Sur l'autre sujet je me suis dit que le thème méritait de ne pas être noyé dans un des nombreux sujets Hanon ^^Wandarnok a écrit :viewtopic.php?f=1&t=16596&hilit=jeu+perl%C3%A9(Nem) a écrit :...
En lien avec le sujet de l'articulation des doigts, voici un documentaire publié sur la chaine YT du CNSM de Paris qui parle de la vieille technique française (illustrée par Saint-Saens, Marguerite Long, Jean Doyen)
https://www.youtube.com/watch?v=U_5lVqKg-0E
Dedans on voit la démarche de profs et d'élèves de sup de Genève, Paris et Montréal pour comprendre cette approche ...
Comme l'avait dit je crois JPS, de nos jours, mondialisation et concurrence entre concertistes pros oblige, toutes les écoles ("russe", "française", "asiatique(?)"...) ont fusionné sous la pression de la recherche d’efficacité, et du temps qui passe...
Certainement qu'il reste des différences d'approche et des traditions.
Je me demande d'ailleurs s'il y a des échanges entre par exemple le CNSM et le conservatoire Tchaïkovski de Moscou, pour ne citer que des références.
Ca se fait entre Universités.
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D'un côté, l'impression que j'ai c'est qu'aujourd'hui, même entre les conservatoire, c'est tellement mélangé (un Français du cnsm de Paris peut très bien aller étudier avec un Russe en Allemagne avant de partir faire un stage en Italie avec un maître Américain, bref...) que si École de pensée il y a c'est plus à des niveaux individuels (influence de tel ou tel maitre).
Entre ça et les compétitions, le lissage doit être assez sensible.
Ceci dit j'entends souvent une différence (qui me plait souvent pas mal) quand j'écoute des pianistes ou musiciens Hongrois (surtout la génération Schiff/Kocsis/Ranki) par exemple, je ne sais pas si ça vous fait pareil...
Et la démarche dont la vidéo que tu as mis en lien est le fruit c'est plutôt le genre de chose qui marque des différences culturelles entre les pays (c'est bête de le dire mais il sont tous francophones, et vont tous chercher très loin des choses oubliées de l’École Française).
Peut être que la démarche de redécouverte des méthodes et instruments d'époque va et est déjà en train de créer une contre-tendance à cette uniformisation qui vient de la deuxième partie du XXème siècle.
Dans le même registre j'ai lu plusieurs fois (mais je ne sais plus où) que l'hégémonie du Steinway de concert était de plus en plus remise en question, au profit d'autres facteurs.
Ça doit aussi jouer énormément, de la même manière que la manière de programmer doit bien avoir une influence.
Sinon on m'a carrément déjà parlé de jeu Parisien dans ce genre là
pour désigner les plus purs produits du système Français (CNSM de Paris à 14 ans et autres) qui jouent toujours avec un beau son et une belle articulation, sans rien qui dépasse, quitte à faire des compromis sur les nuances, l'expression, l'engagement physique. Cela me semble un peu moins marqué en piano, mais on a un instrument une telle histoire, une telle culture et un métissage si énorme que c'est logique en fait...Qu'en pensez-vous ?
Si vous avez des exemples précis c'est encore plus intéressant...
Deszo Ranki dans l'op10 de Chopin
Un jeu hongrois par excellence amha : son toujours très présent sur toutes les notes, articulation très précise, et beaucoup de puissance, d'engagement.