Ce que vous n'aimez pas dans le piano
- André Quesne
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Ok Opus27. Je ne suis pas seul donc. On pourrait se demander si ça ne serait pas tout bêtement de la jalousie. Malheureusement ces gens ne connaissent pas le travail investi pour pouvoir jouer correctement et souvent ils prennent ça pour quelque chose d'inutile. Curieux non? A + et merci de ta réponse.
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André Quesne a écrit :Ok Opus27. Je ne suis pas seul donc. On pourrait se demander si ça ne serait pas tout bêtement de la jalousie. Malheureusement ces gens ne connaissent pas le travail investi pour pouvoir jouer correctement et souvent ils prennent ça pour quelque chose d'inutile. Curieux non? A + et merci de ta réponse.
Tout le monde n'est pas comme ça.
Bien sûr l'intêret "contemporain" pour beaucoup est plus :"...parler moi de moi, y'a qu'ça qui m'intéresse... !" et je "dépense, donc je suis !"
mais il faut savoir être indulgent.
Personnellemnt je suis assez privilégié chez moi. Mon conjoint et mes enfants ne râlent jamais quand je joue le soir (après mon travail ) .
Quand au reste de la famille beaux frèes belles soeurs, c'est l'ignorance, mais ce n'est pas grave tout ça !
Vous ne trouvez pas que c'est déjà un beau privilège de pouvoir jouer du piano même si ça demande un investissement important ?
Je ne rejeTte rien dans le piano , c'est comme le coton (ou le cochon ;.) tout est bon , il n'y a a rien à jeter.....
Le style est comme le cristal. Sa pureté fait son éclat.
Victor Hugo
Victor Hugo
Bonjour les pianistes majeur(e)s,
de retour du midi, je veux répondre à Louna sur les pianistes - sudokistes :
- Bien belle maladie dont je ne te souhaite pas de guérir au demeurant, mais indécrotable maladie quand même !
Finalement jouer du piano comme un geste banal est peut-être la preuve qu'on a atteind un certain équilibre, qu'on a intégré la chose harmonieusement dans sa vie...
Sur le piètre intérêt manifesté par nos proches, qu'évoque André, nous avons sûrement tous été surpris voire secretement déçus.
Mais après tout pourquoi faire, en société en général, dans l'intimité en particulier, tout un pataques encombrant de notre passion pianistique, pourquoi attendre de nos proches une reconnaissance particulière ?
C'est un défaut lié à l'instrument et à la psychologie qui y amène.
Je viens de passer quinze jours dans une grande maison, jouant de tant à autre au milieu d'une collectivité familliale et amicale étendue, déchiffrant les quelques recueils qui trainent sur le vieux pleyel un peu faux. Ceci dans l'indifférence quasi-générale...
J'en suis ravi et je n'y suis pas pour rien.
Celà prouve que j'ai réussi à intégrer le piano comme un élément acquis de ces moments de vacances, au même titre que le pastis, les bains de soleil et les montées d'humeurs qui surviennent au dessert quand on parle politique !
Rien de plus épouvantable que les "allez, joue nous quelquechose" qu'on sollicite devant un public contraint par les convenances... et les apréciation nécéssairement maladroites que l'auditeur se croit obliger d'hasarder pour clore au plus vite ces rituels obligés...
N'y a t-il pas une façon de s'immisser musicalement dans les conversations, d'amener sa ritournelle au temps morts, d'emerger avec astuce dans le bruit de fond du présent qui passe, dès lors qu'on ne prétend plus refaire les récitals de Liszt... et décrocher les lauriers d'une gloire imaginaire... nul n'est prophète en son pays.
Tue-dieu ! n'est-elle pas bien torchée cette phrase là ?
Non sérieusement il n'y a pas que de la désillusion dans ce que je lance ici, mais du recul c'est tout.
de retour du midi, je veux répondre à Louna sur les pianistes - sudokistes :
Eh bien c'est toi, bien évidement !C'est qui les malades ?
- Bien belle maladie dont je ne te souhaite pas de guérir au demeurant, mais indécrotable maladie quand même !
Finalement jouer du piano comme un geste banal est peut-être la preuve qu'on a atteind un certain équilibre, qu'on a intégré la chose harmonieusement dans sa vie...
Sur le piètre intérêt manifesté par nos proches, qu'évoque André, nous avons sûrement tous été surpris voire secretement déçus.
Mais après tout pourquoi faire, en société en général, dans l'intimité en particulier, tout un pataques encombrant de notre passion pianistique, pourquoi attendre de nos proches une reconnaissance particulière ?
C'est un défaut lié à l'instrument et à la psychologie qui y amène.
Je viens de passer quinze jours dans une grande maison, jouant de tant à autre au milieu d'une collectivité familliale et amicale étendue, déchiffrant les quelques recueils qui trainent sur le vieux pleyel un peu faux. Ceci dans l'indifférence quasi-générale...
J'en suis ravi et je n'y suis pas pour rien.
Celà prouve que j'ai réussi à intégrer le piano comme un élément acquis de ces moments de vacances, au même titre que le pastis, les bains de soleil et les montées d'humeurs qui surviennent au dessert quand on parle politique !
Rien de plus épouvantable que les "allez, joue nous quelquechose" qu'on sollicite devant un public contraint par les convenances... et les apréciation nécéssairement maladroites que l'auditeur se croit obliger d'hasarder pour clore au plus vite ces rituels obligés...
N'y a t-il pas une façon de s'immisser musicalement dans les conversations, d'amener sa ritournelle au temps morts, d'emerger avec astuce dans le bruit de fond du présent qui passe, dès lors qu'on ne prétend plus refaire les récitals de Liszt... et décrocher les lauriers d'une gloire imaginaire... nul n'est prophète en son pays.
Tue-dieu ! n'est-elle pas bien torchée cette phrase là ?
Non sérieusement il n'y a pas que de la désillusion dans ce que je lance ici, mais du recul c'est tout.
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100% d'accord!Samson a écrit :Mais après tout pourquoi faire, en société en général, dans l'intimité en particulier, tout un pataques encombrant de notre passion pianistique, pourquoi attendre de nos proches une reconnaissance particulière ?
Alors là.... 1000000000% d'accordSamson a écrit :Rien de plus épouvantable que les "allez, joue nous quelquechose" qu'on sollicite devant un public contraint par les convenances... et les apréciation nécéssairement maladroites que l'auditeur se croit obliger d'hasarder pour clore au plus vite ces rituels obligés...

Je déteste ça, mais maintenant je refuse. C'est mal vécu par le dit public (les gens croient que je veux qu'on me supplie de jouer) mais je n'en ai cure... Ils pensent ce qu'ils veulent, m'en fiche...

C'est possible aussi en effet. Il faut aussi avouer que le pianiste attire les foules et les demoiselles aussi. C'est un bon médium pour draguer. Combien de copains jaloux de voir toutes les demoiselles à mes pieds subjuguées, non pas par mes beaux yeux ou mon éventuel talent, mais par la musique seule, n'ont pas arreter de me "casser" par pure jalousie. Entre les jaloux cabots frustrés, les jaloux de ne pas savoir maitriser l'instrument dont ils revent, les jaloux qui revent et continuent de rever de gloire parce qu'ils ne savent pas jouer d'un instrument, etc...reste plus grand monde au final pour écouter avec interet et sincérité. Et puis je me dis que si quelqu'un joue pour la seule ambition de se faire mousser ou de satisfaire son égo, il ne mérite pas la musique. Il ne sert que son propre interet et pas celui de la musique.André Quesne a écrit :Ok Opus27. Je ne suis pas seul donc. On pourrait se demander si ça ne serait pas tout bêtement de la jalousie..
Mon frère grand admirateur devant l'eternel de musique classique n'a pourtant jamais touché un instrument de sa vie. Et il me dit toujours "Je ne comprends pas que l'on puisse s'emmerder à travailler son piano pendant des heures juste pour jouer un morceau! Ca va plus vite de l'écouter sur un CD si on l'aime".
Certes, mais écouter n'est pas jouer. Mais ça il comprend pas. Et puis on sera toujours moins bon que le voisin de toutes façons...
Jouer emmene l'ame ailleurs, on est l'acteur et le spectateur en meme temps. Et puis jouer c'est magique, c'est...
Ca c'est vrai aussi. Combien de fois on me dit "Pourquoi travailler si dur la musique alors que ça rapporte rien?".gaspard a écrit :Parceque les gens considèrent qu'il n'y a que le travail effectué dans l'optique de gagner de l'argent qui est le seul utile dans la vie...
On est tellement dans une époque ou seul le fric compte que les gens ne comprennent pas que l'on puisse s'investir...Pour le plaisir.
Alain, tu m'as retiré la citation de la ... du clavier plutôt ; Lors d'une interview, Samson François avait sortie cette idée profonde,Je ne rejette rien dans le piano , c'est comme le coton (ou le cochon ;.) tout est bon , il n'y a a rien à jeter.....
"la musique c'est comme le cochon..."
J'aime bien le contraste entre la subtilité du pianiste est ces considérations gourmandes. Sous réserve de ne pas jouer comme des porcs.
Pour ma part j'ai longtemps hésité entre le piano et la charcuterie, ou la boucherie. Si, si, ce n'est qu'à peine une blague.
Et parfois ce sont des univers qui se rejoignent, si tu écoutes attentivement certains pianistes de jazz en solo tu découvriras peut-être leurs influences qui ressortent dans leur jeu (beaucoup disent leur admiration pour Debussy, Scriabine, Ravel, Gerschwin ou Bach et bien d'autres... et ça s'entend !)adess00 a écrit :J ai horreur du jazz mais je ne dirais jamais que les pianistes de jazz sont des sous musiciens c est completement faux. C est juste un autre univers.
C'est vrai que beaucoup de pianistes de jazz ont des influences classiques (audibles).
Une question me vient : peux-t'on de la même façon entendre des influences de jazz dans la musique classique ? Difficile à priori, sachant que la musique est écrite... Vous qui écoutez beaucoup de classique, des réponses à ça ?
Une question me vient : peux-t'on de la même façon entendre des influences de jazz dans la musique classique ? Difficile à priori, sachant que la musique est écrite... Vous qui écoutez beaucoup de classique, des réponses à ça ?
Question un peu paradoxale car le "classique" au sens du terme que nous connaissons aujourd'hui a été créé avant le Jazz.Difficile donc au Jazz d'influencer sur le classique.Groyann a écrit :Une question me vient : peux-t'on de la même façon entendre des influences de jazz dans la musique classique ?
Bien sur j'exagère un peu car on peut prendre en compte les créations de toute la musique classique contemporaine ou du moins du XXème siècle.
Dans la composition proprement dite j'avoue que je ne sais pas trop si le jazz a pu influencer des compositeurs classiques mais je pense, en cherchant bien, que oui.
Sur l'interprétation par contre:oui sans aucun doute.
Et pour revenir à ma petite boutade du début sur la chronologie, certains compositeurs classiques ont composé des oeuvres avec parfois ( et sans le savoir ) un style "jazz". Par exemple l'une des dernières sonates de Beethoven et incroyablement "jazzy" dans un de ses passages.( Je crois que c'est dans la 31ème sonate ).
- Gastiflex
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Oui c'est celle là. Dans l'Arietta de l'Opus 111. On va pas parler là d'influence, ni même de précurseur, tellement c'est vieux par rapport au jazz ou au ragtime. En plus comme le passage jazz ne constitue que deux des variations sur cette Arietta, on se demande bien ce qu'il lui pris à Ludwig quand il a écrit ça. Et comme c'est sa dernière sonate, il a pas écrit des masses de trucs derrière, et on ne saura jamais s'il aurait pu continuer d'explorer cette voie.
Dans son émission sur Bach, Zygel faisait remarquer certains acompagnements de Bach qui ressemblaient fortement à des walking de basse. Ce n'est pas un hasard si c'est le compositeur qui est le plus repris en jazz.
Dans son émission sur Bach, Zygel faisait remarquer certains acompagnements de Bach qui ressemblaient fortement à des walking de basse. Ce n'est pas un hasard si c'est le compositeur qui est le plus repris en jazz.
Lasciate ogni speranza, voi ch'entrate.
Ravel et Gerschwin tous deux décédés en 1937 ont donc entendu la création et l'évolution du jazz et ont été aussi influencés par cette musique.
Chopin a inventé le Ragtime bien avant tout le monde : écoutez la 21e étude c'est flagrant !
Et sa 6e étude si personne ne la connaissait on aurait pu la mettre dans un CD de Keith Jarrett ou Brad Meldhau sans que personne ne se doute que ce n'est pas d'eux mais d'un compositeur des années 1800 ! Quand j'ai entendu cette étude pour la première fois j'ai été stupéfait d'y trouver des sonorités du jazz hyper moderne !
Chopin a inventé le Ragtime bien avant tout le monde : écoutez la 21e étude c'est flagrant !
Et sa 6e étude si personne ne la connaissait on aurait pu la mettre dans un CD de Keith Jarrett ou Brad Meldhau sans que personne ne se doute que ce n'est pas d'eux mais d'un compositeur des années 1800 ! Quand j'ai entendu cette étude pour la première fois j'ai été stupéfait d'y trouver des sonorités du jazz hyper moderne !
A part la main gauche en pompe, je ne trouve pas que ca ressemble à du ragtime, dont le nom vient justement de la facon de syncoper les phrases de main droite par dessus la rythmique stable de la main gauche.Chopin a inventé le Ragtime bien avant tout le monde : écoutez la 21e étude c'est flagrant !
Les stars sont des fleurs sujettes à se faner. Les musiciens sont des arbres, sujets à grandir encore et toujours.
- Wladyslaw
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- Mon piano : Schimmel 132 KONZERT Twin Tone
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[/quote]Samson a écrit :Rien de plus épouvantable que les "allez, joue nous quelquechose" qu'on sollicite devant un public contraint par les convenances... et les apréciation nécéssairement maladroites que l'auditeur se croit obliger d'hasarder pour clore au plus vite ces rituelsAlors là.... 1000000000% d'accordobligés...!
Je déteste ça, mais maintenant je refuse. C'est mal vécu par le dit public (les gens croient que je veux qu'on me supplie de jouer) mais je n'en ai cure... Ils pensent ce qu'ils veulent, m'en fiche...
Tout a fait ok moi aussi...
Sinon, ce que je n'aime pas dans mon piano, c'est que je crois il prend un malin plaisir à attirer la poussière alors qu'il sait très bien que je déteste l'essuyer ! Vraiment, je crois que c'est du vice de sa part ...
Dites moi si le vôtre est pareil.
Wlad.
Le boeuf est lent mais la terre est patiente ... (Proverbe Chinois)
"On obtient plus de chose en étant poli et armé qu'en étant juste poli" (Al Capone)
"On obtient plus de chose en étant poli et armé qu'en étant juste poli" (Al Capone)