J'ai réécouté le concert, mais cette fois au salon sur le système de son (envoyé par wifi). Et je dois réviser complètement mon commentaire et ma perception.
D'abord, le son est absolument affreux. La distorsion et la saturation sont horribles. J'ignore quelle était la qualité de la source (je n'ai pas de très bons souvenirs de la diffusion web sur Radio Classique du concours Long-Thibault l'automne dernier…). Katy, j'imagine que tu as écouté l'émission sur radio FM, ça devait être mieux, mais en streaming, c'est du mp3@128. Sauf que…
Sauf que je télécharge souvent des rediffusions ou podcasts en 128 sur France Musique et c'est très potable comme son. La clé, c'est que le téléchargement se fait sans ré-encodage. On obtient par podcast le fichier source tel que diffusé, sans recompression. Par contre, quand on enregistre en streaming, on enregistre ce qui passe par la carte-son de l'ordi; la plupart des logiciels ou modules qui capturent ce son le ré-encodent avant de sauvegarder, le recompressent. J'ai déjà capturé du streaming sans ré-encodage avec Audacity et Sunflower, mais aujourd'hui je n'avais pas le temps d'organiser ce système que je n'ai utilisé qu'une fois. J'ai donc pris un module Firefox (UnPlug), qui a enregistré un fichier mp3@128 qui est très probablement une recompression à 128 de ce qui était déjà du mp3@128 à la source

. Pourri.
Bref, toute impression que je peux avoir de la qualité sonore du jeu de Lucas pendant ce concert n'a aucune valeur: je juge un très mauvais enregistrement, pas autre chose. Les FFF désagréables pouvaient ne pas du tout sonner FFF dans la salle. Donc on oublie tout ça.
Par contre, je peux quand même avoir une impression assez fiable de certains aspects de l'interprétation de Lucas. Voici ce que j'ai retenu:
1) La sonate de Liszt était superbement construite, enthousiasmante, admirable de clarté, pleine de surprises, remarquable de bout en bout. Et très personnelle, on s'y attendait. Du grand Liszt--et une virtuosité toujours aussi impressionnante. Mon conjoint a été lui aussi très impressionné par cette interprétation et il n'est pas un inconditionnel de LD comme moi.
2) Le Gaspard. J'ai entendu des effets de pédale très intéressants dans Ondine, mais je ne sais pas ce qui est dû à la réverbération (les vitres tout le tour!!) et à la distorsion. Le Gibet sonnait trop fort à mon goût mais le son n'est pas fiable; mais quand même, j'ai eu l'impression que sur tout le concert, le 'gain' était trop élevé, le piano enregistré de trop près avec trop de volume (on entend tousser quelqu'un et on dirait qu'il est assis dans le piano…); je retiens donc mon jugement, mais il semblait le jouer comme sur le cd et sur le cd j'aime moins qu'à Moscou. Par contre, Scarbo a retrouvé ici la magie qu'il avait à Moscou pour moi, le petit lutin qui jaillit très vite et disparaît aussitôt était bien là. La vision, la magie étaient là.
La Barcarolle: magnifique, je suis de ton avis Katy. Et finalement, je ne suis pas fan de jazz mais Lucas m'impressionne toujours par l'extraordinaire facilité qu'il a dans ce genre.
J'espère toujours que le concert sera disponible en ré-écoute (éventuellement ici peut-être:
http://www.radioclassique.fr/evenements ... certs.html ), auquel cas je prendrai soin de l'écouter sans ré-encodage.