Il est possible et largement préférable de faire autrement. Je crois que tu es capable de rester très longtemps sur un même morceau, ce qui te permet de le "nettoyer" au fur et à mesure, mais ça ne durera pas éternellement, la lassitude viendra de plus en plus vite.Moderato Cantabile a écrit :parce que tu veux dire que c'est possible de faire autrement ????Midas a écrit :
La tentation est trop forte, lorsqu'un morceau m'obsède, de tout apprendre d'un coup et de m'acharner à le jouer tout de suite comme si toutes les difficultés qu'il contient étaient maîtrisées.![]()
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c'est mon défaut majeur ........
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Tiens, à propos de Beethoven, puisque je crois que tu aimes beaucoup ce compositeur, une petite anecdote: je me rappelle bien mon travail sur le premier mouvement de la "pathétique". Je connaissais une personne qui s'échinait à le jouer, et qui a mis plus de trois mois à le mettre en place. C'est à ce moment là que, obsédé à force de l'entendre jouer cette pièce, je l'ai apprise. Il m'a fallu deux semaines, pas plus, pour mettre en place ce mouvement, et déjà à un assez bon tempo, et avec toutes les nuances dans la tête sans effort intellectuel, vu que cette pièce correspond parfaitement à mon tempérament. Sauf que, incapable que j'étais de me forcer à jouer lentement, et surtout de m'interdire de jouer, et encore jouer, tout le morceau de bout en bout sans travailler, j'ai fini par en faire une bouillasse infâme d'accrocs en tous sens que je ne faisais même pas pendant ma phase de déchiffrage. Au final, alors que j'étais assez fier que l'autre personne m'ait déclaré envier mes facilités, je me suis dégouté tout seul, et ça m'a fait pareil avec d'autres pièces de Beethoven. D'autant que les difficultés de Beethoven, ce n'est pas comme dans une étude de Chopin, où elles obligent à un effort constant et soutenu. Elles sont saupoudrées par-ci, par-là, et la tentation est grande de les négliger.