Puisque les jazzmen ont largement puisé leur inspiration chez Chopin, c'est naturel qu'à son tour un interprète de Chopin face des clins d'oeil au jazz. Cette liberté de référence et la dynamique de son jeu par moment un peu jazzy, c'est une des choses que je préfère chez lui; c'est vif, c'est frai, jamais dans l'outrance ni le mauvais goût car, comme le disait Florestan récemment, il y a toujours derrière une grande intelligence stylistique.Lee a écrit : sam. 31 mars, 2018 0:47 Il bougeait beaucoup avec la musique, même avant de jouer. Je trouvais que ses mains et ses doigts montaient beaucoup, parfois ça me rappelait les photos de Thelonius Monk, pas aussi grave, mais la voute très haute, et les doigts montaient verticalement parfois. Il joue avec beaucoup d'energie et souvent pendant le Chopin surtout avec les trilles et les gammes et les moments rapides, j'entendais du jazz. Le dernier mouvement du concerto il tapait carrément le pied plusieurs fois comme si c'était une partie de la musique, on dirait que c'était une musique moderne qui doit être dansé, il radiait la joie, c'était infectieux. Son jeu était vif, frais, sylphide. A la pause j'ai sondé les admirateurs de Debargue pour savoir si on entend le jazz aussi, en gros on entend tous, un peu ou beaucoup.
Bon, je précise que je parle ici de ce que j'ai entendu de lui et non pas de ce récital auquel je n'étais pas présente.