Nous sommes tous différents, dans mon cas ce n'est pas une superstition, je perds forcement intérêt pour les oeuvres surjoués, surécoutés, que j'avais adorées, et elle récupèrent quasiment jamais leur même beauté étant auditeur, je n'ai pas essayé reprendre comme pianiste. Le bon coté c'est que je peux tomber toute de suite amoureuse d'une oeuvre, je n'ai pas besoin de rentrer dedans, ni d'avoir écouté / étudié.Oupsi a écrit :Et il y a des œuvres que j'aime tellement que je les écoute rarement, dans l'espoir de ne pas trop les assimiler, de leur garder leur fraîcheur. Par une sorte de superstition je me dis qu'elles signifient beaucoup plus pour moi en venant de l'extérieur qu'en étant complètement appropriées.
Caralire a écrit :Pour reprendre l'exemple du CGAP l'année dernière, j'ai eu grand plaisir à écouter OK dont je connaissais bien le programme. Le tombeau de Couperin de l'Américain m'a beaucoup plu (ça c'est pour le rare) mais le Schubert de Samuel Bach m'est passé complètement au-dessus.
J'étais tellement énervée à ce concours, je ne pense pas être capable de bien apprécier le jeu des autres, surtout ces oeuvres longues...
Pour moi aussi, je n'ai pas encore essayé ou réussir le congelateur vraiment non plus.fourmi a écrit :Sinon pour moi, si on arrête un morceau et qu'on arrête aussi le piano pendant disons 3 mois (oui c'est possible), ça ne murit pas vraiment, ça pourrit plutôt.
Exacte, merci, c'est toute la question.arg a écrit :Pour moi je suis d'accord avec à peu près tout ce qui a été dit, avec l'idée que, d'une certaine façon, on garde quand même le morceau à la frontière de sa conscience, il ne disparait pas, mais il est juste assez loin ou assez proche pour que des pensées fugitives l'entourent, une fois de temps en temps. S'il disparait complètement il me semble qu'il ne change pas. La question ensuite est de savoir comment faire pour le garder à cette existence ténue...