CD Chopin

[Okay]

J'y ai déjà pensé... mais je vais la garder comme pièce isolée. Si j'écris une sonate, elle sera monobloc.

[jean-séb]

pfff... Comme Prokofiev, dans ses première et troisième sonates !

[Lee]

Avec une pièce aussi joyeux comme "sas", je n'imagine pas comment les autres mouvements seraient joviales !

[Virgule]

J’avais écouté l’entrevue plus tôt cette semaine mais je voulais y revenir - surtout pour revenir à ta composition, Olivier. J’ai tout de suite reconnu l’influence de Prokofiev (que j’écoute beaucoup) mais je perçois quand même aussi quelque chose d’autre, de personnel, quelque chose qui t’appartient - que malheureusement je serais incapable de décrire avec mes faibles connaissances musicales. C’est intuitif, sans plus.

Mais je suis un peu étonnée de lire les mots torturé, désespoir, sombritude, noirceur, désespérance, dans les commentaires ci-dessus. Jean-séb perçoit « une sorte d'attraction fatale vers la désolation » qui me parle davantage, mais dont j’exclurais la fatalité; mais il est certain que chacun reçoit la pièce en fonction de ce qu’il est et pas forcément en fonction de l’émotion que toi tu y as mis.

Pour moi, Yehides évoque une certaine désolation, certes, mais une désolation du paysage plus que de l’âme (un peu comme le paysage de Tippet Rise dans le Montana, si vous avez vu les photos), un paysage sans soleil, sous un ciel gris et froid à l’approche de l’hiver. Une solitude, mais pas du tout de noirceur ou de désespoir intérieur pour moi, une solitude lumineuse pour reprendre l’image de Spianissimo. En fait, le sentiment intérieur que cette musique évoque pour moi, c’est le questionnement, l’inquiétude; c’est une attraction inquiète vers un paysage désolé, mais qui espère y découvrir quelque chose de lumineux. J'y perçois une solitude qui peut aussi être une amie.

Que cette très courte pièce puisse évoquer une telle diversité de réactions/d’émotions selon l'auditeur est une preuve indubitable de sa réussite !

Que dire de plus, sinon le principal, que cette pièce m’enchante. Merci Olivier, j’espère en entendre d’autres !

[Okay]

pfff... Comme Prokofiev, dans ses première et troisième sonates !

...et quelques autres Scarlatti, Liszt, Scriabine, Medtner, Berg, Chostakovitch, Magin...

[jean-séb]

Pour Scarlatti, c'est très discutable, l'appellation de sonate n'étant pas de lui et étant finalement peu satisfaisante. Du reste ta composition fait déjà la taille de dix pseudo-sonates de Scarlatti.

[Serge]

Bonjour, Magin aurait certainement été heureux de vous rencontrer, d’artiste à artiste.

[jean-séb]

Peut-être que Scarlatti aussi !

[pianojar]

J'ai réécouté plusieurs fois Solitude et je reste définitivement sur mon premier avis à savoir que j'y ressens beaucoup plus l'empreinte de Scriabine que Prokofieff
Peut-être pas au niveau de la technique d'écriture (je n'ai pas les connaissances pour celà) mais au niveau de mon ressenti
La noirceur chez Prokofieff et Chostakovitch aussi est presque toujours teintée d'ironie, de dérision alors que chez Scriabine elle est sans concession et je ressens ici cette "ineluctabilité" dans cet ostinato qui n'appelle aucun espoir

[Okay]

Si l’influence n’est pas si évidente, je ne vais pas m’en plaindre !! Mais vraiment : j’assume. Comme je le disais, la musique est remplie de références plus ou moins conscientes. Je pensais l’autre jour au début du 2e concerto de Bartok qui reprend le geste et le rythme du début des 3 mouvements de Petrushka... il y a des millions de choses comme ça.
Pour Prokofiev, je pense qu’il y a des choses vraiment fatales... Le mouvement lent de la 2e sonate par exemple...

[Okay]

Et 4 Diapasons ce mois-ci !

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[oiseau.prophète]

Superbe et amplement mérité bravo !

[Arabesque44]

Bravo!
A quand la "Tribunes des critiques de disques " de France Musique?

[Stavroguine]

Bravo ! Ca doit être bien agréable et gratifiant à lire pour toi...
Reste plus apparemment qu'à "marquer plus le chant et les nuances" (???)...

[Lee]

Bravo Okay !

"marquer plus le chant et les nuances"

N'importe quoi.

[Lazur84]

Notons que ce n'est pas très argumenté : "ici et là"... Bertrand Boissard avait sans doute un nombre de mots limité

[Presto]

Il est connu ce gars là ? (je parle du critique pas d'Olivier).
Sinon bravo, je trouve que 4 diap, allez, j'en rajoute un demi, ça les vaut !

[mieuvotar]

Pour info, Boissard avait été évoqué il y a quelques temps par Virgule, à propos de Lucas Debargue, dans ce fil.

Ceci dit, bien qu'il soit souvent de bon ton de critiquer les critiques, je leur laisse volontiers le droit fondamental d'avoir une pensée différente de la mienne, sans qu'il faille nécessairement les vouer aux gémonies pour autant. Et vice-versa.

[Lee]

Ce n'est pas la différence de mon opinion ou manque d'argument qui m'a fait réagir, je le vois comme s'il se disait, "ben quoi dire pour expliquer le diapason manquant, il faut dire un truc quand même, tiens, je sors ces trucs générals" et il a collé à la fin de l'article...."le chant et les nuances" je crois vraiment qu'il a sorti n'importe quoi, ces deux trucs sont parmi le plus important (voire LES plus importants) chez un interprète. Ce ne serait pas cohérent (si c'était vrai) avec 4 diapasons et une critique plutôt positive.

(Je n'ai pas critiqué les autres petites critiques qui parlait des choses plus concrètes et cohérentes.)

[oiseau.prophète]

100% d'accord avec Lee s'il fallait trouver un détail pour expliquer le 4/5 il aurait pu éviter de mentionner des points aussi importants que le chant et les nuances, surtout en restant aussi vague

Mais ne retenons que le reste qui est quand même très positif