Stanislas Dehaene : « L’enjeu de l’école doit devenir une véritable cause nationale »
Stanislas Dehaene : « L’enjeu de l’école doit devenir une véritable cause nationale »
Je partage avec vous ce document et je suis tout à fait d'accord avec l'ensemble de ce qui est écrit: Pour enrayer la baisse des résultats des élèves, le président du Conseil scientifique de l’éducation nationale , Stanislas DEHAENE appelle à une « mobilisation générale ».
"Homo sapiens est un colosse aux pieds d’argile. Notre espèce doit tout à son extraordinaire capacité d’apprentissage, décuplée par une autre compétence clé : la capacité
de transmettre son savoir aux autres. Grâce à l’éducation, une vingtaine d’années suffisent pour que tout bébé devienne ingénieur aérospatial, musicien, ébéniste ou programmeur.
Mais, à l’inverse, en une seule génération, ces acquis formidables pourraient s’effondrer si notre système éducatif perdait de son efficacité.
C’est pourquoi, alors que l’Assemblée nationale vient d’adopter en première lecture, le 19 février, un projet de loi qui vise à revitaliser l’éducation en France, je lance un appel : l’enjeu de l’école doit devenir une véritable cause nationale, notre cause à tous car il s’agit de nos enfants et de notre futur. Il y a urgence, et je voudrais partager ici l’inquiétude que m’inspirent certains chiffres, mais aussi l’espoir que nous puissions trouver collectivement des solutions. Nous devons tous nous mobiliser pour notre école.
« Terrible spécificité française, dans un pays qui se targue d’égalité, les inégalités sociales n’ont jamais été aussi fortes : plus on vient d’un milieu défavorisé, plus les résultats scolaires plongent »
Commençons par le constat, ou plutôt la claque. Elle ne date pas d’hier. Depuis 2003, tous les quatre ans, l’enquête PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves), menée chez les élèves de 15 ans, montre une baisse systématique du niveau des enfants français en mathématiques. Cette enquête, parfois critiquée, est cependant corroborée par d’autres. Ainsi, en 2015, l’enquête TIMMS (Trends in International Mathematics and Science Study) place la France à la dernière place de toute l’Europe pour cette discipline reine où nous croyons exceller par nos médailles Fields.
En douze ans, nous sommes devenus les derniers en maths… mais pas seulement : en lecture, un graphique inquiétant, issu de l’enquête PIRLS (Progress in International Reading Literacy Study) chez les enfants de 10 ans, montre une baisse systématique des performances depuis 2000, alors que dans le même temps la moyenne des autres pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) grimpe d’autant.
Nos enfants sont parmi les derniers en compréhension de textes. Les mêmes difficultés se retrouvent lors des journées défense et citoyenneté où plus de 20 % des jeunes adultes présentent de très faibles compétences en lecture.
Enfin, autre terrible spécificité française, dans un pays qui se targue d’égalité, les inégalités sociales n’ont jamais été aussi fortes : plus on vient d’un milieu défavorisé, plus les résultats scolaires plongent, et sur ce plan encore, la France est la dernière des pays développés.
Les exemples de l’Allemagne et du Royaume-Uni
Nul ne connaît précisément les raisons de ce déclin, et l’école n’est probablement pas la seule en cause. Mais nous devons réagir, car la baisse des compétences des enfants n’est nullement une fatalité. Là encore, la comparaison internationale fournit de nombreux éclairages.
En Allemagne, à la suite du traumatisme (le fameux « PISA shock ») causé par le mauvais classement du pays à l’enquête PISA de l’an 2000, une mobilisation massive de tous les acteurs de l’éducation a permis une remontée des scores en mathématiques. L’Allemagne est passée par l’établissement de standards nationaux, la création d’un institut d’évaluation, la conception de programmes de soutien aux élèves en difficulté, l’autonomie des établissements, la formation et la responsabilisation de tous.
Le Royaume-Uni, lui, porte depuis une quinzaine d’années une attention forte à la lecture, avec la mise en place d’une heure quotidienne de lecture et d’un test standardisé, le phonics check. Depuis lors, la compréhension écrite et la vitesse de lecture remontent nettement.
Les Britanniques ont également créé, en 2011, une institution indépendante et puissante : le Fonds de dotation pour l’éducation,
de 125 millions de livres (144 millions d’euros) d’argent public, somme rapidement doublée par des dons privés. Cette institution agit scientifiquement : elle évalue les pratiques éducatives, finance des études, diffuse tout ce qui marche, et compile toutes les données dans un site qui résume l’impact, le coût et la solidité de diverses pédagogies.
Dernier exemple : en Pologne, un mathématicien, Zbigniew Marciniak, a réformé entièrement l’enseignement des mathématiques pour le recentrer autour de la démonstration et de la résolution de problèmes ouverts. Résultat : là encore, une nette augmentation de l’intérêt des élèves, et une nette progression dans [l’enquête] PISA.
« Parmi les recettes du succès, une mobilisation particulièrement tournée vers les familles défavorisées et la petite enfance »
Quelles sont les recettes de ces succès ? J’en retiens deux : une mobilisation collective et résolue, particulièrement tournée vers les familles défavorisées et la petite enfance, là où la recherche démontre que les efforts sont les plus productifs ; et une approche rationnelle, dépourvue d’idéologie mais fondée, comme en médecine, sur l’expérimentation et les données probantes.
En effet, la recherche scientifique peut et doit éclairer les politiques publiques de l’éducation, et accompagner leur administration et leur évaluation. C’est l’engagement qu’ont pris vingt et un scientifiques en acceptant de donner bénévolement de leur temps au sein du Conseil scientifique de l’éducation nationale (CSEN). Ce ne sont pas, dans leur grande majorité, des neuroscientifiques, et peu leur importe par quelle circonvolution cérébrale s’effectue telle ou telle opération. Mais, en tant que psychologues, économistes, sociologues, ils connaissent les rouages de l’apprentissage, peuvent aider à évaluer les pratiques pédagogiques existantes et proposer de nouvelles pistes, grâce à une veille permanente sur la recherche et les pratiques internationales.
Une pédagogie ciblée
En un an d’existence, le CSEN a été à l’initiative de plusieurs actions importantes. La première, appelée « Evaluation et intervention », a consisté à aider l’éducation nationale à se doter d’une meilleure mesure des besoins et des progrès des jeunes enfants, inspirée du phonics check anglais. Grâce à ce dispositif, à deux moments du CP et en début du CE1, chaque enseignant peut situer le développement de chacun de ses élèves dans les différentes dimensions cognitives nécessaires à l’apprentissage du langage oral, de la lecture et des mathématiques, vérifier leurs progrès par rapport aux normes de leur âge, et proposer une pédagogie ciblée à ceux en difficulté.
En complément, l’action « Pédagogie et manuels » examine les méthodes d’enseignement et les recommandations que l’on peut proposer sur une base scientifique ; elle rendra prochainement public un point sur les méthodes de lecture, domaine dans lequel la France se distingue par un foisonnement de plus de trente-cinq manuels souvent coûteux, parfois baroques, et peu respectueux des données scientifiques. Dans l’académie de Paris, les enseignants, les formateurs et les inspecteurs se sont récemment emparés de ce sujet et sont parvenus aux mêmes conclusions que le conseil scientifique : refocaliser l’apprentissage de la lecture sur les pédagogies scientifiquement validées.
« Sur les méthodes de lecture, la France se distingue par un foisonnement de plus de 35 manuels souvent coûteux, parfois baroques, et peu respectueux des données scientifiques »
L’action « Formation », peut-être la plus essentielle, oeuvre pour la transmission aux enseignants des résultats les plus probants en psychologie et en sciences de l’éducation.
L’action « Handicap et inclusion scolaire » propose des adaptations des manuels, des examens et des classes, afin de favoriser l’inclusion de tous les enfants, notamment pour que, même en cas de handicap (dyslexie, dyscalculie, dyspraxie, troubles de l’attention… mais aussi surdité ou cécité partielle insuffisamment dépistées), ils bénéficient des mêmes chances que les autres.
Enfin, l’action « Confiance en soi et métacognition » affirme avec force que la motivation, l’envie d’apprendre, l’image de soi sont des facteurs déterminants de la réussite, et que certains gestes pédagogiques peuvent éviter que les élèves en difficulté, dont ceux issus de l’immigration ou de milieux défavorisés, soient stigmatisés et se découragent.
L’école est l’affaire de tous
Ces actions doivent s’accompagner d’une mobilisation bien plus large, car l’école est l’affaire de tous. Mobilisation des parents : pour qu’ils soient aux côtés des enseignants et qu’ils relaient tous les soirs et tous les week-ends les apprentissages de la semaine – ce qui implique, bien sûr, que l’école leur ouvre les portes : la recherche montre que l’intervention auprès des parents est l’une des actions les plus efficaces et les moins coûteuses.
Mobilisation de tous les actifs, pour qu’ils accueillent plus de stagiaires, fassent la démonstration de leur métier et passionnent les élèves. Mobilisation des retraités, pour qu’ils donnent de leur temps aux enfants, qu’ils mettent en place des clubs de maths, des bibliothèques dans chaque classe, des temps de lecture et de culture.
« La recherche montre que l’intervention auprès des parents est l’une des actions les plus efficaces et les moins coûteuses »
Et, bien sûr, mobilisation de tous ces acteurs pour épauler les enseignants, qui font un métier terriblement difficile. Outre le salaire faible, le décalage croissant entre pratiques familiales et scolaires, il y a une augmentation de la violence dans les rapports intrafamiliaux, qui provoque de graves dysfonctionnements. Existent aussi les difficultés et les sentiments d’injustice résultant de la gestion d’un système qui doit former, recruter, payer, suivre la carrière de plus d’un million d’agents !
L’enquête TALIS (Teaching and Learning International Survey) montre que, chez les enseignants français, la durée de formation continue, ainsi que le taux de participation à des formations, sont très inférieurs à ce qui se pratique dans le reste du monde. On comprend alors la raison d’un autre chiffre terrible : le nombre de candidats par poste aux concours de recrutement de l’éducation nationale a été pratiquement divisé par deux en dix ans…
Il n’y aura pas de progrès sans recréer les conditions d’une vraie attractivité des postes d’enseignants – pas seulement sur le plan salarial (les enseignants de primaire sont parmi les moins bien payés d’Europe occidentale), mais aussi sur le plan matériel et humain, en réenchantant un métier qui continue de trouver sa plus belle récompense dans l’épanouissement des élèves.
Tous ces éléments – formation et carrière des enseignants, pédagogie renforcée, évaluations scientifiques, motivation d’apprendre – doivent être au coeur de la nouvelle mobilisation pour l’école, et de la loi que les sénateurs examineront prochainement à leur tour.
Je ne vois aucune cause plus juste, car c’est de la tête de nos enfants que sortiront les solutions de demain aux grands défis de la santé, du climat, de l’environnement, de la démographie et de la paix.
Stanislas Dehaene est neuroscientifique, titulaire de la chaire de psychologie cognitive expérimentale du Collège de France, membre de l’Académie des sciences, chercheur au centre NeuroSpin. Il préside également, depuis janvier 2018, le Conseil scientifique de l’éducation nationale instauré par Jean-Michel Blanquer. Il est l’auteur de plusieurs livres sur l’enseignement, dont « Les Neurones de la lecture » (Odile Jacob, 2007), « La Bosse des maths » (Odile Jacob, 2010), et « Apprendre ! : les talents du cerveau, le défi des machines » (Odile Jacob).
"Homo sapiens est un colosse aux pieds d’argile. Notre espèce doit tout à son extraordinaire capacité d’apprentissage, décuplée par une autre compétence clé : la capacité
de transmettre son savoir aux autres. Grâce à l’éducation, une vingtaine d’années suffisent pour que tout bébé devienne ingénieur aérospatial, musicien, ébéniste ou programmeur.
Mais, à l’inverse, en une seule génération, ces acquis formidables pourraient s’effondrer si notre système éducatif perdait de son efficacité.
C’est pourquoi, alors que l’Assemblée nationale vient d’adopter en première lecture, le 19 février, un projet de loi qui vise à revitaliser l’éducation en France, je lance un appel : l’enjeu de l’école doit devenir une véritable cause nationale, notre cause à tous car il s’agit de nos enfants et de notre futur. Il y a urgence, et je voudrais partager ici l’inquiétude que m’inspirent certains chiffres, mais aussi l’espoir que nous puissions trouver collectivement des solutions. Nous devons tous nous mobiliser pour notre école.
« Terrible spécificité française, dans un pays qui se targue d’égalité, les inégalités sociales n’ont jamais été aussi fortes : plus on vient d’un milieu défavorisé, plus les résultats scolaires plongent »
Commençons par le constat, ou plutôt la claque. Elle ne date pas d’hier. Depuis 2003, tous les quatre ans, l’enquête PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves), menée chez les élèves de 15 ans, montre une baisse systématique du niveau des enfants français en mathématiques. Cette enquête, parfois critiquée, est cependant corroborée par d’autres. Ainsi, en 2015, l’enquête TIMMS (Trends in International Mathematics and Science Study) place la France à la dernière place de toute l’Europe pour cette discipline reine où nous croyons exceller par nos médailles Fields.
En douze ans, nous sommes devenus les derniers en maths… mais pas seulement : en lecture, un graphique inquiétant, issu de l’enquête PIRLS (Progress in International Reading Literacy Study) chez les enfants de 10 ans, montre une baisse systématique des performances depuis 2000, alors que dans le même temps la moyenne des autres pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) grimpe d’autant.
Nos enfants sont parmi les derniers en compréhension de textes. Les mêmes difficultés se retrouvent lors des journées défense et citoyenneté où plus de 20 % des jeunes adultes présentent de très faibles compétences en lecture.
Enfin, autre terrible spécificité française, dans un pays qui se targue d’égalité, les inégalités sociales n’ont jamais été aussi fortes : plus on vient d’un milieu défavorisé, plus les résultats scolaires plongent, et sur ce plan encore, la France est la dernière des pays développés.
Les exemples de l’Allemagne et du Royaume-Uni
Nul ne connaît précisément les raisons de ce déclin, et l’école n’est probablement pas la seule en cause. Mais nous devons réagir, car la baisse des compétences des enfants n’est nullement une fatalité. Là encore, la comparaison internationale fournit de nombreux éclairages.
En Allemagne, à la suite du traumatisme (le fameux « PISA shock ») causé par le mauvais classement du pays à l’enquête PISA de l’an 2000, une mobilisation massive de tous les acteurs de l’éducation a permis une remontée des scores en mathématiques. L’Allemagne est passée par l’établissement de standards nationaux, la création d’un institut d’évaluation, la conception de programmes de soutien aux élèves en difficulté, l’autonomie des établissements, la formation et la responsabilisation de tous.
Le Royaume-Uni, lui, porte depuis une quinzaine d’années une attention forte à la lecture, avec la mise en place d’une heure quotidienne de lecture et d’un test standardisé, le phonics check. Depuis lors, la compréhension écrite et la vitesse de lecture remontent nettement.
Les Britanniques ont également créé, en 2011, une institution indépendante et puissante : le Fonds de dotation pour l’éducation,
de 125 millions de livres (144 millions d’euros) d’argent public, somme rapidement doublée par des dons privés. Cette institution agit scientifiquement : elle évalue les pratiques éducatives, finance des études, diffuse tout ce qui marche, et compile toutes les données dans un site qui résume l’impact, le coût et la solidité de diverses pédagogies.
Dernier exemple : en Pologne, un mathématicien, Zbigniew Marciniak, a réformé entièrement l’enseignement des mathématiques pour le recentrer autour de la démonstration et de la résolution de problèmes ouverts. Résultat : là encore, une nette augmentation de l’intérêt des élèves, et une nette progression dans [l’enquête] PISA.
« Parmi les recettes du succès, une mobilisation particulièrement tournée vers les familles défavorisées et la petite enfance »
Quelles sont les recettes de ces succès ? J’en retiens deux : une mobilisation collective et résolue, particulièrement tournée vers les familles défavorisées et la petite enfance, là où la recherche démontre que les efforts sont les plus productifs ; et une approche rationnelle, dépourvue d’idéologie mais fondée, comme en médecine, sur l’expérimentation et les données probantes.
En effet, la recherche scientifique peut et doit éclairer les politiques publiques de l’éducation, et accompagner leur administration et leur évaluation. C’est l’engagement qu’ont pris vingt et un scientifiques en acceptant de donner bénévolement de leur temps au sein du Conseil scientifique de l’éducation nationale (CSEN). Ce ne sont pas, dans leur grande majorité, des neuroscientifiques, et peu leur importe par quelle circonvolution cérébrale s’effectue telle ou telle opération. Mais, en tant que psychologues, économistes, sociologues, ils connaissent les rouages de l’apprentissage, peuvent aider à évaluer les pratiques pédagogiques existantes et proposer de nouvelles pistes, grâce à une veille permanente sur la recherche et les pratiques internationales.
Une pédagogie ciblée
En un an d’existence, le CSEN a été à l’initiative de plusieurs actions importantes. La première, appelée « Evaluation et intervention », a consisté à aider l’éducation nationale à se doter d’une meilleure mesure des besoins et des progrès des jeunes enfants, inspirée du phonics check anglais. Grâce à ce dispositif, à deux moments du CP et en début du CE1, chaque enseignant peut situer le développement de chacun de ses élèves dans les différentes dimensions cognitives nécessaires à l’apprentissage du langage oral, de la lecture et des mathématiques, vérifier leurs progrès par rapport aux normes de leur âge, et proposer une pédagogie ciblée à ceux en difficulté.
En complément, l’action « Pédagogie et manuels » examine les méthodes d’enseignement et les recommandations que l’on peut proposer sur une base scientifique ; elle rendra prochainement public un point sur les méthodes de lecture, domaine dans lequel la France se distingue par un foisonnement de plus de trente-cinq manuels souvent coûteux, parfois baroques, et peu respectueux des données scientifiques. Dans l’académie de Paris, les enseignants, les formateurs et les inspecteurs se sont récemment emparés de ce sujet et sont parvenus aux mêmes conclusions que le conseil scientifique : refocaliser l’apprentissage de la lecture sur les pédagogies scientifiquement validées.
« Sur les méthodes de lecture, la France se distingue par un foisonnement de plus de 35 manuels souvent coûteux, parfois baroques, et peu respectueux des données scientifiques »
L’action « Formation », peut-être la plus essentielle, oeuvre pour la transmission aux enseignants des résultats les plus probants en psychologie et en sciences de l’éducation.
L’action « Handicap et inclusion scolaire » propose des adaptations des manuels, des examens et des classes, afin de favoriser l’inclusion de tous les enfants, notamment pour que, même en cas de handicap (dyslexie, dyscalculie, dyspraxie, troubles de l’attention… mais aussi surdité ou cécité partielle insuffisamment dépistées), ils bénéficient des mêmes chances que les autres.
Enfin, l’action « Confiance en soi et métacognition » affirme avec force que la motivation, l’envie d’apprendre, l’image de soi sont des facteurs déterminants de la réussite, et que certains gestes pédagogiques peuvent éviter que les élèves en difficulté, dont ceux issus de l’immigration ou de milieux défavorisés, soient stigmatisés et se découragent.
L’école est l’affaire de tous
Ces actions doivent s’accompagner d’une mobilisation bien plus large, car l’école est l’affaire de tous. Mobilisation des parents : pour qu’ils soient aux côtés des enseignants et qu’ils relaient tous les soirs et tous les week-ends les apprentissages de la semaine – ce qui implique, bien sûr, que l’école leur ouvre les portes : la recherche montre que l’intervention auprès des parents est l’une des actions les plus efficaces et les moins coûteuses.
Mobilisation de tous les actifs, pour qu’ils accueillent plus de stagiaires, fassent la démonstration de leur métier et passionnent les élèves. Mobilisation des retraités, pour qu’ils donnent de leur temps aux enfants, qu’ils mettent en place des clubs de maths, des bibliothèques dans chaque classe, des temps de lecture et de culture.
« La recherche montre que l’intervention auprès des parents est l’une des actions les plus efficaces et les moins coûteuses »
Et, bien sûr, mobilisation de tous ces acteurs pour épauler les enseignants, qui font un métier terriblement difficile. Outre le salaire faible, le décalage croissant entre pratiques familiales et scolaires, il y a une augmentation de la violence dans les rapports intrafamiliaux, qui provoque de graves dysfonctionnements. Existent aussi les difficultés et les sentiments d’injustice résultant de la gestion d’un système qui doit former, recruter, payer, suivre la carrière de plus d’un million d’agents !
L’enquête TALIS (Teaching and Learning International Survey) montre que, chez les enseignants français, la durée de formation continue, ainsi que le taux de participation à des formations, sont très inférieurs à ce qui se pratique dans le reste du monde. On comprend alors la raison d’un autre chiffre terrible : le nombre de candidats par poste aux concours de recrutement de l’éducation nationale a été pratiquement divisé par deux en dix ans…
Il n’y aura pas de progrès sans recréer les conditions d’une vraie attractivité des postes d’enseignants – pas seulement sur le plan salarial (les enseignants de primaire sont parmi les moins bien payés d’Europe occidentale), mais aussi sur le plan matériel et humain, en réenchantant un métier qui continue de trouver sa plus belle récompense dans l’épanouissement des élèves.
Tous ces éléments – formation et carrière des enseignants, pédagogie renforcée, évaluations scientifiques, motivation d’apprendre – doivent être au coeur de la nouvelle mobilisation pour l’école, et de la loi que les sénateurs examineront prochainement à leur tour.
Je ne vois aucune cause plus juste, car c’est de la tête de nos enfants que sortiront les solutions de demain aux grands défis de la santé, du climat, de l’environnement, de la démographie et de la paix.
Stanislas Dehaene est neuroscientifique, titulaire de la chaire de psychologie cognitive expérimentale du Collège de France, membre de l’Académie des sciences, chercheur au centre NeuroSpin. Il préside également, depuis janvier 2018, le Conseil scientifique de l’éducation nationale instauré par Jean-Michel Blanquer. Il est l’auteur de plusieurs livres sur l’enseignement, dont « Les Neurones de la lecture » (Odile Jacob, 2007), « La Bosse des maths » (Odile Jacob, 2010), et « Apprendre ! : les talents du cerveau, le défi des machines » (Odile Jacob).
Re: Stanislas Dehaene : « L’enjeu de l’école doit devenir une véritable cause nationale »
Presque une faute a chaque mot...c'est le triste constat que j' observais il n' y a pas si longtemps en activité dans les mails quotidiens envoyés par des petits jeunes diplômés. Pas besoin de lancer des études ruineuses pour s' apercevoir que l' école est en total décalage avec la réalité.
Je doute fort de la capacité de l' assemblée nationale, surtout telle qu'elle se présente en ce moment soit apte pour régler le moindre problème.
Mais pas de politique ici : du moins pas trop, en ce qui me concerne. Ça fait bien 40 ans que beaucoup de choses, ( pas tout, quand même, faut pas exagérer...) dont l' éducation, le sujet du jour, se barre en javel. Régulièrement on nous sort du chapeau des "experts" nommés que l' on écoute pas, et ça vaut hélas pour tous les domaines, écologie, culture. Au fait il fait quoi de ses journées notre ministre de la culture ? On ne le connait même pas. Une armée de branquignols.
Mettre la charrue avant les bœufs, ça ils connaissent...C'est pas nouveau. Dans 6, 12, ou X mois notre cher ministre ne sera sans doute plus la,
non sans avoir gardés les avantages, tandis que le suivant va probablement nous pondre une autre ineptie. On va pas s' en sortir, en tous cas pas de cette manière la.
Je doute fort de la capacité de l' assemblée nationale, surtout telle qu'elle se présente en ce moment soit apte pour régler le moindre problème.
Mais pas de politique ici : du moins pas trop, en ce qui me concerne. Ça fait bien 40 ans que beaucoup de choses, ( pas tout, quand même, faut pas exagérer...) dont l' éducation, le sujet du jour, se barre en javel. Régulièrement on nous sort du chapeau des "experts" nommés que l' on écoute pas, et ça vaut hélas pour tous les domaines, écologie, culture. Au fait il fait quoi de ses journées notre ministre de la culture ? On ne le connait même pas. Une armée de branquignols.
Mouais...Et ça va consister en quoi ?Stanislas DEHAENE appelle à une « mobilisation générale ».
'Tain les grands mots...mais dans chaque annonce tonitruante, y a presque toujours que dalle derrière, faute de crédits et faute de volonté.un projet de loi qui vise à revitaliser l’éducation en France
Mettre la charrue avant les bœufs, ça ils connaissent...C'est pas nouveau. Dans 6, 12, ou X mois notre cher ministre ne sera sans doute plus la,
non sans avoir gardés les avantages, tandis que le suivant va probablement nous pondre une autre ineptie. On va pas s' en sortir, en tous cas pas de cette manière la.
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Re: Stanislas Dehaene : « L’enjeu de l’école doit devenir une véritable cause nationale »
Expérience personnelle qui me dérange toujours autant plusieurs années après.
J’ai eu en cours un ado de 15 ans qui ne savait pratiquement pas lire. Et il était en classe de troisième.
Je me suis aperçue du problème rapidement, j’ai tenté d’aborder le sujet avec ses parents qui m’ont envoyée bouler: « de quoi je me mêlais, leur fils était fénéant c’est tout »
Je ne comprends pas comment personne ne s’est aperçu au cours de sa scolarité que ça n’allait pas.
Ce garçon était très intelligent, malin et avec une mémoire peu commune ce qui lui a sans doute permis de passer entre les mailles du filet mais quand même comment c’est possible?
Si seulement toutes ses réformes pouvaient empêcher ce genre de situations!
J’ai eu en cours un ado de 15 ans qui ne savait pratiquement pas lire. Et il était en classe de troisième.
Je me suis aperçue du problème rapidement, j’ai tenté d’aborder le sujet avec ses parents qui m’ont envoyée bouler: « de quoi je me mêlais, leur fils était fénéant c’est tout »
Je ne comprends pas comment personne ne s’est aperçu au cours de sa scolarité que ça n’allait pas.
Ce garçon était très intelligent, malin et avec une mémoire peu commune ce qui lui a sans doute permis de passer entre les mailles du filet mais quand même comment c’est possible?
Si seulement toutes ses réformes pouvaient empêcher ce genre de situations!
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Re: Stanislas Dehaene : « L’enjeu de l’école doit devenir une véritable cause nationale »
La réponse peut se trouver ici:Je ne comprends pas comment personne ne s’est aperçu au cours de sa scolarité que ça n’allait pas.
Ce garçon était très intelligent, malin et avec une mémoire peu commune ce qui lui a sans doute permis de passer entre les mailles du filet mais quand même comment c’est possible?
Si seulement toutes ses réformes pouvaient empêcher ce genre de situations!
Ben voilà, si la même réponse a été faite à l'école qui a peut être rencontré la famille pour parler de ce problème, on en arrive là.Tant que l'école n'a pas l'adhésion des parents, c'est compliqué.« de quoi je me mêlais, leur fils était fénéant c’est tout »
Mais revenons aux maths parce que c'est un sujet qui m'intéresse, particulièrement à l'école primaire. On nous casse les pieds avec l'orthographe inclusive par exemple, par contre, on sait que les petits chinois ont un an d'avance sur les petits français en maths, parce qu'ils ont un système de numération régulier dès le départ. C'est à dire qu'en chinois, après 10, on dit "10-1", puis "10-2", "10-3". Après 20; c'est "2 dix-1", "2 dix-2", etc. C'est transparent. Les petits anglais apprennent aussi plus vite à compter que les petits français, ils n'ont que "eleven" et "twelve". Je ne l'ai pas lu, mais je pense que c'est la même chose pour les petits allemands.
En France, les élèves sont embêtés de 11 à 16, et quand ils ont passé ce cap, le problème du soixante-dix et du quatre-vingt-dix se pose. Pour les élèves en difficulté c'est très compliqué. Dès qu'ils entendent "soixante", ils écrivent 6 sans attendre ce qui suit. Même chose pour quatre-vingt.
Pourquoi on invente l'orthographe inclusive, et pourquoi on ne dit pas: "maintenant on va dire septante à la place de soixante-dix, et nonante à la place de quatre-vingt-dix" parce que c'est régulier (Condorcet l'avait déjà préconisé au XVIIè), parce que les Suisses le font!!! et que ce sont des mots moins longs à prononcer, ce qui va avantager la mémoire des enfants (exemple: quatre-vingt-dix-neuf= 5 syllabes, nonante-neuf = 3 syllabes). Qu'est-ce que ça coûterait? de refaire des fichiers et des livres, comme on l'a fait pour l'euro, c'est tout.
Modifié en dernier par Gruppetto le mer. 27 févr., 2019 11:38, modifié 1 fois.
Re: Stanislas Dehaene : « L’enjeu de l’école doit devenir une véritable cause nationale »
tout à fait d'accord avec toi , Gruppeto !
Re: Stanislas Dehaene : « L’enjeu de l’école doit devenir une véritable cause nationale »
Ça méritait une petite explication, écriture inclusive, jamais entendu parler. Dans le genre pinailleur ( ou pinailleuse ) on fait difficilement mieux.L'écriture inclusive est une technique d'écriture qui englobe des règles de grammaire et de syntaxe permettant d'assurer une représentation plus égalitaire des femmes et des hommes dans la langue française. Cette méthode recouvre plusieurs grands principes. Elle encourage non seulement à féminiser les noms de métiers et les titres de fonctions pour désigner une femme ("la présidente", "une agricultrice" plutôt que "Mme le président" ou "une femme agriculteur"), mais également à combiner le masculin et le féminin pour désigner un groupe qui comprend des femmes et des hommes ("les électeurs et les électrices").
Si c' est avec des bêtises pareilles qu'on prétendait réduire les inégalités femmes-hommes, je me marre...Encore un coup des féministes.
Ou la la ! Ça va loin.Au fil du temps, cette pratique a reçu différentes appellations : langage non discriminant, langage épicène, égalitaire, non sexiste, dégenré, français démasculinisé, féminisation, double marquage du genre, etc.
Pauvres chéris. Donc, c'est a cause du chiffre 13 ou 14, que les élèves seraient a la ramasse, un peu léger comme explication, non ?En France, les élèves sont embêtés de 11 à 16
Je propose de réduire le nombre de touches des pianos a 16, et encore, on vire les touches noires. Et on ne conserve que le do et le sol, sur les partitions. Comme ça l' apprentissage est plus rapide, et surtout grandement simplifié, vive la facilité.
- coignet
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Re: Stanislas Dehaene : « L’enjeu de l’école doit devenir une véritable cause nationale »
Je fais partie de ceux qui pensent que les mots ont un sens, et qu'une société qui privilégie certains au détriment d'autres exprime un choix, comme par exemple lorsqu'elle décide de dire directeur même lorsqu'il s'agit d'une directrice.
Je ne trouve pas qu'il y ait tant que cela à se marrer. Surtout lorsque l'on utilise le mot féminisme avec sarcasme comme cela semble être le cas.
Tu as dû pour arriver à ce résultat faire beaucoup d'efforts car cela fait plusieurs années qu'on en parle et que certain·e·s pratiquent !
- floyer
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Re: Stanislas Dehaene : « L’enjeu de l’école doit devenir une véritable cause nationale »
Reste la connotation de directeur à la place de directrice. Je suppose que l’on souhaite exprimer uniquement la fonction hiérarchique en faisant abstraction du genre, or il n’existe pas de mot neutre dans la langue française.
J’ai découvert récemment que l’on écrivait à une colonelle : « Colonel, » par opposition à « Mon colonel, » à un colonel. On fait donc la différence, mais pas au point d’utiliser le terme féminisé.
J’ai découvert récemment que l’on écrivait à une colonelle : « Colonel, » par opposition à « Mon colonel, » à un colonel. On fait donc la différence, mais pas au point d’utiliser le terme féminisé.
Re: Stanislas Dehaene : « L’enjeu de l’école doit devenir une véritable cause nationale »
Reconnaissons que le post d' origine est très argumenté. Mais c'est une manière de voir les choses.
Je n' aime pas trop les exemples style : ben en Suisse c'est comme ça, en Suède il font ça...Très chaines d' infos continues. On s' en fout un peu puisque précisément, on n' habite pas ces pays. Je doute personnellement que tout soit si rose ailleurs en europe.
Tout est la...Pour contredire la phrase précédente, on dit en Allemagne "Heureux comme dieu en France" pour la libre pensée, oui, c'est déjà pas mal, mais pour le reste, bof....Surtout par rapport a un gamin qui nait dans le 9.3, ou pourquoi pas, dans le fin fond de l' Auvergne. Les chances de réussir ne sont pas franchement les mêmes partout géographiquement, et socialement, on efface pas comme ça 40 ans de politique.
La France n'est pas bien gouvernée....Entre les politiques et moi, c'est pas le grand amour...C'est pas une surprise. On fait des lois qui s' ajoutent
ou en remplacent d' autres. Problème : celles existantes ne sont pas ou si peu appliquées, les commissions d' enquêtes, les rapports d' experts, tout ça c'est pour jouer la montre, juste pour tenir le coup jusqu' a la fin du mandat...Ils sont élus avec une poignée de voix, 20% ou des fois moins, donc pas représentatifs du peuple,
Du baratin, le plus souvent. faut pas s' étonner après si rien ne marche. Tout ça manque sérieusement d' autorité, et d' efficacité.
Réduits d' année en année. Le drame c'est qu'il faut tout faire, mais avec rien.
Méthode hélas en pratique peu efficace, de surcroit très mauvaise pour l' emploi, et pour l' efficacité sur le terrain. Franchement je ne connais aucun retraité prêt a donner de son temps pour une cause pareille, on préfère aider directement les enfants au sein de sa famille, ce qui n'est déjà pas mal.
.....
Je n' aime pas trop les exemples style : ben en Suisse c'est comme ça, en Suède il font ça...Très chaines d' infos continues. On s' en fout un peu puisque précisément, on n' habite pas ces pays. Je doute personnellement que tout soit si rose ailleurs en europe.
Effectivement, ça n' a pas l' air de s' arranger...Et c'est plutôt mal barré.les inégalités sociales n’ont jamais été aussi fortes
Tout est la...Pour contredire la phrase précédente, on dit en Allemagne "Heureux comme dieu en France" pour la libre pensée, oui, c'est déjà pas mal, mais pour le reste, bof....Surtout par rapport a un gamin qui nait dans le 9.3, ou pourquoi pas, dans le fin fond de l' Auvergne. Les chances de réussir ne sont pas franchement les mêmes partout géographiquement, et socialement, on efface pas comme ça 40 ans de politique.
La France n'est pas bien gouvernée....Entre les politiques et moi, c'est pas le grand amour...C'est pas une surprise. On fait des lois qui s' ajoutent
ou en remplacent d' autres. Problème : celles existantes ne sont pas ou si peu appliquées, les commissions d' enquêtes, les rapports d' experts, tout ça c'est pour jouer la montre, juste pour tenir le coup jusqu' a la fin du mandat...Ils sont élus avec une poignée de voix, 20% ou des fois moins, donc pas représentatifs du peuple,
Du baratin, le plus souvent. faut pas s' étonner après si rien ne marche. Tout ça manque sérieusement d' autorité, et d' efficacité.
Stagiaires, retraités, bonne idée sur le papier, alléchante, assez peu couteuse. Ah ! les budgets !Mobilisation de tous les actifs, pour qu’ils accueillent plus de stagiaires, fassent la démonstration de leur métier et passionnent les élèves. Mobilisation des retraités, pour qu’ils donnent de leur temps aux enfants, qu’ils mettent en place des clubs de maths, des bibliothèques dans chaque classe, des temps de lecture et de culture.
Réduits d' année en année. Le drame c'est qu'il faut tout faire, mais avec rien.
Méthode hélas en pratique peu efficace, de surcroit très mauvaise pour l' emploi, et pour l' efficacité sur le terrain. Franchement je ne connais aucun retraité prêt a donner de son temps pour une cause pareille, on préfère aider directement les enfants au sein de sa famille, ce qui n'est déjà pas mal.
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Re: Stanislas Dehaene : « L’enjeu de l’école doit devenir une véritable cause nationale »
J'habite au fin fond de la Bourgogne, mais ce doit être pareil au fin fond de l'Auvergne et dans mon lycée au fin fond de la Bourgogne il y a des associations de Parents d'Elèves qui se "bougent" pour aider. Il y a aussi des retraités qui se "bougent" pour donner de leur temps à la médiathèque de la ville pour aider les enfants qui en ont besoin.
Il y aussi beaucoup de gens qui râlent et ne font rien pour arranger les choses et pour aider ceux autour d'eux en souffrance .
L'éducation est l'affaire de tous et pas seulement celle des enseignants. Il n'y a pas besoin de faire de politique pour comprendre cette phrase et être d'accord avec elle. C'est le regard qu'on a sur les autres qui doit changer .
Je suis une enseignante en fin de carrière passionnée, mais les enseignants trentenaires que je rencontre sont souvent démotivés. Peu de jeunes personnes voudraient être profs ! Ma fille , professeur des écoles , passionnante et passionnée, qui travaille depuis 7 ans , n'a toujours pas de poste fixe, ce qui veut dire qu'elle fait des remplacements toute l'année scolaire depuis 7 ans ! Alors, pour l'année prochaine elle a demandé "une mise en disponibilité" c'est à dire qu'elle ne travaillera pas pendant un an sans solde évidement....Elle va réfléchir pendant un an (elle y réfléchi déjà) à un autre métier...
J'ai l'habitude de tous les clichés énoncés sur mon métier, j'ai entendu des milliers fois que je ne faisais rien , que j'étais toujours en vacances etc...
Pourtant mon métier est un des plus nobles que je connaisse, j'ai passé la majeur partie de vie à aider les élèves qu'ont m'a confié, à leur donner confiance, à faire des maths dans la bonne humeur; j'ai chercher toute ma vie durant des moyens pour les faire progresser, pour qu'ils apprennent mieux.Je travaille quasiment 7 jours sur 7 . Heureusement il y a le piano ! Je n'ai aucune reconnaissance pour l'immense travail que j'ai fourni, ni par ma hiérarchie , ni par la société qui se contente de dénigrer les enseignants par ignorance et peur.
Mes enfants ,non enseignants, 5 ans d'études comme moi , ont des salaires plus élevés que le mien actuellement ....
Il est urgent que cela change !
J'ai lu beaucoup d'ouvrages de Stanilas Dehaene et suivit les conférences passionantes qu'il a donné au Collège de France depuis 2009 ou 2010, il préside et dirige le Conseil Scientifique de l'Education nationale:
Le Conseil scientifique de l’éducation nationale est un atout essentiel pour l’ensemble de la communauté éducative qui pourra ainsi bénéficier des dernières avancées de la recherche. Par ses travaux, par ses débats, le Conseil scientifique va éclairer la décision politique sur les grands enjeux éducatifs de notre temps.
En complémentarité avec le Cnesco et les inspections générales, le Conseil scientifique, dans une approche résolument pluridisciplinaire, va nourrir la réflexion pédagogique en mettant à la portée de tous les résultats de la recherche de pointe comme des expérimentations de terrain.
Au plus près des besoins des professeurs, le Conseil fera des recommandations pour aider notre institution et les professeurs à mieux saisir les mécanismes d’apprentissage des élèves et ainsi mieux répondre à la diversité de leurs profils.
Son travail aura aussi un impact sur la formation des cadres de l’éducation nationale via l’Esen (École supérieure de l’éducation nationale). Les travaux du Conseil vont permettre également de nourrir le contenu des formations initiales et continues des professeurs. En conjuguant l’excellence du savoir-faire empirique des professeurs et le meilleur du savoir théorique établi par la communauté scientifique nous offrirons à la communauté éducative les outils pédagogiques plus adaptés à notre temps.
Les travaux du Conseil doivent nous permettre de dépasser des clivages qui ont pu parfois paralyser l’École. Rassemblés autour de constats clairs et d’objectifs communs, nous allons faire de l’éducation nationale une référence en matière de pédagogie, socle indispensable du progrès de tous nos élèves.
Il y aussi beaucoup de gens qui râlent et ne font rien pour arranger les choses et pour aider ceux autour d'eux en souffrance .
L'éducation est l'affaire de tous et pas seulement celle des enseignants. Il n'y a pas besoin de faire de politique pour comprendre cette phrase et être d'accord avec elle. C'est le regard qu'on a sur les autres qui doit changer .
Je suis une enseignante en fin de carrière passionnée, mais les enseignants trentenaires que je rencontre sont souvent démotivés. Peu de jeunes personnes voudraient être profs ! Ma fille , professeur des écoles , passionnante et passionnée, qui travaille depuis 7 ans , n'a toujours pas de poste fixe, ce qui veut dire qu'elle fait des remplacements toute l'année scolaire depuis 7 ans ! Alors, pour l'année prochaine elle a demandé "une mise en disponibilité" c'est à dire qu'elle ne travaillera pas pendant un an sans solde évidement....Elle va réfléchir pendant un an (elle y réfléchi déjà) à un autre métier...
J'ai l'habitude de tous les clichés énoncés sur mon métier, j'ai entendu des milliers fois que je ne faisais rien , que j'étais toujours en vacances etc...
Pourtant mon métier est un des plus nobles que je connaisse, j'ai passé la majeur partie de vie à aider les élèves qu'ont m'a confié, à leur donner confiance, à faire des maths dans la bonne humeur; j'ai chercher toute ma vie durant des moyens pour les faire progresser, pour qu'ils apprennent mieux.Je travaille quasiment 7 jours sur 7 . Heureusement il y a le piano ! Je n'ai aucune reconnaissance pour l'immense travail que j'ai fourni, ni par ma hiérarchie , ni par la société qui se contente de dénigrer les enseignants par ignorance et peur.
Mes enfants ,non enseignants, 5 ans d'études comme moi , ont des salaires plus élevés que le mien actuellement ....
Il est urgent que cela change !
J'ai lu beaucoup d'ouvrages de Stanilas Dehaene et suivit les conférences passionantes qu'il a donné au Collège de France depuis 2009 ou 2010, il préside et dirige le Conseil Scientifique de l'Education nationale:
Le Conseil scientifique de l’éducation nationale est un atout essentiel pour l’ensemble de la communauté éducative qui pourra ainsi bénéficier des dernières avancées de la recherche. Par ses travaux, par ses débats, le Conseil scientifique va éclairer la décision politique sur les grands enjeux éducatifs de notre temps.
En complémentarité avec le Cnesco et les inspections générales, le Conseil scientifique, dans une approche résolument pluridisciplinaire, va nourrir la réflexion pédagogique en mettant à la portée de tous les résultats de la recherche de pointe comme des expérimentations de terrain.
Au plus près des besoins des professeurs, le Conseil fera des recommandations pour aider notre institution et les professeurs à mieux saisir les mécanismes d’apprentissage des élèves et ainsi mieux répondre à la diversité de leurs profils.
Son travail aura aussi un impact sur la formation des cadres de l’éducation nationale via l’Esen (École supérieure de l’éducation nationale). Les travaux du Conseil vont permettre également de nourrir le contenu des formations initiales et continues des professeurs. En conjuguant l’excellence du savoir-faire empirique des professeurs et le meilleur du savoir théorique établi par la communauté scientifique nous offrirons à la communauté éducative les outils pédagogiques plus adaptés à notre temps.
Les travaux du Conseil doivent nous permettre de dépasser des clivages qui ont pu parfois paralyser l’École. Rassemblés autour de constats clairs et d’objectifs communs, nous allons faire de l’éducation nationale une référence en matière de pédagogie, socle indispensable du progrès de tous nos élèves.
Re: Stanislas Dehaene : « L’enjeu de l’école doit devenir une véritable cause nationale »
Faut pas tout ramener a l' argent, quoique...En message privé, je peux détailler la très très lourde contribution sociale qui est tombée derrière les oreilles des retraités, y compris et surtout pour les plus modestes, alors quand je lis qu'on ne fait rien pour aider les gens...Bon, passons.Il y aussi beaucoup de gens qui râlent et ne font rien pour arranger les choses et pour aider ceux autour d'eux en souffrance .
+1 En fait, c'est surtout l' affaire des parents. Apprendre, éduquer a dire bonjour en regardant la personne dans les yeux,L'éducation est l'affaire de tous et pas seulement celle des enseignants.
parler tout bas quand on est en collectivité, est du ressort des parents, on est bien d' accord.
Le métier des autres est toujours le plus facile, c'est connu. Pour moi, celui d' enseignant est plus que respectable. Il faut bien bosser a l' école et passer des concours pour y arriver, et s' impliquer. Je leur tire mon chapeau. Les vacances, je suis pas jaloux, tant mieux pour eux.J'ai l'habitude de tous les clichés énoncés sur mon métier, j'ai entendu des milliers fois que je ne faisais rien , que j'étais toujours en vacances etc...
Oui c'est urgent, mais par quel moyen ?Il est urgent que cela change !
Bonne analyse. Le problème est que les politiques nous coutent un pognon de dingue, prennent quand même pas mal de mauvaises décisions soit exprès ou soit involontairement , et nous pompent l' air, on ne peux pas faire comme s'ils n' existaient pas.L'éducation est l'affaire de tous et pas seulement celle des enseignants. Il n'y a pas besoin de faire de politique pour comprendre cette phrase et être d'accord avec elle. C'est le regard qu'on a sur les autres qui doit changer
Re: Stanislas Dehaene : « L’enjeu de l’école doit devenir une véritable cause nationale »
Madame la colonelle existe, mais je crois que le titre fait plutôt référence à la femme du colonel. Le Mon signifiant Monsieur.floyer a écrit : ↑lun. 25 févr., 2019 23:03 Reste la connotation de directeur à la place de directrice. Je suppose que l’on souhaite exprimer uniquement la fonction hiérarchique en faisant abstraction du genre, or il n’existe pas de mot neutre dans la langue française.
J’ai découvert récemment que l’on écrivait à une colonelle : « Colonel, » par opposition à « Mon colonel, » à un colonel. On fait donc la différence, mais pas au point d’utiliser le terme féminisé.
@ strumpf . Il y a aussi beaucoup de parents conscients de la difficulté et qui sont reconnaissants du travail des enseignants!
« Nul ne connaît précisément les raisons de ce déclin » je ne sais pas pourquoi vous avez de la fièvre mais prenez donc un aspinie! Je doute que sa spécialité qu’il maîtrise de toute évidence, soit suffisante pour avancer réellement.
« Les travaux du Conseil doivent nous permettre de dépasser des clivages qui ont pu parfois paralyser l’École » cela semble peu réaliste.
Modifié en dernier par Serge le mar. 26 févr., 2019 11:17, modifié 2 fois.
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Re: Stanislas Dehaene : « L’enjeu de l’école doit devenir une véritable cause nationale »
Ben oui, l'enjeu doit devenir une grande cause nationale. On aurait quand même besoin de connaître les suggestions de Monsieur Dehaene. Le niveau en maths baisse, d'accord. Est ce qu'on s'est interrogé sur les points suivants, que je soulève de façon non exhaustive :
- est ce que le fait d'en faire une matière sélective avant les autres, souvent sans le moindre aspect ludique (je n'ai rien compris à l'enseignement en maths qu'ont eu mes enfants au collège, vide de contenu, d'un ennui mortel, sans aucun challenge intellectuel, et c'était il y a plus de 20 ans, ça n'a pas dû s'arranger depuis) ne contribue pas à en dégoûter un grand nombre d'élèves ? Ne pourrait-on leur enseigner que les mathématiques sont une façon d'appréhender le monde où nous vivons, plutôt efficace par ses capacités d'adaptation à chaque nouvelle découverte de la physique ou de la biologie, et essayer de les intéresser aux disciplines scientifiques dans leur ensemble.
- est ce que mettre dans la tête des filles dès leur plus jeune âge qu'elles ne sont pas bonnes en maths n'est pas une discrimination de la moitié de la population très préjudiciable
- est ce qu'il est normal de faire que des parents aient peur pour l'avenir de leurs enfants quand ils ne travaillent pas bien à 12 ou 13 ans ?
- est ce que notre modèle élitiste (deux filières universitaires : les grandes écoles et la faculté, la seconde ayant la réputation d'être d'un niveau inférieur) qui a eu son heure de gloire, n'est pas en train de nous tuer à petit feu (j'en suis personnellement persuadé, surtout en voyant les "élites" dont nous sommes affublés, il n'y a qu'à voir comment pensent nos "philosophes" modernes).
- est ce que le monde capitaliste n'est pas totalement schizophrène, à transformer ses enfants essentiellement en cibles de marketing (pubs, jeux vidéos, intérêt essentiellement pour des choses matérielles) et à se plaindre ensuite de la perte d'ambitions intellectuelles dans la jeunesse.
On connait le modèle finlandais, non classant avec peu d'heures de cours, mais d'autres pays beaucoup plus élitistes ont aussi de bons résultats. Ce qui me paraît certain c'est qu'il faut vraiment penser que tous les élèves peuvent atteindre un bon niveau.
Bref, arriver si mal classé au classement PISA (https://www.linternaute.com/actualite/e ... la-france/) et pour Shanghai en partant d'où nous étions, c'est très fort !
- est ce que le fait d'en faire une matière sélective avant les autres, souvent sans le moindre aspect ludique (je n'ai rien compris à l'enseignement en maths qu'ont eu mes enfants au collège, vide de contenu, d'un ennui mortel, sans aucun challenge intellectuel, et c'était il y a plus de 20 ans, ça n'a pas dû s'arranger depuis) ne contribue pas à en dégoûter un grand nombre d'élèves ? Ne pourrait-on leur enseigner que les mathématiques sont une façon d'appréhender le monde où nous vivons, plutôt efficace par ses capacités d'adaptation à chaque nouvelle découverte de la physique ou de la biologie, et essayer de les intéresser aux disciplines scientifiques dans leur ensemble.
- est ce que mettre dans la tête des filles dès leur plus jeune âge qu'elles ne sont pas bonnes en maths n'est pas une discrimination de la moitié de la population très préjudiciable
- est ce qu'il est normal de faire que des parents aient peur pour l'avenir de leurs enfants quand ils ne travaillent pas bien à 12 ou 13 ans ?
- est ce que notre modèle élitiste (deux filières universitaires : les grandes écoles et la faculté, la seconde ayant la réputation d'être d'un niveau inférieur) qui a eu son heure de gloire, n'est pas en train de nous tuer à petit feu (j'en suis personnellement persuadé, surtout en voyant les "élites" dont nous sommes affublés, il n'y a qu'à voir comment pensent nos "philosophes" modernes).
- est ce que le monde capitaliste n'est pas totalement schizophrène, à transformer ses enfants essentiellement en cibles de marketing (pubs, jeux vidéos, intérêt essentiellement pour des choses matérielles) et à se plaindre ensuite de la perte d'ambitions intellectuelles dans la jeunesse.
On connait le modèle finlandais, non classant avec peu d'heures de cours, mais d'autres pays beaucoup plus élitistes ont aussi de bons résultats. Ce qui me paraît certain c'est qu'il faut vraiment penser que tous les élèves peuvent atteindre un bon niveau.
Bref, arriver si mal classé au classement PISA (https://www.linternaute.com/actualite/e ... la-france/) et pour Shanghai en partant d'où nous étions, c'est très fort !
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Re: Stanislas Dehaene : « L’enjeu de l’école doit devenir une véritable cause nationale »
Je suis bien d'accord que l'enjeu de l'école doit devenir une véritable cause nationale, et tout particulièrement le statut des enseignants
Tant qu'on ne respectera pas le métier d'enseignant toute réforme sera vouée à l'échec
Mon épouse est enseignante, professeur de français dans un collège d'une petite ville de province, enfin en poste fixe après une dizaine d'années de TZR.
Après mûres réflexion elle va se réorienter et quitter l'Education Nationale.
Outre les raisons données par Strumpf sur le manque de reconnaissance du travail effectué, elle fait face à un total abandon de sa hiérarchie (du principal, à l'inspecteur au rectorat) dès qu'un problème apparaît
Certains parents n'assument pas non plus leur responsabilité et se désintéressent du parcours scolaire de leurs enfants (comment voulez-vous asseoir une quelconque autorité si tout le monde s'en fiche à la maison), pour ne pas citer les parents qui se plaignent auprès de la direction de sa notation ou des sanctions trop lourdes
Par contre on lui demande de multiplier les réunions, les ateliers de je ne sais quoi, les rendez-vous avec les parents jusque 21 heures etc.
C'est aussi un des rares métiers que je connaisse où la rémunération baisse avec l'ancienneté (moins d'heures supplémentaires à allouer, indice gelé...)
Ses collègues sont tout autant désabusés qu'elle, et particulièrement les nouveaux qui déchantent très vite
Bref elle va quitter l'Education Nationale, et c'est malheureux car enseigner était et est toujours sa passion
Tant qu'on ne respectera pas le métier d'enseignant toute réforme sera vouée à l'échec
Mon épouse est enseignante, professeur de français dans un collège d'une petite ville de province, enfin en poste fixe après une dizaine d'années de TZR.
Après mûres réflexion elle va se réorienter et quitter l'Education Nationale.
Outre les raisons données par Strumpf sur le manque de reconnaissance du travail effectué, elle fait face à un total abandon de sa hiérarchie (du principal, à l'inspecteur au rectorat) dès qu'un problème apparaît
Certains parents n'assument pas non plus leur responsabilité et se désintéressent du parcours scolaire de leurs enfants (comment voulez-vous asseoir une quelconque autorité si tout le monde s'en fiche à la maison), pour ne pas citer les parents qui se plaignent auprès de la direction de sa notation ou des sanctions trop lourdes
Par contre on lui demande de multiplier les réunions, les ateliers de je ne sais quoi, les rendez-vous avec les parents jusque 21 heures etc.
C'est aussi un des rares métiers que je connaisse où la rémunération baisse avec l'ancienneté (moins d'heures supplémentaires à allouer, indice gelé...)
Ses collègues sont tout autant désabusés qu'elle, et particulièrement les nouveaux qui déchantent très vite
Bref elle va quitter l'Education Nationale, et c'est malheureux car enseigner était et est toujours sa passion
Re: Stanislas Dehaene : « L’enjeu de l’école doit devenir une véritable cause nationale »
Comme dit plus haut, l' autre aspect du mix manque de reconnaissance, et du décalage école / réalité est la rude tache permanente que doivent livrer les enseignants face a une minorité de parents gros lourds, et de la hiérarchie. Rien de tel pour bousiller le moral des troupes.
Je noircis sans doute un peu le tableau, un comble dans un sujet comme ça.
Je me doute que le savoir verbal et écrit des enseignants doit subir la concurrence sauvage du smartphone Galaxy jesaipaquoi des élèves, ou tout la connaissance est déjà incluse dedans. Y qu' a demander. Faut être costaud dans sa tête, mais je comprends qu'on pète un boulon.
.....
Je noircis sans doute un peu le tableau, un comble dans un sujet comme ça.
Je me doute que le savoir verbal et écrit des enseignants doit subir la concurrence sauvage du smartphone Galaxy jesaipaquoi des élèves, ou tout la connaissance est déjà incluse dedans. Y qu' a demander. Faut être costaud dans sa tête, mais je comprends qu'on pète un boulon.
On est le pays de la réunion, parait t'il. Pour moi ça c'est vérifié : pendant qu'on est en train de discutailler, le vrai boulot ne se fait pas, faut le rattraper ensuite. Quand on propose une idée, la réponse est toute faite, ça coute cher, c'est irréalisable, ou alors "c'est déjà a l' étude". Vive la fonction publique.Par contre on lui demande de multiplier les réunions
C'est pareil partout : Inconcevable de réclamer de la rallonge même pour très bons services pendant 35 ans , de toutes façons le salaire c'est un indice établi, donc ça se négocie pas. Faut voir son taf comme "un enrichissement personnel". Et on vous sort l' argument moisi du nombre déjà beaucoup trop important de fonctionnaires, de la masse salariale trop importante, pour un service public en rapport avec l' entretien des écoles déjà sérieusement mis a mal ces dernières années ( effectifs et budgets divisés presque par 2...)C'est aussi un des rares métiers que je connaisse où la rémunération baisse avec l'ancienneté (moins d'heures supplémentaires à allouer, indice gelé...)
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Re: Stanislas Dehaene : « L’enjeu de l’école doit devenir une véritable cause nationale »
Le ministère de l'éducation nationale devrait plutôt s'appeler (à mon avis) ministère de l'instruction nationale. L'école n'est pas là pour éduquer nos enfants, c'est le rôle de parents, mais bien pour les instruire.... encore faut-il que les parents participent...
Re: Stanislas Dehaene : « L’enjeu de l’école doit devenir une véritable cause nationale »
Je déplore moi aussi la sélection par les maths et les élèves de seconde qui doivent choisir 3 spécialités parmi 11 pourront désormais choisir une voie sans mathématiques, c'est à dire sans prendre la spécialité maths , et dans l'absolu, choisir par exemple Physique-chimie, HG et Sciences Politique , et Sciences Economiques et sociales...JPS1827 a écrit : ↑mar. 26 févr., 2019 10:06 Ben oui, l'enjeu doit devenir une grande cause nationale. On aurait quand même besoin de connaître les suggestions de Monsieur Dehaene. Le niveau en maths baisse, d'accord. Est ce qu'on s'est interrogé sur les points suivants, que je soulève de façon non exhaustive :
- est ce que le fait d'en faire une matière sélective avant les autres, souvent sans le moindre aspect ludique (je n'ai rien compris à l'enseignement en maths qu'ont eu mes enfants au collège, vide de contenu, d'un ennui mortel, sans aucun challenge intellectuel, et c'était il y a plus de 20 ans, ça n'a pas dû s'arranger depuis) ne contribue pas à en dégoûter un grand nombre d'élèves ? Ne pourrait-on leur enseigner que les mathématiques sont une façon d'appréhender le monde où nous vivons, plutôt efficace par ses capacités d'adaptation à chaque nouvelle découverte de la physique ou de la biologie, et essayer de les intéresser aux disciplines scientifiques dans leur ensemble.
- est ce que mettre dans la tête des filles dès leur plus jeune âge qu'elles ne sont pas bonnes en maths n'est pas une discrimination de la moitié de la population très préjudiciable
- est ce qu'il est normal de faire que des parents aient peur pour l'avenir de leurs enfants quand ils ne travaillent pas bien à 12 ou 13 ans ?
- est ce que notre modèle élitiste (deux filières universitaires : les grandes écoles et la faculté, la seconde ayant la réputation d'être d'un niveau inférieur) qui a eu son heure de gloire, n'est pas en train de nous tuer à petit feu (j'en suis personnellement persuadé, surtout en voyant les "élites" dont nous sommes affublés, il n'y a qu'à voir comment pensent nos "philosophes" modernes).
- est ce que le monde capitaliste n'est pas totalement schizophrène, à transformer ses enfants essentiellement en cibles de marketing (pubs, jeux vidéos, intérêt essentiellement pour des choses matérielles) et à se plaindre ensuite de la perte d'ambitions intellectuelles dans la jeunesse.
On connait le modèle finlandais, non classant avec peu d'heures de cours, mais d'autres pays beaucoup plus élitistes ont aussi de bons résultats. Ce qui me paraît certain c'est qu'il faut vraiment penser que tous les élèves peuvent atteindre un bon niveau.
Bref, arriver si mal classé au classement PISA (https://www.linternaute.com/actualite/e ... la-france/) et pour Shanghai en partant d'où nous étions, c'est très fort !
Pour comprendre cette nouvelle organisation par spécialité vous pouvez avoir des informations sur comment s'orienter après la Seconde :
http://www.secondes2018-2019.fr/
et sur le choix de spécialité et la conséquence sur le choix d'études post-bac :
http://www.horizons2021.fr/
je suis encore d'accord avec toi JPS sur la non attractivité des cours de maths en collège et lycée en général sur la génération des nos enfants.
Mais petit à petit , devant l'échec grandissant des pratiques éducatives (ou de son absence ...) il y a eu depuis 10 ans de nombreuses expériences pour faire autrement.
Le nouveau programme de mathématiques qui sera mis en place à la rentrée 2019 stipule ceci :
Le programme de mathématiques définit un ensemble de connaissances et de compétences qui s’appuie sur le programme de collège, en réactivant les notions déjà étudiées et en y ajoutant un nombre raisonnable de nouvelles notions, à étudier de manière suffisamment approfondie.
Compétences mathématiques
Dans le prolongement des cycles précédents, six grandes compétences sont travaillées :
chercher, expérimenter – en particulier à l’aide d’outils logiciels ;
modéliser, faire une simulation, valider ou invalider un modèle ;
représenter, choisir un cadre (numérique, algébrique, géométrique...), changer de registre ;
raisonner, démontrer, trouver des résultats partiels et les mettre en perspective ;
calculer, appliquer des techniques et mettre en oeuvre des algorithmes ;
communiquer un résultat par oral ou par écrit, expliquer une démarche.
La résolution de problèmes est un cadre privilégié pour développer, mobiliser et combiner plusieurs de ces compétences. Cependant, pour prendre des initiatives, imaginer des pistes de solution et s’y engager sans s’égarer, l’élève doit disposer d’automatismes. Ceux-ci facilitent en effet le travail intellectuel en libérant l’esprit des soucis de mise en oeuvre technique et élargissent le champ des démarches susceptibles d’être engagées. L’acquisition de ces réflexes est favorisée par la mise en place d’activités rituelles, notamment de calcul (mental ou réfléchi, numérique ou littéral). Elle est menée conjointement avec la résolution de problèmes motivants et substantiels, afin de stabiliser connaissances, méthodes et stratégies.
Diversité de l’activité de l’élève
La mise en oeuvre du programme doit permettre aux élèves d’acquérir des connaissances, des méthodes et des démarches spécifiques.
La diversité des activités concerne aussi bien les contextes (internes aux mathématiques ou liés à des situations issues de la vie quotidienne ou d’autres disciplines) que les types de tâches proposées : « questions flash » pour favoriser l’acquisition d’automatismes, exercices d’application et d’entraînement pour stabiliser et consolider les connaissances, exercices et problèmes favorisant les prises d’initiatives, mises au point collectives d’une solution, productions d’écrits individuels ou collectifs, etc.
Il importe donc que cette diversité se retrouve dans les travaux proposés à la classe. Parmi ceux-ci, les travaux écrits faits hors du temps scolaire permettent, à travers l’autonomie laissée à chacun, le développement des qualités de prise d’initiative ou de communication ainsi que la stabilisation des connaissances et des méthodes étudiées. Ils doivent être conçus de façon à prendre en compte la diversité des élèves. Le calcul est un outil essentiel pour la résolution de problèmes. Il est important en classe de seconde de poursuivre l’acquisition d’automatismes initiée au collège. L’installation de ces automatismes est favorisée par la mise en place d’activités rituelles, notamment de calcul (mental ou réfléchi, numérique ou littéral). Elle est menée conjointement avec la résolution de problèmes motivants et substantiels, afin de stabiliser connaissances, méthodes et stratégies.
A titre d'exemple, outre l'histoire des mathématiques qui fait partie de mon enseignement depuis de nombreuses années (et qui est inscrit maintenant dans les programme de collège et lycée) je fais faire des travaux de groupe à mes élèves de seconde dont voici des exemples de thèmes que j'ai donné pour le 1er semestre :
Sujet 1 : Qui a raison ?
A) On veut calculer 9x4 – y4 +2y² pour x =10 864 et y = 18 817. Rassembler les résultats obtenus avec un maximum d’outils différents : TI82, TI Collège, Casio graphe25 ou 35, Casio collège, tableur etc…
B) Expliquer d’où viennent les limites de calcul d’une calculatrice ou d’un tableur. On donnera des exemples précis qui permettent de prendre en défaut l’un ou l’autre en expliquant d’où viennent les erreurs.
Sujet 4: Quand et dans quelle région du globe, le zéro est-il apparu pour la première fois ? Quel est son intérêt dans l’écriture des nombres ?
SUJET 7 :
Qu’appelle-t-on Nombre d’Or ? A partir de quelle période de l’histoire parle-t-on de ce Nombre ? Pourquoi ?
Qu’est ce qu’une Spirale d’Or ? montrer au tableau la façon de la construire.
Utilise-t-on encore le Nombre d’Or de nos jours ? pour appuyez votre réponse, vous prendrez des exemples sur les XXème et XXIème siecles.
Et pour le deuxième semestre , j'ai choisi des thèmes qui seront repris dans l'enseignement scientifique dont tous les élèves de première bénéficieront :
Sujet n°1 - La musique ou l’art de faire entendre les nombres – 5 élèves
a) Qu’est-ce qu’un intervalle ?
b) Qu’est-ce qu’une gamme ? Calculer des puissances et des quotients en lien avec le cycle des quintes.
c) Qu’est-ce que le diapason ? la fréquence d’un son ?
d) Qu’est-ce qu’une gamme tempérée ? non tempérée ? L’histoire des gammes, de Pythagore à Bach.
e) Dans les compositions musicales actuelles , la gamme est-elle encore utilisée ?
L’exposé présenté s’appuiera sur des exemples sonores, des extraits de morceaux de musique classique ou autre.
Prérequis et limites
La construction des gammes de Pythagore s’appuie sur des connaissances mathématiques acquises au collège sur les fractions et les puissances et permet de les mobiliser dans un contexte artistique.
L’introduction des gammes tempérées permet de comprendre en quoi la découverte des nombres irrationnels a des applications en dehors du champ mathématique.
La racine douzième est introduite par analogie avec la racine carrée, en lien avec l’utilisation de la calculatrice.
Sujet n°2 : Le son, une information à coder – 4 élèves -
a) Que veut dire « numériser un son » ?
b) Justifier les choix de numérisation d’un son .
c) Estimer la taille d’un fichier audio.
d) Que veut-dire « compresser un fichier » ? Calculer un taux de compression à partir d’un exemple.
Comparer des caractéristiques et des qualités de fichiers audio compressés.
L’exposé s’appuiera sur des exemples qui seront expliqués aux autres élèves de la classe.
Sujet n°3 : Entendre la musique – 5 élèves -
a) Comment entendons-nous ?
b) Qu’est-ce que l’audition ?
c) Relier l’intensité du son au risque encouru par l’oreille interne. Echelle de bruit.
d) Qu’est-ce que la surdité ? Les acouphènes ?
e) Interpréter des données d’imagerie cérébrale relatives au traitement de l’information sonore.
Il s’agit simplement de présenter dans ses grandes lignes le passage du phénomène physique du son à la sensibilité auditive consciente, en faisant apparaître les rôles respectifs de l’oreille et du cerveau.
Sujet n°5 : Les mathématiques et l’Art – 5 élèves -
a) Qu’est-ce qu’une isométrie du plan ? Donner des exemples dans l’Art romain et arabe.
b) Qu’est-ce que la perspective ?
Qui était Léon Battista ALBERTI ? Quel est son lien avec la perspective ? Expliquer en vous appuyant sur des schémas.
Qu’est l’apport de Albrecht Dürer, peintre et mathématicien allemand du XVI ème siècle ?
Qui sont Girard DESARGUES et Gaspard MONGE, mathématiciens français ? Quel est leur lien avec la perspective ?
c) Expliquer le lien avec les mathématiques de l’œuvre de Salvator DALI : l’Hypercube , puis quelques œuvres de Victor VASARELY. On donnera des éléments de biographie de ses deux artistes.
d) Expliquer la fascination de Piet MONDRIAN pour le nombre d’or à travers 2 œuvres .
e) Qui est Bernard VENET ? Comment fait-il le lien entre Art et Mathématiques ? Expliquer en vous appuyant sur plusieurs œuvres de l’artiste.
J'ai bâti ainsi 7 sujets. Mes élèves sont ravis et je me réjouis de les écouter. Je travaille avec eux au CDI durant 3 séances , ils doivent aussi apprendre à s'organiser en groupe et apprendre à communiquer entre eux en dehors du lycée. Le travail de groupe précédent , plus simple, permettait d'apréhender ces aspects là. Chacun de mes élèves devra écrire une synthèse de son travail en 20 lignes maximum, sasn fautes d'orthographe ni grammaire et en utilisant un vocabulaire le plus riche possible. Chaque groupe présentera ensuite son travail en s'appuyant sur un diaporama de 10 diapos maxi qu'ils auront crée.
Ne travaillant pas en collège , j'ai du mal à percevoir la peur des parents d'enfants de 12-13 ans, mais à titre personnel , je répondrai que non ce n'est pas normal qu'un parent ait peur pour l'avenir de son enfant.
Parmi mes élèves de terminales (j'ai souvent deux classes de terminale), de plus en plus veulent faire des études par alternance et j'encourage de nombreux élèves a s'orienter dans des prépas intégrées plutôt que dans des prépas classiques qui coûtent monstrueusement cher à la nation.
En ce qui concerne les Filles et les Maths: depuis plus de 10 ans maintenant de nombreuses initiatives sur tout le territoire français, dans les établissements publics, ont vu le jour et perdurent. Les filles de seconde rencontrent des femmes ingénieures par exemple lors de présentations de métiers et sont encouragées à se diriger vers les voies scientifiques . En tant qu'enseignants de mathématiques , nous sommes sensibilisés à ce problème de discrimination depuis de nombreuses années. dans ma région , nous sensibilisons les filles dans les lycées avec
https://filles-et-maths.fr/ etc....
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Re: Stanislas Dehaene : « L’enjeu de l’école doit devenir une véritable cause nationale »
Je n'ai pas évoqué que cela, j'ai évoqué aussi le problème du "soixante-dix" et du "quatre-vingts", ainsi que la mémoire.Pauvres chéris. Donc, c'est a cause du chiffre 13 ou 14, que les élèves seraient a la ramasse, un peu léger comme explication, non ?
"Le système français présente des particularités qui le rendent particulièrement difficile à acquérir, comme le fait apparaître la comparaison avec le système chinois. Ainsi, la base dix n'apparaît pas immédiatement avec la première dizaine (on dit "onze", et non "dix-un"). En conséquence, les jeunes français (et plus généralement les jeunes Occidentaux) doivent apprendre par coeur la suite des dénominations, au moins jusqu'à 16 (au lieu de dix). Au-delà, le système verbal devient plus régulier: dix-sept, vingt-cinq, encore que les noms tels que vingt ou trente ne permettent pas un repérage facile du nombre de dizaines. De nouvelles difficultés surviennent à partir de soixante du fait de la formation irrégulière des suites soixante-dix (au lieu de septante en wallon ou en suisse romand), puis de quatre-vingts et de quatre-vingt-dix (au lieu de nonante). Il s'ensuit que l'apprentissage de la suite des nombres est en France lent et difficile. Il est aussi marqué par l'occurence d'erreurs caractéristiques de comptage, du type trente-neuf, trente-dix, trente-onze, qui n'apparaissent jamais dans les productions d'enfants asiatiques. Les comparaisons de l'évolution des performances à une épreuve très simple, telle que: dis-moi jusqu'où tu sais compter, mettent en évidence des différences très accusées entre jeunes enfants des Etats-Unis et de Chine: après une phase, à 3 ans, où les deux populations réussissent de manière équivalente, les jeunes Chinois progressent beaucoup plus vite à 4 et 5 ans que les enfants des Etats-Unis. En Chine, l'organisation de la numération verbale facilite l'acquisition de la suite verbale des noms de nombres. En effet, elle permet facilement de produire ou percevoir la composition des nombres en dizaines et unités que de réaliser très rapidement des additions telles que dix plus six (égale dix six) ou des soustractions telles que dix quatre moins quatre égale dix. Par contraste, les dénominations des nombres dans les langues occidentales ne font pas clairement apparaître la structure décimale. On ne dispose pas à ce jour de données correspondantes relatives au français. Cette acquisition pose aussi d'autres problèmes plus difficiles à percevoir. Par exemple, le mot un en français est aussi un article indéfini, ce qui est observé dans d'autres langues. Par exemple encore, plus la prononciation des noms de nombres est rapide, et plus il est possible de maintenir beaucoup d'entre eux en mémoire temporaire, le temps d'effectuer par exemple des calculs. Inversement, plus leur prononciation exige de temps et plus les possibilités de maintien en mémoire et de calcul sont limitées. Bien que ce facteur ne puisse être seul évoqué pour rendre compte des différences de performances entre enfants chinois et occidentaux, il y contribue vraisemblablement."
Michel Fayol in "L'acquisition du nombre". Michel Fayol est un chercheur français, professeur émérite en psychologie du développement, spécialisé entre autres dans l'acquisition des compétences numériques chez l'enfant.
On pourrait citer Stella Baruk, qui, comme Fayol, s'occupe aussi des pauvres chéris.
Modifié en dernier par Gruppetto le sam. 02 mars, 2019 21:03, modifié 1 fois.
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Re: Stanislas Dehaene : « L’enjeu de l’école doit devenir une véritable cause nationale »
Ah oui, j'avais lu L'âge du capitaine de Stella Baruk, c'était intéressant.
Re: Stanislas Dehaene : « L’enjeu de l’école doit devenir une véritable cause nationale »
roulroul / Pauvres chéris. Donc, c'est a cause du chiffre 13 ou 14, que les élèves seraient a la ramasse, un peu léger comme explication, non ?
Source : Histoire des chiffres :Gruppetto / Je n'ai pas évoqué que cela, j'ai évoqué aussi le problème du "soixante-dix" et du "quatre-vingt", ainsi que la mémoire.
"Le système français présente des particularités qui le rendent particulièrement difficile à acquérir.
Il n'existe aucune trace du début de l'histoire des nombres . Les chiffres ont été inventés pour ne plus utiliser de mains , de bouliers ou de tables à compter comme l'abaque pour dénombrer.
Donc, les petits chéris d' écoliers nouvelle génération découvrent la difficulté de la numération a la Française d' un seul coup, comme ça, au bout de plusieurs siècles ? Constatations bien argumentées, mais que préconises-tu ? Supprimer les 14, les 72 et les 80 ? Et aussi la conjugaison, et toutes la grammaire, tant qu'on y est. Moi j' ai une solution : parler Anglais et compter a la Chinoise a la naissance. Restons sérieux.
Source Wikipédia : Stella Baruk est née en Iran dans une famille juive, son père est originaire de Turquie et sa mère de Palestine.
Je veux bien considérer la richesse de l' immigration, sans aucun souci, mais la c'est un peu facile d' arriver façon cheveu dans la soupe, en 1950 et de dire ensuite que la langue / numération Française est trop difficile.
qui découvre de ce fait les ambiguïtés d'une langue que l'on suppose "pure" et qui ne l'est pas...
C'est trop pour moi, j' arrête la pour aujourd'hui.