prendre possession d'un nouveau clavier
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prendre possession d'un nouveau clavier
J'ai toujours ce problème lorsque je joue sur un nouveau clavier, d'être incapable de jouer correctement avant plusieurs dizaines de minutes (voire beaucoup plus), d'être complètement dérouté, de ne pas reconnaitre le clavier lorsque je passe de la partition à ce dernier, et de taper à côté des bonnes notes, de ne pas arriver à doser l'effort, ce qui donne des ppp voire des muets à la place des mf, ou le contraire.
J'en vois qui de suite sont à l'aise n'importe où, avec n'importe quel piano, même la dernière des casseroles. Ma prof n'a pas de solution à m'offrir.
Est ce que certains se reconnaissent dans cette description, et ont trouvé des portes de sortie ?
J'en vois qui de suite sont à l'aise n'importe où, avec n'importe quel piano, même la dernière des casseroles. Ma prof n'a pas de solution à m'offrir.
Est ce que certains se reconnaissent dans cette description, et ont trouvé des portes de sortie ?
- jean-séb
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Re: prendre possession d'un nouveau clavier
Bienvenue au club. Je me reconnais bien là.
Apparemment, nous nous fions trop à notre mémoire kinestésique, la mémoire des doigts en liaison avec le clavier habituel.
Apparemment, nous nous fions trop à notre mémoire kinestésique, la mémoire des doigts en liaison avec le clavier habituel.
Re: prendre possession d'un nouveau clavier
Oh que oui ! (pour me reconnaitre du moins, la porte de sortie je ne l'ai pas encore trouvée).......capri31 a écrit : mar. 20 mars, 2018 8:37 Est ce que certains se reconnaissent dans cette description, et ont trouvé des portes de sortie ?
Je suis à chaque fois déstabilisée en cours sur le piano de ma prof., : sonorité différente, toucher différent....c'est systématique, ceci dit il n'y a pas que le piano qui me fait "trébucher" en cours alors que chez moi, c'est plutôt ok, il y a aussi l'environnement, l'atmosphère qui est différente et ça entre aussi en ligne de compte. A la maison, on est en terrain connu, en confiance et dans notre cocon, en cours, devant la prof, c'est déjà une autre histoire...
D'ailleurs on en parle dans pas mal d'endroits sur le forum...
Pour ce qui est de l'instrument en particulier, je trouve moi la chose pas aisée du tout que de s'adapter à un autre piano.....comme tu le dis très justement :
Tout à fait !!! Ce qui fait que j'ai toujours le sentiment perso. de très mal jouer en cours d'ailleurs (bon je n'ai pas un niveau extraordinaire en ce qui me concerne, mais je joue bien mieux chez moi). En cours je dois appuyer plus fort sur les touches déjà ce qui donne donc en effet des pp inaudibles et des mf plutôt p.capri31 a écrit : mar. 20 mars, 2018 8:37 J'ai toujours ce problème lorsque je joue sur un nouveau clavier, d'être incapable de jouer correctement avant plusieurs dizaines de minutes (voire beaucoup plus), d'être complètement dérouté, de ne pas reconnaitre le clavier lorsque je passe de la partition à ce dernier, et de taper à côté des bonnes notes, de ne pas arriver à doser l'effort, ce qui donne des ppp voire des muets à la place des mf, ou le contraire.
Pour ce qui est de tomber à côté et bien j'avoue aussi, j'ai cette étrange impression que le clavier est plus petit, plus étroit en cours (un peu comme si je me sentais devant une montagne, ce détail n'est peut-être pas anodin d'ailleurs)...
Edit: je n'avais pas vu ton post Jean-Séb., nos messages se sont croisés.
Tu as raison, la mémoire des doigts !
Re: prendre possession d'un nouveau clavier
Si on a les moyens et le temps pour aller fréquemment sur les autres pianos (des gares, des amis, des bar ou des hôtels, des écoles ou conservatoires, des studios de répétition, etc.) ça aide à entrainer pour s'adapter. Ce n'est pas la solution miraculeuse et ça prend du temps pour voir une amélioration, mais c'est un entraînement, un peu comme écouter et comprendre ou "déchiffrer" les accents différents (j'avais un mal fou à comprendre l'accent canadien en français quand j'étais là).
“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
Re: prendre possession d'un nouveau clavier
Ne t'inquiète pas, on en est tous là je pense... c'est très difficile de passer d'un piano à un autre, et pour tout le monde... Naturellement plus on a d'expérience, de métier, mieux ça ira... Il faut voir quand même que les concertistes ne sont tant à plaindre... ils vont d'un Steinway à un autre et encore même eux doivent avoir de mauvaises surprises... C'est sans doute beaucoup plus difficile pour un pianiste qui n'est pas une star..., fait de plus petites salles et ne pourra imposer ses volontés... alors pour nous pauvres amateurs...que dire !!
Moi ça fait 15 jours que j'ai un niveau piano, je suis toujours en phase de rodage... je reprends mes anciennes pièces mais pour le moment je ne travaille rien de nouveau... je ne l'ai pas encore assez en main...!!
Mais aucun pianiste même le plus doué, même une star, ne pourra passer changer facilement de piano... certainement plus facilement que nous, avec l'expérience, mais pas comme si de rien n'était, ça c'est sûr...
Moi ça fait 15 jours que j'ai un niveau piano, je suis toujours en phase de rodage... je reprends mes anciennes pièces mais pour le moment je ne travaille rien de nouveau... je ne l'ai pas encore assez en main...!!
Mais aucun pianiste même le plus doué, même une star, ne pourra passer changer facilement de piano... certainement plus facilement que nous, avec l'expérience, mais pas comme si de rien n'était, ça c'est sûr...
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Re: prendre possession d'un nouveau clavier
Je ne suis pas vraiment d'accord avec katy.
Je pense qu'on peut changer de piano facilement. Ce qui est difficile, c'est avoir le même niveau pianistique sur n'importe quel piano. Quand on change de piano, ou quand on doit jouer en public quelque chose, il vaut mieux adapter son répertoire : jouer quelque chose de plus facile, surtout au tout début lors du test du piano. Comme nous sommes des amateurs, nous n'avons pas un répertoire immense à l'instant T, alors on veut jouer ce qu'on est en train de travailler, ou ce qui est encore frais, mais souvent ce sont des morceaux difficiles pour notre niveau. C'est ça le problème, et pas le changement de piano. Les professionnels ont le même problème, sauf que pour eux, jouer un prélude "simple" de Bach est simple, pour nous non, donc ils vont plutôt commencer par jouer un prélude "simple" de Bach et ils ne se lancent pas tout de suite dans une interprétation d'une étude transcendantale de Liszt lorsqu'ils découvrent un piano. On a alors l'impression qu'ils maitrisent n'importe quel piano, mais non, ils s'adaptent eux aussi, mais à leur niveau qui est nettement au dessus du notre.
À mon niveau, j'ai trouvé une solution pour tester et s'adapter à un nouveau piano : improviser plutôt qu'interpréter un morceau. Ou même sans parler d'improviser : plaquer des accords simple mains gauche, ou même mains ensembles, quelques rythmes, une mélodie main droite mais quelque chose de simple, qu'on maitrise. Ensuite on évalue le toucher (enfoncement, poids, etc ...) et on peut se lancer alors pour quelque chose de plus compliqué.
Comme l'ont dit certaines personnes avant moi, c'est aussi une question d'habitude que de s'adapter à un nouveau piano. Je joue régulièrement sur 4 pianos différents : 3 piano droits, et un clavier numérique. Ça ne me pose pas de problème particulier et je pense que je peux m'adapter à n'importe quel piano droit (peut être pas n'importe quel numérique car les différences sont très/trop grandes). Les pianos droits que je joue régulièrement ont respectivement des caractéristiques assez différentes qui me permettent de pouvoir appréhender les autres pianos du même type (les pianos droits). Par exemple, si je commence à jouer sur un nouveau piano droit, je vais me dire "ok, il est plus lourd que mon piano habituel 1, mais plus sonore que mon piano habituel 2, c'est un mix du piano habituel 1 et du piano habituel 2". Rien que d'analyser cela, c'est déjà un grand pas pour l'adaptation, car le cerveau fera le reste.
En revanche j'appréhende souvent de jouer sur un piano à queue, car je trouve que le toucher est vraiment différent et je n'ai plus l'habitude de jouer régulièrement dessus depuis quelques années. J'ai donc perdu quelques repères.
Je pense qu'on peut changer de piano facilement. Ce qui est difficile, c'est avoir le même niveau pianistique sur n'importe quel piano. Quand on change de piano, ou quand on doit jouer en public quelque chose, il vaut mieux adapter son répertoire : jouer quelque chose de plus facile, surtout au tout début lors du test du piano. Comme nous sommes des amateurs, nous n'avons pas un répertoire immense à l'instant T, alors on veut jouer ce qu'on est en train de travailler, ou ce qui est encore frais, mais souvent ce sont des morceaux difficiles pour notre niveau. C'est ça le problème, et pas le changement de piano. Les professionnels ont le même problème, sauf que pour eux, jouer un prélude "simple" de Bach est simple, pour nous non, donc ils vont plutôt commencer par jouer un prélude "simple" de Bach et ils ne se lancent pas tout de suite dans une interprétation d'une étude transcendantale de Liszt lorsqu'ils découvrent un piano. On a alors l'impression qu'ils maitrisent n'importe quel piano, mais non, ils s'adaptent eux aussi, mais à leur niveau qui est nettement au dessus du notre.
À mon niveau, j'ai trouvé une solution pour tester et s'adapter à un nouveau piano : improviser plutôt qu'interpréter un morceau. Ou même sans parler d'improviser : plaquer des accords simple mains gauche, ou même mains ensembles, quelques rythmes, une mélodie main droite mais quelque chose de simple, qu'on maitrise. Ensuite on évalue le toucher (enfoncement, poids, etc ...) et on peut se lancer alors pour quelque chose de plus compliqué.
Comme l'ont dit certaines personnes avant moi, c'est aussi une question d'habitude que de s'adapter à un nouveau piano. Je joue régulièrement sur 4 pianos différents : 3 piano droits, et un clavier numérique. Ça ne me pose pas de problème particulier et je pense que je peux m'adapter à n'importe quel piano droit (peut être pas n'importe quel numérique car les différences sont très/trop grandes). Les pianos droits que je joue régulièrement ont respectivement des caractéristiques assez différentes qui me permettent de pouvoir appréhender les autres pianos du même type (les pianos droits). Par exemple, si je commence à jouer sur un nouveau piano droit, je vais me dire "ok, il est plus lourd que mon piano habituel 1, mais plus sonore que mon piano habituel 2, c'est un mix du piano habituel 1 et du piano habituel 2". Rien que d'analyser cela, c'est déjà un grand pas pour l'adaptation, car le cerveau fera le reste.
En revanche j'appréhende souvent de jouer sur un piano à queue, car je trouve que le toucher est vraiment différent et je n'ai plus l'habitude de jouer régulièrement dessus depuis quelques années. J'ai donc perdu quelques repères.
Ma chaine youtube : http://www.youtube.com/MrBigrounours
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Re: prendre possession d'un nouveau clavier
Je te rejoins, bigrounours, je suis habitué à mon piano numérique, mais lorsque j’ai l’occasion de tester d’autres instruments (demi-queue chez mes beaux-parents, piano des rencontres Humeur-Piano), je n’ai pas trop de mal à m’habituer. Même si parfois, le rendu est différent (toucher, sonorité)
C’est plus le stress de la prestation publique qui me pose problème. (Mais j’ai un stress analogue et plus d’exigence lorsque je débute un enregistrement). Il vaut donc mieux commencer par quelque chose de très bien maîtrisé.
C’est plus le stress de la prestation publique qui me pose problème. (Mais j’ai un stress analogue et plus d’exigence lorsque je débute un enregistrement). Il vaut donc mieux commencer par quelque chose de très bien maîtrisé.
Re: prendre possession d'un nouveau clavier
Mais on est assez d'accord dans le fond... effectivement si on a le temps de s'adapter au piano avec une pièce simple, ça aide... Personnellement je ne sais pas improviser du tout donc à part des gammes et arpèges face à un clavier il ne me vient pas grand-chose. Reste que si on prend la situation d'un cours qu'on prend chez le prof... si je dois sortir "à froid" la sonate de Janacek sur son piano... ça ne va pas aller ou pas très bien ! Et les quelques exercices préalables que j'aurais pu faire ne suffisent pas forcément...
J'ai eu un prof qui avait un vieux Schimmel complètement rincé et agonisant, entre mon Yamaha B2 utilisé essentiellement au casque et sa casserole, en 2 ans , j'ai jamais réussi à m'y faire vraiment tant le toucher était différent.
Après on peut aussi être amené à changer fréquemment d'instrument...et être beaucoup plus souple, mais ce n'est pas mon cas, surtout maintenant que mes cours ont lieu chez moi, donc j'ai encore moins l'habitude. Mais dans le fond c'est une bonne chose !
Sinon je pense qu'on a aussi tous entendu des professionnels aux prises avec un piano aux défauts variés... ils ne font pas toujours des miracles non plus surtout que se rajoute le facteur de l'acoustique de la salle, et on peut arriver à des résultats absolument épouvantables même avec des interprètes de renom.
J'ai eu un prof qui avait un vieux Schimmel complètement rincé et agonisant, entre mon Yamaha B2 utilisé essentiellement au casque et sa casserole, en 2 ans , j'ai jamais réussi à m'y faire vraiment tant le toucher était différent.
Après on peut aussi être amené à changer fréquemment d'instrument...et être beaucoup plus souple, mais ce n'est pas mon cas, surtout maintenant que mes cours ont lieu chez moi, donc j'ai encore moins l'habitude. Mais dans le fond c'est une bonne chose !
Sinon je pense qu'on a aussi tous entendu des professionnels aux prises avec un piano aux défauts variés... ils ne font pas toujours des miracles non plus surtout que se rajoute le facteur de l'acoustique de la salle, et on peut arriver à des résultats absolument épouvantables même avec des interprètes de renom.
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Re: prendre possession d'un nouveau clavier
Je crois, comme Jean Seb que la mémoire kinesthésique est un des premier coupable dans l'histoire.
J'ai tendance à passer beaucoup de temps à apprendre un morceau sur le même piano, et j'enregistre des sensations et des informations, toujours les mêmes, qui viennent se "rajouter" à la partition jusqu'à en faire partie.
Est ce que finalement, ceux qui apprennent vite auraient moins ce problème ?
J'ai tendance à passer beaucoup de temps à apprendre un morceau sur le même piano, et j'enregistre des sensations et des informations, toujours les mêmes, qui viennent se "rajouter" à la partition jusqu'à en faire partie.
Est ce que finalement, ceux qui apprennent vite auraient moins ce problème ?
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Re: prendre possession d'un nouveau clavier
Je crois aussi que c’est la faculté d’adaptation en générale qui est aussi en cause.
Certains se font en quelques secondes à une situation, pour d’autres il faut le temps de s’adapter;
Je connais des pianistes capables de très bien jouer sur n’importe quel piano sans l’avoir essayé. Je les envie!
Moi il me faut du temps; l’idéal c’est si je peux aller jouer sur l’instrument la veille du concert et pas seulement juste avant. Mais ça ce n’est pas souvent possible.
Certains se font en quelques secondes à une situation, pour d’autres il faut le temps de s’adapter;
Je connais des pianistes capables de très bien jouer sur n’importe quel piano sans l’avoir essayé. Je les envie!
Moi il me faut du temps; l’idéal c’est si je peux aller jouer sur l’instrument la veille du concert et pas seulement juste avant. Mais ça ce n’est pas souvent possible.
Re: prendre possession d'un nouveau clavier
J'oublie toujours de prévenir mes amis pianistes que mon piano n'a que 85 touches, ça les déstabilise pour ce qu'on joue en haut comme on utilise ce répère visuel. Comme ça m'a jamais étémon répère je n'y pense jamais. 
C'est l'adaptation rapide au sons qui fait la différence pas forcement l'apprentissage je crois. Si ton mémoire est visuelle tu pourrais essayer jouer les yeux fermés pour se concentrer sur les sons. Mais mémoire kinésthétique / digitale il n'y a malheureusement pas de OFF pour entraîner.capri31 a écrit : mar. 20 mars, 2018 13:55 Est ce que finalement, ceux qui apprennent vite auraient moins ce problème ?

“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington