Okay a écrit:
Il s'agit de se débrouiller pour toujours lier physiquement "l'intérieur" (les doigts 2, 3, 4). Pour ce faire, tu peux sans problème lâcher le pouce ou le 5 en avance, après les avoir posés délicatement, la pédale le permet.
En quelque sorte les 2 et 3 servent un peu de pivot pour lier les 5 (ou 4) et les pouces, ce que je n'ai pas toujours respecté avec mes mains assez petites et me fiant à mes oreilles et à la pédale. Mais tu as parfaitement raison, j'aurais pu essayer de faire plus avec mes doigts qu'avec la pédale bien que je ne sois pas certain que cela s'entende s'il n'y avait pas la vidéo.
Pour certains il faudra que tu rectifies ton doigté, notamment celui qui commence par la basse sol-ré (il faut que tu mettes le 3 sur le ré).
J'avais essayé au début mais ayant peu d'écart, j'ai trouvé cette position inconfortable.
On sent que tu t'appliques à cette main gauche, et que tu cherches à avoir du son à droite, mais il faudrait chercher à aller plus loin narrativement à droite.
J'ai joué ce morceau dans la pédale douce pour essayer d'adoucir les accords de basses et j'ai accentué la ligne mélodique MD ce qui n'est peut-être pas très académique (un secret de Rubinstein dévoilé en public...

)
J'ai remarqué que certains pianistes jouaient cette MD légèrement décalée par rapport aux accords, justement probablement pour faire ressortir cette ligne mélodique. Même si ça fait joli, je ne suis pas trop pour ça car ce n'est pas écrit. Je me suis souvent demandé ce qu'en aurait pensé Chopin ?
Dans le n°4, d'abord la main gauche est trop forte. Essaie de jouer ces accords encore plus près et plus compact, sans crisper, mais en bougeant peu et sentant une minuscule tension dans le pouce te permettant de bien suivre ces accords.
J'ai commencé à travailler ce morceau avec la sourdine afin de créer une espèce de tapis sonore mais je suis revenu sans cette pédale sauf aux mesures 8 - 9 et 10 et aux mesures 20 jusqu'à la fin pensant créer plus de contraste mais cette MG est en effet encore trop lourde. Je viens de tester au clavier et je me rends compte que j'aurais pu encore adoucir ces accords mais je suis à la limite de faire sortir les sons.
Le n°7 est trop lent, dommage. Certains pianistes le jouent un peu contemplatif, pourquoi pas, mais là tu prends vraiment trop ton temps. Dans l'idée, il faut le concevoir comme un échantillon de mazurka.
Si on le joue plus vite il peut faire penser à une mazurka mais je trouve que c'est assez subjectif quand j'écoute ceci:
https://www.youtube.com/watch?v=yLU4wgtpjGs
Merci infiniment Okay de m'avoir consacré un peu de ton temps. Tes conseils sont toujours très convaincants et même si je ne recommencerai pas l'enregistrement, ils me serviront sans aucun doute !
