Gibuslaloutre a écrit :Désolé mais il n'y a que 2 possibilités! Soit tu entraines ta géographie du clavier en regardant la partition mais pas le clavier, soit tu apprends par coeur (hé oui)
C'est pas très bon de faire des va et vient entre la partition et le clavier, les yeux se fatiguent plus vite et ça donne des mal de crâne à force.

Est-ce que tu as vraiment une solide expérience d'un apprentissage de la "géographie du clavier"? Si oui, je serais intéressé à savoir comment tu l'acquiers (si possible, expérience de plusieurs personnes), et si, au final, on regarde "par dessous" le clavier ou si on se forme une image mentale complète du clavier.
Je pose cette question parce qu'alors que j'apprenais tout par coeur à mes débuts (je lisais péniblement note à note), je me suis astreint par la suite à jouer les yeux rivés sur la partition. Au bout de plusieurs années, j'ai laissé tombé, je suis obligé de regarder de temps en temps le clavier, sauf pour des oeuvres baroques, écrites pour un clavier à l'époque restreint. Le problème, c'est que dans la vitesse, lorsqu'il faut revenir à la partition, ça perturbe beaucoup -surtout quand on passe à un piano à queue, dont le pupitre est plus élevé qu'un droit, et surtout en plus quand ledit pupitre est posé sur le couvercle fermé.
J'aurais voulu acquérir cette "vision en aveugle" pour me perfectionner en accompagnement, mais j'ai renoncé, j'ai l'impression qu'il faut que ce soit acquis jeune. J'ai pourtant connu une Japonaise qui déchiffrait des partitions de Bach comme si elle les avait toujours jouées, alors qu'elle ne les connaissait pas et ne savait même pas comment elle faisait (bourrage de crâne réussi dans la petite enfance), mais qui me disait qu'elle jetait un oeil sur son clavier quand c'était nécessaire. Parfois, c'était pour un saut de "seulement" une dixième, ce n'est pas énorme. Alors, des pompes à toute berzingue vers le bas du clavier... Je doute qu'à moins de s'appeler Ray Charles, on puisse le faire sans regarder ses mains.