Avec Chopin et Beethoven, j'aurais volontiers mis Schubert.
Okay a écrit : ven. 29 mars, 2019 9:35 le paradoxe, c’est que c’est presque plus du Liszt que du Beethoven !!
Je ne te suis pas mais ce n'est pas une contradiction, ce que je sais c'est que ces transcriptions lui ont demandé un énorme travail. Je n''ai jamais compris pourquoi du reste, mais j'avoue que j'ai toujours eu du mal avec la notion de transcription ou d'adaptation dans le 7e art ...
historiquement je comprends sa nécessité, il n'y avait pas d'enregistrements et il fallait pouvoir se mettre ces œuvres sous les doigts, à 2 ou 4 mains, (la capacité d'écoute des gens du XIXe me sidère d'ailleurs) avec les Beethoven/Liszt, Schubert, Bach/Liszt, c'est évidemment autre chose, mais je n'y vois rien de plus qu'un bel hommage. Je dois être assez binaire

Je suis plus à l'aise avec les paraphrases...
Pour faire dans la provocation, je dirais que si un film réussit une adaptation d'un roman, c'est que le roman n'a pas un grand intérêt (Le Roman de la rose, l'insoutenable légèreté...) et que si un roman ne se prête pas aux adaptations ou conduit à des échecs ou des succès mondains, c'est tant mieux. Le hic étant Balzac, mais comme les réalisateurs s'y intéressent peu, ça reste un hic discret
La musique c'est plus sérieux alors je ne pourrai pas dire ça. Les Schumann/Liszt sont de belles pièces de piano bien sûr, mais n'apportent rien à Schumann tout seul. Et parfois, ça amène à des contresens, j'ai toujours regretté d'avoir découvert la chaconne de Bach by Brahms… J'ai le même problème avec le Bach/Liszt en la mineur qu'on joue tout le temps, avec le fait aggravant que je l'ai travaillé
L'interprétation pour moi, c'est tout autre chose, le résultat d'un dialogue entre un interprète et une oeuvre écrite, dans le respect du fait de l'écrit (en histoire on a le même problème, on a plusieurs histoires parce que le questionnement est différent mais la réponse est unique dans le respect du fait tel qu'on le connaît à un moment T , et la question fait progresser la connaissance du fait, et pour prendre un exemple, Michelet n'est pas moins bon que Furet, voire meilleur parfois…). Et que Richter transforme totalement le tempo d'une sonate de Schubert en y mettant toute cette intensité ne me dérange absolument pas. Quant à Gould, c'est pour moi le plus génial interprète des Toccatas, des variations et de toutes les suites de Bach

CBT et Partitas j'aime moins, mais c'est mon problème

Eigeldinger rapporte une anecdote, Chopin entend une interprétation d'un de ses élèves et lui répond qu'il n'envisageait pas cela comme ça mais que c'était très bien ainsi. Spinoza me semble avoir épuisé la question : il n'y a de liberté que dans des contraintes librement admises, la contrainte ici c'est le sens de la musique, ce qui n'est pas donné à tout le monde je pense.
Tiens, je me trouve plutôt lyrique aujourd'hui
