Orchestration des concertos de Chopin
- Wladyslaw
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Orchestration des concertos de Chopin
Bonsoir,
Il me semble avoir entendu ou lu que la partie orcestrale des concertos de Chopin, assez pauvre dans la version originale, avait été retravaillée ou enrichie par la suite par un autre compositeur ...
Qui peut me le confirmer ou m'en dire plus ?
Wlad.
Il me semble avoir entendu ou lu que la partie orcestrale des concertos de Chopin, assez pauvre dans la version originale, avait été retravaillée ou enrichie par la suite par un autre compositeur ...
Qui peut me le confirmer ou m'en dire plus ?
Wlad.
Le boeuf est lent mais la terre est patiente ... (Proverbe Chinois)
"On obtient plus de chose en étant poli et armé qu'en étant juste poli" (Al Capone)
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- zarathoustra
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- Wladyslaw
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Il me semblait avoir entendu que toute l'orchestration avait été revue (enrichie) après la mort de chopin par un compositeur Francais (Gounod, Brelioz ou Bizet ... ) et que la version que nous connaissons est cette version modifiée.
Wlad.
Wlad.
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- dominique
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La version que nous connaissons, en tout cas la plus jouée, est celle de Chopin.
C'est Berlioz qui a commencé. Il parle de Chopin dans ses mémoires, et tome 2, chapitre LVI, il fait l'éloge de Ernst en dénigrant Chopin. "...Dans les compositions de Chopin, tout l'intérêt est concentré sur la partie piano; l'orchestre de ses concertos n'est rien qu'un froid et presque inutile accompagnement; ..."
Alors, certains se sont trouvé le droit de revoir la partition : Karl KLINDWORTH en 1878 et André MESSAGER au XXème siècle. Cortot a révisé la partition, et c'est cette version qui est jouée dans l'enregistrement de Clara Haskill.
Voilà tout ce que je sais sur la question.
C'est Berlioz qui a commencé. Il parle de Chopin dans ses mémoires, et tome 2, chapitre LVI, il fait l'éloge de Ernst en dénigrant Chopin. "...Dans les compositions de Chopin, tout l'intérêt est concentré sur la partie piano; l'orchestre de ses concertos n'est rien qu'un froid et presque inutile accompagnement; ..."
Alors, certains se sont trouvé le droit de revoir la partition : Karl KLINDWORTH en 1878 et André MESSAGER au XXème siècle. Cortot a révisé la partition, et c'est cette version qui est jouée dans l'enregistrement de Clara Haskill.
Voilà tout ce que je sais sur la question.
caminante, no hay camino, se hace camino al andar.
Veritas odium parit, obsequium amicos
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Ca, c'est drôlement intéressant comme information!! Merci à toi Dominique (et bonjour au passagedominique a écrit :Cortot a révisé la partition, et c'est cette version qui est jouée dans l'enregistrement de Clara Haskill.

Est-ce que toi ou quelqu'un d'autre aurait la gentillesse de poster un extrait de cette version?
Wlad, faut creuser là...

Tiens, cadeau...
- dominique
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Le plus curieux, c'est que C. Haskil ait enregistré avec la version Cortot, vu l'aversion qu'elle avait pour Cortot qui l'avait mal "traitée" quand elle était à sa classe à Paris. Il avait dit d'elle qu'elle jouait comme une concierge...
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- Wladyslaw
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Euhhhhh ...
C'est un peu trivial comme formulation ca Louna ! Disons que JL a besoin de Tuyaux pour jouer son rachmaninov et moi je creuse une idée.
On est pas sur un forum de bricolage qd même !
Wlad.
C'est un peu trivial comme formulation ca Louna ! Disons que JL a besoin de Tuyaux pour jouer son rachmaninov et moi je creuse une idée.
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"On obtient plus de chose en étant poli et armé qu'en étant juste poli" (Al Capone)
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Il n'est pas inintéressant d'éclairer l'aspect musicologique de la reception d'une oeuvre, de l'évolution de son interpretation, OK. Creusons donc, pourquoi pas.
Par parenthèse, une chose m'agace qui consiste à ressasser des lieux communs comme de pointer la trop notoire faiblesse de l'orchestre des concertos de Chopin.
Les idées qui perdurent sont en général promue pour masquer la fragilité de convenances mal enracinées.
Et si l'auteur des 'Grotesques de la musique' fut le premier à lancer cette tarte à la crème, comme le rappelle Dominique, on est pas tenu de venir abonder au musée des horreurs de la critique musicale.
Franchement depuis que j'entends cette fadaise, j'attends toujours l'argumentaire d'un(e) musicien(ne) de métier, une thèse bien approfondie et détaillée sur la carence de ces oeuvres.
De mon point de vue, ces concertos sont parfaitement conçus dans leur perspective propre c'est à dire très spécifique d'un musicien qui fut inattendu et inimitable, trop personnel au point d'être sans doute aussi touchant pour ses amis qu' insupportable à vivre, mais pianiste avant tout. C'est une évidence.
Bien des pages de Mozart sont des fumisteries alimentaires à coté de ces deux opus, y compris dans ses propres concertos. Qui songe à le dire, à s'en repaitre ?
Et Berlioz à bien eu du mal à trouver un point d'équilibre dans la forme concertante... il ne s'y est risqué qu'une fois, froissant son dédicataire de grand renom, et est reparti prudement vers d'autres horizons formel, avec profit, mais la queue entre les jambes !
Moralité, laissons ces géants de l'art musical se chatouiller dans leur amitiées tumultueuses, et voyons plutôt d'abord la complémentarité expressive de l'écriture de Chopin dans l'orchestre et le piano de ses concertos.
Par parenthèse, une chose m'agace qui consiste à ressasser des lieux communs comme de pointer la trop notoire faiblesse de l'orchestre des concertos de Chopin.
Les idées qui perdurent sont en général promue pour masquer la fragilité de convenances mal enracinées.
Et si l'auteur des 'Grotesques de la musique' fut le premier à lancer cette tarte à la crème, comme le rappelle Dominique, on est pas tenu de venir abonder au musée des horreurs de la critique musicale.
Franchement depuis que j'entends cette fadaise, j'attends toujours l'argumentaire d'un(e) musicien(ne) de métier, une thèse bien approfondie et détaillée sur la carence de ces oeuvres.
De mon point de vue, ces concertos sont parfaitement conçus dans leur perspective propre c'est à dire très spécifique d'un musicien qui fut inattendu et inimitable, trop personnel au point d'être sans doute aussi touchant pour ses amis qu' insupportable à vivre, mais pianiste avant tout. C'est une évidence.
Bien des pages de Mozart sont des fumisteries alimentaires à coté de ces deux opus, y compris dans ses propres concertos. Qui songe à le dire, à s'en repaitre ?
Et Berlioz à bien eu du mal à trouver un point d'équilibre dans la forme concertante... il ne s'y est risqué qu'une fois, froissant son dédicataire de grand renom, et est reparti prudement vers d'autres horizons formel, avec profit, mais la queue entre les jambes !
Moralité, laissons ces géants de l'art musical se chatouiller dans leur amitiées tumultueuses, et voyons plutôt d'abord la complémentarité expressive de l'écriture de Chopin dans l'orchestre et le piano de ses concertos.
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Samson, je suis probablement parfaitement d'accord avec toi et tes arguments bien étayés et fort convaincants, mais tu ne répond pas à ma question ....
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