Sujet de concours - classe prépa - le piano

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seb06
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Sujet de concours - classe prépa - le piano

Message par seb06 »

Bonsoir à tous,

Je suis élève de filière PSI en classe préparatoire scientifique et je réalise un T.I.P.E. dont le sujet de l’année est « Milieux : interactions, interfaces, homogénéité, ruptures. ». Pour ma part j’ai choisi d’étudier le piano, étant moi-même pianiste.

Je cherche des idées et conseils qui porteraient sur des grands problèmes (l'idéal serait d'en trouver un qui serait assez complexe!) rencontré au quotidien du pianiste ou bien d’un accordeur de piano qui pourrait être expliqué « physiquement ». J’entends par là mener des expériences et les prouver théoriquement pour tenter de répondre à ces problèmes (s’il y en a !).

Pour ma part, j’avais constaté qu’un piano avait forcément une limite de résonance : contrairement à des idées reçues, jouer plus fort sur un clavier ne permet pas forcément d’obtenir un volume sonore plus important car il existe bel et bien une limite d’intensité. (cf. Edition de travail avec commentaires d’Alfred Cortot, Cortot Chopin - Ballades Op.23-38-47-52– Piano page 10):
"Nous mettons en garde, pour l’interprétation de ce passage noblement enflammé, contre les inconvénients d’une attaque frappée, qui ne saurait manquer d’être dure et par conséquent insonore. Contrairement à l’opinion trop facilement admise que plus on joue fort, plus on a de son, nous pouvons assurer que les possibilités de résonnance du piano comportent des limites que nulle prouesse athlétique ne saurait abolir. Le maximum d’intensité sonore de chaque instrument est déterminé par des conditions de construction que tout pianiste devrait connaître, afin d’éviter de malencontreuses et inutiles dépenses d’énergies musculaire."

Si vous avez donc des idées, je suis preneur !

Merci d'avance!
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Lee
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Re: Sujet de concours - classe prépa - le piano

Message par Lee »

:mrgreen: Tu voulais complexe. Voici un sujet qui semble simple...mais sur lequel les accordeurs / pianistes ne sont pas d'accord...pas de résolution entre nos experts!
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floyer
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Re: Sujet de concours - classe prépa - le piano

Message par floyer »

Merci Lee... dans un fil voisin, j'évoquais aujourd'hui-même le problème du contrôle du timbre indépendamment du contrôle des nuances (volumes). Je crois que le fil que tu m'as trouvé m'occupera quelque temps. :mrgreen:


Pour revenir à notre sujet, j'avoue ne pas avoir trouver de réponse dans "Physics of the Piano"** par Sr Nicholas J. Giordanos. Ce qui se rapproche le plus est l'enfoncement plus prononcé du feutre du marteau en fonction de la force, ce qui explique une différence de timbre. L'ouvrage donne une formule F = k. z^a (F, la force, z, l'enfoncement, a est compris entre 2,5 et 4) et une courbe (a = 3, k tel que 20N = k.(0.6mm)^2)

** Voir https://nanohub.org/resources/18884/dow ... no-REU.pdf -- p14

La difficulté est de modéliser un tel choc pour déterminer comment se comporte le transfert d'énergie marteau-corde. Je n'ai pas déroulé les calculs, je ne sais comment se répartissent les énergies (marteau/cordes) après impact dues à cette non-linéarité. La courbe est en fait double : un aller et un retour... mais sur un trajet avec un aller-retour de l'enfoncement 0mm--0,6mm--0mm, les 2 courbes sont proches, mais pas confondues. L'énergie dissipée - perdue - (l'aire entre les 2 courbes si ma mémoire est bonne) devrait donc être faible... Du coup, les énergies après choc devraient être comparables à celles d'un choc élastique usuel. (C'est juste que selon l'enfoncement, le choc est plus où moins long et les énergies sont réparties dans des harmoniques différentes).

Je pars du principe que le reste du piano ne dissipe pas/peu d'énergie hors production du son bien sûr. On notera la linéarité de la table d'harmonie (cf https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00 ... 3/document, p79, "Il ressort de cette étude qu’un modèle linéaire suffit pour rendre compte du comportement vibratoire d’une table d’harmonie en situation de jeu."). Pour arriver à un régime inélastique de la table, il faudrait y aller franchement je crois ! Je pars aussi du principe que l'acier des cordes ne dissipe pas d'énergie. (Hypothèse qui me semble logique en dessous de la limite élastique).


Du coup, s'il y a des limites, je ne sais pas vraiment où elles sont.
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