Aurele27 a écrit : dim. 12 mai, 2019 21:51
Voici mon interprétation du prélude et fugue n13 BWV858 en fa # M, lors du festival de Louviers.
J’ai mis la vidéo complète dans le fil événement.
C'est vraiment chouette de mettre ses enregistrements au cours du temps.
Aurèle, te rappelles-tu ce message que j'avais mis le 20 février ? :
"mer. 20 févr., 2019 20:07
Je ne suis pas forcément le plus "légitime" pour te conseiller, mais voilà ce que j'entends. Peut-être est-ce l'enregistrement qui fait aussi cela et qui ne rend pas vraiment compte des nuances que tu mets (ou veux mettre ?). Et comme tu es en ce moment dans une ambiance "préparation concours", je n'hésite pas à y aller, à chercher vraiment la grosse bête, sans prendre de gants. Je pense qu'il y a une grosse part qui vient de la nature de l'enregistrement, mais justement, essaie de corriger en exagérant encore plus les différences de dynamique.
J'entends trop pour l'instant quelque chose d'assez scolaire, trop figé, avec un peu trop de martellement (même si c'est du Bach). Pas assez de contraste MD, MG (par exemple au début, où je trouve ton son un peu sec et trop fort MG). Peut-être que je me trompe, mais dans ce début de prélude, il doit y avoir vraiment deux mondes différents MD, MG.
Même si tu commences à l'apprendre, essaie de voir comment, à l'écoute, il faut aussi qu'on soit propulsé (difficile à expliquer, sentir que cela avance dans une direction), mais sans précipitation (ce qui est très difficile), qu'il y ait déjà la musique avec toutes ses nuances. Te concentrer sur la conduite, l'avoir déjà bien en tête, même si c'est le début du travail. En fait, j'entends dans ma tête tout cela bien plus legato...
Peut-être aussi, joue le beaucoup MS, en chantant, en essayant divers possibilité de jeux, te demander pourquoi à cet instant tu joues cette partie de cette façon, et pas de celle-ci, etc. Quels sont les points clés, où peux-tu ralentir un peu, respirer. Il y a des répétitions dans ce prélude, mais tu les joues toutes sur le même niveau... Essaie de diversifier. Et n'hésite pas à faire des respirations.
Prends le temps. Je vois, quand tu arrives à la fin du prélude avec quelle vitesse tu te précipites pour tourner la page, en brisant le son de cette dernière note. C'est comme si tu n'avais pas été vraiment dans la musique.
(...)
Et à certains moments, on n'entend pas bien le chant directeur, voix qui ne ressort pas. Mais encore une fois, l'enregistrement y est pour beaucoup. "
Parce qu'avec le post de ce nouvel enregistrement, je vois que finalement, c'était à l'époque la qualité de la prise de son qui te desservait beaucoup. Et comme je le répéterai toujours à tous les PMistes, même les plus timides : ne jamais hésiter à poster ses enregistrements au cours du temps, le même morceau, au fur et à mesure du travail.
Parce que c'est un bon jalon pour constater l'ampleur des avancées. Le plus souvent, on a l'impression qu'on n'avance pas, qu'on ne fait pas de progrès... Mais en fait, cela avance toujours, même si on a délaissé le morceau. Tout ce qu'on apprend de chaque morceau sert l'ensemble. Et il faut poser des jalons, des traces sonores, dans le temps, pour s'en apercevoir... Revenir souvent aussi sur les anciens morceaux.
En tous cas, pour revenir à l'idée première que je voulais écrire ici, c'est que je trouve ce prélude et fugue joué magnifiquement (comme d'ailleurs l
e Bizet, qui était déjà tellement superbe,
le Scarlatti (la petite planterie n'est pas du tout importante (faut dire que pendant un concert, c'est pas facile le sans faute... ). A mon avis, tu la possèdes à mort cette sonate K1 et c'était ton juste tempo...
Et pour revenir à ce que j'écris concernant les jalons dans le paragraphe précédant, je suis époustouflé de ta vitesse de maturation et d'évolution concernant le
nocturne de Chopin.
Tout cet ensemble, pour moi, c'est de la très très belle musique, qui parle, qui raconte vraiment. Une musique qui me touche.
Bravo !