Burnout de l'oeuvre avant le jour J
Burnout de l'oeuvre avant le jour J
Bonjour,
Moi aussi, Beuvray m'a inspiré des idées des fils.
Je me rendais compte ne pas ête la seule qui n'avais plus le même enthousiasme pour mon oeuvre quand une PMiste m'avait dit "je ne peux plus, j'en ai marre, hâte de terminer avec cette oeuvre !"
Je ne dis pas avoir parfaire l'oeuvre. Mais le zenith de ma motivation pour jouer l'oeuvre était passé il y a quelques semaines voire mois. Je pense que à l'avenir pour éviter cette situation, je peux mieux calculer le temps d'apprentissage, à plus court (là il s'agit de plus que 6 mois je crois) et si nécessaire ou possible, mettre l'oeuvre à la cave quelques temps pour la sortir déguster ou travailler plus tard.
Je vous invite à partager vos pensées sur la question.
Merci.
Moi aussi, Beuvray m'a inspiré des idées des fils.
Je me rendais compte ne pas ête la seule qui n'avais plus le même enthousiasme pour mon oeuvre quand une PMiste m'avait dit "je ne peux plus, j'en ai marre, hâte de terminer avec cette oeuvre !"
Je ne dis pas avoir parfaire l'oeuvre. Mais le zenith de ma motivation pour jouer l'oeuvre était passé il y a quelques semaines voire mois. Je pense que à l'avenir pour éviter cette situation, je peux mieux calculer le temps d'apprentissage, à plus court (là il s'agit de plus que 6 mois je crois) et si nécessaire ou possible, mettre l'oeuvre à la cave quelques temps pour la sortir déguster ou travailler plus tard.
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“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
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arg
Re: Burnout de l'oeuvre avant le jour J
Il y a un temps à l'intérieur duquel on doit se placer pour viser le jour J, sans saturer ni trouver le temps trop court.
Je le fais en comptant les jours, au sens propre, au moment où je commence à stresser de tout le travail qui me reste à faire pour sécuriser la pièce.
Un peu avant Beuvray je savais qu'on aurait plusieurs jours avant sans piano, et j'avais beaucoup de gardes pendant lesquelles je n'ai pas accès à un piano pendant 24 h (ce qui est d'ailleurs scandaleux, le CHU pourrait quand même arranger ça). J'ai fait un décompte des jours qui restaient pour le travail pianistique, ça m'a paru très peu et assez stressant. Puis je me suis placée à l'intérieur de chacun et finalement c'était juste le bon nombre. Et j'étais contente de cette période sans piano de mardi à vendredi qui permettait de me reposer (et dans laquelle je ne pouvais plus rien modifier...)
Je le fais en comptant les jours, au sens propre, au moment où je commence à stresser de tout le travail qui me reste à faire pour sécuriser la pièce.
Un peu avant Beuvray je savais qu'on aurait plusieurs jours avant sans piano, et j'avais beaucoup de gardes pendant lesquelles je n'ai pas accès à un piano pendant 24 h (ce qui est d'ailleurs scandaleux, le CHU pourrait quand même arranger ça). J'ai fait un décompte des jours qui restaient pour le travail pianistique, ça m'a paru très peu et assez stressant. Puis je me suis placée à l'intérieur de chacun et finalement c'était juste le bon nombre. Et j'étais contente de cette période sans piano de mardi à vendredi qui permettait de me reposer (et dans laquelle je ne pouvais plus rien modifier...)
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Abegg63
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Re: Burnout de l'oeuvre avant le jour J
Je te rassure Lee, à un moment ou un autre tout le monde a dû sentir une certaine lassitude en travaillant une oeuvre destinée à être jouée en public.
Pour moi ça se produit souvent un mois avant le concert puis, au fur et à mesure que l'échéance approche le plaisir revient et l'envie de jouer le programme de mieux en mieux.
Laisser reposer c'est formidable; Lorsque je reprends l'oeuvre j'ai l'impression de la redécouvrir et parfois, bonne surprise certains points techniques passent mieux.
Pour moi ça se produit souvent un mois avant le concert puis, au fur et à mesure que l'échéance approche le plaisir revient et l'envie de jouer le programme de mieux en mieux.
Laisser reposer c'est formidable; Lorsque je reprends l'oeuvre j'ai l'impression de la redécouvrir et parfois, bonne surprise certains points techniques passent mieux.
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Line-Marie
Re: Burnout de l'oeuvre avant le jour J
c'est une question qui m'a beaucoup préoccupée.
Je ne sais pas bien combien de temps il me faut pour donner une interprétation convaincante d'un morceau donné alors dés qu'un morceau me plait vraiment et fait sens pour moi , je commence à le travailler en me donnant des objectifs et des paliers dans mon apprentissage.
Il y a un an j'ai commencé à travailler la 3ème Polka de Smétana (issue du cahier des danses tchèques). J'ai trouvé l’œuvre difficile et donc dans un coin de ma tête j'ai pensé ne pas la jouer devant autrui. Pourtant j'ai commencé à travailler tous les jours un peu, comme çà sans en avoir l'air et sans y prêter vraiment attention.
Je travaillais à ce moment là à fond Oiseaux Tristes et Une Barque sur l'Océan de Ravel et un autre morceau.
Après Beuvray 2016, j'ai regarder attentivement la partition de la Polka que j'avais presque mémorisée. Certaines difficultés c'étaient dissoutes et d'autres me semblaient insurmontables.
Début avril, j'ai commencé à travailler l'Etude pour les Accords de Debussy, et début mai la partie piano du 1er concerto pour violoncelle de Kabalewki ( j'ai travaillé de mai à début septembre non stop) et mi-juin j'ai commencé à travailler Paysage Maritime de Jean Cras.
Début aout j'ai travaillé pendant 8 jours de stage Smétana et Debussy, et pour l'audition j'ai joué Oiseaux tristes de Ravel.
Après le stage j'ai retravailler Smétana pendant encore une semaine, et le premier mouvement d'une sonate de Haydn puis je me suis plongée à nouveau dans Une Barque sur l'Océan pour la jouer début septembre à un petit concert amical, de même que le concerto de Kabalewski avec Ombre (le 1er mouvement).
Tout le mois de septembre j'ai travaillé Haydn et Debussy (etude Pour les Accords).
Début octobre, j'ai commencé à travaillé l'Etude de Jazz de Schulhof, et j'ai travaillé ce morceau avec Haydn et Jean Cras ainsi que l'étude pour les Accords de Debussy.
Pour la rencontre pianistique de Lyon fin octobre , j'ai joué Haydn et Debussy et 3 oeuvres piano-violoncelle avec Ombre.
Puis j'ai travaillé 3 jours avec le prof du stage de aout, Haydn et Jean Cras.
Puis jusqu'à Noël j'ai travaillé Jean Cras et Schulhof ainsi que Prayer de Ernest BLOCH pour violoncelle et piano.
Mi janvier j'ai repris la Polka de Smétana après 5 mois d’arrêt complet. C'est revenu tout seul sous mes doigts. Et j'avais toujours des difficultés à le jouer en entier sans pains et hésitations... j'ai travaillé avec un prof deux fois en janvier et février.J'ai joué les 3 oeuvres lors de la rencontre du 12 février à Paris, et c'était bien pour Jean Cras mais difficile pour Smétana et Schulhof....
De janvier à Beuvray 2017, j'ai travaillé Schulhof, Jean Cras et Smétana, et j'ai commencé à travailler Villa Lobos.
Maintenant que Beuvray est passé, je travaille Impressoes Sereisteras de Villa Lobos (que j'ai quasiment mémorisée) et je commence Festa No Sertao, et je remets sur le pupitre les Etudes de debussy et peut-être Tango de Stravinski.
Donc pas de burn out possible !
Je ne sais pas bien combien de temps il me faut pour donner une interprétation convaincante d'un morceau donné alors dés qu'un morceau me plait vraiment et fait sens pour moi , je commence à le travailler en me donnant des objectifs et des paliers dans mon apprentissage.
Il y a un an j'ai commencé à travailler la 3ème Polka de Smétana (issue du cahier des danses tchèques). J'ai trouvé l’œuvre difficile et donc dans un coin de ma tête j'ai pensé ne pas la jouer devant autrui. Pourtant j'ai commencé à travailler tous les jours un peu, comme çà sans en avoir l'air et sans y prêter vraiment attention.
Je travaillais à ce moment là à fond Oiseaux Tristes et Une Barque sur l'Océan de Ravel et un autre morceau.
Après Beuvray 2016, j'ai regarder attentivement la partition de la Polka que j'avais presque mémorisée. Certaines difficultés c'étaient dissoutes et d'autres me semblaient insurmontables.
Début avril, j'ai commencé à travailler l'Etude pour les Accords de Debussy, et début mai la partie piano du 1er concerto pour violoncelle de Kabalewki ( j'ai travaillé de mai à début septembre non stop) et mi-juin j'ai commencé à travailler Paysage Maritime de Jean Cras.
Début aout j'ai travaillé pendant 8 jours de stage Smétana et Debussy, et pour l'audition j'ai joué Oiseaux tristes de Ravel.
Après le stage j'ai retravailler Smétana pendant encore une semaine, et le premier mouvement d'une sonate de Haydn puis je me suis plongée à nouveau dans Une Barque sur l'Océan pour la jouer début septembre à un petit concert amical, de même que le concerto de Kabalewski avec Ombre (le 1er mouvement).
Tout le mois de septembre j'ai travaillé Haydn et Debussy (etude Pour les Accords).
Début octobre, j'ai commencé à travaillé l'Etude de Jazz de Schulhof, et j'ai travaillé ce morceau avec Haydn et Jean Cras ainsi que l'étude pour les Accords de Debussy.
Pour la rencontre pianistique de Lyon fin octobre , j'ai joué Haydn et Debussy et 3 oeuvres piano-violoncelle avec Ombre.
Puis j'ai travaillé 3 jours avec le prof du stage de aout, Haydn et Jean Cras.
Puis jusqu'à Noël j'ai travaillé Jean Cras et Schulhof ainsi que Prayer de Ernest BLOCH pour violoncelle et piano.
Mi janvier j'ai repris la Polka de Smétana après 5 mois d’arrêt complet. C'est revenu tout seul sous mes doigts. Et j'avais toujours des difficultés à le jouer en entier sans pains et hésitations... j'ai travaillé avec un prof deux fois en janvier et février.J'ai joué les 3 oeuvres lors de la rencontre du 12 février à Paris, et c'était bien pour Jean Cras mais difficile pour Smétana et Schulhof....
De janvier à Beuvray 2017, j'ai travaillé Schulhof, Jean Cras et Smétana, et j'ai commencé à travailler Villa Lobos.
Maintenant que Beuvray est passé, je travaille Impressoes Sereisteras de Villa Lobos (que j'ai quasiment mémorisée) et je commence Festa No Sertao, et je remets sur le pupitre les Etudes de debussy et peut-être Tango de Stravinski.
Donc pas de burn out possible !
Re: Burnout de l'oeuvre avant le jour J
Tu m'étonnes !strumpf a écrit : Donc pas de burn out possible !
Je suis impressionnée par le nombre d'œuvres différentes que tu étudies en une année.
En ce qui me concerne, après le dernier Beuvray ou j'ai joué le Menuet de la suite Bergamasque de Debussy qui m'avait pris au moins 9 mois de gestation, j'ai travaillé le Clair de lune 3 mois que j'ai joué une fois début juillet, mais c'était moyen et une autre fois début septembre où ça passait.
Puis j'ai travaillé le Passepied pendant 6 mois avec une semaine de Grieg à Noël et un peu de danses roumaines de Bartok en décembre janvier.
J'ajoute une semaine d'un accompagnement de violon.
Donc peu de distraction du Passepied. J'ai eu des moments de fatigue, des promesses que je me fais de choisir ensuite une pièce d'une esprit différent car Debussy est magnifique mais épuisant dans ma recherche du son. De plus, j'ai l'impression d'avoir atteint un palier où pour faire mieux il faudrait tout remettre sur le pupitre et faire un travail monstrueux en investissement et temps... C'est marrant, je me souviens d'une discussion avec Kât où elle hallucinait que je puisse trouver avoir fini de travailler un chant. C'est parce qu'en chant je suis débutante et ce qui me limite c'est vraiment les moyens techniques, alors ça me paraissait naturel, j'étais au bout de mes moyens. Mais en piano je me trouve dans le même état d'esprit qu'elle pour ses chants : les manques de moyens me ralentissent mais ne m'arrêtent pas et plus de travail donnera toujours des progrès. Du coup je reste hésitante, continuer ou pas, et j'arrive à ce moment de lassitude dont parle Lee parce que l'échéance m'a sans doute fait insister plus longtemps (et progresser davantage !) que sans.
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Line-Marie
Re: Burnout de l'oeuvre avant le jour J
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arg
Re: Burnout de l'oeuvre avant le jour J
Je me situe probablement entre les deux: en projet grandiose de long terme (et pour la jouer en cours, pas en public) la toccata de Prokofiev que je travaille depuis un peu plus d'un an , sur des périodes avec des interruptions de quelques semaines. Et puis sur l'année écoulée le prélude 5 de Rachma (non abouti pour l'instant, à reprendre un de ces jours), les deux premiers mouvements du concerto italien, la cathédrale engloutie, 5 ou 6 pièces de Rameau, Janacek bien sûr, la 3e ballade de Chopin. On ajoute la musique de chambre, jusqu'à l'été dernier surtout et un peu moins depuis: 2 des pièces populaires de Schumann, la sonate de Poulenc pour flûte et piano dans ses 2 premiers mouvements et j'espère bientot le 3e, un peu de Mendelssohn, quelques tangos courts. Et aussi la flûte qui me demande un travail très différent car beaucoup plus scolaire pour l'instant.
Je me rends compte que: pour le piano, les bases que j'ai me permettent cette autonomie de travail sur plusieurs pièces conduites en parallèle un peu comme Strumpf le décrit. Dans ce cas le temps m'apparait en strates tuilées les unes avec les autres pour aller vers l'objectif que je recherche (Janacek: jouer en public, Prokofiev, plutôt passer des obstacles peu à peu). ET là il est assez difficile de saturer, sauf si on oublie, comme pour une bonne pâte, de laisser reposer.
Pour la flûte, le temps est beaucoup plus linéaire, seules les pièces faciles de musique d'ensemble répondent à un temps qui ressemble de loin à celui du piano.
Je crois donc que la capacité à éviter le burn-out dépend quand même pas mal de l'autonomie acquise avant, et que c'est beaucoup plus difficile lorsqu'on débute. Par ailleurs je n'ai plus 35 ans non plus, et même si les enfants sont encore à la maison, ils sont grands... et les voisins n'entendent pas, détails qui comptent beaucoup.
Je me rends compte que: pour le piano, les bases que j'ai me permettent cette autonomie de travail sur plusieurs pièces conduites en parallèle un peu comme Strumpf le décrit. Dans ce cas le temps m'apparait en strates tuilées les unes avec les autres pour aller vers l'objectif que je recherche (Janacek: jouer en public, Prokofiev, plutôt passer des obstacles peu à peu). ET là il est assez difficile de saturer, sauf si on oublie, comme pour une bonne pâte, de laisser reposer.
Pour la flûte, le temps est beaucoup plus linéaire, seules les pièces faciles de musique d'ensemble répondent à un temps qui ressemble de loin à celui du piano.
Je crois donc que la capacité à éviter le burn-out dépend quand même pas mal de l'autonomie acquise avant, et que c'est beaucoup plus difficile lorsqu'on débute. Par ailleurs je n'ai plus 35 ans non plus, et même si les enfants sont encore à la maison, ils sont grands... et les voisins n'entendent pas, détails qui comptent beaucoup.
Re: Burnout de l'oeuvre avant le jour J
Merci pour vos réponses !
Hm, je n'ai pas pensé au niveaux. Je ne débute pas, mais je n'ai pas le niveau de celles qui ont écrit sur ce fil...
En réfléchissant, je crois aussi que la motivation (malgré le temps et le travail) dépend des morceaux. Même si j'aimais bien ces morceaux, j'étais à la recherche d'un morceau français et Europe de l'Est, c'est différent. Et même entre ceux que je choisis toute seule sans influence, il y a des morceaux que je travaille depuis toujours et que je n'arrive pas "lâcher" et d'autres qui tombent facilement dans les oubliettes...
Hm, je n'ai pas pensé au niveaux. Je ne débute pas, mais je n'ai pas le niveau de celles qui ont écrit sur ce fil...
En réfléchissant, je crois aussi que la motivation (malgré le temps et le travail) dépend des morceaux. Même si j'aimais bien ces morceaux, j'étais à la recherche d'un morceau français et Europe de l'Est, c'est différent. Et même entre ceux que je choisis toute seule sans influence, il y a des morceaux que je travaille depuis toujours et que je n'arrive pas "lâcher" et d'autres qui tombent facilement dans les oubliettes...
“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
Re: Burnout de l'oeuvre avant le jour J
C'est intéressant cette nouvelle perspective sur les niveaux. Je n'y avais jamais pensé, mais c'est vrai que je ne peux pas encore travailler en même temps autant de pièces que des pianistes plus avancés; mais il y a aussi peut-être un manque d'initiative, rien ne dit que même avec un petit niveau il ne serait pas plus utile d'avoir un travail plus varié, même sur des pièces courtes et qu'avoir quatre pièces en chantier simultanément serait plus payant à terme que de n'en avoir qu'une ou deux, sans que ça allonge vraiment le temps passé sur chaque pièce. Je vais y réfléchir.
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arg
Re: Burnout de l'oeuvre avant le jour J
Clairement, une pièce en fait avancer une autre,car on fait, même involontairement, des correspondances, les gestes se répondent, le déchiffrage s'enrichit. Ceci sans pour autant se disperser. Mais il m'arrive régulièrement de faire une liste écrite des morceaux en cours, pour mieux me repérer, même si je ne fais pas de programme de travail. Cela va plutôt au gré des envies (et des dates lorsqu'il y en a) et permet de trouver toujours quelque chose de compatible avec son état du moment .
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Line-Marie
Re: Burnout de l'oeuvre avant le jour J
arg a écrit : Dans ce cas le temps m'apparait en strates tuilées les unes avec les autres pour aller vers l'objectif que je recherche (Janacek: jouer en public, Prokofiev, plutôt passer des obstacles peu à peu). ET là il est assez difficile de saturer, sauf si on oublie, comme pour une bonne pâte, de laisser reposer.
Re: Burnout de l'oeuvre avant le jour J
Ah si seulement ! Moi j'en ai ras le bol des maths, j'arrive à saturation. Pas de pédagogie toutefois, j'ai toujours plaisir à expliquer, enseigner, accompagner, mais c'est tellement plus marrant de le faire au piano ! Du coup le temps ne m'apparaît pas comme des tuiles mais plutôt comme des mirages. Je n'arrive que rarement à satiété de mon désir de faire de la musique. A tel point que quand j'y arrive je ne sais pas reconnaître ce point et j'aurais tendance à arriver à l'indigestion...strumpf a écrit :
merci Arg, je me reconnais parfaitement dans ce "tuilage" et j'ajoute que le travail au piano , le jeu au piano s'inscrit , pour moi, dans un équilibre avec mon métier . J'ai construit des strates , des tuiles dans les deux domaines et elles s'assemblent pour former un tout et ainsi les deux domaines communiquent.
Cela dit c'est vrai que j'ai (presque) 35 ans et des enfants demandeurs bien que très autonomes dans plein de domaines. Et chez moi les voisins entendent : impossible de faire du piano acoustique en soirée.
En fait, je ne l'ai pas écrit plus haut, mais la première réflexion qui m'est venue en lisant le message de Strumpf c'est "fabuleux tout ce que j'aurai le temps de faire quand les enfants seront grands !" et je vois une confirmation dans le message de Arg qui me paraît aussi pleine de projets musicaux.
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Line-Marie
Re: Burnout de l'oeuvre avant le jour J
Les mathématiques pour moi ont toujours été de la musique et j'ai toujours aimé faire cette musique qvec les élèves. Il y a eu des couacs inévitables , mais je reste toujours émerveillée par la richesse des élèves qu'ont m'a confiés, même si cette richesse semble bien loin des mathématiques.
- Armag
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- Localisation : Paris
Re: Burnout de l'oeuvre avant le jour J
Quand je travaille une pièce, il y a toujours un moment où tout effort devient vain, et où je stagne, et là je commence à ne plus trop aimé la pièce. C'est peut-être comme cela que se traduit mon "burn out". Alors, je la laisse tomber plus ou moins à regret, du fait d'un sentiment de non aboutissement, et je me promets de la reprendre plus tard, ce que je ne fais pas assez. Or je suis comme beaucoup d'entre vous, je souhaite construire un répertoire qui tienne un peu dans le temps. Je n'aime pas jouer en public un morceau que je viens de travailler, car je sais à quel point il est instable. Quand je reprend un morceau après quelques années, j'ai moins cette sensation d'instabilité.
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arg
Re: Burnout de l'oeuvre avant le jour J
ah mais moi je n'ai aucune illusion: je n'ai pas de répertoire, je sais seulement que les morceaux travaillés suffisamment en profondeur pour les jouer en public vont revenir vite si je les remets en route...Armag a écrit :Or je suis comme beaucoup d'entre vous, je souhaite construire un répertoire qui tienne un peu dans le temps.
je m'y retrouve ! pas dans les mathématiques mais dans la conception des correspondances. Sauf que j'ai découvert assez tard que je pouvais faire de la musique avec les patients.strumpf a écrit :Les mathématiques pour moi ont toujours été de la musique et j'ai toujours aimé faire cette musique qvec les élèves.
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arg
Re: Burnout de l'oeuvre avant le jour J
et alors à la retraite qu'est-ce que ça va être !Caralire a écrit :En fait, je ne l'ai pas écrit plus haut, mais la première réflexion qui m'est venue en lisant le message de Strumpf c'est "fabuleux tout ce que j'aurai le temps de faire quand les enfants seront grands !" et je vois une confirmation dans le message de Arg qui me paraît aussi pleine de projets musicaux.
Re: Burnout de l'oeuvre avant le jour J
Haha, n'est ce pas !
Mais il n'est pas question d'attendre la retraite pour rendre la vie passionnante. D'ailleurs je sais bien que quand mes enfants seront grands, je serai nostalgique de la vie en famille. Se rappeler que chaque instant vaut de l'or, certains jours c'est plus ardu, mais c'est l'idée !
Mais il n'est pas question d'attendre la retraite pour rendre la vie passionnante. D'ailleurs je sais bien que quand mes enfants seront grands, je serai nostalgique de la vie en famille. Se rappeler que chaque instant vaut de l'or, certains jours c'est plus ardu, mais c'est l'idée !
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sylvie piano
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Re: Burnout de l'oeuvre avant le jour J
Caralire, combien vous avez raison !!!! D'ailleurs même avec des enfants et un métier on dégage du temps.Et ce temps est si précieux qu'il est utilisé au maximum, à la seconde près !
Ma vie d'avant merveilleuse, ( celle d'aujourd'hui l'est tout autant mais différente) était un mouvement perpétuel, un matelas de bébé sous le piano pour les siestes et les insomnies des petits anges. Des nuits courtes et beaucoup de désordre dans la maison.... Évidemment pas de télé ! Mais des crêpes à goûter tout de même, des histoires avant de dormir pour les 4 chérubins, et du piano souvent jusqu'à 1h du matin....
Profitez de vos petits Caralire !
Ma vie d'avant merveilleuse, ( celle d'aujourd'hui l'est tout autant mais différente) était un mouvement perpétuel, un matelas de bébé sous le piano pour les siestes et les insomnies des petits anges. Des nuits courtes et beaucoup de désordre dans la maison.... Évidemment pas de télé ! Mais des crêpes à goûter tout de même, des histoires avant de dormir pour les 4 chérubins, et du piano souvent jusqu'à 1h du matin....
Profitez de vos petits Caralire !
Sylvie Piano http://courspianocollectif.com/