pianojar a écrit : mer. 13 nov., 2019 15:16
[quote=Christof post_id=380365 time=<a href="tel:1573645733">1573645733</a> user_id=17491]
Je ne connaissais pas ce prélude (si tu connaissais l'étendue de mes méconnaissances...

).
En tous cas, c'est super bien parti ! Très beau et c'est vraiment pas évident de tenir le tempo comme ça du début à la fin.
Je pense que je suis encore pire que Nelly : 30 % du travail fait ? Et tout ce qui reste à faire, c'est en fait le plus intéressant.
Je ne sais quel conseil judicieux te donner dans les améliorations car j'imagine que tu sais déjà très bien toi-même ce que tu dois maintenant chercher. Pour le tempo, j'aurais tendance à te dire de le prendre un tout petit peu plus allant... Mais finalement, c'est tellement personnel cette histoire de tempo.
J'essaie de voir ce que je ferais si je devais jouer un tel morceau (mon bon, chacun est différent, a sa façon propre de fonctionner).
Je me dirais :
Essayer de faire plein d'essais en te donnant l'échelle de la dynamique qui va du pianissimo au forte, échelle qui doit être énorme car c'est ce qui permettra, en jouant à un tel tempo très lent, de capter tout le long l'attention de l'auditeur. Repérer les passages piano (ou double piano si tu veux) : où sont-ils, et les jouer le plus piano de la mort que je peux (façon si c'est possible modèle Horowitz). Repèrer les climax, les forte, et les jouer le plus forte possible, tout en ayant un son "rond", je veux dire par là pas "frappé". Puis jouer le passage piano, puis le passage forte. Puis regarder les mezzo piano, mezzo forte, idem. Se construire une échelle vraiment très étendue. Et voir bien sûr en même temps comment je peux étendre cette plage de dynamique par l'équilibre MG-MD (à quel moment par exemple faire ressortir ceci ou cela à la mg, d'ailleurs le faut-il... et pourquoi, etc.)
Ensuite, voir par grande partie. Par exemple, peut-être donner plus de surprise en passant par exemple au choral en le jouant au départ vraiment pianissimo ? Pour qu'on voit bien qu'on est passé dans autre chose. Et aussi, ne pas le jouer les deux fois pareil. Donner dans tous le morceau des impressions de "tensions" et de "détente". Voir aussi les passages que l'on peut réciter "rubato", ceux où l'on peut un peu accélérer et la façon ensuite de rendre ce qu'on a volé à la pulsation...
Je me dirais : maintenant, joue, joue, joue, joue, et encore et encore en essayant plein de choses en ayant réfléchi au découpage, aux couleurs, nuances, à l'intrigue, aux rebondissements. A ce que m'inspire le morceau, quels sentiments derrière. Faire des dizaines d'essais, jeter, garder. Un peu comme un metteur en scène, qui après avoir fait la direction des acteurs, va procéder au montage serré, avec la monteuse, parmi toutes les chutes, tout ce qui a été filmé (joué), trouver ce qui est le plus cohérent.
Me dire aussi par exemple : tient, comment mettre mieux en valeur cette partie de phrase à 1'30-1'33. Qu'est-ce qu'elle me dit ?
Ensuite, tout oser...
(et un jour le par coeur ?)