Jouez-vous différemment avec un peu d'alcool ?
Re: Jouez-vous différemment avec un peu d'alcool ?
L'article de Lee est tout à fait "sérieux", on le trouve référencé sur PubMed, après être passé par un Journal à comité de lecture.
Même si le sérieux en terme de méthodologie scientifique est surement incontestable, on pourrait en effet soupçonner une pression voire un financement du lobby de la bouteille. Leurs résultats sont tout de même assez sulfureux :
J'espère qu'on peut penser que le but indirect de cette étude est de montrer que la prise d'alcool ne sert à rien pour se sentir plus confiant, puisqu'ils concluent que "alcohol had no effect on self-ratings of Dutch language skills". Le résultat positif porte juste sur l'amélioration perçue par les observateurs extérieurs, et le résultat négatif porte sur l'auto-observation.
Je trouve néanmoins que la formulation de la conclusion est très sulfureuse... ils disent ni plus ni moins que la forte consommation d'alcool pourrait avoir des effets positifs sur la prononciation d'une langue étrangère pour ceux qui l'ont récemment apprise. Tourné comme ça, c'est à la limite du prescriptif...
Même si le sérieux en terme de méthodologie scientifique est surement incontestable, on pourrait en effet soupçonner une pression voire un financement du lobby de la bouteille. Leurs résultats sont tout de même assez sulfureux :
Deux des auteurs sont des chercheurs de l'Université de Liverpool, et pour le "Centre for Tobacco and Alcohol Studies" (qui regroupe 13 universités). Clairement, lorsqu'on va sur le site du centre, on perçoit que c'est une organisation engagée du côté de la lutte contre tabagisme et alcoolisme. Et on lit sur la page d’accueil :RESULTS:
Participants who consumed alcohol had significantly better observer-ratings for their Dutch language, specifically better pronunciation, compared with those who did not consume alcohol. However, alcohol had no effect on self-ratings of Dutch language skills.
CONCLUSIONS:
Acute alcohol consumption may have beneficial effects on the pronunciation of a foreign language in people who have recently learned that language.
Vu les enjeux, ils sont obligés de se prémunir et d'écrire ceci noir sur blanc. On ne saura jamais ce qui se passe derrière... peut-être rien... ou pas.We are not...
- Linked to the tobacco or alcohol industry - our research is conducted without industry funding or influence.
- A lobbying group, but we do have close links with advocacy organisations and will assist them where appropriate.
J'espère qu'on peut penser que le but indirect de cette étude est de montrer que la prise d'alcool ne sert à rien pour se sentir plus confiant, puisqu'ils concluent que "alcohol had no effect on self-ratings of Dutch language skills". Le résultat positif porte juste sur l'amélioration perçue par les observateurs extérieurs, et le résultat négatif porte sur l'auto-observation.
Je trouve néanmoins que la formulation de la conclusion est très sulfureuse... ils disent ni plus ni moins que la forte consommation d'alcool pourrait avoir des effets positifs sur la prononciation d'une langue étrangère pour ceux qui l'ont récemment apprise. Tourné comme ça, c'est à la limite du prescriptif...
Re: Jouez-vous différemment avec un peu d'alcool ?
Les conclusions me font penser que c'est une fonction cérébrale bien particulière qui est désinhibée par la prise d'alcool, celle qui commande la faculté articulatoire (d'où la meilleure prononciation; cela dit, je serais curieuse de savoir si cette amélioration ressentie prend en compte les modifications dynamiques = la personne parle plus fort, sans même s'en rendre compte, mais en principe, les autres s'en rendent compte!). En tout cas, cette fonction est isolable, à l'inverse, dans certaines aphasies. Ce n'est pas le tout du langage.
L'alcool est néfaste pour tellement de fonctions cognitives (la mémoire épisodique, notamment, si importante en musique) que ma foi je préfère garder mon petit accent étranger
L'alcool est néfaste pour tellement de fonctions cognitives (la mémoire épisodique, notamment, si importante en musique) que ma foi je préfère garder mon petit accent étranger

Modifié en dernier par Oupsi le mer. 25 oct., 2017 13:37, modifié 2 fois.
Re: Jouez-vous différemment avec un peu d'alcool ?
Comme l'indique Okay, dès le départ, pour qui souhaitait aller au-delà des apparences et des a priori, la bio des auteurs, leurs unités respectives de recherches montraient leur sérieux.
Maintenant, cela ne répond pas en effet à la question de la finalité et de l'utilité de l'étude, si ce n'est - selon l'intro - qu'ils voulaient corroborer un adage populaire... Peut-être faudrait-il avoir accès à l'étude intégrale pour en avoir une idée plus complète, mais l'article n'est pas en accès public.
C'est vrai que la conclusion est étrange et potentiellement sulfureuse, encore que, en principe, les conclusions de telles études ne se veulent que factuelles et descriptives. Le problème ne surgit que lorsque ces conclusions sont intégrées dans un discours prosélyte. La conclusion est aussi construite autour de "may", ce qui indiquerait donc que cela est possible, mais pas sûr. La seule chose certaine, c'est que l'échantillon, qui n'avait reçu qu'une "faible (low) quantité d'alcool", avait en effet développé une meilleure prononciation. (Ils n'ont donc pas testé des personnes totalement bourrées...
)
Il faudrait avoir accès à tout l'article je pense pour remettre cette curieuse conclusion (qui n'est donc, semble-t-il, qu'une extrapolation sur la base d’observations faite sur des personnes faiblement imprégnées) dans son contexte et mieux la comprendre.
Maintenant, le vrai débat sur ce fil, c'est de savoir si alcool (en dose modérée) et piano font bon ménage, avec ce petit éclairage supplémentaire proposé par Lee. Mais au fond,la seule étude valable ici, c'est son expérience perso. Chez moi c'est très clair: sans alcool, je joue mal. Avec (même une simple bière), c'est catastrophique.
Maintenant, cela ne répond pas en effet à la question de la finalité et de l'utilité de l'étude, si ce n'est - selon l'intro - qu'ils voulaient corroborer un adage populaire... Peut-être faudrait-il avoir accès à l'étude intégrale pour en avoir une idée plus complète, mais l'article n'est pas en accès public.
C'est vrai que la conclusion est étrange et potentiellement sulfureuse, encore que, en principe, les conclusions de telles études ne se veulent que factuelles et descriptives. Le problème ne surgit que lorsque ces conclusions sont intégrées dans un discours prosélyte. La conclusion est aussi construite autour de "may", ce qui indiquerait donc que cela est possible, mais pas sûr. La seule chose certaine, c'est que l'échantillon, qui n'avait reçu qu'une "faible (low) quantité d'alcool", avait en effet développé une meilleure prononciation. (Ils n'ont donc pas testé des personnes totalement bourrées...

Il faudrait avoir accès à tout l'article je pense pour remettre cette curieuse conclusion (qui n'est donc, semble-t-il, qu'une extrapolation sur la base d’observations faite sur des personnes faiblement imprégnées) dans son contexte et mieux la comprendre.
Maintenant, le vrai débat sur ce fil, c'est de savoir si alcool (en dose modérée) et piano font bon ménage, avec ce petit éclairage supplémentaire proposé par Lee. Mais au fond,la seule étude valable ici, c'est son expérience perso. Chez moi c'est très clair: sans alcool, je joue mal. Avec (même une simple bière), c'est catastrophique.
Re: Jouez-vous différemment avec un peu d'alcool ?
S'agissant de trouver un parallèle avec le piano, je pense que cela revient à ce fameux "lâcher prise" que nous recherchons dans notre jeu; mais si l'on resitue les choses, je pense que ce qui se passe dans cette expérience ce n'est pas tant que l'alcool désinhibe (ça ne donne pas du courage ou je ne sais quoi), mais plutôt qu'il inhibe en termes cognitifs le "surcontrôle", ce qui fait que l'élocution devient plus inconsciente et moins archi-contrôlée sur le mode "je suis élève je fais attention à chaque syllabe pour ne pas me tromper".
Mais en fait, apprendre c'est bien aboutir à ce que des processus conscients et étrangers deviennent inconscients et intégrés, toutes les autres facultés et connaissances restant égales par ailleurs. C'est une question de temps (long).
Cela dit, peut-être qu'on peut apprendre à apprendre, c.a.d. apprendre à ressentir ce passage du conscient à l'inconscient, et à le provoquer en quelque sorte, mais je ne suis pas certaine que l'alcool nous y aide tant que ça, ou alors ça dépend des personnes.
Dans son livre sur le déchiffrage Pascal Le Corre parle de la capacité à lire sans y prêter grande attention, en lecture flottante et diffuse, qui s'acquiert d'une fois pour toutes. C'est un changement qualitatif et non quantitatif. C'est passer carrément par un autre chemin mental.
Mais en fait, apprendre c'est bien aboutir à ce que des processus conscients et étrangers deviennent inconscients et intégrés, toutes les autres facultés et connaissances restant égales par ailleurs. C'est une question de temps (long).
Cela dit, peut-être qu'on peut apprendre à apprendre, c.a.d. apprendre à ressentir ce passage du conscient à l'inconscient, et à le provoquer en quelque sorte, mais je ne suis pas certaine que l'alcool nous y aide tant que ça, ou alors ça dépend des personnes.
Dans son livre sur le déchiffrage Pascal Le Corre parle de la capacité à lire sans y prêter grande attention, en lecture flottante et diffuse, qui s'acquiert d'une fois pour toutes. C'est un changement qualitatif et non quantitatif. C'est passer carrément par un autre chemin mental.
Re: Jouez-vous différemment avec un peu d'alcool ?
C'est exactement ça, Oupsi, et j'en fais souvent l'expérience. J'ai toujours regretté ne pas être capable de lire parfaitement toutes les notes sur les deux portées de ma partition, alors que je sais que d'autres y arrivent avec des partitions d'orchestre. Eh bien, les rares moments où j'ai l'impression que la partition est parfaitement claire dans mon esprit, c'est lorsque, le soir, après une journée fatigante, je lis du Bach en mode délassement, sans travailler -ce qui n'est pourtant pas une musique particulièrement facile à déchiffrer. Le problème, c'est qu'à l'instant où je m'en rends compte, mon "sur-contrôle" reprend le dessus et le charme est rompu. Ceci résume à mon sens l'ensemble des difficultés à effectuer un apprentissage à l'âge adulte, où l'instinct de l'enfance -en plus de la vitesse de mémorisation- est pratiquement perdu. Et il l'est d'autant plus qu'on a eu un apprentissage rationnel et scientifique, à mon avis.
Quant à l'alcool, en ce qui me concerne, ça ne marche pas. Il me fait très vite tourner la tête, mais je n'ai jamais été saoul, donc j'en ressens très vite les effets négatifs sans que mon esprit lâche prise.
Quant à l'alcool, en ce qui me concerne, ça ne marche pas. Il me fait très vite tourner la tête, mais je n'ai jamais été saoul, donc j'en ressens très vite les effets négatifs sans que mon esprit lâche prise.
Re: Jouez-vous différemment avec un peu d'alcool ?
L'étude précise que les sujets parlaient plus couramment, donc ça inclut pouvoir sortir facilement leurs mots aussi je crois. A Taiwan un copain chinois français qui aimait me parler de beaucoup et rien en anglais quand on buvait ensemble m'a beaucoup surprise quand il a rencontré ma tante américaine qui ne parle ni chinois ni français. Il était inhibé, stressé et cherchait ses mots, même "frère".Oupsi a écrit : mer. 25 oct., 2017 13:37 S'agissant de trouver un parallèle avec le piano, je pense que cela revient à ce fameux "lâcher prise" que nous recherchons dans notre jeu; mais si l'on resitue les choses, je pense que ce qui se passe dans cette expérience ce n'est pas tant que l'alcool désinhibe (ça ne donne pas du courage ou je ne sais quoi), mais plutôt qu'il inhibe en termes cognitifs le "surcontrôle", ce qui fait que l'élocution devient plus inconsciente et moins archi-contrôlée sur le mode "je suis élève je fais attention à chaque syllabe pour ne pas me tromper".
J'ai l'impression que l'alcool m'aide uniquement pour la gestion du trac, donc pas toute seule chez moi.
“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
Re: Jouez-vous différemment avec un peu d'alcool ?
vous vous rendez compte qu'on en est à 20 pages de fil sur ce sujet...
Chez moi on pourrait plutôt prouver les effets de l'alcool sur le déclenchement d'un sommeil profond, malheureusement ça n'ira pas plus loin (ah, le don des langues ! ah, les études de Chopin ! )

Chez moi on pourrait plutôt prouver les effets de l'alcool sur le déclenchement d'un sommeil profond, malheureusement ça n'ira pas plus loin (ah, le don des langues ! ah, les études de Chopin ! )
Re: Jouez-vous différemment avec un peu d'alcool ?
Chez moi c'est 80% de fausses notes en plus, mais tout va bien parce que je ne m'en aperçois pas 

"Vivi felice" Domenico Scarlatti,
Re: Jouez-vous différemment avec un peu d'alcool ?
Je suis plutot en desaccord avec ca. Il me semble que c'est la methode "moderne" des lobbys : Faire une etude plutot serieuse et une conclusion completement biaisee. J'ai deux exemples precis en tete:mieuvotar a écrit : mer. 25 oct., 2017 13:19 C'est vrai que la conclusion est étrange et potentiellement sulfureuse, encore que, en principe, les conclusions de telles études ne se veulent que factuelles et descriptives.
- un rapport sur la nocivite des ondes publie' par l'academie de medecine si je me souviens bien. Le coeur du document rapporte des faits preocuppants, comme la double rupture de chaine d'adn in vitro, avec potentiellement un rapport avec l'augmentation de cancers ou de maladies neuro-degeneratives, ou des ruptures de la barriere hemato-encephalique. Le tout a des niveaux d'energie inferieurs au niveau d'energie des appareils courants. Et le rapport insistait en conclusion sur l'absence de dangeurosite' prouvee. C'etait exact, mais formule' de telle maniere que celui qui parcourt la conclusion est induit en erreur. Il aurait ete' plus correct de conclure sur l'absence de dangereusité prouvée ET l'absence d'innocuité prouvée. Le lendemain, tous les journalistes reprenaient l'absence de dangeurosité prouvée...
- un rapport pour decider de la construction ou non d'une rocade. Les etudes intermediaires et les chiffres sont corrects. Mais a la fin, le rapport presente de gros tableaux recapitulatifs en vert concluant que la construction est favorable. Avec exactement la meme etude, on aurait pu conclure avec des tableaux recapitulatifs rouges defavorables a la rocade. Ce choix d'eclairage final est purement subjectif et tres difficile a contester sans passer pour le raleur de service.
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Re: Jouez-vous différemment avec un peu d'alcool ?
Je n'ai pas essayé puisque je suis mineur mais pensez-vous que boire de la vodka régulièrement vous fait mieux jouer les tableaux de mussorsgry (il paraît qu'il était alcoolique) ?
Revenons à ta question, je pense que consommer de l'alcool à le même effet au piano que sur la route: que tu garde ou que tu lâche le volant tu est mort. Toute cette litote pour dire que l'alcool doit sûrement avoir un effet négatif sauf pour les improvisateurs et les compositeurs comme stockausen

Revenons à ta question, je pense que consommer de l'alcool à le même effet au piano que sur la route: que tu garde ou que tu lâche le volant tu est mort. Toute cette litote pour dire que l'alcool doit sûrement avoir un effet négatif sauf pour les improvisateurs et les compositeurs comme stockausen

Re: Jouez-vous différemment avec un peu d'alcool ?
Je viens de lire sur Quora un histoire qui est tout à fait dans le sujet (Quora cible des sujets selon les intérêts des personnes, je ne sais pas si c'était alcool ou piano là) alors je partage avec vous telquel en anglais.
https://www.quora.com/As-a-bartender-ho ... -life-awayI worked at a bar on Maui, and one of our “regulars” was a famous pianist from New York.
He had played at Carnegie Hall and played piano on several famous albums that we all listen to. This guy was the real deal. And he was a complete drunken fool.
We had a little Piano in the bar. It really was just there for looks. But as he would get drunker and drunker, he would start asking tourists if they would buy him a drink for a song. He usually would find one sympathetic person that would take him up on it. And that's when the magic would happen.
He would sit down and begin to play, and instantly the entire restaurant and bar would become quiet. Everyone would stop eating, stop talking, and just silently listen in awe to this drunken genius.
After his first song people would be lining up to buy him drinks and request songs for him to play.
That was one of the saddest moments I can remember of a drunk in our bar. Here was a musical genius that had fallen so low he was giving away his beautiful gift for the cost of a gin and tonic.
“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
Re: Jouez-vous différemment avec un peu d'alcool ?
@LaLama : je suis d'accord avec ce que tu dis. C'est exactement ça que je voulais dire aussi, sans doute mal formulé. L'étude est sérieuse (me semble-t-il, en réalité je n'ai pas pu la lire in extenso), mais la conclusion, bien que objectivement non erronée (à défaut d'être juste ou en tout cas exhaustive), laisse la porte ouverte à des interprétations contestables. Du genre : allez-y, picolez joyeusement, vous saurez vite parler couramment le balouchistanais septentrional.
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Re: Jouez-vous différemment avec un peu d'alcool ?
Totalement en accord avec vous deux, cela a commencé loin dans le temps avec le cow-boy Marlboro !mieuvotar a écrit : ven. 27 oct., 2017 6:46 @LaLama : je suis d'accord avec ce que tu dis. C'est exactement ça que je voulais dire aussi, sans doute mal formulé. L'étude est sérieuse (me semble-t-il, en réalité je n'ai pas pu la lire in extenso), mais la conclusion, bien que objectivement non erronée (à défaut d'être juste ou en tout cas exhaustive), laisse la porte ouverte à des interprétations contestables. Du genre : allez-y, picolez joyeusement, vous saurez vite parler couramment le balouchistanais septentrional.
Actuellement et malgré l'utilisation d'Adblock Plus denier cri, je vois fleurir dans mes pages web consultées (et rien à faire pour les éliminer) des pseudo-articles du style "les 5 aliments qu'il ne faut absolument pas manger","ce qu'il faut faire pour être ceci ou cela", etc etc, et on intitule ceci "contenus sponsorisés" c'est à dire que j'imagine (puisque je ne suis pas assez gogo pour aller les lire) être renvoyée vers une publicité forcée pour quelque chose, c'est aussi hypocrite que sur les panneaux Decaux en ville "Heineken", "Rosé de Provence", "VodkaTonic" et au dessous , tout en bas "l'abus d'alcool est dangereux pour la santé", mais il faut avoir des yeux de lynx pour détecter l'avis......
Rigolons un peu, ma seule "drogue" quand j'ai passé 3 concours importants dans ma vie étudiante et professionnelle, c'était de partir de chez moi en chantant à voix haute et forte (très tôt le matin) "Recondita Armonia" de Tosca, avec la voix de Placido Domingo dans mon champ auditif !
Les aliens nous ont apporté la musique.
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Re: Jouez-vous différemment avec un peu d'alcool ?
Remarques intéressantes qui posent la question du "comment est enseignée la musique", avec ou sans alcool...Midas a écrit : mer. 25 oct., 2017 13:45 . Eh bien, les rares moments où j'ai l'impression que la partition est parfaitement claire dans mon esprit, c'est lorsque, le soir, après une journée fatigante, je lis du Bach en mode délassement, sans travailler -ce qui n'est pourtant pas une musique particulièrement facile à déchiffrer. Le problème, c'est qu'à l'instant où je m'en rends compte, mon "sur-contrôle" reprend le dessus et le charme est rompu. Ceci résume à mon sens l'ensemble des difficultés à effectuer un apprentissage à l'âge adulte, où l'instinct de l'enfance -en plus de la vitesse de mémorisation- est pratiquement perdu. Et il l'est d'autant plus qu'on a eu un apprentissage rationnel et scientifique, à mon avis.
Mon dernier morceau sur soundcloud
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Re: Jouez-vous différemment avec un peu d'alcool ?
Je pense que la musique est toujours enseignée sans alcool.
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Mon parcours musical, du jour 1 (février 2016), avec ses hauts et ses bas. ;)
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Re: Jouez-vous différemment avec un peu d'alcool ?
Une étude finlandaise a montré que la consommation prolongée d’une grande quantité d’alcool au moment de l’adolescence aurait des effets plus néfastes sur le cerveau des jeunes hommes que sur celui des jeunes femmes. « Le fonctionnement électrique du cerveau des jeunes hommes subit plus de modifications que celui des jeunes femmes suite à une consommation d’alcool sur le long terme », précise le Docteur Outi Kaarre (Université de la Finlande Est et CHU de Kuopio) qui a dirigé ces travaux.
L’étude a porté sur 11 jeunes hommes et 16 jeunes femmes ayant consommé de l’alcool en quantité importante pendant 10 ans (mais non alcoolo-dépendants) et sur 12 jeunes hommes et 13 jeunes femmes ayant consommé peu ou pas d’alcool. Tous les participants étaient âgés de 23 à 28 ans au moment des analyses.
L’effet à long terme de l’alcool a été évalué par la réponse des neurones à la stimulation magnétique transcrânienne (SMT). L’activité électrique a été mesurée par électroencéphalogramme.
Pour mesurer l’activité électrique totale induite par la SMT, les chercheurs ont calculé la puissance globale du champ moyen (GMFP). Ils ont pu observer qu’elle était accrue chez les jeunes hommes consommateurs d’alcool par rapport aux sujets contrôles. En revanche, aucune différence n’a été observée chez les femmes. Il semble donc, selon cette étude, que l’alcool impacte plus la neurotransmission GABA-ergique des jeunes hommes.
Pour le Docteur Kaare, les modifications électriques observées dans l’étude pourraient survenir avant ces changements structuraux et neurophysiologiques, ce qui serait le signe des premiers signes de l’effet délétère de l’alcool sur le cerveau.
L'étude montre également que des changements électriques significatifs ont été observés alors qu’aucun des participants ne répondait au diagnostic d’alcoolo-dépendance.
L’étude a porté sur 11 jeunes hommes et 16 jeunes femmes ayant consommé de l’alcool en quantité importante pendant 10 ans (mais non alcoolo-dépendants) et sur 12 jeunes hommes et 13 jeunes femmes ayant consommé peu ou pas d’alcool. Tous les participants étaient âgés de 23 à 28 ans au moment des analyses.
L’effet à long terme de l’alcool a été évalué par la réponse des neurones à la stimulation magnétique transcrânienne (SMT). L’activité électrique a été mesurée par électroencéphalogramme.
Pour mesurer l’activité électrique totale induite par la SMT, les chercheurs ont calculé la puissance globale du champ moyen (GMFP). Ils ont pu observer qu’elle était accrue chez les jeunes hommes consommateurs d’alcool par rapport aux sujets contrôles. En revanche, aucune différence n’a été observée chez les femmes. Il semble donc, selon cette étude, que l’alcool impacte plus la neurotransmission GABA-ergique des jeunes hommes.
Pour le Docteur Kaare, les modifications électriques observées dans l’étude pourraient survenir avant ces changements structuraux et neurophysiologiques, ce qui serait le signe des premiers signes de l’effet délétère de l’alcool sur le cerveau.
L'étude montre également que des changements électriques significatifs ont été observés alors qu’aucun des participants ne répondait au diagnostic d’alcoolo-dépendance.