Piano vs Logement

james · Message par **james** » jeu. 17 août, 2006 0:28

Salut à tous,

J'ai une question compliquée , je vis actuellement chez mes parents et suis à la recherche d'un appartement.

Or je réalise à quel point il va être difficile de concilier voisins, colocataires éventuels et pratique assidue du piano !!!

Je me demande par exemple si je ne ferait pas mieux de louer un local de musique avec d'autres musiciens et se répartir des heures de travail, mais bon c'est premièrement compliquer à organiser et ça implique 2 loyers...

D'un autre côté avoir accès au piano directement chez soi garanti quand même un travail plus fréquent non ?

J'ai un piano numérique qui peut fonctionner avec casque mais au dela du déchiffrage c'est pas génial pour le travail de finition

Pourtant vous ne vivez pas tous dans une villa isolée à la campagne non ?
Comment vous en sortez vous au quotidien ?

Ah pourquoi avons-nous choisi un instrument si compliqué logistiquement parlant ????

Opus27 · Message par **Opus27** » jeu. 17 août, 2006 1:21

C'est toujours pareil: tout dépend des voisins et de ton niveau...

Si tu fais des gammes ou "lettre à Elise" toute la journée...Ca ne passionne pas tes voisins.

A l'inverse si tu joues un répertoire varié,ils ont droit à un concert privé et sont contents.

Dans mon cas et sans prétention, je n'ai jamais eu de problème, au contraire,pendant les périodes d'inactivités musicales les voisins me disaient avec un peu de déception: " Ben alors?On ne vous entend plus jouer ces derniers temps?".

Ca m'a meme permis de sympathiser...avec des voisines ou encore de recevoir des félicitations de la part d'inconnus dans la rue car j'habitais au rez de chaussée en plein centre ville et en été je joue la fenetre ouverte.

Donc en gros,pas de problème particulier et ça permet de faire des rencontres et d'avoir des critiques en live de la part des gens sur ton jeu.

ps:De ce que j'ai lu de la jurisprudence de voisins qui étaient en procès avec des musiciens professionnels à Paris ( mais c'est Paris,ça ne m'étonne pas

) qui jouaient dans leur appart, le tribunal donne souvent raison aux musiciens. Donc tu peux jouer tranquille.

finaljrl · Message par **finaljrl** » jeu. 17 août, 2006 1:48

un grand 1/4 queue en appartement c'est difficile. J'ai eu droit au voisin qui pète un cable (à 2 étages d'écart) mais depuis ça va et tous les autres voisins sont cools. Je peux jouer 1h30/2h par jour. Le reste du temps je bosse au CNR ds lequel j'enseigne.

Mes conseils sont simples :

1. dire que tu joues du piano, que tu as pensé à tels créneaux (en disant que ça arrange la plupart des voisins (même si c'est pas vrai) et qu'il faut bien que tu joues quand même.

2. le tapage diurne ça existe. Mais en cas de problèmes c'est la police municipale qui intervient et chaque ville dispose d'un arrêté scpécifique autorisant en général la pratique d'un instrument entre telle et telle heure.

3. si ça coince toujours bloque du temps pour jouer ton répoertoire et investir ds le silent pour le travail de répoertoire et technique.

finaljrl · Message par **finaljrl** » jeu. 17 août, 2006 1:50

4. je préferai travailler excusivement sur mon piano mais si t'as un plan pour la villa pas cher.

D'ailleurs j'ai un ami qui prépare le concours Long qui cherche un local pour y mettre son 1/4 queue. (là c'est 12h/jour !!!)

Solution pratique et viable si tu as un bon salaire et surtout si tu travailles de nombreuses heures par jour. Je te déconseille cette solution pour 1h/jour !!!

Opus27 · Message par **Opus27** » jeu. 17 août, 2006 1:50

Et en option:envoie tes amis mafieux faire taire les voisins grincheux!

Opus27 · Message par **Opus27** » jeu. 17 août, 2006 1:52

Pour ma part, mes 10 premières années de piano c'était à la campagne, donc aucun problème. C'est aussi une solution a envisager.

Gastiflex · Message par **Gastiflex** » jeu. 17 août, 2006 11:32

Je suis en appart et j'ai opté pour le Silent.
Mais légalement, autour d'une heure par jour et à des horaires décentes, tu crains rien. Après c'est sûr ça fout une mauvaise ambiance si les voisins n'apprécient pas.

Opus27 · Message par **Opus27** » jeu. 17 août, 2006 11:37

La circulaire du 27 février 1996 relative à la lutte contre les bruits de voisinage précise les conditions d'application du décret n° 95-409 du 18 avril 1995. Ce texte dresse une liste (non exhaustive) des bruits entrant dans la catégorie des bruits de comportement (bruits inutiles, désinvoltes ou agressifs), et précise que la constatation de l’infraction varie selon qu’il s’agit d’un bruit de comportement ou d’un bruit d’activité.

Le code de la santé publique

Il fixe les règles générales d'hygiène et toutes autres mesures propres à préserver la santé de l'homme, notamment en matière de lutte contre les bruits de voisinage.

Le code civil

Il définit notamment la responsabilité des dommages que l'on cause de son fait ou du fait des animaux et des choses que l'on a sous sa garde.

Le code général des collectivités territoriales

Le maire a le pouvoir de réprimer les atteintes à la tranquillité publique telles que les bruits, y compris les bruits de voisinage, les rassemblements nocturnes troublant le repos des habitants et tout acte de nature à compromettre la tranquillité publique (horaires, accès à certains lieux, niveaux sonores admissibles des activités s'exerçant sur la voie publique).

Le code de la construction et de l'habitation

Il fixe les règles générales de la construction des immeubles à usage d'habitation et notamment l'isolement acoustique minimum à respecter à l'intérieur des logements.

Code de l'environnement

Il intègre, dans les articles L.571.1 à L.571.26, les dispositions de la loi sur le bruit du 31 décembre 1992 et, dans les articles L572-1 à L572-11, les dispositions de la loi du 26 octobre 2005 transposant une directive européenne.

Il réglemente notamment :

les conditions d'utilisation des objets bruyants et les dispositifs destinés à réduire le bruit,

les activités bruyantes exercées dans les installations non classées, celles exercées pour les loisirs et en plein air, les trafics d'hélicoptères etc.

Le code de l'environnement prévoit l'établissement d'une carte du bruit et un plan de prévention du bruit dans l'environnement.

Les cartes du bruit sont destinées à permettre l'évaluation globale de l'exposition au bruit dans l'environnement et à établir des prévisions générales de son évolution.

Les plans de prévention du bruit dans l'environnement tendent à prévenir les effets du bruit, à réduire, si nécessaire, les niveaux de bruit, ainsi qu'à protéger les zones calmes.

Le code de l'environnement contient en outre des dispositions visant à protéger les riverains contre le bruit autour des aérodromes (plans de gêne sonore etc).

Il prévoit par ailleurs des sanctions et contôles administratifs.

Jypé · Message par **Jypé** » jeu. 17 août, 2006 12:03

Ben moi, j'ai opté pour la campagne ; c'est une bonne solution (pour le piano) Une vieille maison avec hygro et température constantes sans besoin de clim (par ex : 24°C et 62% pendant la canicule), pas de voisin (tu vois le bout du monde ? Juste après tu tournes à gauche, c'est là !) mais deux chats !
L'un, un siamois, adore le piano et vient quasi systématiquement se lover sur un voltaire à côté du piano quand je joue. (très sympa !)
L'autre, véritable chat de goutière, a horreur de ça ! A la première note, il fond en larmes, à la deuxième il vômit son quatre heures sur le tapis et à la troisième, il part en courant et en hurlant, les yeux injectés de sang et des envies de meurtre plein les griffes.
Et pourtant, pas de favoritisme, je joue aussi mal pour les deux ! ! !
Alors je crains que les voisins, en appart', ce soit un peu la même chose avec peut-être plus de grincheux que de contents. Ben oui, les belles pièces bien au point passe encore (et encore) mais les exos, les accros, les reprises à la xème mesure vingt fois de suite... Aïe !
Le silent en effet semble être une bonne idée, mais pas uniquement j'espère pour ceux qui l'utilisent.