Comme je l’avais dit, cette histoire du jazz est à “ma façon”, et ne suivra pas forcément l’ordre chronologique de la grande Histoire, mais plutôt celui dans lequel sont arrivés mes coups de cœur pour des artistes de jazz.
Les fils précédents parlaient de ma découverte de Scott Joplin (vers l’âge de six ou sept ans), de Fats Waller et du stride (à neuf ans), ce qui semble assez normal dans la chronologie pour une histoire du jazz… Sauf qu’aujourd’hui, on fait le grand saut, pour arriver à Keith Jarrett. Et là, on passe directement en 1976, où j’avais dix-neuf ans…
Mais que s’est-il passé pour moi entre neuf et dix-neuf ans ?
J’avais raconté cela à mon arrivé dans le forum PM en 2016 : deux expériences malheureuses avec des profs dans mon enfance on fait que je ne voulais plus aller au cours de piano. Il faut dire qu’une n’avait rien trouvé de mieux que de me taper sur les doigts dès la deuxième leçon (vous savez le truc où l'on vous met une pièce sur le dos de la main, qui ne doit pas tomber... et si elle tombe... malheur à vous.) ; l’autre ne voulait absolument pas me faire jouer autre chose que du Czerny (alors que je lui réclamait, en plus, du ragtime…).
Je m’étais finalement dit que je devais me débrouiller tout seul. Je n'arrêtais pas de jouer, essayant de retrouver les airs que j'aimais, essayant aussi d'en faire quelque chose. Je pense que c'est cela qui m'a développé l'oreille et aussi une espèce d'approche qui faisait que je n'ai jamais eu peur du piano. Un terrain de liberté.
J'ai pratiqué de cette façon pendant des années et des années... C’était la grande période des années 70. Sont passés par là les morceaux des Beatles, des Stones, des Moody Blues, Simon and Garfunkel et autres Elton John, CSN&Y dont je relevais les morceaux qui me plaisaient, à l'oreille... Vous savez, les trucs comme "Lady Madonna", "Martha my dear", "For no One", "Hey Jude", "Let it be"... "Ruby Tuesday"... "Night in white satin", "Like a bridge troubled wate"r, "Sorry seems to be the hardest word", "Don't let it bring you down" (version du disque de Neil Young dans le disque After the gold Rush)… Des dizaines et dizaines de morceaux…
J’ai fait partie de petits groupes au lycée… J’y jouais un peu au piano, mais finalement, à partir de douze/treize ans, je suis aussi surtout passé à la guitare… ce qui m’a un peu éloigné du piano (juste un peu)…
Pourquoi je vous raconte tout ça ? Parce qu’un beau jour de 1976, ce qui m’a fait revenir de plus belle au piano, c’est le jour où j’ai entendu ce disque, le "Köln concert" joué par un certain Keith Jarrett, en piano solo, en totale improvisation. Le disque était sorti l’année précédente, un double trente-trois tours.

La pochette blanche s’ouvrait en deux battants : à gauche, les crédits sobres et discrets, à droite une photo assez banale de Keith Jarrett prise en plein air par Wolfgang Frankenstein, en contrebas de l’arrière d’une estrade, lors d’un concert berlinois du quartette américain de Keith Jarrett en 1973 (et donc rien à voir avec le concert de Cologne). Au recto de l’album, cette autre photo, du même concert berlinois, qui a fait le tour de la planète et construit la légende du pianiste : une photo prise à hauteur de son visage qui se confond avec l’oreille du piano (l'échancrure de la ceinture du piano au niveau du clavier à ses deux extrémités), formant un cercle avec le bras et l’avant-bras. Où le piano et le pianiste, surpris dans une expression de recueillement ne font qu’un, en une "allégorie du geste musical, comme prière et appréhension du tout".
Le choc...
Et c'est ce jour-là que Keith m’a tuer…
Bien sûr, il y avait les faces I,II et III avec ces phrasés de la main droite ne cessant de dessiner une ligne sinueuse, oscillant sans cesse entre phases d’accélérations et de décélérations, des accords typiquement jazz, le gospel aussi.
C’était bizarre d’ailleurs la façon dont était titrées les faces du disque. La première partie de ce double album s’appelle PartI sur la face A et PartIIa et Partb respectivement sur les faces B et C (que l’on écoute maintenant d’une seule traite sur les CD).
Il s’agit de deux longues suites totalement improvisées où s’enchaînent des grooves minimalistes à la main gauche (j’y reviendrai plus loin sur ces motifs rythmiques, dans un autre épisode), combinés à des motifs mélodiques miniatures entêtants, que Keith Jarrett développe à la main droite ne cessant de dessiner une ligne sinueuse, oscillant sans cesse entre phases d’accélérations et de décélérations, variations crescendo. Il les relie l’une à l’autre par des spirales harmoniques modulantes et de grandes déclamations en accords sur le mode du choral baroque, d’ornementations classiques évoquant par endroits Debussy ou Rachmaninov, le gospel et le blues aussi, voire le folk song, le tout magnifié par la polyphonie des deux mains que la polyrythmie des accents rend indistinctes l’une de l’autre. Il joue à tue-tête, ponctue parfois à grands coups de pédale, de gémissements, de petits cris et de grandes exclamations, chantant parfois à l’unisson de son jeu. Quelque chose d’extatique. L’improvisation comme du feu. Mais aussi l’improvisation comme une énorme maison, cette dernière intégrant à l’intérieur d’elle tout ce qui est bon, des pans entiers de courants musicaux différents. En fait ce disque n'est pas rock, ni blues, classique ou jazz : il est finalement tout cela à la fois.
Je n’avais jamais entendu quoi que ce soit de pareil ! Et en piano solo… C’était alors un peu comme goûter pour la première fois un plat délicieux, éclatant de nouvelles saveurs. Je n'ai jamais oublié.
... mais surtout avec la face IV du disque !
En fait, c’est vraiment la face D de 6’59, curieusement intitulée Part IIc qui m’a flingué !
Elle n’a rien à voir avec ce qui précède: il s’agit du rappel, lors du concert, une mélodie, élégante, matinée de pop folk. Et là, j’ai été soufflé : ah bon, c’est possible, on peut jouer du piano comme ça, avec cette complexité harmonique et rythmique. Et qui plus est lors une improvisation totale ? Un morceau comme une évidence. Mais c’est complètement surnaturel ! Pourtant, toutes les variations subtiles livrées dans ce morceau me font penser que tout cela a été mûrement préparé : un suspens, des pauses, des ralentissements, une musique qui se dévoile, revient en arrière, creuse une piste, se risque à une vraie incertitude, où l’on croit que cela va finir, que tout est dit, mais non, cela repart on ne sait d’où.
Après le court silence qui succède à la dernière note, les applaudissements. Voilà, avec ce morceau qui clôture le concert, c’est comme si il m’avait dit "je t’ai raconté l’intrigue, mais cette histoire n’a pas de fin".
C'était pour moi un véritable tsunami.
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NB : j’apprendrai, mais bien plus tard, que ce morceau, une de ses compositions qui s’appellera ensuite Memories of Tomorrow, il la jouait déjà avec son trio depuis 1966. Mais là, c’était la première fois qu’il la livrait en piano solo, ici et maintenant, enregistrement ayant donc aussi valeur d’improvisation, une recomposition dans l’instant, parfaite. Ce morceau est d’ailleurs devenu un standard qui figure dans le Real book, ce recueil polycopié des élèves de la Berklee School of Music (école située à Boston, par laquelle sont passés pas mal de musiciens jazz), que tous les pianistes se passaient sous le manteau à l’époque, dont pour ma part je n’ai connu l’existence que quelques années plus tard. Il a fini par être édité, en trois volumes, ainsi que trois volumes du New real Book, que l’on peut désormais se procurer dans toutes les bonnes librairies musicales
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A partir de ce moment-là, c’est devenu comme une folie. Ce morceau, je voulais absolument le jouer, car pour moi, il y avait là tout ce que j'aime : une belle mélodie, de belles harmonies, un groove incroyable, un romantisme, et puis ces envolées magnifiques à la main droite, un discours, une maîtrise parfaite de la conduite (tensions et détentes) et du timing (ni trop ni pas assez). Mais en ce temps-là, je n’avais ni les outils et les connaissances qui me permettaient d’expliquer pourquoi ce morceau m'a fait un tel effet. Memories of tomorrow : un morceau qui porte bien son nom, entre joie et tristesse, des crescendo, un ton mélodique et sentimental appuyé : la vie comme une succession de reprises, mémoire de demain, dont chacune n’est ni tout à fait la même ni tout à fait une autre, et dont le sens global nous échappe. Un présent pour juste rendre grâce. Quelque chose d’inachevé, mais absolument en plénitude. Un paysage qui s’est élargi pour moi à l’aventure du piano.
A l'époque n'existait pas de partition édité de ce morceau(1). Que cela ne tienne... je me suis attelé à la tâche, plus de six mois de travail acharné pour le relever (faisant en fait surtout jouer ma mémoire car la partition finale était plutôt une suite de signes cabalistiques de mon cru qu'un véritable relevé) ... Sauf que j'étais bien avancé, parce que si j'avais une bonne oreille, j'avais une technique bac - 12, et il était alors impossible pour moi de jouer ces phrases rapides...
(1) Elles sont sorties bien plus tard. : devant le succès de la vente de ce disque (plus de 3 millions d’exemplaires), des éditeurs avaient demandé à Keith Jarret de les produire… ce qu’il a toujours refusé. Finalement, quelqu’un a fait un relevé, accepté par Keith, mais qui a voulu que soit rajouté en exergue : «seule la version du disque fait foi».
Du coup, c’est là que j'ai convoqué les grands moyens en m'inscrivant au conservatoire national de région de Montreuil, simplement parce que je voulais jouer ce morceau. J’ai pu alors prendre deux ans de cours avec un superbe prof, qui finalement très vite m’a dit : "Christophe, il faut que tu te sauves d'ici. Ton truc c'est le jazz. Trouve-toi un bon professeur. Je suis heureux, je t'ai remis sur de bons rails. Et puis, rien ne t'empêche de revenir au classique plus tard. Surtout, ne perds pas de temps".
Voilà pourquoi j’ai cette tendresse particulière pour Keith Jarrett car ce disque a modelé toute mon histoire pour la suite.
Bon, je vous ai fait languir, vous savez, la face IV, c’est ce morceau qui commence comme cela :
C’est d'ailleurs à partir de là que j’ai un peu pigé la façon qu’il avait de faire sonner ses accords à la main gauche, avec un balancement rythmiques particulier (double croche, croche, double, suivi de croche pointé double ; ou toute combinaison dans ces eaux-là - écouter ci-dessous) et d'écarter au maximum l'accord (j'ai la chance d'avoir relativement de grandes mains) en jouant par exemple en même temps tonique quinte tierce, ou tonique septième tierce, ce qui fait sonner un peu le morceau comme on le ferait avec une guitare (je donnerai plus tard aussi un exemple audio), un peu folk.
Et puis il y ce truc des retards avec un sus 4 (par exemple avant d'arriver sur le mi 7 - avec mg jouant mi sol# ré (ici serré), il place un sus 4 : mi la ré (on l'entend sur l'enregistrement que j'ai fait au dessus à 0'24-0'25 et ci-dessous à 0'23-0'24. C'est une constante chez Jarrett (et cela je m'en sers souvent). Et puis aussi les accords renversés, permettant de faire des mouvements mélodiques avec le chant de basse. Ainsi au lieu de jouer un accord de ré majeur ré fa# la, il va étendre en mettant fa# à la basse : fa# la ré
Et donc si vous avez un do majeur, suivi d'un ré majeur, vous pouvez bien sûr jouer à la MG : do sol mi, puis ré la fa#, mais aussi mi do sol, fa# la ré...
ce qui qui me servira beaucoup par la suite, parce que cela donne une richesse d’accompagnement en piano solo.. Adieu ce que je faisais avant sur les morceaux des Beatles ou autres.. J’avais compris comment adapter pour que cela sonne plus riche.
Et toujours le même enchantement
A chaque fois que j’écoute Jarrett jouer ce morceau, c’est l’enchantement, c’est être hors du temps.. C’est ma madeleine de Proust : en l’écoutant, je redeviens celui que j’étais, les mêmes émotions remontent, aussi fortes qu’à la première écoute en 1976. Il y a sûrement une histoire des écoutes d’une œuvre musicale (ou littéraire, ou du regard sur un tableau…) : devenue familière, l’œuvre joue comme un miroir, on vit avec cette musique dans un degré d’intimité incroyable avec à l’intérieur toute cette palette des sentiments qui m'ont jalonné, ceux aussi qu’elle fera resurgir, peut-être même découvrir, pour toujours mieux explorer et mûrir.
Sur ce même disque, les autres parties, que j’écoute finalement peu, m’attendent encore.
Alors voilà, cet épisode dans ce fil, c’est juste pour l’instant en guise d’introduction… simplement pour vous dire combien ce morceau aura été important pour moi pour la suite, de tout ce qui s’est décidé alors.
Curieusement, je n’ai pas cherché à en savoir plus à ce moment sur Keith Jarrett. Cela m’est venu un peu plus tard (ce sera la suite du fil) de vouloir connaître toute son histoire, acheter pas mal de ses disques, dans des formations différentes, solo, trio, quartet… et découvrir aussi que si je devais conseiller un seul disque de Keith (c’est très difficile), ce ne serait finalement pas le Köln Concert (lire plus bas). Mais en tous cas, il est sûr que Memories of Tomorrow est pour moi l'un de ses joyaux.
Et puisque nous sommes sur l’épisode «Köln concert», je vous livre tout de même dès à présent ce que j’ai pu apprendre (bien après) à propos de ce fameux concert du 24 janvier 1975 donné à l'Opéra de Cologne :
A l’époque, Manfred Eicher (producteur allemand qui venait de monter le label et les studios ECM) enregistrait tous les concerts de Keith Jarrett. C’est drôle car à l’époque, avant ce concert, Jarrett disait qu’il était épuisé : il venait de faire concerts sur concerts, il circulait avec son van de villes en villes et même quand on a trente ans, on est rapidement épuisé lorsque la vie va à ce rythme-là, et surtout lorsque l’on voit l’énergie phénoménale qu'il développe sur un piano. Et là, il a joué sans s’arrêter pendant deux heures. Incroyable, parce qu'avec un tel rythme de vie, l’épuisement est tel que c'est alors le système nerveux, la mémoire, qui prennent le relai : les doigts continuent de fonctionner, il y a une partie du corps et du mental qui jouent sur des réflexes, sur l'acquis. Sauf que si les doigts courent tout seuls sur le clavier, cela va vite devenir simplement mécanique, il n’y a pas pour autant d’intention, de réel feeling et de pure musique.
Sauf qu'on ne sait ce qu’il s'est passé ce jour-là. Un mystère, l'état de grâce malgré l'épuisement.
Pourtant tout avait très mal commencé. A l’issue d’une courte nuit d’insomnie, Keith Jarrett monte au petit matin du 24 janvier dans la 4L de Manfred Eicher. A plus de 700 km de là les attend Vera Brandes, organisatrice de dix-huit ans fière de leur ouvrir les portes de l’Opéra de Cologne, dont les 1400 places ont toutes été vendues. "Ce jour-là, le chemin entre Lausanne et Cologne avait été interminable et particulièrement pénible" a expliqué Manfreid Eicher". Arrivés à Cologne, les deux hommes exténués, au lieu du Bösendorfer impérial annoncé, découvrent un modèle d’étude en piteux état, livré par erreur. "Keith l’a tout de suite détesté, au point, après la balance, de menacer de ne pas jouer". L’accordeur ayant sauvé les apparences à l’issue de quelques heures de travail, Keith va accepter de jouer. Et une intuition dicte à Manfred Eicher de ne pas renvoyer Martin Wieland du Bauer Tonstudio, venu enregistrer.
A l’hôtel, Keith Jarrett tente une sieste (il n'avait presque pas dormi la nuit précédente), puis se rend avec Eicher dans un restaurant italien surchauffé où, après une interminable attente, leurs plats leurs sont apportés à quinze minute du début du concert. Manfred Eicher rejoint alors le studio mobile et Martin Wieland actionne le magnétophone à bandes Telefunken M5 raccordé à deux micros Neumann U67, tandis que Jarrett entre sur scène : "Je tombais de sommeil", racontera-t-il un jour à un critique. "Je n’avais qu’une chose à faire : entrer, m’asseoir et jouer. Et ça été un soulagement, parce qu’il n’y avait rien d’autre que cette histoire à raconter. C’était : voilà, je suis là avec ce piano, et au diable le reste".
"Dès les premières mesures, j’ai compris qu’il avait décidé de ne pas se battre contre l’instrument mais de l’accepter tel quel et que ça allait avoir une influence sur son jeu, et peut-être l’emmener dans des territoires qu’il n’avait pas forcément l’habitude d’explorer. Je n’étais pas dans la salle mais dans le bus qui servait de régie à l’enregistrement, et j’ai tout de suite été saisi par la splendeur mélodique du motif originel, de la façon extrêmement virtuose et naturelle avec laquelle il le transformait en vagues lyriques successives, l’art hautement dramaturgique avec lequel il déroulait cet espèce de fil émotionnel tout du long, sans jamais le lâcher. A la console, on a compris instantanément que quelque chose de spécial se passait. Le lendemain dans la voiture, on a réécouté la bande ensemble, et il a convenu que c’était un incroyable concert, qu’il fallait absolument sortir. Quelques semaines plus tard, à la fin de la tournée, je suis entré en studio pour faire quelques petites remises à niveau, ajouter un peu de réverbération par ci par là, de façon à rendre la bande commercialisable. J’ai été surpris de n’avoir presque rien à faire. La musique se suffisait d’elle-même", a expliqué Manfred Eicher.

Manfred Eicher et Keith Jarrett
Nombre d’auditeurs ont pu dire "je n'aime pas le jazz en général, mais ça j’aime bien". Il faut dire que finalement, ce disque est mâtiné d’harmonies classiques, d’accents pop et de groove gospelisants, dans l’acoustique de cathédrale résultant de la réverbération ajoutée en studio pour donner du relief à cet enregistrement réalisé avec deux micros.
Pour ma part, je trouve que ce disque, bien que magnifique dilue un peu la force extraordinaire qu’on trouvait dans son premier disque Facing you, bien plus original à mon avis (j'y reviendrai).
D’ailleurs Keith lui-même dira plus tard «ce concert a été un moment très particulier, un peu magique, qui a résonné avec son époque, toute cette ambiance post hippie, et dont le disque, si on l’écoute aujourd’hui, ne peut rendre compte que de façon lointaine et imparfaite. SI je devais le refaire aujourd’hui, j’enlèverai au moins quarante minutes de musique, toutes ces séquences rythmiques et ornementales sont beaucoup trop longues et complaisantes »…
Je ne peux résister, pour finir, à vous mettre ici en écoute la fameuse face IV, le Memories of Tomorrow , joué par Keith Jarret ce 24 janvier 1975 :
La suite, de l’épisode bientôt, qui essaiera de mieux définir ce qui fait le style de Keith Jarrett… et racontera un peu plus l’histoire de sa carrière…