Ce n'est pas tant le nombre des modulations que leur façon de se produire qui me fascine.
Le passage de 4 bémols ( la b majeur) à 4 # ( Mi majeur) ( Widmung, Schumann) est pour moi d'une beauté indescriptible....Le La b devient Sol# (enharmonie) On passe de la tendresse et de l'élan amoureux du La bémol à la sérénité et à la confiance absolue avec ce Mi Majeur...Le "Grand Frisson" pour moi!
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Et puis il y a les modulations brèves au sein d'une tonalité dominante qui titillent agréablement l'oreille, il y a aussi les reprises de thèmes dans des tonalisés diverses, c'est extrêmement fréquent ( ça donne un peu plus de boulot qu'une reprise simple, mais en général ça en vaut la peine, le changement de couleur est bien présent.
Je joue en ce moment un extrait des Demoiselles de Rochefort, la Chanson de Maxence. Et en voyant la partition, j'ai compris pourquoi cette chanson était si difficile à chanter , et pourquoi Michel Legrand ( bien nommé) n'a pas grand chose à envier "aux plus grands"
On commence en ut mineur, puis si mineur, puis ut # min pour terminer, et c'est fort bien "amené" chaque fois.