Hier, lors d'un apéro dit "dinatoire" j'ai joué le piano de voisins du hameau, c'est un Geyer droit… !
Ai cru qu'il allait falloir jouer avec les poings pour en tirer des sons ! Je n'ai jamais vu un piano avec une telle dureté ! Impossible de faire le moindre mordant ou ornement, mais je dois être un mauvais pianiste : tout bon pianiste s'accommode de l'instrument qu'on lui présente. Mais là… je ne savais pas que ce type d'instrument existait ! Un truc aussi dur que le soc d'une charrue…
Toutes bonnes choses ayant une fin et, passablement aviné, je suis rentré chez moi — à pied — et me suis mis à mon piano : le contraste était saisissant ! On s'habitue perceptivement à un toucher et j'ai du coup trouvé mon clavier d'une légèreté ! Vive donc les contrastes !
Rassurerez-vous ! Les pianos de l'ancienne RDA (hormis Blüthner) étaient assez redoutables: Geyer, Hupfeld, Zimmermann... J'ai passé mon enfance sur un piano tchèque de chez Petrof (le fameux 114): c'était pas mal dans le genre aussi, mais déjà plus musical. Si vous êtes déjà monté en gamme, c'est difficile de jouer sur ces instruments-là. A cette époque, avant la chute du mur, les plus "rock'n roll" étaient les pianos russes de chez Holstein... que de souvenirs musicaux... un peu particuliers.
pianojar a écrit : sam. 23 juin, 2018 19:34
C'est pour celà que Cziffra travaillait sur un piano hyper lourd mais quelle légèreté dans les concerts !
C'est aussi pour cela que Coluche avait appris à jouer du violon avec des gants de boxe; quand ils les enlevait, cela allait beaucoup mieux!
Oui, on peut dire ça aussi ! Franchement, ce contraste permet de comprendre certains mécanismes proprioceptifs qui entrent en jeu dans notre rapport à notre instrument : notre capacité à nous adapter à un autre toucher, l'habituation à la réponse du piano, la capacité à faire des nuances malgré tout, etc.
Fan de Langlau a écrit : sam. 23 juin, 2018 21:15
Rassurerez-vous ! Les pianos de l'ancienne RDA (hormis Blüthner) étaient assez redoutables: Geyer, Hupfeld, Zimmermann... J'ai passé mon enfance sur un piano tchèque de chez Petrof (le fameux 114): c'était pas mal dans le genre aussi, mais déjà plus musical. Si vous êtes déjà monté en gamme, c'est difficile de jouer sur ces instruments-là. A cette époque, avant la chute du mur, les plus "rock'n roll" étaient les pianos russes de chez Holstein... que de souvenirs musicaux... un peu particuliers.
Pour avoir essayé plusieurs "A. Forster" (à queue) des années 70 (RDA donc), j'ai à chaque fois trouvé la mécanique très satisfaisante (Flemming)!