
Travail et plaisir : petite expérience
Re: Travail et plaisir : petite expérience
C'est sûr que mener cette expérience sans les oreilles d'un prof, ça augmente le challenge car ça implique d'identifier soi-même ce qu'il reste à faire sur le fragment choisi. Ca peut aussi être l'occasion de travailler micro ouvert tant il est difficile d'objectivement s'écouter pendant qu'on joue. Selon d'où viennent les rayons du soleil illuminant la table, on peut ou non constater la poussière qui la recouvre 

Modifié en dernier par Okay le jeu. 12 nov., 2015 15:34, modifié 1 fois.
Re: Travail et plaisir : petite expérience
Il m'a fallu un peu de temps pour trouver mais tu connais plus de français que moi Lee, et si tu ne veux pas travailler, je respecte, surtout dit de si belle manière 

"Vivi felice" Domenico Scarlatti,
Re: Travail et plaisir : petite expérience
Fort sympathique... Et tiens, je me prendrais bien un Martini, là, moi.Lee a écrit :"Ma chambre a la forme d'une cage
Le soleil passe son bras par la fenêtre
Les chasseurs à ma porte
Comme des petits soldats
Qui veulent me prendre..."

Pour revenir à l'exercice, j'en trouve l'objectif très pertinent, cette dialectique travail/plaisir est un sujet qui me titille aussi beaucoup. J'ai une très bonne idée de quelques mesures avec lesquelles je pourrais participer à cet exercice, mais - quand bien même je viens tout juste de faire l'acquisition d'un Zoom H2n en me disant qu'il est temps de passer à l'acte (celui de, enfin, m'enregistrer) - je ne me sens pas du tout mûr de participer, et surtout pas en pareille compagnie. En revanche, je suivrai vos retours d’expérience avec beaucoup d'intérêt !
Re: Travail et plaisir : petite expérience
Martini rosé ou vodka ou gin quand tu veux, tu me dis.

Bon, je te rejoins alors, je ne poste plus d'enregistrements tant que tu donnes des excuses comme ça.mieuvotar a écrit : je viens tout juste de faire l'acquisition d'un Zoom H2n en me disant qu'il est temps de passer à l'acte (celui de, enfin, m'enregistrer) - je ne me sens pas du tout mûr de participer, et surtout pas en pareille compagnie.

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Re: Travail et plaisir : petite expérience
Cette idée m'apparaît judicieuse, élégante !
Il m' est souvent arrivé de commencer un cours en faisant retravailler le meilleur passage joué par un élève, en tentant le " parfait " pour ensuite y " raccrocher" le reste. Démarche souvent efficace, évidemment pas possible avec tout le monde.....
Je suis avec intérêt ce projet proposé.
Aimer " travailler " est peut-être un sport de vieux....
Enfin, les oeuvres qu'on aime ! Parce-que le pire pour un pianiste (me semble-t-il), c'est vraiment devoir travailler une oeuvre qu'on aime pas..... Le pire du pire !!!!!
Il m' est souvent arrivé de commencer un cours en faisant retravailler le meilleur passage joué par un élève, en tentant le " parfait " pour ensuite y " raccrocher" le reste. Démarche souvent efficace, évidemment pas possible avec tout le monde.....
Je suis avec intérêt ce projet proposé.
Aimer " travailler " est peut-être un sport de vieux....
Enfin, les oeuvres qu'on aime ! Parce-que le pire pour un pianiste (me semble-t-il), c'est vraiment devoir travailler une oeuvre qu'on aime pas..... Le pire du pire !!!!!
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Re: Travail et plaisir : petite expérience
.
Modifié en dernier par Kât le jeu. 19 nov., 2015 22:22, modifié 1 fois.
Re: Travail et plaisir : petite expérience
L'exo propose' est une methode que j'applique souvent sur les morceaux que j'ai deja travaille's. Je suis trop paresseux pour les retravailler en entier. Alors, je les pianote, je trouve des points qui sont perfectibles, et je me concentre sur ces points la. Je rejoins ce que dit Zeb sur la motivation. C'est tres agreable, parce qu'on entend le progres lie' au travail, meme si on ne travaille que 10 ou 15 minutes sur une mesure.
Pour les morceaux qu'on travaille pour la premiere fois, je trouve que c'est plus difficilement applicable, car l'exo propose de se concentrer sur des details, alors qu'on premiere approche, on a besoin de faire du chiffre et d'avancer dans la partition pour avoir une vue globale.
Pour les morceaux qu'on travaille pour la premiere fois, je trouve que c'est plus difficilement applicable, car l'exo propose de se concentrer sur des details, alors qu'on premiere approche, on a besoin de faire du chiffre et d'avancer dans la partition pour avoir une vue globale.
Modifié en dernier par leLama le ven. 13 nov., 2015 0:03, modifié 1 fois.
Re: Travail et plaisir : petite expérience
Sinon, il y a plein de couples qui vont par paire. Pas seulement travail/plaisir. Un autre que j'aime bien, c'est liberte'/responsabilite'. Les deux vont ensemble et sont inseparables. J'y pense parfois quand on discute du piano pour les enfants et que je vois certaines methodes assez coercitives "pour le bien des enfants". Et aussi se tromper/apprendre.
Re: Travail et plaisir : petite expérience
Ah ben ça, c'est ben vrai ça. C'est comme les triplets, d'ailleurs, j'ai remarqué qu'il y en a plein qui vont par trois !leLama a écrit :Sinon, il y a plein de couples qui vont par paire.

Mais bon, on a tous compris ce que tu voulais dire...

Re: Travail et plaisir : petite expérience
C'est vrai que j'ai pas invente' l'eau chaude sur ce coup lamieuvotar a écrit :Ah ben ça, c'est ben vrai ça. C'est comme les triplets, d'ailleurs, j'ai remarqué qu'il y en a plein qui vont par trois !leLama a écrit :Sinon, il y a plein de couples qui vont par paire.![]()
Mais bon, on a tous compris ce que tu voulais dire...![]()

Re: Travail et plaisir : petite expérience
Bonjour 
Je passe par là, remarque avec découragement certaines merveilles que j'ai manquées en lisant moins assidûment... (comment gérez-vous ce découragement là?)
Ce sujet m'intéresse car ça fait longtemps moi aussi que je ne travaille plus que par plaisir. En partie, le travail est devenu un plaisir, même les gammes (que j'évite de faire pour des raisons hors-sujet) ne me déplaisent pas : j'écoute le son du piano, j'essaie de le modeler à mon humeur... Et des fois mon humeur est agacée, le son est vilain-pas-beau, et alors je ne reste pas longtemps au piano. Quand cela se produit à répétition, je me dit que ça ne doit pas venir que de moi, et je prends rdv pour un accord. (verdict le 23 novembre, on verra si mon humeur s'accorde mieux au piano fraîchement accordé).
Du coup, je me dis aussi que c'est peut-être pas plus mal d'être sans prof avec cet état d'esprit, car je ne serais pas forcément en harmonie avec les attentes de ce dernier en terme de travail et d'approfondissement.. Mais ça aussi c'est hors sujet.
Alors, le petit passage peaufiné à la perfection, c'est un peu ce que je cherche dans tout morceau : une totalité de petits passages peaufinés jusqu'à en connaître les moindres recoins. La deuxième difficulté étant de ne pas tomber dans la juxtaposition de petits passages, qui perd fil global. (oui parce que la première difficulté, c'est quand même bien de venir à bout de cet incommensurable travail...)
Alors disons que ces jours-ci je soigne particulièrement les 3 dernières lignes du menuet de la suite bergamasque de Debussy, conclusion feutrée, mystérieuse, qui vient faire un pied de nez à la montée en apothéose de la page 1/2 qui précède. Il me faut ces mesures parfaites. Elle sont bien quand je les travailles seules, et je tombe toujours à côté quand elle suivent le morceau. Il faut dire que l'apothéose me pose encore de sacrés difficultés (ça devrait être une cathédrale, et c'est un chantier d'autoroute en plein Paris) du coup je n'arrive pas tout à fait libérée à la coda...

Je passe par là, remarque avec découragement certaines merveilles que j'ai manquées en lisant moins assidûment... (comment gérez-vous ce découragement là?)
Ce sujet m'intéresse car ça fait longtemps moi aussi que je ne travaille plus que par plaisir. En partie, le travail est devenu un plaisir, même les gammes (que j'évite de faire pour des raisons hors-sujet) ne me déplaisent pas : j'écoute le son du piano, j'essaie de le modeler à mon humeur... Et des fois mon humeur est agacée, le son est vilain-pas-beau, et alors je ne reste pas longtemps au piano. Quand cela se produit à répétition, je me dit que ça ne doit pas venir que de moi, et je prends rdv pour un accord. (verdict le 23 novembre, on verra si mon humeur s'accorde mieux au piano fraîchement accordé).
Du coup, je me dis aussi que c'est peut-être pas plus mal d'être sans prof avec cet état d'esprit, car je ne serais pas forcément en harmonie avec les attentes de ce dernier en terme de travail et d'approfondissement.. Mais ça aussi c'est hors sujet.
Alors, le petit passage peaufiné à la perfection, c'est un peu ce que je cherche dans tout morceau : une totalité de petits passages peaufinés jusqu'à en connaître les moindres recoins. La deuxième difficulté étant de ne pas tomber dans la juxtaposition de petits passages, qui perd fil global. (oui parce que la première difficulté, c'est quand même bien de venir à bout de cet incommensurable travail...)
Alors disons que ces jours-ci je soigne particulièrement les 3 dernières lignes du menuet de la suite bergamasque de Debussy, conclusion feutrée, mystérieuse, qui vient faire un pied de nez à la montée en apothéose de la page 1/2 qui précède. Il me faut ces mesures parfaites. Elle sont bien quand je les travailles seules, et je tombe toujours à côté quand elle suivent le morceau. Il faut dire que l'apothéose me pose encore de sacrés difficultés (ça devrait être une cathédrale, et c'est un chantier d'autoroute en plein Paris) du coup je n'arrive pas tout à fait libérée à la coda...
Re: Travail et plaisir : petite expérience
Il n'est pas marrant du tout cet exercice, soit on poste un truc minable soit on travaille en boucle en perdant le fil
C'est beau mais pas drôle du tout la musique

C'est beau mais pas drôle du tout la musique

"Vivi felice" Domenico Scarlatti,
Re: Travail et plaisir : petite expérience
Certes...
Non, ne poste pas un truc que tu estimes vraiment imparfait. Si en insistant beaucoup tu penses être loin du compte, peut-être faut-il penser à prendre moins de mesures ou à en choisir des moins ardues.Okay a écrit :Ah au fait je précise quand-même, l'essentiel de l'expérience n'a pas grand chose d'agréable. Loin de là.
Re: Travail et plaisir : petite expérience
Le pire étant qu'à creuser j'ai réduit l'ambitus à 2 mesures...
(Prélude de la 1ère partita)

(Prélude de la 1ère partita)
"Vivi felice" Domenico Scarlatti,
Re: Travail et plaisir : petite expérience
Choisir des mesures Bach dans un exercice de "perfection" n'est pas se rendre la vie facile...
Après les carottes râpées, je risque une autre analogie : c'est comme dévoiler sa silhouette en maillot de bain ou dans une combinaison de ski. Bach sexy ? (mieux vaut manger des carottes râpées avant d'aller à la plage)
Après les carottes râpées, je risque une autre analogie : c'est comme dévoiler sa silhouette en maillot de bain ou dans une combinaison de ski. Bach sexy ? (mieux vaut manger des carottes râpées avant d'aller à la plage)
Modifié en dernier par Okay le jeu. 19 nov., 2015 14:13, modifié 2 fois.
Re: Travail et plaisir : petite expérience

Et la liste est longue


edit à propos de la sexyphonie de Bach : bah, peut-être

Promis de chez promis, je posterai quand je croirai avoir fait de mon mieux

"Vivi felice" Domenico Scarlatti,
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Re: Travail et plaisir : petite expérience
Je viens de faire un petit essai sur la mesure 12 d' "OISEAUX TRISTES", un des "Miroirs" de Ravel.
Il sera prêt dans 1/2h.
Je pense que je pourrai faire une meilleure présentation et un meilleur montage plus tard, c'est déjà un petit essai...
Il sera prêt dans 1/2h.
Je pense que je pourrai faire une meilleure présentation et un meilleur montage plus tard, c'est déjà un petit essai...
Re: Travail et plaisir : petite expérience
Pour que ce soit parlant, s'agit-il de faire deux enregistrements immédiatement consécutifs? le passage en question, tout seul, puis le morceau en entier?
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Re: Travail et plaisir : petite expérience
Oui, je pense faire quelque chose comme-ça plus tard. Je montre déjà une petite présentation du passage et de ses difficultés. Je l'ai déjà beaucoup travaillé et je le connais pas mal.
Si je pouvais, je ferais un montage entre une vue des mains et une autre de la partition, simultanément, mais il me faut de l'aide..
Et puis, après avoir montré, dans la même vidéo, mon travail et comment les progrès se font, je jouerai(s) le morceau en entier.
Vous verrez que dans mon essai, les explications restent tout de même très succinctes, j'essaierai donc d'approfondir et de détailler par la suite..
Le voici :
http://www.dailymotion.com/video/x3ek2eq
Si je pouvais, je ferais un montage entre une vue des mains et une autre de la partition, simultanément, mais il me faut de l'aide..
Et puis, après avoir montré, dans la même vidéo, mon travail et comment les progrès se font, je jouerai(s) le morceau en entier.
Vous verrez que dans mon essai, les explications restent tout de même très succinctes, j'essaierai donc d'approfondir et de détailler par la suite..
Le voici :
http://www.dailymotion.com/video/x3ek2eq
Modifié en dernier par zebestovol le jeu. 19 nov., 2015 15:29, modifié 1 fois.
Re: Travail et plaisir : petite expérience
Ca pourrait être en effet très intéressant. Il faut dire qu'au départ, je ne pensais même pas qu'il y aurait des propositions de faire des enregistrements, mais juste que ceux ayant été tentés par l'idée viennent donner leurs impressions avant/après. En particulier :Oupsi a écrit :Pour que ce soit parlant, s'agit-il de faire deux enregistrements immédiatement consécutifs? le passage en question, tout seul, puis le morceau en entier?
- si en jouant le morceau entier, le plaisir pris dans la mesure travaillée à fond était bien plus important qu'en jouant le reste
- et si oui, si ça donnait l'envie de traiter un jour les autres mesures de la même façon, afin de savourer la pièce entière