Lazur84 a écrit : ↑dim. 02 déc., 2018 17:24
Koll a écrit : ↑dim. 02 déc., 2018 14:22
On va dire - pour les besoins de la cause - que je l'aime bien : qui a raison ?
Je rangerais volontiers cette proposition au rang des sophismes :
Avec un tel relativisme, on peut tout justifier, et surtout le pire. Un raisonnement ne s’ancre pas dans le vide et sa logique formelle ne suffit pas à en assurer la validité (cf le texte de Ionesco). Le fondement de la rhétorique, ce sont les valeurs, sur lesquelles il est nécessaire de s’entendre.
Ainsi, si l’on réussit à s’accorder sur une valeur commune humaniste, par exemple la recherche de ce qui est bon et utile à l’homme (ce que proposait Socrate), on a tôt fait de considérer que Finkielkraut – pour ne citer que lui – manie plutôt le fantasme et l’exclusion, qui ne sont pas bons pour l’homme.
Tu me rétorqueras que c’est toujours de la philosophie et tu auras raison. Disons que c’est une philosophie qui œuvre à la destruction des sociétés humaines. En d’autres temps, ce fut celle de Sade ; mais Finkielkraut, qui ne fait que recycler des poncifs parfaitement adaptés aux formats des émissions de télévision, est loin d’avoir son talent subversif. Ce n’est qu’un manipulateur assez peu habile qui donne aux gens qui l’écoutent l’impression d’être intelligents : ils pensent assez naïvement que cet homme pense en dehors du cadre, celui d'une "bien-pensance" mainstream agaçante, alors qu'en réalité, il n'est pas difficile de voir que le cadre de sa pensée est puissamment réactionnaire. On peut ensuite choisir de le défendre mais il faut s’armer d’autres arguments que celui qui consiste à dire que ses adversaires « lavent plus blanc que blanc ».
C’est mon modeste avis de non spécialiste (je suis prof de lettres, pas prof de philo comme tu continues de faire semblant de le croire). J’attends toujours ta définition de la philosophie (ce que je n’ai jamais prétendu faire) : à mon humble avis, si tu te fondes sur Heidegger, tu devrais réussir à prouver que Finkielkraut est un bon philosophe.
Je vois d'abord que tu fais les questions et les réponses : je ne suis pas contre car ça me donne moins de travail.
Sauf que j'ai bien précisé "pour les besoins de la cause", c'est à dire pour poser la question, et tu en as déduit que j'étais "adorateur" ou adepte de Finkielkraut.
Je te rassure tout de suite, je ne suis adepte de personne en particulier, mais j'analyse les idées : certaines m'intéressent, d'autres pas, pour tenter de progresser.
Je ne veux surtout pas être un mouton : d'ailleurs j'aurais tendance à penser que c'est justement "ce que la société attend de nous".
De plus l'horreur me vient lorsque l'on personnalise les débats, c'est un peu pour cela que je t'ai parlé de stigmatisation, que j'abhorre.
Sophisme est un joli mot mais c'est quand même sujet à interprétation. Peut-être pas la peine de le jeter à la tête de l'interlocuteur, même si ça fait très savant...mais pas très philosophe
, n'oublions pas ce que demandait Socrate à Ménon sur la vertu par exemple...
Ma logique est celle d'un ancien élève scientifique, et en terminale on n'enseigne pas la philo de la même façon.
Pour l'extrémisme ou l'intégrisme (laver plus blanc que blanc), je ne sais plus de qui je parlais, mais ça n'a pas d'importance.
Quant à savoir si tu étais prof de lettres (classiques je suppose) ou de philo, tu te trompes j'étais partagé : le mot "aporie" faisait pencher pour philo, mais tes référence grecques antiques aux lettres classiques.
Cela n'a pas non plus d'importance, c'est l'idée qui compte, pas la personne.