mieuvotar a écrit :Bigre, quelle généralisation et condescendance...

On pourrait tout aussi bien caricaturer à gros traits le lecteur de Télérama.
Pourquoi "quelle condescendance"? Tu ne connais pas Pianojar, je pense. Pour ma part, je trouve que ce terme ne le décrit pas du tout. Quant à la généralisation, c'est vrai, nous en faisons tous plus ou moins, des généralisations, ce n'est pas pour autant que ça occulte forcément notre discernement.
Dans le genre caricature des voisins, je trouve que la meilleure, c'est celle de la bande dessinée "Modeste et Pompon": d'un côté, le voisin Ducrin, vieux pisse-froid à cheval sur les principes, de l'autre le voisin Dubruit et sa famille nombreuse, le sans-gêne absolu, égocentrique et stupide, qui va jusqu'à engurilander Modeste qui vient récupérer les outils qu'il lui a prêtés pour faire sa pancarte "propriété privée".
Pour en revenir aux voisins et mon piano, j'en ai eu dans le temps qui me disaient aimer m'entendre quand ils me croisaient dans l'escalier. Ce n'est plus le cas actuellement, et il m'arrive de me prendre des réflexions aigres, bien que ce soit plutôt le statu quo: ils me tolèrent vu que je joue rarement de l'acoustique (d'où mes prestations peu délicates, parfois, lorsque nous nous retrouvons pour une réunion PM et que je dois m'adapter fissa à un piano mécanique que je ne connais pas). Mais j'ai toujours cherché à éviter les situations conflictuelles et leur ai toujours dit qu'en cas de raison majeure (maladie, invités...), ils ne devaient pas hésiter à venir me voir pour me demander de reporter ma séance (une le week-end, quand je suis présent). Du coup, ils ne l'ont jamais fait. Mais je regrette quand même de ne plus ressentir les "ondes bienveillantes" de mon précédent logement.
Le plus pénible au final, ce sont les voisins qui ont décidé que "le réglement, c'est le réglement" (manque de bol pour eux, le piano n'est pas interdit à dose modérée). La gêne que ressentent ces personnes n'est liée qu'à la contrariété de ne pas avoir réussi à vous faire obtempérer. Cette gêne ne vient pas de la nuisance en elle-même, qui passe quasiment inaperçue le plus souvent, mais du fait d'avoir pris connaissance (fortuitement) de l'inadmissible "transgression" qu'elle sous-tend.
Bref, qu'on soit le générateur ou la victime des nuisances sonores, le maître-mot, c'est la tolérance. Quand il n'y en a pas de part et d'autre, c'est là que ça devient difficile.