Wandarnok a écrit :Ma "netteté" est détruite quand l’enchaînement de tierces est rapide. Une à une, c'est plutôt ok. C'est donc, peut être, plutôt un problème général de vélocité, comme sur d'autres gestes d’ailleurs.
L'astuce peut-être non intuitive, c'est que l'enchainement rapide s'apparente à la technique des tierces une par une. Si tu essaies de beaucoup les relier les unes aux autres, tu perdras en netteté. Pour les enchainer rapidement, il faut continuer de les attaquer individuellement. La vitesse est possible en gagnant de l'ergonomie par rapport au geste au tempo lent, qu'il faut considérer un peu comme une exagération de ce que tu feras plus vite.
Presto a écrit :
Okay a écrit :Nan mais l'étude en tierces c'est encore complètement autre chose... il faut oublier tout ce qu'on sait faire ou presque avec les tierces pour la jouer. Ce sont des gestes inédits et de la recherche, puis un travail de forçat et beaucoup de patience pour les assimiler...
J'espère qu'on en retire un bénéfice transposable à d'autres morceaux
A mon avis bof... le bénéfice est assez indirect. Peut-être dans l'économie du geste justement. C'est un travail qui était intimidant au départ et il a fallu repousser les limites avec beaucoup de doutes initiaux. Constater qu'un travail patient et très ciblé peut payer est décomplexant face aux nouvelles difficultés.
Okay a écrit :...L'astuce peut-être non intuitive, c'est que l'enchainement rapide s'apparente à la technique des tierces une par une. Si tu essaies de beaucoup les relier les unes aux autres, tu perdras en netteté. Pour les enchainer rapidement, il faut continuer de les attaquer individuellement. La vitesse est possible en gagnant de l'ergonomie par rapport au geste au tempo lent, qu'il faut considérer un peu comme une exagération de ce que tu feras plus vite...
Bien vu (je ne t'insulte pas en disant que c'est un peu du Chang dans le raisonnement ).
C'est donc studieusement noté! Et je vais l'appliquer.
Me voilà regonfler à bloc grâce à cette perspective.
Un article sur les mains de Bach : https://www.nationalgeographic.fr/histo ... ble-talent
J'ajoute que non seulement la taille de ses mains lui facilitait certains intervalles étendus, mais les claviers de son époque avaient, je crois, souvent les touches plus étroites que ceux d'aujourdhui ce qui facilitait aussi ces intervalles. Pourtant la musique de Bach, contrairement à celle de Rachmaninov, ne me paraît pas abuser de ce genre d'intervalles.
jean-séb a écrit : mer. 31 juil., 2019 7:58
Un article sur les mains de Bach : https://www.nationalgeographic.fr/histo ... ble-talent
J'ajoute que non seulement la taille de ses mains lui facilitait certains intervalles étendus, mais les claviers de son époque avaient, je crois, souvent les touches plus étroites que ceux d'aujourdhui ce qui facilitait aussi ces intervalles. Pourtant la musique de Bach, contrairement à celle de Rachmaninov, ne me paraît pas abuser de ce genre d'intervalles.
Qui a vu les mains de Rachmaninov (sur des vidéos d'époque) comprend bien des choses !
Les aliens nous ont apporté la musique. Fox Mulder
JOEL_93 a écrit : mer. 31 juil., 2019 11:52
Le terme de "physionomie" n'est pas du tout adapté à la main.
Il fallait utiliser le terme "anatomie".
Est-ce sûr ?
Le titre de ce fil, choisi en 2013, fait allusion aux différentes physionomies d'une main entre différents pianistes, plutôt qu'à leur anatomie, qui est a priori la même pour tous les pianistes. https://books.google.fr/books?id=M5Zg1Q ... 22&f=false
jean-séb a écrit : mer. 31 juil., 2019 7:58
Un article sur les mains de Bach : https://www.nationalgeographic.fr/histo ... ble-talent
J'ajoute que non seulement la taille de ses mains lui facilitait certains intervalles étendus, mais les claviers de son époque avaient, je crois, souvent les touches plus étroites que ceux d'aujourdhui ce qui facilitait aussi ces intervalles. Pourtant la musique de Bach, contrairement à celle de Rachmaninov, ne me paraît pas abuser de ce genre d'intervalles.
J'adore la définition de la douzième dans l'article : "À partir de ces mesures, Otte a pu déduire que Bach était capable de jouer une douzième, un intervalle de douze touches blanches"
Ceci étant, 26cm d'empan..... il devait être à l'aise au basket !!!
Ce pouvait peut-être l'aider dans la mesure où on passait assez peu le pouce à l'époque !?!? Je ne vois pas d'exemple d'intervalle supérieur à l'octave dans celles de ses oeuvres que je connais.