concours piano

[Gracou]

Et voilà, tu as basculé du côté obscur.

[bernard]

et en voulant soutenir au moins un autre

et voila , une carrière de supporter qui débute, attention à ne pas finir comme ça

supporter.jpg (7.93 Kio) Vu 2952 fois

[Lee]

Je ne sais pas (et je ne pense pas) qu'un sauve-qui-peut / une débandade est arrivé dans un concours de piano (ou les morts comme il y a quelques années après un match de coupe de monde) mais le pire qui peut arriver, mon candidature , au moins, ça n'arriverait pas, heureusement.

[Lee]

Me voilà en train de lire mes propres mots pour me contredire en faisant une recherche sous concours. Et mon français n'a pas vraiment amélioré...

Pendant mon derniers cours de piano, ma prof m'a proposé faire un concours de piano. J'ai expliqué avoir très brèvement y penser simplement pour remplacer les mauvais souvenirs d'adolescence, mais avoir laissé tomber quand ils ont changé le programme exigé, et finalement je me sentais soulagée de ne pas faire. Elle m'a dit que si je voulais faire, elle pouvait me préparer...

Du coup je m'interroge encore, et je vous pose la question : le concours, si ce n'est pas pour gagner, c'est pourquoi ? Ou autrement dit, est-ce que vous avez participé à un concours pour autre raison supplémentaire que gagner ? Et si vous n'avez pas gagné, avez-vous finalement "gagné" autre chose ? Et en gros, quel est le bon esprit pour faire un concours ? Les personnes qui font pour autre raison que gagner, sont-il des espèces rares ?

Merci pour vos lumières.

[Cadenza]

Même si je n'ai jamais fait de concours, c'est quelque chose qui m'intéresse, pour le jour où j'aurai terminé les niveaux d'examens (donc à long terme, quoi, mais je peux changer d'idée d'ici là, donc... on verra bien), donc je pense pouvoir apporter ma vision des choses, qui pourra amener des éléments de réponse, j'ose l'espérer.

Personnellement, si je faisais une telle démarche, l'idée de gagner serait très très loin. L'objectif que j'aurais serait de monter une/des pièces en étant davantage «forcée» de respecter la partition et le style. Le concours, comme l'examen, donne un «deadline», une date limite, un objectif clair dans le temps. Je trouve que c'est un plus lorsque l'on chercher à organiser son temps de pratique, et que ça amène une motivation à régler les problèmes efficacement. Ça évite de trop errer dans le vague, à tolérer certaines erreurs puisqu'au fond, en quoi est-ce grave de faire ces erreurs?

Donc ça, ce serait ma première raison de faire des concours. Je trouve que ça amène une motivation à travailler en ayant des objectifs plus concrets.

Ensuite, le fait d'être évalué par des gens professionnels : j'espérerais par là avoir des commentaires constructifs, indépendants de ceux de mon prof, qui m'aideraient à progresser.

Et en dernier lieu, obtenir de bons résultats seraient agréables, le cas échéant. Mais ce ne serait pas mon premier but.

[Lee]

Merci. Effectivement les exigences sont plus poussés que entre amis, les erreurs impardonnables...

Ensuite, le fait d'être évalué par des gens professionnels : j'espérerais par là avoir des commentaires constructifs, indépendants de ceux de mon prof, qui m'aideraient à progresser.

J'ai l'impression que ça se fait plus en Amérique du Nord qu'en France ? Aux Etats-Unis un jury m'a fait des retours écrits avec des conseils d'amélioration. Je n'ai pas entendu de concours en France qui fait ça...

[Cadenza]

Ah, peut-être.

Je parle aussi un peu à travers mon chapeau : je n'ai jamais fait de concours ici; je n'ai aucune idée comment ça se passe. Je ne sais même pas ce qui existe comme concours de niveau amateur! J'espère que ça en fait partie (je sais que c'est le cas pour les examens).

[Abegg63]

Tu devrais essayer Lee!
Tu es bien rentrée au conservatoire après un concours alors???
L’intérêt c’est de se fixer un objectif, d’aller le plus loin possible dans les épreuves.
Par contre, à moins d’être tout jeune et préparer sa carrière, je trouve qu’après un certain âge le fait d’y aller pour tout simplement gagner, j’ai du mal à comprendre. Ce q’il faut c’est que tu en tires quelque chose de positif.
J’ai participé une seule fois à un concours autre que mes examens de conservatoire.
Je savais que je n’avais aucune chance de figurer parmi les premiersmais j’y suis allée quand même, pour moi pour voir si j’en étais capable.
L’expérience s’est avérée très enrichissante;
Pour l’anecdote, une autre candidate était là dans le même esprit. Du coup une fois éliminées nous nous ommes joué mutuellement nos programmes. Une toute jeune fille très déçue de ne pas avoir été sélectionnée s’est jointe à nous on a au moins eu le mérite de lui permettre de jouer tout son programme.
Rien que pour ça ça valait le coup!

[leLama]

Pour ma part, je suis plutôt opposé aux concours. Une des choses les plus difficiles pour moi est d'avoir le courage de faire les choses comme je les pense. J'ai parfois tendance a faire "comme les autres" ou a etre égocentrique plutôt qu'à suivre le chemin qui me semble le meilleur. Le concours me semble le sommum de cette situation. On se soumet aux criteres des autres pour un but egocentrique. Sur le plan humain, j'ai l'impression qu'il faut aller exactement dans l'autre sens ... Mais je respecte ceux qui a un moment de leur parcours ressentent le besoin de concours. Les parcours et les besoins sont differents d'une personne a l'autre... Peut etre qu'un jour je verrai les choses d'un autre oeil...

[Cadenza]

Cette phrase résume à peu près tout!

Ce q’il faut c’est que tu en tires quelque chose de positif.

J’ai participé une seule fois à un concours autre que mes examens de conservatoire.
Je savais que je n’avais aucune chance de figurer parmi les premiersmais j’y suis allée quand même, pour moi pour voir si j’en étais capable.
L’expérience s’est avérée très enrichissante;
Pour l’anecdote, une autre candidate était là dans le même esprit. Du coup une fois éliminées nous nous ommes joué mutuellement nos programmes. Une toute jeune fille très déçue de ne pas avoir été sélectionnée s’est jointe à nous on a au moins eu le mérite de lui permettre de jouer tout son programme.
Rien que pour ça ça valait le coup!

Cette histoire me fait sourire. Ça semblait effectivement être un moment agréable.

[leLama]

j’y suis allée quand même, pour moi pour voir si j’en étais capable.

Est ce que vouloir se prouver quelque chose est positif ? J'ai plutot l'impression qu'on y perd une part de liberté, non ? Je ne prétends pas avoir raison, je m'interroge et j'essaie de comprendre.

[Cadenza]

Je le vois plutôt comme un défi que l'on se donne à soi-même, dans ce cas-ci. Et lorsque l'on se donne des défis, c'est généralement car on considère que cela représente une certaine difficulté que l'on aimerait surmonter. Donc je trouve ça parfaitement positif.
Mais probablement que tous ne le voient pas de la même façon.

[Lee]

Merci beaucoup Abegg et Lelama pour vos points de vue et Jouishy encore.

Lelama j'étais exactement comme toi (si tu avais lu le début du fil) et puis je me demande si un concours pousse beaucoup plus qu'une audition ou si un bon point comme Abegg décrit peut prendre plus que les aspects negatifs. À voir. Déjà je crois que c'est trop tard pour le concours dont elle pensait...

[Lee]

Question bête : comment choisir le niveau pour lequel on participe ? Serait-il mal vu s'ils sentent qu'on aurait pu faire 1 voire limite 2 niveaux au dessus ? J'étais en train de regarder le programme pour Chatou :
http://www.concours-piano-chatou.com

Par hasard je joue actuellement un morceau au choix Fauré et j'ai toujours l'imposé (une mazurka) dans les doigts pour moyen 1. Le moyen 2 impose Bach. Le niveau supérieur est hors question, je n'aurai pas le temps de préparer ces morceaux...

[Abegg63]

Je suppose que pour toi pas question de jouer du Bach!
Prendre un niveau en dessous n’est peut-être pas non plus la bonne solution.
Un autre concours peut-etre?
Elle dit quoi ta prof?

[Lee]

Pas question de jouer Bach, non, ça serait contreproductive car ma motivation principale pour faire un concours serait pour gommer les mauvaises souvenirs d'enfance de concours avec...Bach et Chostakovitch. Donc forcement je ferai à ma façon avec une oeuvre romantique.

Oui, je vais parler avec ma prof. En fait je pense que ce concours de Chatou, les adultes sont mises en concurrence avec les enfants, je sentirais trop bizarre de prendre un niveau moins un challenge pour concourir avec des enfants.

[nox]

Hey, génial ce concours de Chatou ! Le programme Excellence correspond quasiment exactement à mon programme CGAP
Par contre le site est très perfectible. Outre l'aspect technique (je pense que c'est un site qui ne date pas d'hier), il manque énormément d'infos : comment on s'inscrit ? Quelles sont les conditions ? Les dates limites ? Qui est le jury ? etc...

[Lee]

Le lien que j'ai essayé de mettre ne marchait pas, j'ai donc abandonné dans mon message en haut. 4ème essai :
http://www.concours-piano-chatou.com/ZZ ... 02018.html
http://www.concours-piano-chatou.com/ZZ ... on2018.pdf

[nox]

Oui j'ai aussi trouvé entre temps le formulaire d'inscription qui répond à certains points (mais pas tous...).
Par ailleurs le programme Au choix est quand même étrange.
Tu peux par exemple prendre n'importe quelle oeuvre de n'importe quel compositeur espagnol ou russe, mais si tu choisis un Liszt, là par contre tu n'as le choix qu'entre 3 oeuvres ??

Bon, ceci dit je pense essayer de m'inscrire pour ma part (Liszt/Rachmaninoff).

[bigrounours]

Les athlètes de haut niveau continuent-ils à pratiquer en dehors/après les compétitions ? Non, car le sport de haut niveau n'existe qu'à travers les compétitions.

Je ne suis pas d'accord avec toi car tu fais trop de généralités.
Beaucoup de sportifs de haut niveau continuent à pratiquer leur sport après leur retraite. Certains non effectivement, mais il peut y avoir des tas de raison à cela, sans parler de compétitions :
- on ne veut pas sentir ses performances baisser
- on a peur de vieillir (ça rejoint le premier point)
- on peut se lasser des entrainements exigés par le haut niveau
- et même, certains sportifs de haut niveau peuvent ne pas aimer leur propre sport, ça arrive parfois
- etc ...

Combien de footballeurs professionnels continuent à pratiquer leur sport en devenant entraineur par exemple ? Beaucoup, parce que c'est leur passion, qu'ils ont envie de partager quelque chose, d'apporter leur expérience, etc ...

Ce n'est pas du dédain pour les disciplines et les activités sportives, mais je ne peux m'empêcher de penser que la poursuite de l'objectif de soulever les haltères toujours plus lourdes ou bien de "courir toujours plus vite" par exemple est vaine (par contre, courir "plus efficacement", pourquoi pas, ce n'est pas pareil). Le saut à la perche/le lancer de poids, c'est un jeu d'adresse, mais ça ressemble pour moi plus à une curiosité, si vous avez une conception différente, je suis à l'écoute..

Bien sur que c'est vain de vouloir toujours courir plus vite, ou sauter plus loin, etc ...
Mais est ce que ce n'est pas vain, de devoir apprendre des morceaux de piano, sachant que tu ne pourrais jamais jouer tous les morceaux que tu aimes ?

D'autre part j'ai du mal à croire que le sport de haut permette d'entretenir sa santé à long terme, ce qui renforce pour moi le caractère futile de l'objectif .

Oui, là je te suis parfaitement, le sport de haut niveau n'est en général pas bon pour la santé, même si cela peut dépendre de la discipline sportive. Cependant il y a des tas de choses qu'on fait et qui ne sont pas bonnes pour la santé. Par exemple je viens de déguster un superbe gâteau au chocolat, biens gras et bien sucré, l'objectif étant : se faire plaisir.
Le sport de haut niveau, c'est la même chose, ça peut être vu comme du masochisme parce que c'est du sport poussé à l'extrême, mais le masochisme c'est aussi du plaisir. On peut aussi voir aussi le sport de haut niveau comme la recherche du plaisir pour accomplir quelque chose qu'on ne se croyait pas capables de faire. Autre exemple : quelqu'un qui se gèle les doigts en gravissant l'Everest, est-il heureux ? Est-il sportif de haut niveau ? Est-il masochiste ? Un peu des 3 ?