Je voudrais que mon fils de 6 ans fasse du piano... help !

[6gale13]

Bonjour Elaïna,

Ravi d'avoir pu suivre l'aventure et surtout ton retour 4 mois après. Tout d'abord, c'est un beau cadeau que tu fais à ton fils de le suivre dans l'apprentissage d'un instrument. Mes enfants de 9 et 11 ans ont un professeur mais je fais les répétitions sinon ils n'avancent pas assez vite tous seuls (ce ne sont pas des petits génies du piano mais des enfants ordinaires).

Ensuite, c'est un bon moyen pour te remettre au piano toi même - c'est ce qui m'est arrivé et maintenant qu'ils commencent la 4° année, je prends aussi des cours avec leur professeur.

Tu as eu plein d'avis je ne sais pas si un de plus est utile. Toutefois n'hésite pas à lui faire chanter sa partie et aussi à faire des petites dictées musicales sur la base de ses morceaux. Vous pouvez aussi vous amuser à trouver les notes. Toi aussi tu peux jouer : c'est lui qui te fais entendre une note et tu dois la trouver ! Peux-être que ce sera l'occasion de t'y remettre car accompagner son enfant c'est bien mais faire de la musique en famille c'est encore mieux !

Tous mes encouragements dans cette belle histoire !

[roulroul]

Il râle parfois (forcément à 18h30 il a parfois assez peu de motivation

Je vais (un peu) jouer les rabat joie de service :
Ton fils se mets t' il au piano de lui même, ou faut t'il l' appeler plusieurs fois ?
Je ne suis pas sur qu' apprendre le piano a un de ses enfants en "interne" soit un bon plan, après la journée bien remplie, au final tu risques de faire plus de mal que de bien, de provoquer une sorte rejet tôt ou tard, bien sur je ne doute pas un seul instant de tes qualités au piano,et
d' éducation en général il ne s' agit pas du tout de ça...

Et dans tous les cas, le côté "zapping" ne me plaît pas, je souhaite que mon fils apprenne quelque chose dans la durée.

Je suis a l' opposé de cette théorie, un gamin de 6 ans doit pouvoir choisir son activité, sportive, musicale, s' inscrire dans la durée n' a aucun sens, les enfants changent d' activités assez régulièrement, en fonction du sens du vent, et de leurs fréquentations a l' école, ou autres influences, peut être préfère t'il la boue des terrains de rugby, ou s’inscrire dans un club d' échec ? L' essentiel est qu'il trouve sa voie.
Ce n'est qu'un avis personnel, et s'il réussit au piano avec plaisir tant mieux, tiens nous au courant par la suite, si te le souhaites.

[Terpsichore]

Je suis entre les deux points de vue...
Pour le côté zapping, on peut zapper mais pas tous les mois.
Mais changer d'activité tous les ans pourquoi pas tant que ça vient de l'enfant. Ce qu'on aime faire à 6 ans n'est pas toujours ce qu'on aime faire à 7ans et plus tard.

Pour le travail quotidien, il vaut mieux travailler 10' tous les jours, si l'enfant desire plus c'est tout bon mais déjà 10' c'est plus facile à integrer dans un emploi du temps.
Je parle de travail, pas du temps que l'on passe à improviser, dechiffrer pour le plaisir rêver ...

Enfant mes parents et moi avions convenu d'un emploi du temps qu'il fallait respecter ( bien sûr, il pouvait y avoir des exeptions et pendant les vacances, le rythme était moins intense).
J'ai été responsabilisée très tôt , ça faisait partie de la routine comme faire ses devoirs, se brosser les dents etc...

[6gale13]

Bonjour,

Je sais bien qu'on sort un peu de la demande initiale mais j'ai tout de même envie de commenter. C'est sûr qu'en forçant les enfants on risque de provoquer des rejets... mais j'ai souvent vu aussi que certaines activités qui demandent du travail ne sont pas toujours prises à bras le corps par les enfants et que c'est justement le rôle de parent de leur donner le sens de la discipline pour s'y mettre.

Aucun de mes deux enfants n'a vraiment eu envie de passer par l'apprentissage de la lecture. Et pourtant à 11 ans mon fils raffole des livres. Pourtant il y a eu quelques pleurs et jérémiades lors des devoirs au primaire. Idem pour le piano, ça ne s'est pas fait tout seul et maintenant ils y trouvent tous deux des satisfactions.

Pour aller plus loin, je pense que certains enfants très doués peuvent spontanément avoir envie de faire de la musique ou de la danse ou s'astreindre à des entrainements sportifs. Mais pour d'autres, sans rôle éducatif des parents leur pente naturelle pourrait très bien être de passer 5 h par jour à regarder la télé en mangeant des chips. Les miens font partie des la deuxième catégorie et leur goût pour la musique a été acquis, pas inné. Cela n'exclut pas un caractère ludique de l'apprentissage. Et puis, passé quelques premières années un peu ingrates, le plaisir est au rendez-vous.

[Lee]

Pour aller plus loin, je pense que certains enfants très doués peuvent spontanément avoir envie de faire de la musique ou de la danse ou s'astreindre à des entrainements sportifs. Mais pour d'autres, sans rôle éducatif des parents leur pente naturelle pourrait très bien être de passer 5 h par jour à regarder la télé en mangeant des chips.

C'est vrai pour beaucoup d'enfants probablement la plupart...et même des musiciens qui sont devenus pros. Je crois que c'était dans un interview avec Keith Jarrett, il se souvient des cours et l'obligation par un parent de travailler son piano tous les jours alors qu'il aurait préféré jouer au parc avec ses amis. (Je laissais le mien jouer au parc plutôt mais il n'y a pas de mystère.)

[Line-Marie]

Je vais (un peu) jouer les rabat joie de service :
Ton fils se mets t' il au piano de lui même, ou faut t'il l' appeler plusieurs fois ?
Je ne suis pas sur qu' apprendre le piano a un de ses enfants en "interne" soit un bon plan, après la journée bien remplie, au final tu risques de faire plus de mal que de bien, de provoquer une sorte rejet tôt ou tard, bien sur je ne doute pas un seul instant de tes qualités au piano,et
d' éducation en général il ne s' agit pas du tout de ça...
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L' essentiel est qu'il trouve sa voie.
Ce n'est qu'un avis personnel, et s'il réussit au piano avec plaisir tant mieux, tiens nous au courant par la suite, si te le souhaites.

Pardon de dire çà crument , mais pour moi c'est du blabla ! et c'est très frenchy !
Chaque être humain a des compétences propres et pour moi un des rôles des parents c'est d’essayer de les faire émerger.... SI j'avais attendu que mes enfants joue de leur instrument tout seul tous les jours , j'attendrais encore ! Il y a toujours des bonnes raisons que l'on soit adultes ou enfants de ne pas faire ce qu'on a pas envie de faire ! La chance des enfants qui ont des parents , c'est le regard bienveillant de ceux-ci mais aussi leur opiniâtreté , leur connaissances de l’effort à produire pour arriver à un résultat ... qui épanouit !
Bien sûr pour les parents c'est parfois vraiment pénible d'être derrière ses enfants, de veiller sur eux, d'aider à se projeter dans le futur ! C'est un travail harassant et plein de tensions. Pour détendre rien de mieux que le jeux , les activités manuelles ou sportives ensemble , ou la musique de chambre ou un bon film, les vacances.... Un enfant sera toujours reconnaissant à ses parents d'avoir insisté parfois sur un point précis que ce soit la pratique d'un instrument, la formation musicale ou une aide dans les devoirs scolaires. Tout dépend de la façon dont la chose est présentée.
.......
Je me souviens des 3 dernières semaines avant l'examen de premier cycle de violoncelle de ma dernière enfant, elle devait avoir 10-11 ans . ELle ne voulait pas passer l'examen, pas travailler les morceaux demandés et moi avec des montagnes de choses à faire dans mon travail salarié et envie de faire du piano , ma passion! J'ai pesté intérieurement tous les jours, mais j'ai tenu bon et elle a travaillé ces morceaux d'examens tous les jours et je l'accompagnait au piano. Elle râlait, faisait la tronche et j'avais envie de lui balancer les partitions à la figure ! Mais chaque séance était suivie d'un truc qu'elle aimait faire ( en général lire des mangas ... ou regarder un film ...).
Évidement elle réussit l'examen mention TB avec les félicitations du jury parce que j'ai fait une erreur au piano en l'accompagnant dans Vivaldi (qu'est-ce que je déteste cette musique !) et qu'elle a continué imperturbable !
Elle est sortie de la salle après les résultats "aux anges" !
Son frère ainé , quelques jours plus tard , était de passage à la maison et je lui raconte cette épopée et mon ras le bol de devoir la faire travailler, mes doutes aussi d'insister sur ce travail nécessaire au lieu de la laisser procrastiner ... Il me répond : mais Maman, pourquoi tu te poses des questions et tu râles ? Tu ne vois pas comme elle est heureuse d'avoir réussi , d'avoir surmonter le fait de ne pas avoir envie de travailler ? Alors continues , elle a besoin de toi .. et de toute façon tu l'as fait pour nous aussi et même si on (il parle de ses sœurs ainées et lui) râlait, on était bien content d'avoir quelqu'un qui nous oblige parfois à faire ce qu'on aime pas !
.....
Qu'on soit enfant ou adulte , lors de l'apprentissage nous avons besoin de quelqu'un qui veille, qui s’intéresse à nous, qui nous oblige parfois à aller plus loin . Sans cela la démotivation arrive très vite. Tant mieux pour ceux qui n'ont besoin de personne, je n'en connais pas.

[roulroul]

Pardon de dire çà crument , mais pour moi c'est du blabla ! et c'est très frenchy !

Frenchy = qui caractérise une personne ou une attitude très Française. Le dico va même jusqu' a citer l' exemple du béret sur la tête !
Je revendique totalement cette image...
Je ne crois pas que ce soit du blabla, plus qu'un autre post, c'est juste une opinion, sans plus.
Bien sur, forcer un peu la main a un enfant a faire du piano, c'est 1 000 000 de fois mieux que s'il était toujours vautré dans le canapé a jouer de la console, une véritable horreur !
je dis simplement qu'il faut leur laisser le choix de l' activité, même si sur un forum de piano, j' ai conscience que c'est pas cool, c'est a contre courant. D' ailleurs, je précise a la fin du post, que si l' enfant réussit, et adore cette activité, ben tant mieux et tout le monde sera content.

[6gale13]

Lee et Strumpf, ça fait plaisir de vous lire car la position que je défends se heurte souvent à l'avis relayé par Roulroul qu'il faut laisser les enfants s'épanouir suivant leur pente naturelle. Or justement le gout pour des choses qui demandent un effort s'éduque et n'est naturel que pour très peu d'enfants - et de gens.

Roulroul, je vois que tout de même tu trouves quelque intérêt à ce que les enfants ne passent pas la journée la console à la main et je pense que ta position n'est finalement pas pas antagoniste à ce que nous disons. Alors pour aller un peu dans ton sens, bien sûr que si l'enfant ne trouve jamais de satisfaction avec son instrument et qu'après 2-3 ans d'efforts on en est toujours au même point il est peut être opportun de passer à autre chose. De même, les enfants ont besoin de jouer. Mais nous parlons de 15 minutes de piano 4 fois par semaine, ou 30 minutes par jour : il reste du temps pour le jeu. La musique en famille est aussi l'occasion de passer du bon temps ensemble un peu comme faire des dessins à plusieurs, jouer à des jeux de société ou aller faire des ballades dans la campagne au bord d'une rivière et y construire des barrages et des moulins...

[roulroul]

La musique en famille est aussi l'occasion de passer du bon temps ensemble un peu comme faire des dessins à plusieurs, jouer à des jeux de société ou aller faire des ballades dans la campagne au bord d'une rivière et y construire des barrages et des moulins...

Vu comme ça...c'est hyper convaincant.

[sanne]

Lee et Strumpf, ça fait plaisir de vous lire car la position que je défends se heurte souvent à l'avis relayé par Roulroul qu'il faut laisser les enfants s'épanouir suivant leur pente naturelle. Or justement le gout pour des choses qui demandent un effort s'éduque et n'est naturel que pour très peu d'enfants - et de gens.

Je suis plutôt de l'avis de Roulroul. Bien sûr, je leur ai encouragé/aidé (un peu) avec leur travail scolaire, mais côté loisirs, je leur ai laissé faire ce qu'ils voulaient.
Je pense que c'est important pour les enfants d'explorer les possibilités que la vie nous offre; de faire des choix, des erreurs et de trouver eux-mêmes les choses qui leur pourront plaire...
Je ne comprends pas trop l'idée qu'il faut apprendre "le goût de l'effort" (pour moi c'est une notion très française ). De toute façon, si c'est une chose à apprendre, ça s'apprendra avec l'école où ils pourront constater qu'ils ont des meilleures notes s'ils font leurs devoirs.

[passagère]

Je suis complètement de l'avis de Lee,Strumpf,6gale13. Il doit être assez peu fréquent de voir un enfant de 6 ans venir sagement réclamer son 1/4 d'heure de piano ,plus tard peut-être.Les enfants ne se projettent pas dans l'avenir,et je pense que c'est aux parents de justement tracer ce chemin.Ca passe forcément par une petite contrainte,comme l'apprentissage de la lecture,évoqué ici.Si on laisse l'enfant complétement libre,il va partir dans tous les sens et arrêter à la première difficulté.Plus tard,il n'aura pas acquis ce précieux cheminement intellectuel que nous,adultes ayant débuté tardivement,avons tant de mal à assimiler!c'est franchement trop bête! après,si au bout d'un certain temps ça ne va pas,il ne faut pas insister bien sûr!

[Lee]

Pour ma part, je trouve très asiatique cet apprentissage du goût de travail pour la musique. Dans une groupe sur Facebook Subtle Asian Traits, on poste régulièrement des sondages sur le piano et le violon forcé et l'autre jour une photo des exercices de Czerny avec ll'habituel "if you know you know". Dommage je voulais posté un vidéo d'une fille qui s'accompagnait elle même à la flûte quand le pianiste ne se pointait pas ! Les postes sont fermés au public.
Et dans mon foyer c'est le papa très français qui pense qu'avec la musique il faut juste "laisser aller". Il voit la musique comme tout autre passe-temps de même qu'un sport. Moi non.

[leLama]

Lee et Strumpf, ça fait plaisir de vous lire car la position que je défends se heurte souvent à l'avis relayé par Roulroul qu'il faut laisser les enfants s'épanouir suivant leur pente naturelle. Or justement le gout pour des choses qui demandent un effort s'éduque et n'est naturel que pour très peu d'enfants - et de gens.

C'est une question qui me parle. Je suis d'accord que l'effort s'éduque, mais est-ce pour le mieux ?

Si je compare les milieux qui promeuvent la valeur travail et les autres qui ne le font pas, je trouve qu'en général (il y a évidemment des exceptions) les persones issues des mileux encourageant le travail ont des vies "chiantes". Tu me pardonneras l'expression un peu triviale, mais c'est le mot qui me vient naturellement. Il y a évidemment plein d'avantages à savoir faire un effort, mais aussi des inconvénients qu'il ne faut pas sous estimer. Il y a une dimension culturelle forte dans cette façon de vivre. Ce sont des personnes qui ont appris à executer ce qu'on leur demande, et à faire des efforts parce que c'est connoté positivement.

J"ai moi même subi cette éducation à la valeur travail. Et j'ai du faire un effort conséquent pour m'extirper de ce piège et reussir à dire plus souvent que l'effort n'en valait pas la peine et que je souhaitais ne pas le faire. Ma vie est globalement plus heureuse maintenant qu'elle ne l´était.

Pour mon fils, j'insiste beaucoup pour qu'il fasse sérieusement ce dans quoi il s'investit. Ca peut etre le jeu de société auquel nous jouons et auquel je refuse de continuer à jouer s'il ne se concentre pas. Mais je ne considère pas que je doive lui transmettre le gout de l'effort en soi comme une valeur. Il me semble important qu'il apprenne aussi à utiliser intelligemment son droit à la paresse pour refuser ce qui n'en vaut pas la chandelle pour lui. Mais quand il adhère à un projet ou une activité, je souhaite qu'il le fasse bien et fasse des efforts en ce sens.

Au niveau de la specialisation en fonction de l'age, je considère que 6-11 ans, c'est l'age de la decouverte, et je veux bien qu'il change d'actiivité tous les ans. Idealement, vers 11-15 ans, il saura bien ce qui lui convient, et la periode 15-25 c'est la période d'apprentissage intense si jamais il décide de se spécialiser dans quelque chose.

Je ne prétends aucunement que ces points de vues soient corrects, chacun a le sien. C'est juste un échange, un point de vue parmi d'autres possibles.

[leLama]

Une petite chanson qui illustre un peu ce que je veux dire

[Oupsi]

Je suis tout à fait d'accord avec Strumpf. Dans ma famille il y avait une très haute notion de l'art, de l'intelligence, de l'excellence, mais une totale inaptitude à concrètement faire ce qu'il fallait pour que ces beaux idéaux deviennent du pain quotidien, dans la persévérance et la joie. On était "doué par essence", intelligent ou bête "par essence", ce qui veut dire tous morts d'une certaine manière, car rien n'existe hors du temps, de l'évolution et du changement. Du coup, en réalité j'ai eu une éducation prosaïque, puisque rien ne se faisait à la maison, on assénait juste des opinions et des jugements.
Une fois adulte je fus très étonnée de voir des amis devenus parents qui passaient des heures avec leurs enfants au piano, pour les faire travailler. Je n'ai pas toujours trouvé ça si désirable; j'y voyais une relation fusionnelle entre l'enfant et le parent et il me semblait que la musique devenait une monnaie d'amour, d'une certaine manière. Cela me paraissait même un peu maladif (je revois encore la petite fille terminer son morceau de Beethoven et tourner la tête vers son père, le regard avide et dans une interrogation absolue, et le père disait ce qui était bien et ce qui n'était pas bien. Pour moi c'était bien entendu insupportable et asphyxiant, j'aurais voulu que la petite fille s'entende et joue pour la musique et pas pour la satisfaction de son père).
Avec le temps j'ai un peu changé d'avis, disons je suis moins catégorique. (Qui suis-je pour juger la monnaie d'amour des uns ou des autres, et ne mets-je pas moi-même beaucoup de demande d'amour dans ce que je fais au piano? questions sans réponse) mais je continue à penser que ce n'est pas simple d'offrir à l'enfant quelque chose d'à la fois contraignant et libérateur, qui se déploie sur un temps si long. Bravo donc à tous ceux qui essayent en tout cas!
J'aime bien les saines batailles de Strumpf.

[Terpsichore]

Je pense aussi qu'il ne faut pas confondre forcer et convaincre.
Si l'enfant (mais pas que) désire jouer du piano, du violon, de la trompette, ou faire du dessin, de la gymnastique il doit aussi comprendre que cela demande un minimum d'investissement de sa part.
Investissement qui ne sera pas le même pour un simple passe temps que pour avoir des résultats précis (examen, concours, participer à des évènements divers et varies etc...)

Mais si ça tourne à la guerre, c'est qu'il y a un problème.
Problème aussi si les parents veulent realiser à travers leur enfant ce qu'ils n'ont pas pu faire ou le cas pas si rare de parents qui entendent ne pas perdre l'argent que leur a coûté l'inscription de leur progéniture.

[Lee]

Dans mon cas précis, c'était pouvoir proposer à mon fils ce que mes parents ont fait et dont je suis remerciante même si sur le moment j'aurais bien aimé que tous cools leur accord "fait comme tu veux même si tu arrêtes". Surtout après avoir lu ici diligemment les témoignages des pianistes qui n'ont pas eu la chance des parents en soutenance, qui ont abandonné avec les parents soulagés (ou presque) ou indifférents. Il y a un grand lien avec le fil sous Divers sur les parents et l'ancien fil que j'ai cité dans ce fil.

[Lee]

Il me semble important qu'il apprenne aussi à utiliser intelligemment son droit à la paresse pour refuser ce qui n'en vaut pas la chandelle pour lui.

Très très honnêtement Lelama, avec mon mémoire trop juste pour le bon et le mauvais, il n'y a que deux activités dans ma jeunesse ("productives" dans les yeux des parents "tigres") que j'aurais continué à m'investir avec ce droit de paresse : lire les bouquins qui m'ont séduits (85% environ) et écrire des lettres à ma meilleure copine.

Je n'aurais jamais découvert les joyaux de Schumann, Schubert, Chopin...j'avais demandé le droit d'arrêter le piano bien avant.

[Abegg63]

Pour avoir vu passer pas mal de monde en cours, de tous horizons et de tous milieux, je peux affirmer que les enfants dont les parents sont présents lors de l’apprentissage de l’instrument sont bien mieux dans leur peau.
Attention je ne parle pas d’un apprentissage forcé, d’une discipline de fer. Je parle de partage, de choses faites en commun et surtout d’enfant qu’on ne laisse pas tout seul face à un apprentissage parfois ingrat.
Je parle de parents qui s’intéressent: qui demandent où on en est des morceaux, quel travail il y a à faire pour la semaine suivante et qui aident l’enfant à gérer ce travail sur sa semaine.
Pour les autres, ceux qui ne s’occupent de rien et qui vous disent d’un air très convaincu:
« Il ou elle gère »
Ben oui à 7 ou 8 ans on est capable de gérer un travail sur une semaine!
À ses parent-là j’ai toujours envie de demander si leur enfant est fier d’aller en cours sans avoir rien fait?
Est-ce que c’est intéressant de rester plusieurs cours su rle même morceau?
Je suis sûre que non parce que les enfants sont terriblement contents et fiers d’avoir fini une pièce, et généralement ils me disent avec beaucoup d’enthousiasme qu’on les a aidés.


De même, en tant qu’adulte, c’est quand même motivant de savoir que les gens autour de soi s’intéressent à ce qu’on fait plutôt que de se retrouver tout seul à pratiquer telle ou telle activité.

[leLama]

Très très honnêtement Lelama, avec mon mémoire trop juste pour le bon et le mauvais, il n'y a que deux activités dans ma jeunesse ("productives" dans les yeux des parents "tigres") que j'aurais continué à m'investir avec ce droit de paresse : lire les bouquins qui m'ont séduits (85% environ) et écrire des lettres à ma meilleure copine.

Et peut être aurais tu développé des facultés d'écriture incroyables. Tu serais tu une ecrivaine renommée Lee Bon peut etre que tu en es une cachée derriere ton pseudo

Je blague mais je suis un peu dans la même situation avec mon fils. Il fait plein de choses par lui même que je juge utile aussi et qu'il ferait moins s'il faisait du piano. Pas facile de savoir ce dont il aura le plus besoin !

L'autre jour, il freine brutalement de son vélo pour faire un calcul de points pour ses cartes pokemon Il fait des calculs mentaux avec concentration a cause de ses pokemon. Il lit des bd. Il y a pas mal d'humour et il vient me raconter les blagues qui le font marrer. Fait des constructions de légos en lisant des plans 3D.

Il ne peut pas tout faire, et les activités qu'il entreprend me semblent toutes interessantes et utiles (sauf les écrans, que je limite). Je le laisse choisir, je l'encourager a bien faire ce qu'il aime en m'y interessant. Evidemment, je lui ai quand même proposé plusieurs fois le piano. Mais pour l'instant, il ne veut pas.