Vos pianistes classiques préférés

[joperrot]

on est tous liliputien de quelques choses ou de quelques uns


Pour revenir aux artistes qui m'ont profondément marqués étant jeune, c'est Cziffra.

Et pourtant combien on essayé de le résumer à de la pure virtuosité...

Oui, il était au delà de tout ce que l'on peut imaginer de ce point de vue là....mais toujours pour la musique.
Il n'y a qu'à regarder les vidéos du concert à Paris, comment il joue avec une émotion et une intériorité indicible cette Rhapsodie Hongroise...
Comment, une seule seconde, n'importe qui, qui a essayé de travailler un jour sérieusement quelque chose au piano ne peut il être confondue par le Grand Galop Chromatique?
Peut importe la vitesse! c'est de musique dont il s'agit, jamais aucune phrase n'est négligée, jamais les polyphonie manquent de clarté...et n'oublions pas tous son répertoire y compris Rameau...
Du reste, il disait lui même: "Mais vous savez, je ne joue pas uniquement Liszt" (même si ce ne sont pas exactement ses mots)
Combien il est émouvant.

Parfois à force de lire des lettres, ou ouvrage sur Liszt, en la comparant à la vie de Cziffra (si douloureuse, à la fin aussi), à ses débuts à Budapest, à l'éclosion de cette transcendance, je me suis toujours demandé, presque à m'en convaincre, que Liszt devait peut être jouer d'une manière assez proche...Ou plutôt qu'en écoutant Cziffra, un adn musical parvenait à nos oreilles.

[lookingforthepianist]

Personnellement je n'ai pas un classement de mes pianistes classiques préférés, parfois leur interprétation d'une oeuvre me touche, d'autre fois sur une autre oeuvre elle ne me fait rien.
Par contre j'aimerai quand même citer mon chouchou Fazil Say

[joperrot]

tu as raison de le citer, il ne faut surtout pas l'oublier...
Même si je ne suis pas systématiquement séduit par cet artiste, j'apprécie beaucoup son unicité (c'est si rare) et ses choix assumés

Je retiens avoir été très heureux de l'entendre dans les Tableaux d'une exposition à Nohant il doit y avoir 4 ans.
Son sens rythmique et polyphonique, fait de plans sonores (on dirai en 3D aujourd'hui) m'avait beaucoup impressionné.
Sa sonorité orchestrale (entendez par là sa possibilité de changer de couleur selon les registres et les voix, pas de jouer fort!)

Et aussi, et c'est très important, il s'agit d'une vraie personnalité, apportant son ruisseau au fleuve...on est loin des provocs du début....du reste étaient ce des provocs...

J'ai été moins convaincu quand il a joué des petites formes (Nocturne de Chopin par exemple) les quelques fois où j'ai eu la chance de l'écouter.

Du reste pour des raisons différentes mes mots pourraient s'appliquer à Pogorelich. J'avais été conquis au TCE et à Nohant par sa Sonate de Liszt (même par ses excès!) et très ennuyé par ses Chopin.
Mais le concernant je sais par avance, car cela s'est produit si souvent, qu'une partie du concert sera à mes oreilles décevante... ses Chopin m'avaient attristé: là où la sonate était franche, minérale, infiniment nuancées, opposé...ses Chopin m'avaient paru maniérés, ne racontant pas grand chose...

[pianojar]

Personnellement je n'ai pas un classement de mes pianistes classiques préférés, parfois leur interprétation d'une oeuvre me touche, d'autre fois sur une autre oeuvre elle ne me fait rien.
Par contre j'aimerai quand même citer mon chouchou Fazil Say

Je l'avais entendu au TCE dans un programme de sonates de Mozart et j'avais beaucoup sa vision de cette musique. Je n'ai pas écouté ses enregistrements consacrés à ces sonates mais apparemment il a eu de bonnes critiques

[joperrot]

Oui j'avais aussi entendu une très belle sonate de Mozart: fougueuse, vive et tranchante dans les mouvements vifs.
Le souvenir est émoussé, cela fait pas mal de temps.

[Presto]

erreur de ma part

[pianojar]

Oui j'avais aussi entendu une très belle sonate de Mozart: fougueuse, vive et tranchante dans les mouvements vifs.
Le souvenir est émoussé, cela fait pas mal de temps.

Oui ses mouvements rapides étaient particulièrement acérés avec un jeu de pédale minimaliste et précis

[joperrot]

oui, c'est ça...on était plus sur le registre du motif, de la réponse, du reflet rythmique que sur une grande courbe.
Mais Mozart c'est aussi cela.
Mais en tout cas, et c'est ce que j'aime: conçu et pensé.

[pianojar]

Ensuite il y a des pianistes qui peuvent vous enchanter ou vous laisser perplexe
Le premier nom qui me vient à l'esprit c'est Pogorelich avec par exemple une incandescente 2ème sonate de Chopin sur YT et des préludes de Rachmaninoff pour le moins surprenants au niveau des tempi par exemple
Buniatishvili est un peu dans le même cas, elle peut être enchanteresse ou nous sortir des tableaux d'une exposition (pardonnez le jeu de mot facile) que je ne peux pas voir en peinture

[nox]

Je ne sais pas si ça a été mentionné, mais ceux qui m'embêtent le plus ce sont ceux que j'associe systématiquement avec un compositeur, alors qu'ils ont sûrement enregistré des choses magnifiques par ailleurs.

Le cas Cziffra/Liszt, déjà mentionné ici, est célébrissime, et pourtant Dieu sait que Cziffra était en effet capable de merveilles en dehors de ce répertoire (pour ceux qui n'en ont jamais eu l'occasion, il faut écouter Cziffra dans le baroque ! Ses Couperin, et ses Scarlatti sont magnifiques !).

J'ai aussi découvert avec émotion les magnifiques enregistrements de Larrocha en dehors du répertoire hispanique qui l'a rendue célèbre. Ses Mozart et Chopin sont depuis parmi mes références.

Beaucoup d'autres sont dans le même cas en ce qui me concerne, et il faut que je prenne le temps d'aller plus loin que les enregistrements les plus évidents :
Gieseking et Debussy
Perlemuter et Ravel
Lili Kraus et Mozart
Bolet et Liszt
S. François et Chopin (son Prélude Choral et Fugue de Franck est splendide)
etc....

Le cas Gould et Bach étant bien sûr à part

Dans un genre un peu différent, je connaissais Serkin de nom, mais je l'ai vraiment découvert dans son enregistrement magistral du 2ème concerto de Mendelssohn, pourtant loin d'être dans mes concertos de prédilection à la base. Le moins que je puisse dire c'est qu'il m'a fait changer d'avis sur cette oeuvre : https://www.youtube.com/watch?v=_i_jqEIv5JM

Un dernier pour la route : je regrette beaucoup avoir si peu d'occasions d'entendre des titans comme Horowitz et Rubinstein dans leurs jeunes années. Je suis persuadé que ce que l'on connait le mieux de ces pianistes n'est que l'ombre de ce qu'ils ont pu être.
Je me souviens d'un reportage dans l'intimité du vieux couple Horowitz. Horowitz se met souvent au piano, et joue le premier scherzo de Chopin, Vers la flamme de Scriabine etc... Très bien ("pas mal pour un vieil homme !" comme il le dit lui même), mais pas transcendant. Par contre à un moment il joue une mazurka de Chopin de façon absolument bouleversante. Quel contrôle inouï, quelle intimité ! Ca remet l'église au centre du village comme on dit...

[joperrot]

Il existe pourtant nombre d'enregistrement de Horowitz jeune...je pense aux disques avec Reiner (Rachmaninoff 3), Tchaïkovski/Toscanini, Sonate de Liszt (1950), Scarlatti (1949) et des dizaines d'album avant 1960...

Gould n'est pas si à part car on lui doit des pépites hors Bach....comme la sonate de Berg, ses Scriabine, Byrd, Gibbon, Richard Strauss...et plein d'autres choses que j'ai oubliées.

[nox]

Il existe pourtant nombre d'enregistrement de Horowitz jeune...je pense aux disques avec Reiner (Rachmaninoff 3), Tchaïkovski/Toscanini, Sonate de Liszt (1950), Scarlatti (1949) et des dizaines d'album avant 1960...

Certes, mais ce sont loin d'être les plus connus pour moi.
Il suffit d'ailleurs de rechercher son nom sur youtube pour s'en convaincre. Pas grand chose de cette époque dans les premiers résultats, à part le Carnegie Hall de 1951.

Gould n'est pas si à part car on lui doit des pépites hors Bach....comme la sonate de Berg, ses Scriabine, Byrd, Gibbon, Richard Strauss...et plein d'autres choses que j'ai oubliées.

Je voulais dire "à part" dans le sens où il a lui même choisi de se consacrer majoritairement à Bach, même si je connais aussi son intérêt pour l'école autrichienne du début du XXème siècle, qu'il a contribué à faire connaître je crois, notamment lors de sa célèbre tournée en Russie.
Ceci dit, il y a certes des pépites hors Bach, mais pour ainsi dire noyées dans la masse. Il faut fouiller un peu, et on peut aussi faire quelques mauvaises rencontres (ah, cet enregistrement des sonates de Mozart ....)

[joperrot]

ton message me laisse perplexe.
Il ne faut pas se limiter seulement à ce que l'on connait, ou ce que les media d'aujourd'hui veulent bien montrer (ce qui est le plus consensuel et commercial)
C'est pourquoi je conserve une vaste documentation sur tous ces artistes, pour éviter que le tri du temps et du bizness occulte le reste (du moins pour mon usage perso).

L'essentiel de l'art d'Horowitz est contenu dans sa discographie d'avant 1960 et représente plusieurs dizaines de disque (youtube n'est pas tout)
du coup voici une liste incomplète sur le net: (incomplète car j'ai pas mal de vynils absents de cette liste)
https://www.discogs.com/fr/artist/84781 ... 250&page=1

Pour Gould, Bach n'est pas du tout majoritaire, la diversité de ses enregistrements est exemplaire de la richesse de sa curiosité et je possède nombre de ces enregistrements que tu appelles "noyés dans la masse" :

Johann Sebastian Bach

Variations Goldberg (versions de 1954 (Radio-Canada), 1955 (studio), 1959 (Salzbourg en public) et 1981 (un an avant sa mort, studio). L'édition Zenph et Disklavier, parue en 2007, reproduit avec une analyse et assistance informatique de l'enregistrement monophonique de 1955, le jeu et la technique de Gould sur un piano couplé et joué par un ordinateur39.
Partitas
Toccatas
Suites anglaises
Suites françaises
Inventions à deux et trois voix
Le clavier bien tempéré
Préludes, Fugues et Fuguettes
Concerto italien
Concertos pour clavier no 1 (avec Leonard Bernstein) et nos 2 à 5 et no 7 (avec Vladimir Golschmann)
Sonates pour clavier et violon, avec Jaime Laredo au violon (et séparément avec Yehudi Menuhin pour la sonate no 4, BWV1017)
Sonates pour clavier et viole de gambe, avec Leonard Rose au violoncelle
Concerto pour hautbois en ré mineur d'Alessandro Marcello (transcription pour clavecin seul (Concerto BWV 974) de Jean Sébastien Bach)
2 fugues sur un thème de Tomaso Albinoni, BWV 950, 951
Fantaisies BWV 903a, 906, 917, 919

Carl Philipp Emanuel Bach

Sonate en la mineur Württemberg no 1 (H30)

Ludwig van Beethoven

Bagatelles op. 33 et op. 126
Concertos pour piano nos 1 à 5
Sonates nos 1, 2, 3, 5, 6, 7, 8, 9, 10, 12 à 18, 23, 24, 29, 30, 31, 32
Symphonie no 5 (transcription pour piano de Liszt)
Symphonie no 6 (transcription pour piano de Liszt)
Variations en ut mineur WoO 80
Variations « Eroica »
Variations sur un thème original op. 34
Sonate pour violon et piano no 10 (avec Yehudi Menuhin)

Alban Berg

Sonate pour piano, op. 1

Georges Bizet

Nocturne en fa
Variations chromatiques

Johannes Brahms

Ballades nos 1-4 op.10
2 Rhapsodies op. 79
10 Intermezzi
Concerto pour piano no 1, avec l'Orchestre philharmonique de New York dirigé par Leonard Bernstein

William Byrd

Pièces diverses

Frédéric Chopin

Sonate pour piano no 3
Étude op. 10 no 2 (figure dans le documentaire Glenn Gould. Au-delà du temps de Bruno Monsaingeon)
Valses

Dmitri Chostakovitch

Quintette pour piano et cordes (partiel) op. 57

François Couperin

Passacaille du 8e Ordre

Claude Debussy

Rhapsodie no 1 (version clarinette et piano, avec James Campbell)

Orlando Gibbons

Lord of Salisbury pavan and galliard
Fantaisie en ut majeur
Allemande (Italian Ground)

Edvard Grieg

Sonate en mi mineur, op. 7
Quelques petites pièces

Joseph Haydn

Les six dernières sonates (Hob. 56, 58, 59, 60, 61, 62)

Paul Hindemith

Sonates pour piano nos 1, 2, 3
Das Marienleben (avec Roxolana Roslak)

Ernst Křenek

Sonate no 3

Felix Mendelssohn

Romances sans paroles
Rondo Capriccioso (enregistrement figurant dans le documentaire Glenn Gould. Au-delà du temps de Bruno Monsaingeon)

Wolfgang Amadeus Mozart

Intégrale des 18 sonates pour piano
Concerto pour piano no 24, en ut mineur, K.491 (Direction : Walter Susskind)
Fantaisie et Fugue en Ut majeur K.394
Fantaisie en ré mineur K.397
Fantaisie en ut mineur K.475

Francis Poulenc

Aubade, concerto chorégraphique

Sergueï Prokofiev

Sonate pour piano no 7 op. 83
Vision fugitive no 2 (andante)

Maurice Ravel

La Valse (dans une transcription pour piano qu'il a réalisée)

Domenico Scarlatti

Sonates pour clavier K.9, K.13 et K.430

Arnold Schönberg

L'intégrale de l'œuvre pour piano
Concerto pour piano op. 42 (avec Robert Craft et autre version de concert en 1958 avec Mitropoulos)
Lieder op. 1, 2, 3, 6, 12, 14, 15 et 48
2 Lieder op. posth.

Robert Schumann

Quatuor avec piano op. 47 (avec le quatuor Julliard)

Alexandre Scriabine

Sonates no 3 et no 5
Préludes et morceaux divers

Jean Sibelius

Sonatines
Suite Kyllikki

Richard Strauss

Burleske pour piano et orchestre en ré mineur
Enoch Arden op. 38
Ophelia-Lieder op. 67 (Shakespeare)
5 Pièces pour piano op. 3
Sonate pour piano op. 5
Quatre derniers lieder (avec Elisabeth Schwarzkopf)

Jan Pieterszoon Sweelinck

Fantaisie en ré

Richard Wagner

Ouverture des Maîtres chanteurs (transcription de Gould)
Voyage de Siegfried sur le Rhin (transcription de Gould)
Siegfried-Idyll (transcription de Gould)

Anton Webern

Concerto pour neuf instruments op. 24
Variations pour piano op. 27

[pianojar]

Je ne sais pas si ça a été mentionné, mais ceux qui m'embêtent le plus ce sont ceux que j'associe systématiquement avec un compositeur, alors qu'ils ont sûrement enregistré des choses magnifiques par ailleurs.

Par contre à un moment il joue une mazurka de Chopin de façon absolument bouleversante. Quel contrôle inouï, quelle intimité ! Ca remet l'église au centre du village comme on dit...

Pour moi cela a été le cas avec Rubinstein/Chopin et Kempff/Beethoven

Ah cet opus 17 n°4 par Horowitz ..... c'est juste divin !

[nox]

Il ne faut pas se limiter seulement à ce que l'on connait, ou ce que les media d'aujourd'hui veulent bien montrer (ce qui est le plus consensuel et commercial)

N'est ce pas précisément le sens de mon message ?

...ceux que j'associe systématiquement avec un compositeur, alors qu'ils ont sûrement enregistré des choses magnifiques par ailleurs.
[...]
Beaucoup d'autres sont dans le même cas en ce qui me concerne, et il faut que je prenne le temps d'aller plus loin que les enregistrements les plus évidents :

Et dans le cas de Gould, certes il a joué d'autres choses, mais je pense que là où d'autres ont été associés parfois un peu malgré eux à un seul compositeur, victimes de leur réussite, il s'agit pour moi dans le cas de Gould d'une association plus assumée.
C'est tout ce que je voulais indiquer en disant que son cas était à part pour moi.

[joperrot]

Oui de ce point de vue tu as parfaitement raison, pour les gens Gould = Bach, ce qu'il a largement assumé avec ses films réalisés par Monsaingeon.

Mais je pense qu'ici certains seront surpris de découvrir l'étendu de son répertoire.

On a tous une vision parcellaire des artistes, soit par ce que le monde extérieur en montre, soit par rapport à sa propre sensibilité, curiosité, culture qui trient naturellement.

J'aime avoir parfois une approche méthodologique, pour justement court-circuiter les tendances extérieures culturelles qui nous influencent.
Il m'est arrivé d’acquérir toute la discographie d'un artiste que je trouve intéressant pour justement le connaître sans passer par les filtres commerciaux, media etc...

[Val]

Et puis son dernier concert à Nohant...

Le deuxième mouvement de la sonate Schubert est particulièrement profond, métaphysique...

Je trouve aussi qu'il a vraiment connu une nouvelle période à la fin des années 1990, comme s'il avait en quelque sorte recommencé une nouvelle vie. La sonate de Janáček est en effet vraiment magnifique.
Il n'a jamais montré de signes de vieillissement parce qu'il a continué à travailler énormément, à la différence de très nombreux autres pianistes à la fin de leur vie...

Cicollini était aussi passionné de chant, ce qui s'entend quand il joue : conduite parfaite de la phrase, son plein et rond... Joperrot, j'ai entendu parler d'un enregistrement (de Schubert, notamment) de lui accompagnant E. Schwarzkopf en 1969, en savez-vous davantage ?

[joperrot]

Oui il existe et je l'ai mis en consultation dans le grenier musical à Nohant il y a deux ou trois ans.
Je pense que ce sera dur voir impossible de le sortir.
Éditer un enregistrement avec schwarzkopf étant difficile à concrétiser...

[scherzi#]

Dans les très vieux enregistrements, il y a ceux de Rachmaninoff, Horowitz et Sofroninsky qui sont absolument incroyables.

J’ai dans mon top 3 :
Argerich, Pogorelich et Zimmermann
Après dans le top 10 :
Trifonov, Kantorow, Pletnev, Wang, Goerner, Kocsis et Lugansky.

[scherzi#]

Et j’oubliais Grosvenor, Lortie, Richter et Volodos …

Oui, en effet, on ne peut pas choisir !