Eh bien voilà, j'ai dû quitter mon cher (au sens affectueux !) Kawai NS-10 de 1989, un 120 cm, pour un numérique !!
Cette fois, je m'y suis résolu sans trop-trop de regrets, séparation et déménagement obligent, mon indépendance retrouvée et un nouveau départ professionnel valant ce sacrifice !
Bien entendu, tout cela est aussi une question de moyens financiers !!
Comme beaucoup de gens, je me retrouve à nouveau dans un appartement, donc restrictions au point de vue nuisances sonores, avec un budget limité.
De plus, mon emploi du temps chargé m'oblige à travailler de plus en plus en soirée, jouer au casque devient obligatoire. J'espère un silent dans le futur.
Je me suis basé sur ce que je vends là où je travaille, et en glanant des infos.
Je sais, c'est pas bien : un piano ça s'essaye toussa, mais je manquais de temps, situation compliquée, etc...
BREF : budget dispo environ 2 000 euros (y a pire comme budget, et beaucoup mieux c'est clair !!), je me suis dit que je limiterais les dégâts en ne prenant pas du bas de gamme, et bien conscient qu'à ce prix soit j'aurais un son correct mais un clavier moyen, ou un meilleur clavier mais un son moyen.
Après quelques hésitations je me décide pour le Clavinova 645, chez lequel tout serait moyen finalement : son et clavier
, amplification moyenne aussi, mais en espérant pas trop de carences.Et puis au moment de commander, je tombe sur le 675 à 200 roros près. Je gagnerai en amplification, avec le même échantillonnage ou modélisation, touches blanches en bois.
Et puis je voulais une couleur claire, le WA venait de sortir et c'était justement celui-ci qui était en promo chez XXX, banco donc !
Bon, je ne suis pas là pour raconter ma vie, mais c'était juste pour expliquer les circonstances, et les premières impressions :
Peut-on survivre au passage d'un droit correct à un numérique moyen de gamme ?
Quelques photos d'abord de mon Clavinova 675 :
PREMIÈRES IMPRESSIONS
1) L'aspect
Pour le prix, c'est assez classieux, c'est propre et net, la couleur c'est question de goût bien entendu. La finition est bonne, rien à redire.
2) Le clavier
Les touches blanches sont en bois, comme à partir du 645, l'équilibre n'est pas mauvais, le poids des touches est entre mon ancien droit et un queue de l'école où j'enseigne, ça me va. Mon droit était très léger, pas idéal pour travailler les doigts finalement, trop « facile ».
Il ne possède pas les touches à contrepoids du 685, j'ignore si cela a vraiment de l'importance, n'ayant pas pu essayer ce dernier...
Je trouve le toucher rapide et précis, ça répond assez bien.
Par contre, évidemment on n'a pas la sensation d'un vrai piano, normal, je ne m'y attendais pas non plus, faut pas rêver.
3) Le son
Pour l'instant je ne me suis attardé que sur le premier son du Clavinova, le Yamaha CFX, le seul d'ailleurs bénéficiant de toute la technologie de modélisation, notamment le Binaural de Yamaha.
Distinguons l'écoute directe et l'écoute au casque.
L'amplification est correcte, même à faible volume, mais je ne retrouve pas la brillance de mon droit, ou du queue de l'école, là aussi faut pas rêver !
J'envisage rapidement d'ajouter un tapis sous le piano, pour atténuer la dureté du son projeté par mon carrelage.
Le son reste assez aseptisé, numérique, je pense qu'il doit y avoir mieux dans cette gamme de prix.
Les basses sont présentes, davantage que sur mon droit, ce dernier n'était pas parfait non plus dans ce domaine, ce n'était pas un Sauter !
Mais j'arrivais à produire de belles sonorités, avec le Clavinova il n'y a aucune âme...
Il y a des choses intéressantes néanmoins, une résonance pas mauvaise dans les aigus.
Au casque, pas de mauvaise surprise, j'ai un casque Seinheiser enveloppant qui m'avait coûté 100€, il n'y a pas de rupture entre l'écoute directe et le casque, c'est bien étudié de ce côté.
Voilà, mon résumé est assez succinct, pardonnez-moi, mais je viendrai sans doute apporter plus de précisions plus tard, au bout de quelques mois.
À nouveau, il faut être conscient que je viens d'un droit de moyenne gamme, et non pas d'un allemand ou d'un queue.
BILAN RAPIDE :
Il y a pire, il y a mieux, certainement, on est encore bien loin de l'acoustique, et de ce que j'ai pu entendre en logiciel.
Pour moi, c'est un clavier qui permet de travailler ses notes et ses doigts, à condition de pouvoir aussi jouer sur un vrai piano à côté, droit ou queue, selon ses possibilités.
De mon côté Il ne s'agit que d'un compromis, que j'espère provisoire, pour un jour passer à un hybride ou à un silent.
par rapport aux voisins. C'est fou le manque de tolérance parfois (malgré la politesse de la demande).