Oui, mais ce qui fait la qualité de jeu, une fois que tout est en parfait état, (pas d'axes ou de ressorts trop mous ou trop durs), c'est surtout les rapports de bras de levier, qui finissent par être, à quelques nuances près, presque identiques sur tous les bons pianos, et qui sont réellement différents sur ces mécaniques Pleyel, qu'elles soient faites en interne ou sous-traitées à Schwander.lolo13 a écrit : ven. 11 mai, 2018 21:57 Sur les photos, on voit beaucoup d'autres différences de construction, même si les principes sont identiques. Et à l'usage du pianiste, le ressenti est très différent.
La position de l'axe et du ressort du levier de répétition, ainsi que le type de ce dernier, ne sont pas négligeables.
Il y a bien sûr d'autres données, la distance de l'échappement par rapport aux cordes, la chasse (distance du marteau au repos toujours par rapport à la corde), l'enfoncement, etc. Mais ces dernières ne sont que du réglage (en n'oubliant pas que sur les Pleyel d'avant-guerre, l'échappement doit être réglé plus loin que sur les mécaniques récentes).
Les peignes sont de longues platines de laiton, qui portent un axe unique pour une travée d'environ 20 marteaux. C'est un montage spécifique à Pleyel, les autres fabricants montant un axe par marteau, porté par une pièce appelée "olive", dont la position est réglable individuellement.
Voir ci-dessous, le montage en cours de marteaux sur des peignes Pleyel.
photo d'une mécanique à peignes
Voilà pourquoi il n'y a pas de raison de distinguer de ce point de vue les mécaniques 100% Pleyel et les suivantes. Elles ont toutes un peigne, et aussi d'ailleurs, un nez au lieu d'un rouleau.
Il faudrait distinguer, ce que j'ai cherché à expliquer plus haut, les chevalets Pleyel des années 1900 à quarante, avec l'axe du levier de répétition complètement à l'arrière et son ressort, et les chevalets, à peu près identique à ceux d'aujourd'hui, montés dans les années cinquante et soixante. Le fait qu'il y ait un peigne est annexe (sauf pour le technicien en charge du réglage qui est un peu plus délicat avec le peigne).
C'est le chevalet qui change la qualité de jeu. Que ce soit Schwander ou Pleyel qui fabrique est annexe.
Beaucoup de fabriquants, au début du XXe siècle, développent leurs propres systèmes, en France, mais aussi en Allemagne.
Petit à petit, un système s'impose, toujours en cours actuellement.
Renner fabrique aujourd'hui en gros, deux types, très proches, l'un directement issu de la mécanique Steinway des années 1900, et l'autre de la mécanique Schwander telle que déjà montrée plus haut.
Le fonctionnement est en gros identique, le ressort est disposé différemment.