Ces oeuvres qui vous impressionnent

[Abegg63]

Bonjour à tous j'avais envie de parler des oeuvres qui m'impressionnent et pourtant que j'aime beaucoup. Celles que j'aimerais bien travailler et surtout suffisemment aboutir pour les jouer correctement avec une belle interprétation.
Pour moi il y en a 2
la fantaisie op 17 de SCHUMANN et la sonate de LISZT.
Ce sont des partitions quej'ai depuis longtemps, je les ouvre detemps en temps et les lis en les écoutant mais je n'ai pas encore franchi le pas.
Je n'ai pas envie de les commencer et de me rendre compte que c'est trop difficile et aussi très long et je ne voudrais pas m'en lasser.
Je me suis parfois attaquée à d'autres "pavés" mais moins durs techniquement donc un peu moins inabordables.
Si c'est aussi votre cas ça m'intéresse.

[Kreisler]

Il y a quand même moyen de se faire plaisir dans le dernier mouvement de la fantaisie op 17 . Il tombe assez bien sous les doigts, ce qui est plutôt rare chez Schumann

[Abegg63]

En fait ce que j'aimerais c'est jouer l'ensemble de ces deux oeuvres, je trouve ça frustrant de ne jouer que des extraits.

[JPS1827]

Sur le plan pianistique, il n'y a aucun rapport entre ces deux œuvres.
la sonate de Liszt met en œuvre une virtuosité transcendante sur une longue durée, la demande physique est très importante et on rencontre énormément de problèmes pianistiques à résoudre en l'étudiant.
Le premier mouvement de la Fantaisie de Schumann est bien plus accessible pianistiquement qu'on le croit habituellement, mais en faire un morceau passionné et convaincant est très difficile (il est de fait rarement bien joué en concert) ; le second mouvement est l'os pianistique de l'œuvre ; hormis les célèbres dernières pages dont chacun se tire comme il peut, il demande une excellente technique d'accords et une bonne maîtrise du rythme caractéristique qui ne doit jamais être amolli ; le finale est un très beau morceau, moins facile qu'il n'en a l'air.

[Okay]

Une oeuvre qui m'impressionne, dont je suis fanatique, et que je n'ose pas travailler... La sonate "fantaisie" en sol majeur D878 de Schubert. Il y a peu de choses que je trouve autant insaisissables, soutenir la tension et l'onirisme, mêler la dynamique rythmique et la grande courbe, construire, ciseler le son en permanence, contenir l'émotion avec pudeur et passion...

[Abegg63]

Je suis d'accord avec ce que vous écrivez JPS.
D'ailleurs la dernière fois que j'ai entendu la fantaisie en public c'était plus du bruit que de la musique. J'en ai été très déçue même si techniquement le pianiste était très fort ça n'avait aucun intérêt.
Les deux oeuvres dont je parlais plus haut me fascinent, je sais très bien que LISZT est bien trop difficile our moi et que SCHUMANN me demanderait une énergie folle alors je me contente de les écouter avec beaucoup de respect comme un objet que l'on n'ose pas vraiment toucher, qu'on effleure avec précaution de peur de l'abîmer.
C'est vrai aussi que la sonate en sol de SCHUBERT est impressionnante et il y a tant de belles interprétations intimidantes que si on la commence il faut être sûr d'aller jusqu'à un aboutissement total.
J'avais resque décidé de m'y mettre il y a quelques semaines et puis j'ai été plus raisonnable pour une fois et ai opté pour la D 5n 566 moins connue mais que j'aime énormément.

[rachmaninoff]

Tu parles sûrement de la D.894, Okay ? J'allais répondre exactement la même chose. Avec la D.960, également. C'est tellement au sommet ce genre de "morceaux" (d'ailleurs le terme de "morceau" paraît désuet pour le coup...). Je ne sais pas si c'est une question de maturité ou pas (clin d'oeil au fil de Lee), mais il y a clairement tellement à dire là-dedans...

[Cadenza]

Oh! Joli sujet!

Débutant le piano et n'y connaissant vraiment pas grand chose au répertoire classique, je vais vraiment de découvertes en découvertes, que ce soit via Youtube ou via les pièces que mon prof m'amène (et il sait définitivement tomber dans mes cordes! Ou alors je ne suis pas difficile. ). Je découvre particulièrement Beethoven, avec l'appassionata, la "moonlight sonata" et la grande sonate pathétique.
J'ai principalement écouté la seconde en boucle en tombant sur cette interprétation magnifique. Je bave devant la beauté de la pièce et je pleure en me disant qu'il me faudra des années avant de pouvoir songer à l'aborder.

[pianojar]

J'allais répondre exactement la même chose. Avec la D.960, également

+1
Surtout pour le 1er mvt (qui du reste est peut-être digitalement parlant le plus facile)

EDIT Je lisais aujourd'hui cette phrase du pianiste Valery Afanassiev : " La D960 est mon ennemie mortelle. Plus je la joue moins bien je me porte ..."