Le piano ( instrument à clavier) est de loin l'instrument le plus équilibré pour le développement cérébral. Nous utilisons de manière parfaitement égale nos 2 mains. Clavier gradué visuellement ( on monte quand le son monte....). Bref, notre cerveau est le plus harmonieux !!!!Lee a écrit :Bon, Stavroguine, guitare ou violon, ils activent probablement le cerveau un peu comme le piano (encore que...on ne joue pas autant de notes)...mais concernant les autres activités, selon les scientifiques, rien ne vaut l'activité du cerveau quand on joue un instrument de musique, absolument RIEN.
http://ed.ted.com/lessons/how-playing-a ... ta-collins
En anglais mais sous-titres possible en cliquant cc
Manque de temps pour le piano, dispersion
-
- Messages : 1819
- Enregistré le : dim. 25 mai, 2014 23:59
- Mon piano : Schimmel K230
- Localisation : Nantes [44000]
- Contact :
Re: Manque de temps pour le piano, dispersion
Sylvie Piano http://courspianocollectif.com/
Re: Manque de temps pour le piano, dispersion

J'ai plusieurs questionnements générals dernièrement concernant le piano et je suis curieuse comment vous pensez et/ou gérez à ma place ou vous-même.
D'abord, la passion énorme obsessionelle pour le piano, encore plus de piano et le piano à tout prix se sont un peu calmés. The honeymoon is over.

Mais ça fait que mes cours de piano me semblent presque du gaspillage de temps et de l'argent même si je maintiens que ma prof est formidable, patiente, sensible, intéressante, avec toujours des conseils, corrections, astuces ou commentaires utiles quoi qu'il en soit. Mais l'argent ne pousse pas sur les arbres pour faire autant que je veux, pas chez moi en tout cas (surtout que mon fils est passé à plus de temps de cours lui-même) et je dois utiliser l'argent...plus utilement, pour manque d'autres meilleurs mots. En plus j'ai le travail qui devient de plus en plus prenant dernièrement. Quand je n'ai pas suffisamment avancé dans le(s) morceau(x) ou depuis la dernière fois, je ne vois pas d'intérêt de faire des cours, du coup je fais moins...
Et étant tordue comme je suis, je me pose au même temps les questions de culpabilisation : serait-il à cause du fait que je suis trop maître de mon apprentissage ? Est-ce que ça passe mieux, seront-il plus motivés, les étudiants qui laissent toujours le choix des morceaux aux profs et qui font leurs exercices fidèlement ?? (Je ne me pose même pas les questions auxquelles j'ai la réponse, c'est ma faute, je ne suis pas assez bosseuse ? OUI)
Et à l'autre coté, pour ceux qui fonctionnent sans prof, comment faîtes-vous ? Comment motivez-vous à bien travailler à part les concerts petits ou grands, public ou entre amis, etc. ? Est-ce que vous considérez des cours un gaspillage de temps ou de l'argent parce que vous n'êtes pas travailleurs ? Ou d'autres raisons ?
Merci beaucoup.
“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
- Arabesque44
- Messages : 3927
- Enregistré le : lun. 07 oct., 2013 18:11
- Mon piano : Bechstein 175 Yamaha 155P
- Localisation : Nantes
Re: Manque de temps pour le piano, dispersion
Pour moi, c'est assez simple...Lee a écrit :Et à l'autre coté, pour ceux qui fonctionnent sans prof, comment faîtes-vous ? Comment motivez-vous à bien travailler à part les concerts petits ou grands, public ou entre amis, etc. ? Est-ce que vous considérez des cours un gaspillage de temps ou de l'argent parce que vous n'êtes pas travailleurs ? Ou d'autres raisons ?
Ecrit mon cher Schumann -qui se sait déjà malade- à son ami Hiller en 1849. ( année particulièrement féconde)"J'ai beaucoup composé cette année, je te l'ai dit. Il faut bien travailler tant qu'il est jour"
En recherchant la référence exacte sur le net j'ai la surprise de constater que c'est une citation de l'Evangile selon St Jean, qui fait dire au Christ:
Pas étonnant que Schumann, très croyant, s'y réfère.Il faut que je fasse, tandis qu'il est jour, les œuvres de celui qui m'a envoyé; la nuit vient, où personne ne peut travailler.
A 18 ans alors que j'avais arrêté les cours je pouvais encore passer des heures d'affilée au piano, mais aussi ne pas le toucher pendant un mois. J'adorais la musique mais passais plus de temps à la découvrir par l'écoute d'enregistrements.
Plus de 40 ans après, je ne suis plus la même, je sais que la vie est courte, que le temps est compté, il faut que j'avance le plus possible tant que j'en suis encore capable, "tant qu'il est jour". Voila, je pense, la principale raison de mon obstination et de de ma régularité. Lucide mais sereine tout de même...
A l'instant, j'attends avec impatience que mon fils qui dort se réveille afin de me mettre au travail.
Les rencontres, les stages (espacés) les vidéos sur YT, oui ça motive, mais surtout à aller le plus possible au fond des choses, sinon j'aurais tendance à vouloir aller encore plus vite, beaucoup trop vite "tant qu'il est jour"!
Si j'avais des cours régulièrement, ça viendra peut-être, ça risquerait de me motiver encore plus!

Re: Manque de temps pour le piano, dispersion
C'est sans doute une période de ré-équilibrage que tu traverses.
Je n'ai jamais pensé que les cours pouvaient être une perte de quelque chose (et encore moins un perte de temps et d'argent, même si la musique coûte cher).
Mais j'ai changé le rythme des cours pour que mon rythme à moi y soit mieux adapté. Et cela changera sans doute encore selon les périodes de la vie.
Comme je me sens ce matin philosophe et sereine je dirais qu'il suffit de prendre ce que la musique t'apporte en ce moment, de laisser tes envies aller et venir et de puiser dedans pour travailler au bon degré.
Tiens ça me donne une idée pour Beuvray et l'hypnose !
Je n'ai jamais pensé que les cours pouvaient être une perte de quelque chose (et encore moins un perte de temps et d'argent, même si la musique coûte cher).
Mais j'ai changé le rythme des cours pour que mon rythme à moi y soit mieux adapté. Et cela changera sans doute encore selon les périodes de la vie.
Comme je me sens ce matin philosophe et sereine je dirais qu'il suffit de prendre ce que la musique t'apporte en ce moment, de laisser tes envies aller et venir et de puiser dedans pour travailler au bon degré.
Tiens ça me donne une idée pour Beuvray et l'hypnose !
- jean-séb
- Messages : 11298
- Enregistré le : lun. 16 oct., 2006 20:36
- Mon piano : Yamaha C3
- Localisation : Paris
Re: Manque de temps pour le piano, dispersion
Je comprends parfaitement tes interrogations. Je trouve qu'il est difficile de garder sa motivation à un niveau élevé quand on n'a pas de stimulation extérieure... et pas assez de volonté intérieure. Attention, cette absence de volonté n'est pas paresse, mais peut être une véritable question philosophique : à quoi bon travailler le piano, surtout à mon âge. La position de Schumann ou du Christ, travailler tant qu'il fait jour, est une pétition de principe à laquelle on n'a pas forcément envie d'adhérer ; on peut aussi raisonnablement se dire "so what?". D'autant que le piano est très chronophage, les progrès assez lents à partir d'un certain âge, qu'il existe mille autres choses à faire, qu'on peut se régaler d'excellents concerts et enregistrements...Lee a écrit :Et à l'autre coté, pour ceux qui fonctionnent sans prof, comment faîtes-vous ? Comment motivez-vous à bien travailler à part les concerts petits ou grands, public ou entre amis, etc. ? Est-ce que vous considérez des cours un gaspillage de temps ou de l'argent parce que vous n'êtes pas travailleurs ? Ou d'autres raisons ?
Pour ma part, sans professeur, j'ai passé de nombreuses années à jouer pour mon seul plaisir : plaisir presque purement physique, d'abord digital, de jouer au piano. Mais je passais plus de temps à découvrir des morceaux différents qu'à en approfondir un seul. C'est seulement grâce à nos petites réunions entre pianistes que je me suis forcé à essayer de peaufiner un minimum mes apprentissages. Je ne souffrais pas de ne pas le faire auparavane, mais je ne suis pas mécontent de le faire maintenant, pour autant que ça durera ! On verra bien.
Re: Manque de temps pour le piano, dispersion
De mon point de vue, la qualité des cours me suffit comme motivation...l'enrichissement personnel que cela me procure ! Je n'annule jamais même quand ce n'est pas au point... en tout cas pas pour cette raison, il faudrait déjà que je sois indisponible ou trop malade. D'une part ma prof étant dans une situation assez incertaine je préfère profiter d'elle au maximum tant qu'elle est là, d'autre part j'estime que c'est au prof de s'adapter face à nous adultes hors cursus. Par exemple hier sur une sonate de Beethoven qui avait plutôt régressé
elle ne m'a pas refait le même cours, elle ne m'a pas non plus fait de reproches, elle a tout repris, avec des angles un peu différents en m'aidant sur les passages toujours pas au point...
Naturellement on ne peut pas faire cours sur rien... mais je n'ai pas forcément toujours progressé d'une semaine sur l'autre de manière flagrante...
C'est exactement ce que j'attends d'un prof... mais je ne l'avais jamais trouvé avant...
donc avant de travailler avec elle oui j'annulais ou même jetais l'éponge !

Naturellement on ne peut pas faire cours sur rien... mais je n'ai pas forcément toujours progressé d'une semaine sur l'autre de manière flagrante...
C'est exactement ce que j'attends d'un prof... mais je ne l'avais jamais trouvé avant...

Re: Manque de temps pour le piano, dispersion
Quand j'ai changé de prof et que je me suis mise à travailler le piano comme une folle (attrapant une tendinite dans la foulée) ce professeur m'a dit comme ça en passant qu'il me conseillait de chercher ce que pourrait être pour moi une relation plus saine au piano.
Cinq ans après je creuse toujours cette question.
En fait c'est un peu savoir ce que je mets dans "tant qu'il est jour".
Là je ne peux pas développer, je reviens tout à l'heure. Mais je trouve passionnant d'arriver à se confronter à ces questionnements, et de ne pas les balayer du revers de la main.
Cinq ans après je creuse toujours cette question.
En fait c'est un peu savoir ce que je mets dans "tant qu'il est jour".
Là je ne peux pas développer, je reviens tout à l'heure. Mais je trouve passionnant d'arriver à se confronter à ces questionnements, et de ne pas les balayer du revers de la main.
Re: Manque de temps pour le piano, dispersion
Quelques réflexions et pas de réponse...Oupsi a écrit :une relation plus saine au piano.
Question qui arrive forcément un jour... passion, lune de miel, fusion, que je puise dans les mots utilisés avant ou dans d'autres fils, semblent rendre compte d'un aspect; et travail, progression, temps, d'un autre aspect.
C'est quoi un engagement sain ? c'est quoi une passion saine ?
Je crois que sur ce forum une bonne partie des gens s'engagent entièrement dans ce qu'ils font.
Dans le mot sain il y a l'idée que ça ne doit pas être une fuite et pas un changement de soi ? se jeter à corps perdu (au sens propre, dès lors qu'il y a tendinite) dans un apprentissage est une façon de ne pas voir le reste et de disparaitre ? peut-être mais c'est aussi une façon d'être là, au présent, à chaque instant parce que la musique jouée demande justement une présence immédiate. Et aussi d'être dans la rêverie e la création.
Le mot équilibre me parait intéressant... mais je ne sais pas ce que c'est un bon équilibre car il change tout le temps...
Re: Manque de temps pour le piano, dispersion
En ce qui me concerne (chacun est différent et chaque parcours aussi) je dirais que je cristallisais autour du piano beaucoup de problèmes irrésolus dans ma vie!
J'avais peur de tout, d'être jugée, du regard et de l'écoute de l'autre, j'étais pétrie de vanité, je n'arrivais pas à être présente à une émotion de manière entière, j'accordais trop d'importance à la volonté et pas à observer, écouter, être là, faire silence.
Je demandais au piano de résoudre tout ça mais en même temps je ne voulais surtout pas changer quoi que ce soit à ma manière de vivre, de penser, de décider. Je croyais que le seul fait d'être en contact avec quelque chose d'artistique et de beau allait me métamorphoser, tout le reste demeurant égal par ailleurs. Ce en quoi je me trompais.
Cela n'enlevait rien à la force de mon amour de la musique. On peut aimer la musique avec passion et ne rien donner en se mettant au piano, parce qu'il y a trop d'interférences avec Narcisse et sa petite voix pathétique.
Je pensais beaucoup en termes d'objectifs, réussir ceci, réussir cela.
Tout n'est pas résolu bien sûr, loin de là, mais je sens bien que quelque chose change. Je ne peux même pas dire que je prends davantage confiance en moi, parce que je suis toujours aussi incertaine du moindre de mes mots et gestes et on peut me déboussoler très facilement. Je sens que tout est fragile, évanescent. Mais le travail au piano fait naître quelque chose d'indubitable qui pulse comme un cœur, et c'est tout, il n'y a rien d'autre.
"Tant qu'il est jour", c'est maintenant. Ce n'est pas un idéal, ni le futur, ni quelqu'un d'autre.
Autre petite remarque, nous vivons beaucoup avec des métaphores "productives" qui empêchent parfois de comprendre ce qui se passe. Il faut '"avancer", rentabiliser, etc. Parfois apprendre, c'est quitter d'anciennes choses, ou bien c'est s'ennuyer profondément en faisant ce qu'on fait parce que la vraie soif de quelque chose d'autre est en train de naître mais qu'on ne le sait pas encore et on ignore la forme qu'elle prendra. La nature a horreur du vide, mais nous parfois on en a besoin.
Une passion saine c'est une passion qui ne détruit pas. Or, il peut arriver que nous fassions quelque chose pour ne pas la faire. Avoir des tendinites à répétition c'est comme jouer du piano pour ne pas en jouer. Ou bien se fixer des objectifs terribles et impossibles. C'est créer de l'empêchement, ne pas pouvoir vivre.
Sinon concernant l'annulation des cours, je n'ai annulé dans ma vie qu'un seul cours pour la raison que tu dis, Lee. C'est arrivé cet automne. Je n'avais pratiquement pas touché au piano pour diverses raisons et le feu sacré était complètement éteint. J'ai envoyé un message à mon prof qui a apprécié que je décale. J'ai besoin de cours riches et j'imagine que les profs aussi ont besoin de notre "matière première", qui est faite à la fois du temps travaillé à la maison et de notre disposition d'esprit pendant le cours.
A d'autres moments, je n'ai pas beaucoup de temps pour travailler alors je concentre à fond le travail au piano sur un passage très court, et pour le reste je prépare mes questions, même si je ne sais pas encore jouer ces passages je peux déjà avoir des questions.
J'avais peur de tout, d'être jugée, du regard et de l'écoute de l'autre, j'étais pétrie de vanité, je n'arrivais pas à être présente à une émotion de manière entière, j'accordais trop d'importance à la volonté et pas à observer, écouter, être là, faire silence.
Je demandais au piano de résoudre tout ça mais en même temps je ne voulais surtout pas changer quoi que ce soit à ma manière de vivre, de penser, de décider. Je croyais que le seul fait d'être en contact avec quelque chose d'artistique et de beau allait me métamorphoser, tout le reste demeurant égal par ailleurs. Ce en quoi je me trompais.
Cela n'enlevait rien à la force de mon amour de la musique. On peut aimer la musique avec passion et ne rien donner en se mettant au piano, parce qu'il y a trop d'interférences avec Narcisse et sa petite voix pathétique.
Je pensais beaucoup en termes d'objectifs, réussir ceci, réussir cela.
Tout n'est pas résolu bien sûr, loin de là, mais je sens bien que quelque chose change. Je ne peux même pas dire que je prends davantage confiance en moi, parce que je suis toujours aussi incertaine du moindre de mes mots et gestes et on peut me déboussoler très facilement. Je sens que tout est fragile, évanescent. Mais le travail au piano fait naître quelque chose d'indubitable qui pulse comme un cœur, et c'est tout, il n'y a rien d'autre.
"Tant qu'il est jour", c'est maintenant. Ce n'est pas un idéal, ni le futur, ni quelqu'un d'autre.
Autre petite remarque, nous vivons beaucoup avec des métaphores "productives" qui empêchent parfois de comprendre ce qui se passe. Il faut '"avancer", rentabiliser, etc. Parfois apprendre, c'est quitter d'anciennes choses, ou bien c'est s'ennuyer profondément en faisant ce qu'on fait parce que la vraie soif de quelque chose d'autre est en train de naître mais qu'on ne le sait pas encore et on ignore la forme qu'elle prendra. La nature a horreur du vide, mais nous parfois on en a besoin.
Une passion saine c'est une passion qui ne détruit pas. Or, il peut arriver que nous fassions quelque chose pour ne pas la faire. Avoir des tendinites à répétition c'est comme jouer du piano pour ne pas en jouer. Ou bien se fixer des objectifs terribles et impossibles. C'est créer de l'empêchement, ne pas pouvoir vivre.
Sinon concernant l'annulation des cours, je n'ai annulé dans ma vie qu'un seul cours pour la raison que tu dis, Lee. C'est arrivé cet automne. Je n'avais pratiquement pas touché au piano pour diverses raisons et le feu sacré était complètement éteint. J'ai envoyé un message à mon prof qui a apprécié que je décale. J'ai besoin de cours riches et j'imagine que les profs aussi ont besoin de notre "matière première", qui est faite à la fois du temps travaillé à la maison et de notre disposition d'esprit pendant le cours.
A d'autres moments, je n'ai pas beaucoup de temps pour travailler alors je concentre à fond le travail au piano sur un passage très court, et pour le reste je prépare mes questions, même si je ne sais pas encore jouer ces passages je peux déjà avoir des questions.
Re: Manque de temps pour le piano, dispersion
Tes réflexions sont émouvantes et les premières, sévères avec toi-même. Quelque chose change, dis-tu... donc même si tu n'as pas la réponse, au sens où elle n'est peut-être pas accessible directement ou résumable à un ensemble de mots, tu es cependant en train de l'expérimenter. La réponse, enfin la tienne. Une passion saine qui ne détruit pas, oui, ce n'est pas si simple, n'est-ce pas, d'aller chercher seulement vers ce qui nous fait du bien.
Re: Manque de temps pour le piano, dispersion

On constate, au contraire, que l’espace s’accroît sans cesse : c’est l’expansion de l’univers qui augmente les distances entre les galaxies sans que la taille des galaxies, des étoiles, des planètes, des molécules, des atomes et des particules n’augmente dans la même proportion ! C’est bel et bien le vide intergalactique, le plus important, qui augmente sans cesse !
L’idée que la matière aurait horreur du vide amène aussi celle d’opposition diamétrale entre matière et vide qui est absolument fausse. Le vide crée sans cesse de la matière en même temps que la matière se dissous sans cesse dans le vide.
...........
La lectures des différents messages m'ont fait réfléchir et je ne sais pas si j'arriverai bien à me faire comprendre, je n'ai pas les facilités d'écriture de Oupsi....
Jouer du piano , pour moi, n'est pas un exploit ,c'est une aventure de tous les jour. Une aventure fantastique, exigeante, parfois âpre et toujours riche, pleine de merveilles.
Jouer du piano , pour moi, c'est arriver à faire une sorte de synthèse entre mon corps (la matière) et mon esprit . Il y a trois ans, un jour j'ai compris que mon corps et mon esprit ne faisait qu'un, que mes pensées épousaient mon corps et réciproquement et que l'un dépendait de l'autre. Ma façon d'aborder le piano a changé alors et mon jeu aussi, et beaucoup de choses dans ma vie.
J'aime vraiment travailler cet instrument , chercher le son, me poser mille questions sur la manière d'aborder une phrase musicale, chercher le geste adéquat....J'aime aussi observer comment j'oblige mon cerveau à apprendre et constater qu'il fait ce que je lui demande. Grâce à cette passion ,je rencontre des personnes qui m'enrichisse toutes, j'apprends d'elle et j'espère que je peux leur apprendre aussi quelque chose.
Jouer du piano , c'est le pendant nécessaire à mon travail difficile d'enseignante, cela crée un équilibre et l'ensemble nourrit à part égale mon travail avec les élèves et mon jeu au piano.
Cette passion évolue chaque jour, est différente chaque jour.... Parfois je ne joue pas du tout physiquement, mais beaucoup dans mon esprit, je cherche dans plusieurs direction... je vais voir un prof qui m'aide à explorer une direction et grâce à cette exploration , cette nouvelle lumière, je suis capable de construire un chemin musical qui me correspond mieux....
-
- Messages : 767
- Enregistré le : mer. 12 oct., 2011 16:03
- Mon piano : Kawai ES8 - Yamaha N1X
Re: Manque de temps pour le piano, dispersion
Je suis assez bordélique et inorganisé.
Pourtant je sais que sans un projet clair et motivant on n'avance pas.
Sans objectif on ne va pas se donner les moyen d'aller ... où ?
Pourtant je sais que sans un projet clair et motivant on n'avance pas.
Sans objectif on ne va pas se donner les moyen d'aller ... où ?
Re: Manque de temps pour le piano, dispersion
Petit à petit les objectifs de travail deviennent plus faciles à imaginer, et surtout plus souples (je sais maintenant que pour apprendre deux lignes de Bach il va me falloir un nombre assez ahurissant de séances en état d'hyper concentration) donc l'objectif de la semaine devient naturellement plus modeste ou plus gourmand selon le morceau. Et puis les semaines ne se ressemblent pas, la disponibilité, le temps, parfois on se met au piano la tête accablée de soucis et on pense que la séance sera nulle, or, surprise, c'est comme si le fait de quitter mes soucis grâce au piano me redonnait mille forces
... en fait rien n'est jamais très clair à l'avance, c'est pour ça qu'il faut s'écouter, se respecter (la fatigue, l'envie, les échéances) et adapter les objectifs à tout ça. Sinon je crois que ça devient une bataille trop dure et un peu ingrate.

Re: Manque de temps pour le piano, dispersion
Dans mon rapport au piano, il y a bien sûr d'abord un plaisir purement sensoriel (visuel, digital et auditif) qui ne me lasse vraiment pas pour le moment.
Mais surtout, par comparaison avec d'autres plaisirs du même type (écouter de la musique, jouer à des jeux vidéos, ou autre), j'ai le sentiment que cela m'enrichit beaucoup plus sur le plan spirituel, que j'associe étroitement à la musique puisque celle-ci m'a souvent permis d'entrer dans des ascenseurs émotionnels. Il y a un accomplissement personnel que je réalise en travaillant mon piano comme si en travaillant la matière sonore, je construisais mon "JE(U)" (encore un peu brouillon...
).
Ce n'est pas "utile" au sens économique puisqu'on ne produit pas vraiment de richesses matérielles (au contraire, on perd de l'argent le plus souvent, entre cours et partitions notamment), ce serait plus "rentable" de se contenter d'écouter de la musique faite par d'autres, et bien sûr il y a des choses bien plus importantes au fond mais sculpter son soi me semble néanmoins quand même essentiel.
Mais surtout, par comparaison avec d'autres plaisirs du même type (écouter de la musique, jouer à des jeux vidéos, ou autre), j'ai le sentiment que cela m'enrichit beaucoup plus sur le plan spirituel, que j'associe étroitement à la musique puisque celle-ci m'a souvent permis d'entrer dans des ascenseurs émotionnels. Il y a un accomplissement personnel que je réalise en travaillant mon piano comme si en travaillant la matière sonore, je construisais mon "JE(U)" (encore un peu brouillon...

Ce n'est pas "utile" au sens économique puisqu'on ne produit pas vraiment de richesses matérielles (au contraire, on perd de l'argent le plus souvent, entre cours et partitions notamment), ce serait plus "rentable" de se contenter d'écouter de la musique faite par d'autres, et bien sûr il y a des choses bien plus importantes au fond mais sculpter son soi me semble néanmoins quand même essentiel.
Re: Manque de temps pour le piano, dispersion
Je dirais qu'apprendre le piano c'est apprendre la tempérance et de la distance et que j'ai perdu beaucoup plus de temps en n'en faisant pas qu'en en faisant.
"Vivi felice" Domenico Scarlatti,
Re: Manque de temps pour le piano, dispersion
Merci beaucoup pour vos réponses bien réfléchies, émouvantes, analysant vos motivations, vos évolutions, vos situations et vos pensées. Je me retrouve dans quasiment chacun de vos postes et ils m'aident à réfléchir. Je reviendrai probablement avec un petit état de lieu. 

Modifié en dernier par Lee le dim. 15 janv., 2017 5:51, modifié 1 fois.
“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
- BM607
- Modérateur
- Messages : 7175
- Enregistré le : mer. 23 mars, 2005 17:19
- Mon piano : YAMAHA : P120-num. + S4-1/4 queue 1m91
- Localisation : Marches de Bretagne
Re: Manque de temps pour le piano, dispersion
Ah ben il y a des hauts et des bas. De temps en temps j'ai fortement envie de m'y mettre, à d'autres c'est plus laxiste, et j'y vais plus par habitude qu'autre chose.Lee a écrit :Et à l'autre coté, pour ceux qui fonctionnent sans prof, comment faîtes-vous ? Comment motivez-vous à bien travailler à part les concerts petits ou grands, public ou entre amis, etc. ? Est-ce que vous considérez des cours un gaspillage de temps ou de l'argent parce que vous n'êtes pas travailleurs ? Ou d'autres raisons ?
Comme je n'ai plus de petits concerts, c'est moi et moi seul, pas de butées, pas d'échéances.
Donc c'est bien plus libre.
Maintenant, qu'est ce qu'on recherche ? Si c'est se faire plaisir, faire comme ça c'est pas idiot, car je m'y mets quand ça me fait plaisir.
Si c'est pour progresser à tout prix, ce n'est pas le mieux, mais comme je ne suis pas un pro donc je cherche avant tout à me faire plaisir, et sûrement pas à aller devant le clavier contraint et forcé, ça me va ainsi.
On ne peut avoir "le beurre et l'argent du beurre", c'est à dire travailler quand on en a envie, et progresser comme on le ferait si on se jouait chaque fois que c'est possible, en cherchant à libérer le maximum de temps pour ce faire. Beaucoup s'en désolent, mais si on l'admet et si on admet d'autres choses comme le fait de n'être pas aussi doué que les génies qu'on voit aux concerts ou ailleurs, ça va bien mieux.
Le seul point où je ne me trouve pas bon du tout dans le cadre de la question (les autres je suis juste "pas bon"), c'est que je manque de rigueur quand je procède ainsi : il me faudrait mieux structurer ma séance, avoir des objectifs, y tendre... au lieu parfois d'avancer sans but bien précis, en passant d'une pièce à l'autre, en travaillant telle et telle choses comme elles viennent.
Là un prof aide à se secouer, pour des raisons évidentes.
Le piano est complexe, et donc le mode "semi-automatique" est difficile. Par là j'entends aller travailler le piano sans bien réfléchir à ce qu'on va faire, et à ce qu'on sort de l'instrument.
Alors que sur des activités plus simples, c'est possible : par exemple en course à pied, quand il pleut à torrent et qu'il fait 1 °C, les seules questions que je me pose c'est "est-ce que je mets une casquette étanche ou semi-étanche ? Et est-ce que je mets un haut technique épais ou un semi-épais ?" et ensuite une heure sans réfléchir beaucoup, les séances sont rodées depuis des années.
Pour le piano, il faut beaucoup plus d'investissement intellectuel, et il faut re-réfléchir sans arrêt si on veut à la fois prendre du plaisir et progresser assez efficacement.
Bon bref, donc en ce moment ça me plait, je travaille 2 pièces (une lente et une rapide, pour varier les plaisirs

BM
Je ne crains pas le suffrage universel, les gens voteront comme on leur dira.
A. de Tocqueville
A. de Tocqueville
-
- Messages : 1819
- Enregistré le : dim. 25 mai, 2014 23:59
- Mon piano : Schimmel K230
- Localisation : Nantes [44000]
- Contact :
Re: Manque de temps pour le piano, dispersion
..
Alors que sur des activités plus simples, c'est possible : par exemple en course à pied, quand il pleut à torrent et qu'il fait 1 °C, les seules questions que je me pose c'est "est-ce que je mets une casquette étanche ou semi-étanche ? Et est-ce que je mets un haut technique épais ou un semi-épais ?" et ensuite une heure sans réfléchir beaucoup, les séances sont rodées depuis des années.
Pour le piano, il faut beaucoup plus d'investissement intellectuel, et il faut re-réfléchir sans arrêt si on veut à la fois prendre du plaisir et progresser assez efficacement..
Pour moi c'est l'inverse..... Si il pleut, je ne sors pas mes chaussures de course, je fais encore plus de piano.... Sans casquette !!!!!
Comme quoi, les priorités sont fonction de la météo intérieure !
Alors que sur des activités plus simples, c'est possible : par exemple en course à pied, quand il pleut à torrent et qu'il fait 1 °C, les seules questions que je me pose c'est "est-ce que je mets une casquette étanche ou semi-étanche ? Et est-ce que je mets un haut technique épais ou un semi-épais ?" et ensuite une heure sans réfléchir beaucoup, les séances sont rodées depuis des années.
Pour le piano, il faut beaucoup plus d'investissement intellectuel, et il faut re-réfléchir sans arrêt si on veut à la fois prendre du plaisir et progresser assez efficacement..
Pour moi c'est l'inverse..... Si il pleut, je ne sors pas mes chaussures de course, je fais encore plus de piano.... Sans casquette !!!!!
Comme quoi, les priorités sont fonction de la météo intérieure !
Sylvie Piano http://courspianocollectif.com/
- Cadenza
- Messages : 1786
- Enregistré le : dim. 29 mai, 2016 7:42
- Mon piano : Yamaha M1A
- Localisation : Québec et discord.gg/9JmQKAm
- Contact :
Re: Manque de temps pour le piano, dispersion
Il est tout à fait normal d'avoir des hauts et des bas, des périodes de plus ou moins forte motivation. Dans ta situation, je diminuerais probablement le rythme des cours (la fréquence), tout simplement.Lee a écrit :Mais ça fait que mes cours de piano me semblent presque du gaspillage de temps et de l'argent même si je maintiens que ma prof est formidable, patiente, sensible, intéressante, avec toujours des conseils, corrections, astuces ou commentaires utiles quoi qu'il en soit. Mais l'argent ne pousse pas sur les arbres pour faire autant que je veux, pas chez moi en tout cas (surtout que mon fils est passé à plus de temps de cours lui-même) et je dois utiliser l'argent...plus utilement, pour manque d'autres meilleurs mots. En plus j'ai le travail qui devient de plus en plus prenant dernièrement. Quand je n'ai pas suffisamment avancé dans le(s) morceau(x) ou depuis la dernière fois, je ne vois pas d'intérêt de faire des cours, du coup je fais moins...
Et étant tordue comme je suis, je me pose au même temps les questions de culpabilisation : serait-il à cause du fait que je suis trop maître de mon apprentissage ? Est-ce que ça passe mieux, seront-il plus motivés, les étudiants qui laissent toujours le choix des morceaux aux profs et qui font leurs exercices fidèlement ?? (Je ne me pose même pas les questions auxquelles j'ai la réponse, c'est ma faute, je ne suis pas assez bosseuse ? OUI)
Et à l'autre coté, pour ceux qui fonctionnent sans prof, comment faîtes-vous ? Comment motivez-vous à bien travailler à part les concerts petits ou grands, public ou entre amis, etc. ? Est-ce que vous considérez des cours un gaspillage de temps ou de l'argent parce que vous n'êtes pas travailleurs ? Ou d'autres raisons ?
Merci beaucoup.
Quant à savoir si le fait que tu sois maître de ton apprentissage joue, franchement, j'aurais tendance à penser que ce serait plutôt l'inverse qui pourrait être démotivant. Le seul cas où je trouverais ça problématique, c'est si ta prof ne te mettait aucune balise si les pièces ne sont pas d'un niveau adapté pour toi. Et encore, si tu étais très motivée à les apprendre, parfois, même si elles seraient un peu au-dessus de ton niveau.
Même moi, je ne fais pas scrupuleusement tous les exercices demandés.

Personnellement, j'admire les autodidactes. Je n'aurais jamais eu la patience de me rendre où j'en suis seule. J'aurais vite épuisé mes ressources et je me serais retrouvée à ne plus savoir par quel bout attaquer mes pièces pour les améliorer (voire, je n'aurais pas su quelles pièces attaquer tout court ^^).
Je ne suis pas de cette école, personnellement. Il m'est arrivé, une fois ou deux, d'annuler mon cours car je n'avais pas assez pratiquer (à mes yeux... car j'avais bien fait quelques heures de pratique dans la semaine). Je ne voyais pas l'intérêt d'avoir un cours dans la mesure où j'étais encore capable de voir par moi-même comment améliorer ce qui était en cours et je n'avais aucun progrès notable à montrer à mon prof sur lesquels il aurait pu ensuite m'aiguiller. Donc plutôt que de perdre mon temps et le sien...katy a écrit :De mon point de vue, la qualité des cours me suffit comme motivation...l'enrichissement personnel que cela me procure ! Je n'annule jamais même quand ce n'est pas au point... en tout cas pas pour cette raison, il faudrait déjà que je sois indisponible ou trop malade.
Mais je ne dis pas qu'une méthode soit mieux que l'autre. C'est une question personnelle, de contexte, de relation avec son prof, et de plein d'autres choses sûrement.
C'est beau ce que tu dis. Et plusieurs aspects me rejoignent beaucoup.Oupsi a écrit :En ce qui me concerne (chacun est différent et chaque parcours aussi) je dirais que je cristallisais autour du piano beaucoup de problèmes irrésolus dans ma vie!
J'avais peur de tout, d'être jugée, du regard et de l'écoute de l'autre, j'étais pétrie de vanité, je n'arrivais pas à être présente à une émotion de manière entière, j'accordais trop d'importance à la volonté et pas à observer, écouter, être là, faire silence.
Je demandais au piano de résoudre tout ça mais en même temps je ne voulais surtout pas changer quoi que ce soit à ma manière de vivre, de penser, de décider. Je croyais que le seul fait d'être en contact avec quelque chose d'artistique et de beau allait me métamorphoser, tout le reste demeurant égal par ailleurs. Ce en quoi je me trompais.
Cela n'enlevait rien à la force de mon amour de la musique. On peut aimer la musique avec passion et ne rien donner en se mettant au piano, parce qu'il y a trop d'interférences avec Narcisse et sa petite voix pathétique.
Je pensais beaucoup en termes d'objectifs, réussir ceci, réussir cela.
Tout n'est pas résolu bien sûr, loin de là, mais je sens bien que quelque chose change. Je ne peux même pas dire que je prends davantage confiance en moi, parce que je suis toujours aussi incertaine du moindre de mes mots et gestes et on peut me déboussoler très facilement. Je sens que tout est fragile, évanescent. Mais le travail au piano fait naître quelque chose d'indubitable qui pulse comme un cœur, et c'est tout, il n'y a rien d'autre.
"Tant qu'il est jour", c'est maintenant. Ce n'est pas un idéal, ni le futur, ni quelqu'un d'autre.
Autre petite remarque, nous vivons beaucoup avec des métaphores "productives" qui empêchent parfois de comprendre ce qui se passe. Il faut '"avancer", rentabiliser, etc. Parfois apprendre, c'est quitter d'anciennes choses, ou bien c'est s'ennuyer profondément en faisant ce qu'on fait parce que la vraie soif de quelque chose d'autre est en train de naître mais qu'on ne le sait pas encore et on ignore la forme qu'elle prendra. La nature a horreur du vide, mais nous parfois on en a besoin.
Une passion saine c'est une passion qui ne détruit pas. Or, il peut arriver que nous fassions quelque chose pour ne pas la faire. Avoir des tendinites à répétition c'est comme jouer du piano pour ne pas en jouer. Ou bien se fixer des objectifs terribles et impossibles. C'est créer de l'empêchement, ne pas pouvoir vivre.
Sinon concernant l'annulation des cours, je n'ai annulé dans ma vie qu'un seul cours pour la raison que tu dis, Lee. C'est arrivé cet automne. Je n'avais pratiquement pas touché au piano pour diverses raisons et le feu sacré était complètement éteint. J'ai envoyé un message à mon prof qui a apprécié que je décale. J'ai besoin de cours riches et j'imagine que les profs aussi ont besoin de notre "matière première", qui est faite à la fois du temps travaillé à la maison et de notre disposition d'esprit pendant le cours.
A d'autres moments, je n'ai pas beaucoup de temps pour travailler alors je concentre à fond le travail au piano sur un passage très court, et pour le reste je prépare mes questions, même si je ne sais pas encore jouer ces passages je peux déjà avoir des questions.
Je développerai peut-être là-dessus quand j'aurai plus de temps devant moi...
huizinga a écrit :Dans mon rapport au piano, il y a bien sûr d'abord un plaisir purement sensoriel (visuel, digital et auditif) qui ne me lasse vraiment pas pour le moment.
Mais surtout, par comparaison avec d'autres plaisirs du même type (écouter de la musique, jouer à des jeux vidéos, ou autre), j'ai le sentiment que cela m'enrichit beaucoup plus sur le plan spirituel, que j'associe étroitement à la musique puisque celle-ci m'a souvent permis d'entrer dans des ascenseurs émotionnels. Il y a un accomplissement personnel que je réalise en travaillant mon piano comme si en travaillant la matière sonore, je construisais mon "JE(U)" (encore un peu brouillon...).
Ce n'est pas "utile" au sens économique puisqu'on ne produit pas vraiment de richesses matérielles (au contraire, on perd de l'argent le plus souvent, entre cours et partitions notamment), ce serait plus "rentable" de se contenter d'écouter de la musique faite par d'autres, et bien sûr il y a des choses bien plus importantes au fond mais sculpter son soi me semble néanmoins quand même essentiel.

J'adhère complètement!
Mon parcours musical, du jour 1 (février 2016), avec ses hauts et ses bas. ;)
-
- Messages : 7910
- Enregistré le : jeu. 25 juin, 2015 17:44
- Mon piano : Yamaha GA1
- Localisation : Oise
Re: Manque de temps pour le piano, dispersion
Ben perso j'ai pas mal de temps pour en revenir au titre du fil......... mais qu'est-ce-que je peux me disperser !
C'est grave docteur ?
Je crois que c'est ce qui me permet d'avancer.
Pas amha mais AHLM " De l'uniformité naquît l'ennui" !
C'est grave docteur ?
Je crois que c'est ce qui me permet d'avancer.
Pas amha mais AHLM " De l'uniformité naquît l'ennui" !