Je suppose que c'est un cas général mais j'éprouve beaucoup de difficultés à effectuer un trille avec ces deux doigts, comparativement au doigté 2-3 avec lequel on a une impression de stabilité et de contrôle, le doigté 3-4 me semble beaucoup plus laborieux : il y a plus de fébrilité dans l'exécution, j'ai un sentiment de faiblesse au niveau des articulations (même si je suppose que c'est davantage une question de souplesse et d'indépendance), comme si mon cerveau commandait à mes doigts de bouger mais que ceux-ci ne suivaient pas la consigne, c'est assez frustrant.
Je pense que j'ai tendance à avoir les doigts trop raides et que ce n'est pas la bonne solution : quand je me détends complètement l'enchaînement devient plus fluide, mais avec la légèreté vient toujours cette impression de fragilité.
J'aurais envie de décomposer l'exécution d'un trille en 3 parties :
- l'amorce : relier le passage précédent à l'exécution du trille
- l'exécution en elle-même
- la finition : relier l'exécution du trille au passage qui suit
La 1ère et la 3ème étape demandent un travail d'anticipation et de coordination et influent sur la qualité du trille. Je pense que je voudrais surtout progresser dans l'exécution, mais sans travailler sur l'amorce on ne peut pas non plus introduire un joli trille dans un morceau, chaque étape étant corrélée avec la suivante.
Pour remettre les choses dans leur contexte, j'ai fait ce constat ce matin en jouant la valse posthume en La mineur de Chopin que j'ai apprise l'année dernière. Tout passe à peu près correctement dans cette valse, sauf à la fin du morceau, ce trille tout moche et lent qui stagne ainsi depuis 1 an.
Je constate aussi que les mordants en 3-4 ne posent pas de gros problème, même si ce n'est pas toujours parfait je n'éprouve pas les mêmes difficultés que pour les trilles...
Je n'ai pas de prof régulier et je consulte fréquemment ce forum qui regorge de discussions enrichissantes, je m'en remets donc à vous pour récolter quelques conseils sur cette question très ciblée
