Les applaudissements ont cessé lorsque j'ai daigné tourner les talons

je te rassure, je n'ai pas du les laisser se prolonger beaucoup plus longtemps que ceux qui m'ont surpris à la fin du premier mouvement. Heureux de cette référence à Amadeus, où je vois autant le grand farceur que le clown triste.
Merci beaucoup pour ton commentaire détaillé Jean-Luc, toujours aussi pertinent et utile.
Jean-Luc a écrit :C'est vraiment ballot, car j'adore la fin de ce mouvement, c'est d'une écriture géniale dont il s'agit là, très très Mozart. Mais bon, c'est pour te taquiner un peu...
J'avais tellement hâte d'essayer de restituer mon travail sur cette dernière ligne, avec de délicates pédales, la délicieuse inflexion du fa# à gauche, et le dernier élan qui pousse le chant jusqu'au sol à l'avant dernière mesure.
Jean-Luc a écrit :Quelques erreurs de texte (du moins par rapport à ce que je connais) ça et là tout au long de la sonate
Si à l'occasion tu peux me les signaler, ça m'intéresse. Hormis quelques accrocs à droite à gauche qui je pense sonnent comme des accrocs sans trop d’ambiguïté, il y a une fausse note dans le premier mouvement. Donc si tu as entendu d'autres choses ça pourrait être de bonnes erreurs de texte.
Jean-Luc a écrit :pourquoi accélères-tu autant lorsque c'est écrit en doubles croches? C'est voulu aussi?
Je sais que je le fais excessivement à deux endroits, lorsque qu'il y a les croches staccato à gauche. J'ai essayé de davantage caser ces passage, mais les doigts ont encore voulu trop courir. Si le problème est plus général, je n'en ai pas du tout conscience... je réécouterai en ayant une plus grande attention à la stabilité.
Jean-Luc a écrit :Ah oui, un autre détail que je n'ai pas trop aimé, c'est le ralenti à la fin qui est (pour mon goût) un peu trop exagéré. Sur ma partition, il est juste écrit calando...
Ca par contre ça ne peut qu'être volontaire. Le calando apparaît déjà à la 2e page lorsque cette figure est introduire. Mais je l'ai amplifié à la toute fin pour vraiment faire sentir que cette fois-ci c'était fini pour de bon. C'est toujours délicat en public (surtout lorsqu'il est majoritairement profane) de terminer dans le pianissimo. C'est en effet un peu caricatural je l'admets.
Spianissimo a écrit :il y a dans ce mouvement des mesures qui seraient absolument sublimes en Adagio : mesures 50 à 64 et mesures 185 à 199. Il m'arrive de me faire ce petit plaisir, je ne pense pas que Mozart s'en offusquerait mais il aurait pu y penser lui-même Bon, il faut dire qu'il y a déjà un adagio sublimissime dans cette sonate...
Je n'ai pas la partition sous les yeux, mais il y a un thème merveilleux au milieu du développement du finale (ré ré do do miii b ré mi b mi b ré ré soool .....), c'est sûrement de celui-ci dont tu parles. C'est très étonnant car il n’apparaît qu'une fois dans ce contexte modulant. Ce n'est même pas un thème secondaire, peut-être une variation du 2e thème de ce finale. Le génie de Mozart brille au plus au point dans ces lignes, lorsque le mi bécarre apparaît dans la ligne mélodique à droite, et qu'une basse de sol bémol nous cueille à la main gauche. On a à peine le temps de se remettre que la trame harmonique pleine d'audace et de désinvolture est reprise en batterie de doubles croches. C'est probablement mon passage préféré de toutes les sonates de Mozart, voisinant avec l'intermède orageux du mouvement lent de la sonate en la mineur.