Bonjour Mdpiano
Il n'y a certainement pas de réponse toute faite à cette question. Voici en tous cas la mienne....
Peut-être tout d'abord, pourras-tu trouver
dans cet ancien fil des éléments qui peuvent aider.
En cas d'humeur maussade ou énervée, il faut prendre le fait de se mettre au piano comme un rituel. Une bulle ou tu peux être, ici et maintenant, ou rien d'autre ne compte, où tu peux être avec toi-même, loin des tracas. Où la colère ou la mauvaise humeur n'ont pas lieu d'être.
Le temps qui peut nous être donné dans une journée bien remplie par d'autres choses est si court qu'il faut toujours en profiter, se mettre au piano, même si la journée a été difficile ou épuisante.
Tout d'abord respirer, jouer simplement une note, l'écouter, la trouver belle, ne pas vouloir jouer tout de suite un morceau. Juste poser ses doigts, n'importe où, écouter le son. Sentir le son changer avec la décontraction, la façon de la poser cette note, en accord avec la respiration. Faire corps avec le piano, être là et vraiment pas ailleurs.Jouer comme cela, sans chercher à faire quelque chose que l'on connaît, juste poser ses doigts, se laisser aller, écouter, être dans le son, dans cette décontraction.
Et puis fixer à ta séance de travail au piano des objectifs très simples. Se concentrer juste sur telle ou telle mesure où un point achoppe. T'aider à le maîtriser avec ce que t'as dit ton prof. Rien n'empêche aussi de te chercher en plus une méthode de résolution qui t'es personnelle, voire juste y réfléchir, prendre juste ce petit problème, délimiter comment tu vas t'y prendre. Y passer un peu de temps et là, c'est obligé qu'en moins de deux, ce qu'on joue alors après travail n'a plus rien à voir avec ce qui précédait. Et c'est une satisfaction.
Et puis, quand tu sens que tu es vraiment dans la décontraction du son, rien ne t'empêche de te faire plaisir, de rejouer un morceau que tu savais déjà jouer, le jouer au mieux de ce que tu peux, y prendre plaisir.
C'est tout un état d'esprit.
Lorsque je me mets au piano, tous les oripeaux de la vie sociale extérieure n'existent plus pour moi. Je suis là, dans l'instant présent, j'écoute, je sens. Et si jamais je me sentais crispé, je me chante alors ce que j'ai envie d'entendre. Et plus rien d'autre n'a d'importance. Jouer, tenter d’entretenir le divin avec l'art sur lequel il faudrait se pencher, inlassablement. Quiétude heureuse.
Plus de colère ou de mauvaise humeur.