Voila un sujet tristement intéressant.
Berny, je suis dans ton cas, j'ai repris le piano après 10 ans d'abandon.
D'abord, je te rassure, cela revient très vite...
Je suis à 200% d'accord avec M. Cassard. J'ai appris les bases du piano il y a 40 ans et Hanon était "TOUT".
Quand j'ai repris le clavier, j'ai eu l'occasion de voir une video de Martha Argerich ( https://www.youtube.com/watch?v=l_86HRWzuIQ ), qui expliquait très simplement qu'elle n'a jamais fait d'exercices... Elle, qui a une technique si exceptionnelle.
Elle peine à l'expliquer (je serais d'ailleurs peut être pas meilleur... ) mais la difficulté que l'exercice te permet de surmonter n'est jamais dans les mêmes circonstances que dans le morceau. Et en fait tu devras Re-Travailler la même difficulté dans le morceau.
Et le délié n'échappe pas à la règle....
D'abord, pour progresser, d'après J. Puppetto, "il ne faut jamais oublier la musicalité". cela rejoint exactement ce que dit M. Cassard.
Entre nous, les oreilles de mes parents ont du bcp souffrir du hanon...

Donc voila, j'ai bien conscience de n'avoir absolument pas répondu à ta question pour l'instant.
Alors pour rester fidèle à mes principes, je t'invite à trouver un morceau que tu souhaites jouer et d'y trouver un problème de délié.
A ma reprise, la Lettre à Elise m'est revenue, mais adulte, mes exigences étaient bien plus élévées que le gamin de 9 ans que j'était qd je l'ai apprise. Dans la volonté d'une parfaite exécution, un petit problème en sortie des triples croches s'est posé, a titre d'exemple.
La gamme descendante de M. Hanon n'est d'aucun secours ^^. Une note ne s'entendait pas assez a mon gout. Lentement c'est parfait, mais qd le tempo monte le délié se perd, et il m'a fallu comprendre pourquoi, en fait, l'expressivité que je souhaite donner pour lier toute la phrase, me faisait appuyer davantage une note, ce même doigt n'était plus capable d'appuyer suffisamment sa prochaine note. Le phènomène était accentué par la main gauche qui appuyait les mêmes temps. Le problème était autant dans le cerveau que dans les doigts.
Après une bonne analyse, un peu de travail du passage et de concentration, le problème s'est résolu.
Pour essayer, dans l'idée du Hanon, de faire progresser les choses en faisant des "exercices", je pense que l'exercice des trilles peut apporter de l'indépendance aux 3-4-5. Pour moi cela, cela a "débloqué" des choses. En particulier, lorsque tu tentes de triller avec les autres doigts en position appuyée. Dans ce cas, tu exerces ton cerveau à relacher les doigts qui trillent, autant qu'a appuyer. Ce qui me semble être assez proche du délié.
Dans l'espoir de t'avoir aidé un peu...A +