N'est-ce pas a écrit : mar. 13 févr., 2018 20:54
J'ai volontairement mis de côté ce que j'éprouvais pour ne pas trop faire tourner la description autour de ma personne.
Je me suis dit en écoutant : quand j'avais une douzaine d'années à l'époque de la sortie du film j'ai bien aimé la musique d'Amélie Poulain, aujourd'hui le film comme la musique me paraissent bricolés et fanés, marrant comme les goûts ça évolue. Aujourd'hui j'ai dû me forcer pour aller au bout du morceau... j'avais l'impression d'écouter de la peinture qui sèche. 4 accords dans la même disposition pendant 4 minutes, qui de plus sont très proches les uns des autres ça donne quand même un beau statisme, et ça ajouté au fait que j'avais déjà entendu la chanson = y a du gros ennui !
C'est la pauvreté de l'écriture de Tiersen qui crée l'ennui et le vide musical, en effet.
Avec le même thème de la Valse d'Amélie Poulain, qui n'est pas mauvais en soi, on peut harmoniser très simplement, et aussi arranger les accords au médium, d'une autre façon pour que ça sonne plus efficacement, et c'est à la portée du premier musicos venu ayant un peu d'expérience dans l'harmonisation et l'arrangement.
J'ai fait une version improvisée style classique, et jazz médium, marrante (enfin pour moi), et aussi en slow/jazz, que je joue de temps en temps en public.
Certains musiciens sont plus mélodiste que musicien/arrangeur/orchestrateur, je pense à Francis Lai par exemple, ils n'hésitent pas à confier leurs mélodies à ces derniers.
Expérience renouvelée maintes fois : après avoir fait travailler Amélie Poulain à mes élèves qui aiment bien ce morceau, je fais travailler la 1ère Gymnopédie de Satie. Comme certains le jouent sur un piano à queue, ils entendent et apprécient la différence (en faveur de Satie évidemment)...
Pour rester dans la musique de film, je leur joue quelques morceaux de Michel Magne, Georges Delerue, Philippe Sarde, François de Roubaix, etc..., ils découvrent un autre univers également, romantique et émouvant à souhait, et là il y a de la demande.
Tiersen minimaliste, je suis d'accord, mais pas dans le bon sens du terme.
Le thème du Chat, de Philippe Sarde, est minimaliste également, mais quelle efficacité, et comme c'est poignant !
Même le thème des Choses de la Vie, de Sarde également, est loin d'être compliqué, une valse lente simple (tiens ? Une valse aussi !), et c'est très beau, sans ennui.