bolt a écrit : ven. 08 sept., 2017 11:06
Dans le fond, ce qui nous interesse véritablement, c'est plutôt la sonorité et le toucher et leur capacité à durer dans le temps... non ?
Et là dessus Steinway me semble quasiment imbattable... Je n'ai encore jamais trouvé de piano à la fois aussi équilibré, aussi coloré, aussi précis, aussi malléable autant par le pianiste que le technicien...
Je dirais que Bösendorfer, avec une approche assez différente, peut donner le change en matière de couleurs, et leurs instruments ont une précision encore plus grande, ce qui les rend du coup aussi plus difficiles à contrôler (tout en permettant potentiellement encore plus de gradations si le technicien sait en déployer le potentiel). Mais est-ce qu'un beau Bösen est bien moins cher qu'un beau Steinway du même format ? Je n'en sais absolument rien.
Steingaeber ou Beschtein (peut-être dans une légèrement moindre mesure) ont également un savoir-faire considérable qui peut offrir des instruments qui sont de vraies alternatives au Steinway, avec peut-être plus d'inégalités. De même, j'imagine que leurs beaux instruments se vendent à des prix comparables...
Le Yamaha offre un confort de jeu selon moi incomparable, supérieur à toute autre marque. Mais si on ne considère que les oreilles, entre un S6 et un B, entre un CFX et un D, la richesse harmonique me semble juste incomparable. J'ai testé au showroom Steinway leurs nouveaux instruments, dont le confort de jeu m'a ébahi... et qui lorsqu'ils ne seront plus neufs, devraient en plus développer une patine sonore qui pourrait quasiment résoudre la quadrature du cercle (le confort Yamaha et les couleurs Steinway dans le même instrument

). J'en ai parlé avec le technicien magicien qui s'est occupé du merveilleux D sur lequel j'ai enregistré (dont le confort de jeu était donc moindre car il a quelques années - arrivant à sa plénitude de 7-8 ans), et il m'a confirmé que les derniers modèles ont des caractéristiques techniques et cotes légèrement différentes, pour satisfaire encore mieux à la fois la demande des pianistes pour des instruments plus véloces, et des salles pour des instruments plus puissants.
Je précise que je ne defends pas Steinway régulièrement pour le plaisir ou parce que j'y ai le moindre intérêt. J'ai même eu des expériences très difficiles sur leurs pianos, mais d'évidence, c'est l'entretien et/ou la préparation de l'instrument qui était à blamer. D'expérience, lorsque ce piano est respecté pour ce qu'il est, c'est est une vraie merveille. Je ne saurais dire si l'ampleur de l'écart de prix est justifié par l'ampleur de la supériorité, ou si le marché du piano doit obéir à une telle logique, mais cette supériorité est pour moi indiscutable.