intervenants ici, je suis de toute évidence le moins avancé en piano donc ...
. Cela dit je m’efforce vraiment de recueillir et de digérer un max d'information dans les livres, interviews de pros, les forums tels que celui ci pour essayer de gagner du temps dans mon apprentissage, donc il faut prendre mes contributions pour ce qu'elles sont : une tentative plutôt théorique, conceptuelle et "livresque" d'apporter quelque chose aux discussions.
Et comme j'aime bien étaler ma confiture, je voudrais encore apporter quelques autres idées pour alimenter les disques durs.
Je crois que pour essayer de répondre à une question comme celle de Bibi, l'étape nécessaire est d'identifier à quel niveau le problème se situe exactement. J'ai déjà évoqué deux possibilités : une approche technique inappropriée ou une méthode pas suffisamment rigoureuse pour travailler sur la difficulté. Mais il y a aussi d'autres possibilités et j'en vois trois autres significatives :
1) Confusion entre vélocité et coordination : le travail méthodique en MS apporte au moins déjà cet avantage de savoir si on applique ou non la bonne technique. Comme on dit souvent que ME est 40 fois plus difficile que MS, le fait de maîtriser MS est loin de signifier qu’on est proche du but, mais je pense que je n’apprends rien à personne. Il faut tout simplement ne pas oublier de vérifier. Si ça passe en MS, mais que ça devient impossible en ME il faut utiliser une méthode efficace pour réaliser la jonction (si ça peut intéresser quelqu’un, je peux vous livrer une proposition d’approche).
2) Blocage mental. Eh, oui, ça existe. On sent, on sait que c’est à notre portée mais ça ne vient pas parce que quand on arrive sur le passage, on perd ses moyens, notre corps commence à se raidir, on se dit que ça va caler et évidemment, la prévision était juste : on cale. Ce qui s’est passé c’est tout simplement que la pensée de difficulté et d’échec qui nous traverse l’esprit, eh bien elle démolit notre concentration en une fraction de seconde, du coup notre cerveau n’est plus en mesure de gérer la multiplicité de choses nécessaires pour réaliser correctement le passage. Avec le meilleur entraînement mental du monde, notre cerveau est capable de gérer au grand maximum 7 actions conscientes or, jouer au piano quand on dissèque bien, nécessite beaucoup plus d’actions que 7. C’est pourquoi il faut déjà faire passer un grand nombre de choses au stade automatique (d’où l’insistance sur travailler beaucoup MS) pour n’avoir à penser qu’aux choses délicates, de niveau supérieur. Je digresse un peu mais c’est pour expliquer que notre cerveau n’a vraiment pas besoin qu’on ajoute à sa tâche déjà difficile, les pensées négatives et la crainte. Là encore, malheureusement, pas de solution miracle, juste des suggestions qui marcheront ou pas. Par exemple, essayer de reproduire la situation que nous vivons quand nous jouons excellemment bien quelque chose que nous maîtrisons (où regarde-t-on dans ces moments là ? comment respire-t-on ? quelle est notre posture générale ? à quoi pense-t-on ?). Peut-être du yoga ou de la méditation Zen (personnellement c’est vraiment pas mon truc…) ? En tout cas à chacun de trouver des outils qui peuvent l’aider à renforcer sa faculté de rester concentré sur le jeu sans se laisser envahir par le stress lorsqu’on approche du passage fatidique.
3) On n’a pas le niveau pour la pièce. Tout bêtement. Il est peut-être nécessaire de passer par des pièces préparatoires, qui contiennent le même type de difficulté mais à un degré moindre (voir par exemple la progression proposée par Frantz pour le Répertoire de Bach). Si vous avez un bon prof, il devrait être capable d’identifier dans le vaste répertoire du piano, les pièces qui pourront vous faire progresser moins laborieusement pour vous permettre de jouer plus tard celle qui pose problème. Soit dit en passant, si vous galérez pendant des mois sur une pièce, malgré le fait que vous suiviez scrupuleusement les directives de votre prof après lui avoir expliqué vos difficultés, il y a big problème, je crois : soit le prof n’en à rien à cirer de vos progrès, soit ses directives ne sont plus efficaces pour votre niveau. Dans les deux cas, il faudrait songer à changer de prof. Mais avant cela il faut aussi vous poser la question si vous avez VRAIMENT suivi les directives aussi scrupuleusement que vous le prétendez
Woaaaah, j'suis relou de faire des posts pareils
Cela étant dit, mettons que si vous courrez un 100 m maintenant sans être particulièrement entraîné(e) vous faites 13 secondes. On peut imaginer qu'avec un peu de travail assidu, physique et technique, vous pouvez bien vite améliorer votre temps de 1,5 secondes voire 2 (ce qui est énorme dans cette discipline). Il y a donc en général une marge de progression, la vraie difficulté commence au bout d'un certain temps pour grappiller des dixièmes voire centièmes de secondes de mieux...
Quelqu'un l'a dit sur ce forum, les progrès au piano ne sont pas linéaires. On rencontre parfois des paliers qu'on n’arrive pas à dépasser durant de nombreux mois sinon des années. On n'y peut pas grand-chose, on essaie de faire pour le mieux pour essayer de limiter la durée de ces paliers. Et clairement il n'y a pas de solution miracle.
Zerom, je n'ai pas dit que jouer un passage lentement est inutile. C'est même souvent (tout le temps ?) nécessaire pour se faire une idée de ce qui nous attend et bâtir un plan. Ce que je dis c'est que cette étape n'apporte aucune contribution à la résolution de problèmes de vélocité.
Ah, et puis une chose, de tous les intervenants ici, je suis de toute évidence le moins avancé en piano donc ...

Et comme j'aime bien étaler ma confiture, je voudrais encore apporter quelques autres idées pour alimenter les disques durs.
Je crois que pour essayer de répondre à une question comme celle de Bibi, l'étape nécessaire est d'identifier à quel niveau le problème se situe exactement. J'ai déjà évoqué deux possibilités : une approche technique inappropriée ou une méthode pas suffisamment rigoureuse pour travailler sur la difficulté. Mais il y a aussi d'autres possibilités et j'en vois trois autres significatives :
1) Confusion entre vélocité et coordination : le travail méthodique en MS apporte au moins déjà cet avantage de savoir si on applique ou non la bonne technique. Comme on dit souvent que ME est 40 fois plus difficile que MS, le fait de maîtriser MS est loin de signifier qu’on est proche du but, mais je pense que je n’apprends rien à personne. Il faut tout simplement ne pas oublier de vérifier. Si ça passe en MS, mais que ça devient impossible en ME il faut utiliser une méthode efficace pour réaliser la jonction (si ça peut intéresser quelqu’un, je peux vous livrer une proposition d’approche).
2) Blocage mental. Eh, oui, ça existe. On sent, on sait que c’est à notre portée mais ça ne vient pas parce que quand on arrive sur le passage, on perd ses moyens, notre corps commence à se raidir, on se dit que ça va caler et évidemment, la prévision était juste : on cale. Ce qui s’est passé c’est tout simplement que la pensée de difficulté et d’échec qui nous traverse l’esprit, eh bien elle démolit notre concentration en une fraction de seconde, du coup notre cerveau n’est plus en mesure de gérer la multiplicité de choses nécessaires pour réaliser correctement le passage. Avec le meilleur entraînement mental du monde, notre cerveau est capable de gérer au grand maximum 7 actions conscientes or, jouer au piano quand on dissèque bien, nécessite beaucoup plus d’actions que 7. C’est pourquoi il faut déjà faire passer un grand nombre de choses au stade automatique (d’où l’insistance sur travailler beaucoup MS) pour n’avoir à penser qu’aux choses délicates, de niveau supérieur. Je digresse un peu mais c’est pour expliquer que notre cerveau n’a vraiment pas besoin qu’on ajoute à sa tâche déjà difficile, les pensées négatives et la crainte. Là encore, malheureusement, pas de solution miracle, juste des suggestions qui marcheront ou pas. Par exemple, essayer de reproduire la situation que nous vivons quand nous jouons excellemment bien quelque chose que nous maîtrisons (où regarde-t-on dans ces moments là ? comment respire-t-on ? quelle est notre posture générale ? à quoi pense-t-on ?). Peut-être du yoga ou de la méditation Zen (personnellement c’est vraiment pas mon truc…) ? En tout cas à chacun de trouver des outils qui peuvent l’aider à renforcer sa faculté de rester concentré sur le jeu sans se laisser envahir par le stress lorsqu’on approche du passage fatidique.
3) On n’a pas le niveau pour la pièce. Tout bêtement. Il est peut-être nécessaire de passer par des pièces préparatoires, qui contiennent le même type de difficulté mais à un degré moindre (voir par exemple la progression proposée par Frantz pour le Répertoire de Bach). Si vous avez un bon prof, il devrait être capable d’identifier dans le vaste répertoire du piano, les pièces qui pourront vous faire progresser moins laborieusement pour vous permettre de jouer plus tard celle qui pose problème. Soit dit en passant, si vous galérez pendant des mois sur une pièce, malgré le fait que vous suiviez scrupuleusement les directives de votre prof après lui avoir expliqué vos difficultés, il y a big problème, je crois : soit le prof n’en à rien à cirer de vos progrès, soit ses directives ne sont plus efficaces pour votre niveau. Dans les deux cas, il faudrait songer à changer de prof. Mais avant cela il faut aussi vous poser la question si vous avez VRAIMENT suivi les directives aussi scrupuleusement que vous le prétendez

Woaaaah, j'suis relou de faire des posts pareils

- Marie-france
- Messages : 2764
- Enregistré le : mer. 16 févr., 2005 13:17
Si je peux me permettre, je viens mettre mon petit grain de sel, dans cette discussion où je n'ai malheureusement pas de recette miracle (sinon je l'aurais faite brevetée et ça se saurait
)
Mais voilà: quand je faisais mes études au Conservatoire, nous travaillions donc très lentement. Nous n'avions que 6 semaines pour apprendre 3 morceaux par coeur, sans compter gammes et arpèges, voir Hanon.
Pour cela notre prof nous faisait tout travailler dans le détail textuel,
gestuel et technique; et là je pense qu'il devait nous faire travailler tout particulièrement les passages qu'il savait difficile dans la vitesse (les autres aussi bien sûr), mais toujours est-il que la vitesse augmentait naturellement sans plus.
Nous faisions beaucoup de rythmes et autres astuces (les rythmes pas spécialement lents). Et le tempo final ne nous était demandé que quelques jours avant l'examen. Et, miracle!!! ça passait!!! Impeccable, un vrai CD!!
Le problème, et je me suis beaucoup posée de questions à ce propos, c'est qu'après l'examen quand je les jouais seule, les morceaux commençaient à se déformer.
Je me suis toujours demandée si le stress, la pression, n'avait pas pour effet de doubler la concentration. Et quand ils ne sont plus là, ce n'est plus pareil! Evidemment il faut supporter cela aussi!!!
Maintenant, je travaille pour moi, mais il est vrai qu'il y a moins de rigueur qu'avant. J'ai tendance à augmenter trop rapidement le tempo alors que les difficultés ont été moins approfondies. Qui s'en plaindra, je n'ai pas de public?
Moi! je suis perfectionniste, mais pas assez motivée!
Je crois donc que c'est avec beaucoup, beaucoup de travail et d'intransigeance qu'on arrive à s'en sortir, du travail régulier, journalier (ça c'est aussi une condition sine qua non), les gammes et arpèges avec renversements , à la tierce, à la sixte...
Enfin, Bon courage!! ce n'est jamais fini et jamais assez. Même les concertistes en sont réduits à cela!!!

Mais voilà: quand je faisais mes études au Conservatoire, nous travaillions donc très lentement. Nous n'avions que 6 semaines pour apprendre 3 morceaux par coeur, sans compter gammes et arpèges, voir Hanon.
Pour cela notre prof nous faisait tout travailler dans le détail textuel,
gestuel et technique; et là je pense qu'il devait nous faire travailler tout particulièrement les passages qu'il savait difficile dans la vitesse (les autres aussi bien sûr), mais toujours est-il que la vitesse augmentait naturellement sans plus.
Nous faisions beaucoup de rythmes et autres astuces (les rythmes pas spécialement lents). Et le tempo final ne nous était demandé que quelques jours avant l'examen. Et, miracle!!! ça passait!!! Impeccable, un vrai CD!!
Le problème, et je me suis beaucoup posée de questions à ce propos, c'est qu'après l'examen quand je les jouais seule, les morceaux commençaient à se déformer.
Je me suis toujours demandée si le stress, la pression, n'avait pas pour effet de doubler la concentration. Et quand ils ne sont plus là, ce n'est plus pareil! Evidemment il faut supporter cela aussi!!!
Maintenant, je travaille pour moi, mais il est vrai qu'il y a moins de rigueur qu'avant. J'ai tendance à augmenter trop rapidement le tempo alors que les difficultés ont été moins approfondies. Qui s'en plaindra, je n'ai pas de public?
Moi! je suis perfectionniste, mais pas assez motivée!
Je crois donc que c'est avec beaucoup, beaucoup de travail et d'intransigeance qu'on arrive à s'en sortir, du travail régulier, journalier (ça c'est aussi une condition sine qua non), les gammes et arpèges avec renversements , à la tierce, à la sixte...
Enfin, Bon courage!! ce n'est jamais fini et jamais assez. Même les concertistes en sont réduits à cela!!!
QUASIMODO, je travaille vraiment peu de notes à la fois, j'essaye de m'y restrinde, mais non. (blocage psy?) par exemple, en ce moment, je travaille le 1er mvt du carnaval de vienne de schumann, et, apprès le couplet 4, il y a un passage en arpèges " aussi vite que possible" Eh ben là, panique à bord ! mince il n'y pourtant rien de compliqué ! ce ne sont que des arpèges, j'en fais depuis le berceau ! pour que ce passage passe, il faut que je le joue " aussi lentement que possible" ce qu'il ne faut pas faire... je peux vous garantir que j'ai expérimenté TOUTES les téchniques, ms rapides ça va déjà pas, rythmes, peu de notes à la fois...( il y en a que 5 par mesure) décallages rythmiques... je crois que tout y est passé. je rate toujours des notes. ça doit être le "blocage psychologique" car j'ai déjà joué des trucs plus durs et il n'y a pas de raisons de planter ici ! toujours est il que mon examen est dans moins de 2 semaines, et j'ai décidé de ne plus m'acharber dessus, ça va peut-être murir tout seul? Le jour j, ça passe ou ça casse, on verra bien...
Où l'on voit que quasimodo lit les posts en diagonale... Louna avait déjà indiquée de quelle pièce il s'agissait.
Malheureusement je ne la connais pas et n'ai aucune idée de ce à quoi la partition peut ressembler.
Abandonner ton destin (en vue de l'examen dans 2 semaines) à l'"opération du saint esprit" ne me semble pas être une très bonne idée. En revanche laisser de côté pour 2/3 jours, ne pas y toucher et jouer plutôt des trucs que tu réussis bien pour te redonner confiance et pensées positives peut-être salutaire.
J'ai vu aujourd'hui sur un autre forum une méthode de travail d'une pièce qui demande une certaine vélocité et de la coordination, une invention de Bach. Peut-être cette méthode peut elle s'appliquer à ta pièce : tu dis qu'il y a 5 notes par mesure. si ces 5 notes suivent le même schéma rhytmique, essaie ceci : joue tout le passage au tempo, mais en ne jouant d'abord que la 1ère et la 5ème note, MS d'abord puis ME. Ensuite rajoute une note, la 2 ème ou la 3ème, à toi de voir qu'est ce qui colle le mieux par rapport au rhytme et à la mélodie. Rajoute ensuite une quatrième note et enfin l'ensemble des cinq notes.
Pas sûr que ça aide vraiment mais rien ne coûte d'essayer.
Malheureusement je ne la connais pas et n'ai aucune idée de ce à quoi la partition peut ressembler.
Abandonner ton destin (en vue de l'examen dans 2 semaines) à l'"opération du saint esprit" ne me semble pas être une très bonne idée. En revanche laisser de côté pour 2/3 jours, ne pas y toucher et jouer plutôt des trucs que tu réussis bien pour te redonner confiance et pensées positives peut-être salutaire.
J'ai vu aujourd'hui sur un autre forum une méthode de travail d'une pièce qui demande une certaine vélocité et de la coordination, une invention de Bach. Peut-être cette méthode peut elle s'appliquer à ta pièce : tu dis qu'il y a 5 notes par mesure. si ces 5 notes suivent le même schéma rhytmique, essaie ceci : joue tout le passage au tempo, mais en ne jouant d'abord que la 1ère et la 5ème note, MS d'abord puis ME. Ensuite rajoute une note, la 2 ème ou la 3ème, à toi de voir qu'est ce qui colle le mieux par rapport au rhytme et à la mélodie. Rajoute ensuite une quatrième note et enfin l'ensemble des cinq notes.
Pas sûr que ça aide vraiment mais rien ne coûte d'essayer.
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- Messages : 112
- Enregistré le : ven. 25 févr., 2005 16:30
- Localisation : France, Orsay (91)
Ah, les Faschingswank aus Wien, quel souvenir pour moi aussi. D'ailleurs, je pense avoir calé vraisemblablement au même endroit que Louna !
Donc, je ne peux en aucun cas être d'une grande aide pour cela. Mais si je rouvre la partition un jour prochain, alors peut-être que j'essaierai de travailler ce passage en accords, puis ensuite en arpèges piqués.
C'est ce que j'ai fait parfois pour certaines difficultés chez Chopin, et cela réussissait assez bien.
Et puis pour paraphraser Glenn Gould lorsque ce dernier cherchait une excuse valable, je reprendrai le vieux slogan de la sécurité routière : "la vitesse, c'est dépassé". C'est d'ailleurs fou à mon avis ce que la vélocité peut parfois faire perdre comme plaisir sonore.
Mais les contre-exemples montrent aussi ce qu'elle apporte, et ils sont tout aussi nombreux tant chez Gould que chez Richter.
Comme quoi !
Donc, je ne peux en aucun cas être d'une grande aide pour cela. Mais si je rouvre la partition un jour prochain, alors peut-être que j'essaierai de travailler ce passage en accords, puis ensuite en arpèges piqués.
C'est ce que j'ai fait parfois pour certaines difficultés chez Chopin, et cela réussissait assez bien.
Et puis pour paraphraser Glenn Gould lorsque ce dernier cherchait une excuse valable, je reprendrai le vieux slogan de la sécurité routière : "la vitesse, c'est dépassé". C'est d'ailleurs fou à mon avis ce que la vélocité peut parfois faire perdre comme plaisir sonore.
Mais les contre-exemples montrent aussi ce qu'elle apporte, et ils sont tout aussi nombreux tant chez Gould que chez Richter.
Comme quoi !
"La musique est entre les notes"
A.C. DEBUSSY
A.C. DEBUSSY
Je ne suis pas tout à fait d'accord avec ce raisonnement.
C'est vrai que certains morceaux peuvent se ralentir en restant très jolis, mais d'autres doivent se jouer à le bonne vitesse, sinon ils sont dénaturés !!!
Pour vous donner un peu de mes nouvelles, j'ai travaillé cette semaine presque tous les soirs au casque ( environ 1 h ou plus ...) mon morceau : la passacaille de Haendel; ça m'a bien réussi . Je le passe beaucoup mieux en accélérant et je pense que j'ai la bonne vitesse .
C'est un morceau facile de déchiffrage mais pour la technique c'est autre chose : il faut être à la fois régulier, clair et rapide.
Alors je conclus : c'est du boulot, encore du boulot et je suis sure que si on n'y arrive pas c'est qu'il faut y passer plus d'heures ....
C'est vrai que certains morceaux peuvent se ralentir en restant très jolis, mais d'autres doivent se jouer à le bonne vitesse, sinon ils sont dénaturés !!!
Pour vous donner un peu de mes nouvelles, j'ai travaillé cette semaine presque tous les soirs au casque ( environ 1 h ou plus ...) mon morceau : la passacaille de Haendel; ça m'a bien réussi . Je le passe beaucoup mieux en accélérant et je pense que j'ai la bonne vitesse .
C'est un morceau facile de déchiffrage mais pour la technique c'est autre chose : il faut être à la fois régulier, clair et rapide.
Alors je conclus : c'est du boulot, encore du boulot et je suis sure que si on n'y arrive pas c'est qu'il faut y passer plus d'heures ....
- egtegt
- Messages : 3287
- Enregistré le : jeu. 24 juin, 2004 2:17
- Mon piano : Blüthner 2m10 et Casio PX110
- Localisation : Saverne
Je pense qu'il est tout de même possible de travailler la vitesse lentement, mais à une condition : avoir quelqu'un, un prof à priori, qui soit capable de vous indiquer le bon geste pour aller vite.
Je suis en train de travailler un prelude de Rachmaninov avec ma prof et
il y a une partie trés rapide, elle me la fait travailler d'abord trés lentement mais elle est trés stricte sur la façon dont je dois jouer. Je pense effectivement que si je me contentais de jouer lentement mais sans réfléchir à la façon dont je joue, ça ne me servirait pas à grand chose pour aller vite.
En ce qui concerne chang, je l'ai lu, il y a des choses intéressantes et la méthode des mouvements paralléles peut-être trés efficace, mais je trouve qu'elle a ses limites quand il ne s'agit pas d'un mouvement globalement montant ou descendant. Jouer trés rapidement une gamme avec sa méthode est trés efficace, jouer dans l'ordre un Sol descendant au Do puis remontant au Mi par exemple est moins bien adapté, même s'il s'en sort en expliquant qu'il faut travailler dans ce cas 3 mouvements paralléles.
Celà dit, je n'ai peut-être rien compris à sa méthode
Je suis en train de travailler un prelude de Rachmaninov avec ma prof et
il y a une partie trés rapide, elle me la fait travailler d'abord trés lentement mais elle est trés stricte sur la façon dont je dois jouer. Je pense effectivement que si je me contentais de jouer lentement mais sans réfléchir à la façon dont je joue, ça ne me servirait pas à grand chose pour aller vite.
En ce qui concerne chang, je l'ai lu, il y a des choses intéressantes et la méthode des mouvements paralléles peut-être trés efficace, mais je trouve qu'elle a ses limites quand il ne s'agit pas d'un mouvement globalement montant ou descendant. Jouer trés rapidement une gamme avec sa méthode est trés efficace, jouer dans l'ordre un Sol descendant au Do puis remontant au Mi par exemple est moins bien adapté, même s'il s'en sort en expliquant qu'il faut travailler dans ce cas 3 mouvements paralléles.
Celà dit, je n'ai peut-être rien compris à sa méthode

- Franz Liszt
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- Enregistré le : dim. 04 avr., 2004 19:56
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