Comment gérez-vous vos phases de découragement ?
-
- Messages : 78
- Enregistré le : ven. 05 juin, 2015 17:20
- Mon piano : Hupfeld droit
Comment gérez-vous vos phases de découragement ?
Bonjour,
J'ai repris les cours avec un professeur. J'ai pratiqué looooongtemps toute seule.
Alors, le fait de ne pas vraiment choisir les morceaux, d'être tenue à un calendrier, d'être critiquée (même si c'est très positivement) c'est nouveau. C'est comme si tous mes mécanismes de défense étaient au maximum. Je bute sur tout, même le plus simple. Je suis depuis 4 semaines sur un prélude de Bach archi simple qui ne sort pas et ça me désespère. Et comme je m'auto-conditionne pour rater, évidemment, je rate.
Je sais que ce n'est qu'une phase, que ça va passer mais c'est dur...
Comment faîtes-vous pour gérer le découragement ? Mettez-vous le morceau "au frais" ? Vous acharnez-vous? Comment arrivez-vous à re rentrer dans une démarche positive ?
Arrivez-vous à travailler des morceaux qui même s'ils ne vous déplaisent pas, ne vous transportent pas non plus ?
J'ai repris les cours avec un professeur. J'ai pratiqué looooongtemps toute seule.
Alors, le fait de ne pas vraiment choisir les morceaux, d'être tenue à un calendrier, d'être critiquée (même si c'est très positivement) c'est nouveau. C'est comme si tous mes mécanismes de défense étaient au maximum. Je bute sur tout, même le plus simple. Je suis depuis 4 semaines sur un prélude de Bach archi simple qui ne sort pas et ça me désespère. Et comme je m'auto-conditionne pour rater, évidemment, je rate.
Je sais que ce n'est qu'une phase, que ça va passer mais c'est dur...
Comment faîtes-vous pour gérer le découragement ? Mettez-vous le morceau "au frais" ? Vous acharnez-vous? Comment arrivez-vous à re rentrer dans une démarche positive ?
Arrivez-vous à travailler des morceaux qui même s'ils ne vous déplaisent pas, ne vous transportent pas non plus ?
Re: Comment gérez-vous vos phases de découragement ?
Bonjour,
Premièrement, je suis très étonnée que tu n'aies rien choisi de tes morceaux. Je ne comprends pas la logique que étant adulte, tu n'as pas ton mot à dire pour ce que tu vas apprendre. Aimer ses morceaux est primordial surtout pour la motivation chez les adultes. Je ne comprends pas comment et pourquoi un prof irait contre ça. Quand on n'aime pas trop, c'est encore plus dûr d'y arriver.
EDIT Quelques anciens fils qui peuvent aider :
Premièrement, je suis très étonnée que tu n'aies rien choisi de tes morceaux. Je ne comprends pas la logique que étant adulte, tu n'as pas ton mot à dire pour ce que tu vas apprendre. Aimer ses morceaux est primordial surtout pour la motivation chez les adultes. Je ne comprends pas comment et pourquoi un prof irait contre ça. Quand on n'aime pas trop, c'est encore plus dûr d'y arriver.
Je fais des petites pauses, avec déchiffrage des nouveaux ou je revisite les anciennes oeuvres plus maîtrisées. Je n'acharne pas, si c'est un problème du morceau, j'essaie de trouver un point de vue plus frais, qui pourrait être juste écouter une autre interprétation sur Internet du morceau, ou voir un autre morceau avec la même difficulté en "plus simple" ou même en essayant une exercice que le prof a suggeré ou crée à partir de la difficulté...mais à la base, je reviens au morceau par l'amour pour celui-ci.Piano-Panier a écrit :Comment faîtes-vous pour gérer le découragement ? Mettez-vous le morceau "au frais" ? Vous acharnez-vous? Comment arrivez-vous à re rentrer dans une démarche positive ?
Non. Pendant un moment, j'ai eu des cours avec un prof qui ne me convenait pas vraiment (pour d'autres raisons), et j'ai essayé un Bach qu'elle a conseillé, en voulant avoir un ouverture d'esprit d'apprendre, mais ça n'a pas abouti à grande chose. En fin du compte, c'est déjà assez dûr de travailler ce qu'on aime!Arrivez-vous à travailler des morceaux qui même s'ils ne vous déplaisent pas, ne vous transportent pas non plus ?
EDIT Quelques anciens fils qui peuvent aider :
- Comment travaillez-vous ce que vous n'aimez pas beaucoup ?
viewtopic.php?f=1&t=15246
La pratique plus variée plus efficace que "en bloc"
viewtopic.php?f=1&t=15055
“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
-
- Messages : 78
- Enregistré le : ven. 05 juin, 2015 17:20
- Mon piano : Hupfeld droit
Re: Comment gérez-vous vos phases de découragement ?
Merci d'avoir pris le temps de me répondre. En fait, mon prof m'a fait choisir entre 3 morceaux. Donc j'ai eu un peu le choix. C'est du Bach, c'est évidemment pas moche mais aucun des 3 ne m'a transportée. Et comme lui, il avait l'air de trouver ça génial, je n'ai pas osé lui dire. Je crois qu'il va falloir que je travaille là-dessus. Je dois un peu plus m'affirmer si je veux pouvoir tenir sur la longueur.Lee a écrit :Bonjour,
Premièrement, je suis très étonnée que tu n'aies rien choisi de tes morceaux. Je ne comprends pas la logique que étant adulte, tu n'as pas ton mot à dire pour ce que tu vas apprendre. Aimer ses morceaux est primordial surtout pour la motivation chez les adultes. Je ne comprends pas comment et pourquoi un prof irait contre ça. Quand on n'aime pas trop, c'est encore plus dûr d'y arriver.
Je vais tout de suite jeter un œil sur les fils que tu me proposes. Et aussi sur You Tube à la recherche d'autres interprétations.
-
- Messages : 235
- Enregistré le : ven. 15 mai, 2015 18:54
- Mon piano : Yamaha SU118
- Localisation : Ile de France
Re: Comment gérez-vous vos phases de découragement ?
Bonjour,
Je suis souvent passé par là et passe encore souvent comme j'imagine bien d'autres personnes sur ce forum... Et c'est sûr qu'être tenu à un calendrier alors qu'on n'a pas l'habitude, qu'on n'a pas forcément facilement les bons moments pour travailler pour tout un tas de raisons pratiques, ça accentue ce phénomène.
D'abord tu dois avoir confiance en toi. Les choses ne sortent pas comme ça, chacun a ses capacités et aussi ses propres cycles d'apprentissage. Les progrès viennent plus ou moins régulièrement, parfois par à coups. Tu peux essayer de mieux essayer de les discerner et t'accrocher même aux petits progrès. Après tout, un prélude de Bach, ce n'est pas ce que j'appelle archi-simple... Travailler par micro objectifs, ça a déjà été évoqué je crois, aide à prendre conscience de ces micro progrès qui font les gros progrès à la fin.
Tu dois aussi avoir confiance en ton prof. Il sait ce qui te conviens pour faire des progrès. Si c'est le premier morceau que tu travailles avec lui, il ajustera. Il n'est pas non plus interdit de lui parler de tes goûts... Mais en général, il y a un objectif d'apprentissage dans le choix d'un morceau et tu peux en discuter avec lui pour comprendre son choix.
Essayer d'écouter les interprétations d'un morceau qu'on n'aime pas vraiment, aide aussi. Tu peux prendre conscience des diversités d'interprétations, du travail de recherche de chaque interprète, comprendre que dans ce travail de recherche il peut y avoir du plaisir et essayer de faire le tien ensuite.
Comme je n'ai pas de prof je choisis plutôt des morceaux qui me plaisent mais en revanche peut-être que mes progrès sont beaucoup plus lents voire inexistants.
Je suis souvent passé par là et passe encore souvent comme j'imagine bien d'autres personnes sur ce forum... Et c'est sûr qu'être tenu à un calendrier alors qu'on n'a pas l'habitude, qu'on n'a pas forcément facilement les bons moments pour travailler pour tout un tas de raisons pratiques, ça accentue ce phénomène.
D'abord tu dois avoir confiance en toi. Les choses ne sortent pas comme ça, chacun a ses capacités et aussi ses propres cycles d'apprentissage. Les progrès viennent plus ou moins régulièrement, parfois par à coups. Tu peux essayer de mieux essayer de les discerner et t'accrocher même aux petits progrès. Après tout, un prélude de Bach, ce n'est pas ce que j'appelle archi-simple... Travailler par micro objectifs, ça a déjà été évoqué je crois, aide à prendre conscience de ces micro progrès qui font les gros progrès à la fin.
Tu dois aussi avoir confiance en ton prof. Il sait ce qui te conviens pour faire des progrès. Si c'est le premier morceau que tu travailles avec lui, il ajustera. Il n'est pas non plus interdit de lui parler de tes goûts... Mais en général, il y a un objectif d'apprentissage dans le choix d'un morceau et tu peux en discuter avec lui pour comprendre son choix.
Essayer d'écouter les interprétations d'un morceau qu'on n'aime pas vraiment, aide aussi. Tu peux prendre conscience des diversités d'interprétations, du travail de recherche de chaque interprète, comprendre que dans ce travail de recherche il peut y avoir du plaisir et essayer de faire le tien ensuite.
Comme je n'ai pas de prof je choisis plutôt des morceaux qui me plaisent mais en revanche peut-être que mes progrès sont beaucoup plus lents voire inexistants.
Re: Comment gérez-vous vos phases de découragement ?
Juste un mot à ajouter, oublié dans mon dernier message, mais que le message de Fourmi me rappelle.
Je reconnais qu'un prof peut bien choisir des morceaux pour les objectifs pedagogiques importants à atteindre, mais j'imagine que l'éventail dans la musique classique pour piano tellement vaste qu'un bon prof cultivé doit pouvoir trouver des morceaux qui abordent ces objectives ET qui "parlent" à tes goûts au même temps.
Je reconnais qu'un prof peut bien choisir des morceaux pour les objectifs pedagogiques importants à atteindre, mais j'imagine que l'éventail dans la musique classique pour piano tellement vaste qu'un bon prof cultivé doit pouvoir trouver des morceaux qui abordent ces objectives ET qui "parlent" à tes goûts au même temps.
“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
Re: Comment gérez-vous vos phases de découragement ?
Bon alors, sois déjà complètement rassurée sur le fait que nous sommes très très nombreux à passer par ces phases. Déjà, savoir ça, ça soulage un peu. Surtout quand tous ceux qui le disent te confirment aussi que ces phases ont toujours et inévitablement une fin.
Ensuite, il n'y a pas de prélude de Bach "archi simple" (d'ailleurs, je suis curieux de savoir duquel il s'agit ?). Même le premier du 1er livre, ressassé ici et là à l'envi, est loin d'être aussi simple que ce que l'on croit. Certes, il y en des beaucoup plus compliqués que d'autres, mais certains, d'apparence simple, peuvent recéler des structures polyphoniques très difficiles à mettre en place et à révéler correctement. J'ai il y a quelques mois beaucoup transpiré sur un prélude, dont la partition ne paraissait pas si compliquée à première vue, et qui en plus était loin de m'avoir séduit à la première écoute. Inutile de dire que, de ne pas réussir à jouer correctement un truc que 1) je trouvais de toute façon pas très beau et 2) je ne pensais pas si difficile a priori - le sentiment d'échec et donc le découragement ont vite pointé le bout de leur nez...
Mais finalement, en apprenant à travailler ces richesses polyphoniques, parfois très subtiles, et en les domptant petit-à-petit, eh bien j'ai vraiment appris à l'aimer ce prélude. Et avec le plaisir est revenue la motivation. Sans prof - pas seulement pour la pédagogie technique - mais aussi pour m'accompagner dans ce processus, je n'y serais jamais arrivé, c'est sûr.
Et je rejoins Fourmi : dans ces moments, d'écouter d'autres interprétations (partition sous les yeux), ça peut vraiment aider et aussi faire travailler ton oreille. En te remettant au clavier après, ton oreille te guidera aussi mille fois mieux.
Ensuite, il n'y a pas de prélude de Bach "archi simple" (d'ailleurs, je suis curieux de savoir duquel il s'agit ?). Même le premier du 1er livre, ressassé ici et là à l'envi, est loin d'être aussi simple que ce que l'on croit. Certes, il y en des beaucoup plus compliqués que d'autres, mais certains, d'apparence simple, peuvent recéler des structures polyphoniques très difficiles à mettre en place et à révéler correctement. J'ai il y a quelques mois beaucoup transpiré sur un prélude, dont la partition ne paraissait pas si compliquée à première vue, et qui en plus était loin de m'avoir séduit à la première écoute. Inutile de dire que, de ne pas réussir à jouer correctement un truc que 1) je trouvais de toute façon pas très beau et 2) je ne pensais pas si difficile a priori - le sentiment d'échec et donc le découragement ont vite pointé le bout de leur nez...
Mais finalement, en apprenant à travailler ces richesses polyphoniques, parfois très subtiles, et en les domptant petit-à-petit, eh bien j'ai vraiment appris à l'aimer ce prélude. Et avec le plaisir est revenue la motivation. Sans prof - pas seulement pour la pédagogie technique - mais aussi pour m'accompagner dans ce processus, je n'y serais jamais arrivé, c'est sûr.
Et je rejoins Fourmi : dans ces moments, d'écouter d'autres interprétations (partition sous les yeux), ça peut vraiment aider et aussi faire travailler ton oreille. En te remettant au clavier après, ton oreille te guidera aussi mille fois mieux.
-
- Messages : 78
- Enregistré le : ven. 05 juin, 2015 17:20
- Mon piano : Hupfeld droit
Re: Comment gérez-vous vos phases de découragement ?
J'ai essayé ce matin d'écouter d'autres interprétations, il y en a une que j'aime mieux que les autres. Je vais arrêter de jouer ce morceau pendant quelques jours et écouter la version qui ne me déplaît pas trop. Peut-être que de l'avoir dans l'oreille le fera mieux sortir ensuite. Disons qu'avant le prof, j'avais l'impression de progresser. Et là, je me rends compte que de faire de la musique ne consiste pas à appuyer sur une touche au bon moment. Dur retour à la réalité.fourmi a écrit :Bonjour,
Essayer d'écouter les interprétations d'un morceau qu'on n'aime pas vraiment, aide aussi. Tu peux prendre conscience des diversités d'interprétations, du travail de recherche de chaque interprète, comprendre que dans ce travail de recherche il peut y avoir du plaisir et essayer de faire le tien ensuite.
Comme je n'ai pas de prof je choisis plutôt des morceaux qui me plaisent mais en revanche peut-être que mes progrès sont beaucoup plus lents voire inexistants.
Lee a écrit : Je reconnais qu'un prof peut bien choisir des morceaux pour les objectifs pedagogiques importants à atteindre, mais j'imagine que l'éventail dans la musique classique pour piano tellement vaste qu'un bon prof cultivé doit pouvoir trouver des morceaux qui abordent ces objectives ET qui "parlent" à tes goûts au même temps.
Effectivement, avec ce prof, j'ai fait la valse posthume en la mineur de Chopin et la première scène d'enfants de Schumann. Ça s'est très bien passé. Comme un monde nouveau à découvrir, d'expériences tactiles passionnantes. Mais j'adore ces pièces. C'est, tu as sans doute raison, la principale différence.
mieuvotar a écrit :Bon alors, sois déjà complètement rassurée sur le fait que nous sommes très très nombreux à passer par ces phases. Déjà, savoir ça, ça soulage un peu. Surtout quand tous ceux qui le disent te confirment aussi que ces phases ont toujours et inévitablement une fin. Oh oui, ça soulage vraiment de lire ça
Ensuite, il n'y a pas de prélude de Bach "archi simple" (d'ailleurs, je suis curieux de savoir duquel il s'agit ?). C'est le BWV 927 Pas vraiment joli (pour moi), mais le déchiffrage est facile. La rotation main droite à travailler, c'est sûr mais c'est techniquement pas si compliqué. Il n'y a aucune raison que je bute autant. Je me fais l'impression d'une jeune ado qui se braque et qui, du coup, se ferme à ce qu'on lui donne. J'ai pourtant passé l'âge![]()
Et je rejoins Fourmi : dans ces moments, d'écouter d'autres interprétations (partition sous les yeux), ça peut vraiment aider et aussi faire travailler ton oreille. En te remettant au clavier après, ton oreille te guidera aussi mille fois mieux. Je vais faire ça
- BM607
- Modérateur
- Messages : 7175
- Enregistré le : mer. 23 mars, 2005 17:19
- Mon piano : YAMAHA : P120-num. + S4-1/4 queue 1m91
- Localisation : Marches de Bretagne
Re: Comment gérez-vous vos phases de découragement ?
Le prélude BWV 927 archi-simple ? Ca se discute ça, il y a quand même une belle régularité à avoir, un équilibre des mains, des nuances... si on ne veut pas en faire une pièce qui ressemble à un exercice de Hanon joué par un débutant.
Bref.
En tout cas ce n'est pas moi qui vais donner des conseils : la dizaine de cours que j'ai pris dans ma vie avec un prof, elle voulait me faire jouer l'invention 8, je ne voulais pas (du BACH pourtant, et assez connu voire joli, mais j'en avais d'autres sur le feu), je ne l'ai pas joué, j'ai arrêté les cours, je n'en ai jamais repris.
BM
Bref.
En tout cas ce n'est pas moi qui vais donner des conseils : la dizaine de cours que j'ai pris dans ma vie avec un prof, elle voulait me faire jouer l'invention 8, je ne voulais pas (du BACH pourtant, et assez connu voire joli, mais j'en avais d'autres sur le feu), je ne l'ai pas joué, j'ai arrêté les cours, je n'en ai jamais repris.
BM
Je ne crains pas le suffrage universel, les gens voteront comme on leur dira.
A. de Tocqueville
A. de Tocqueville
Re: Comment gérez-vous vos phases de découragement ?
Quand je suis découragée, je me dis que le découragement est une sorte de rétrécissement provisoire dont je dois tenir compte, qui me demande de tout faire en "petit" pendant quelque temps afin d'élargir ensuite progressivement l'horizon. Je travaille donc sur des fragments plus courts, lentement, en écoutant bien, et essayant de donner vie à mon imagination, et normalement assez rapidement la motivation revient; elle revient avec les idées et les sensations!
J'essaye aussi de laisser de côté les grandes ambitions générales et de retrouver simplement goût au contact avec l'instrument. Parfois simplement rester assise devant le piano, jouer quelques notes, improviser ou faire une petite gamme, comme une caresse. Chercher des sensations le plus concrètes possibles.
Au niveau des enregistrements, quand je suis découragée je n'écoute pas tellement mon morceau joué par d'autres, mais surtout des choses que je ne connais absolument pas, ça me redonne le peps et la foi dans la musique.
Je fais toujours confiance à mon professeur sur les morceaux qu'il m'a donnés, mais ça se fait dans un dialogue et souvent il m'en propose plusieurs pour que je fasse mon choix.Il m'est arrivé de choisir un morceau de manière pragmatique (utilité technique, disons) et ensuite le morceau me livre ses richesses et j'ai un peu honte de l'avoir considéré depuis le petit bout de la lorgnette. Mais on apprend en faisant, on ne sait pas d'avance, c'est ça la confiance.
J'essaye aussi de laisser de côté les grandes ambitions générales et de retrouver simplement goût au contact avec l'instrument. Parfois simplement rester assise devant le piano, jouer quelques notes, improviser ou faire une petite gamme, comme une caresse. Chercher des sensations le plus concrètes possibles.
Au niveau des enregistrements, quand je suis découragée je n'écoute pas tellement mon morceau joué par d'autres, mais surtout des choses que je ne connais absolument pas, ça me redonne le peps et la foi dans la musique.
Je fais toujours confiance à mon professeur sur les morceaux qu'il m'a donnés, mais ça se fait dans un dialogue et souvent il m'en propose plusieurs pour que je fasse mon choix.Il m'est arrivé de choisir un morceau de manière pragmatique (utilité technique, disons) et ensuite le morceau me livre ses richesses et j'ai un peu honte de l'avoir considéré depuis le petit bout de la lorgnette. Mais on apprend en faisant, on ne sait pas d'avance, c'est ça la confiance.
- amalfi
- Messages : 460
- Enregistré le : jeu. 17 sept., 2015 0:07
- Mon piano : Schimmel 112, Korg LP380
- Localisation : Strasbourg
Re: Comment gérez-vous vos phases de découragement ?
Maintenant c'est moi qui propose dix partitions, à ma prof de choisir celle qu'on travaille.
En effet j'ai calé en septembre sur le petit Metzold mis en musique par Bach (encore lui). Deux mois de travail et je n'en pouvais plus. Elle a tout à fait compris, et on est passé à tout autre chose. Je prends plaisir en ce moment de travailler deux pièces qu'elle ma proposés et qui me plaisent, le Wilder Reiter de Schumann et le petit Reiterstück de Duvernois (tout pour travailler les staccatos), et j'ai carte blanche pour commencer certains des morceaux de ma liste d'envies. Mais chi va piano va sano, ça avance doucement, une ou deux pages par mois, et je sue.
Tu peux tout à fait demander à ton professeur de travailler des morceaux que tu aimes davantage. Il devrait trouver des exercices qui correspondent au programme qu'il a en tête, ou d'autres pièces plus dans tes goûts.
Il m'arrive aussi de ne pas toucher au piano deux-trois jours de suite par manque d'envie, par découragement. Mais ça revient tout aussi fort, sans doute dès demain, confiance !
En effet j'ai calé en septembre sur le petit Metzold mis en musique par Bach (encore lui). Deux mois de travail et je n'en pouvais plus. Elle a tout à fait compris, et on est passé à tout autre chose. Je prends plaisir en ce moment de travailler deux pièces qu'elle ma proposés et qui me plaisent, le Wilder Reiter de Schumann et le petit Reiterstück de Duvernois (tout pour travailler les staccatos), et j'ai carte blanche pour commencer certains des morceaux de ma liste d'envies. Mais chi va piano va sano, ça avance doucement, une ou deux pages par mois, et je sue.
Tu peux tout à fait demander à ton professeur de travailler des morceaux que tu aimes davantage. Il devrait trouver des exercices qui correspondent au programme qu'il a en tête, ou d'autres pièces plus dans tes goûts.
Il m'arrive aussi de ne pas toucher au piano deux-trois jours de suite par manque d'envie, par découragement. Mais ça revient tout aussi fort, sans doute dès demain, confiance !
Re: Comment gérez-vous vos phases de découragement ?
Comme le propose Amalfi, tu peux inverser le processus. C'est toi qui preselectionne un certain nombre de morceaux qui te plaisent, en essayant de regarder des choses qui te semblent jouables. Et la prof choisit dans la liste ce qui t'apportera le plus. Ca te permet aussi de progresser au sens ou tu essaies d'avoir un avis sur les partitions independamment du prof, qui reste la pour t'aider.
-
- Messages : 6601
- Enregistré le : mar. 09 juin, 2015 18:28
- Mon piano : YAMAHA C1
- Contact :
Re: Comment gérez-vous vos phases de découragement ?
Je crois qu'en tant qu'adulte, il est plus que recommandable de s'acharner sur des morceaux "qui nous transportent", sinon, on risque de ne pas arriver à bon port 

C'est sympa de parler mais jouons maintenant...
http://www.youtube.com/user/andante5133
http://www.youtube.com/user/andante5133
-
- Messages : 78
- Enregistré le : ven. 05 juin, 2015 17:20
- Mon piano : Hupfeld droit
Re: Comment gérez-vous vos phases de découragement ?
C'est rassurant aussi que tu me dises que ce n'est pas si simple que ça. Au point où j'en suis, je serais satisfaite d'en tirer un semblant de Hanon.BM607 a écrit :Le prélude BWV 927 archi-simple ? Ca se discute ça, il y a quand même une belle régularité à avoir, un équilibre des mains, des nuances... si on ne veut pas en faire une pièce qui ressemble à un exercice de Hanon joué par un débutant.
Bref.
Pour l'instant, ça ressemble plus à la fête de la bière à Munich passé minuit qu'au festival de Leipzig à 20 heures...

J'ai du mal avec le lâcher prise que tu décris. Encore un point à travailler chez moi.Oupsi a écrit :Quand je suis découragée, je me dis que le découragement est une sorte de rétrécissement provisoire dont je dois tenir compte, qui me demande de tout faire en "petit" pendant quelque temps afin d'élargir ensuite progressivement l'horizon. Je travaille donc sur des fragments plus courts, lentement, en écoutant bien, et essayant de donner vie à mon imagination, et normalement assez rapidement la motivation revient; elle revient avec les idées et les sensations!
Mais on apprend en faisant, on ne sait pas d'avance, c'est ça la confiance.
Pas bête du tout. J'ai commencé un classeur avec ce que j'aime. Je vais voir ce qu'il en pense au prochain cours.amalfi a écrit :Maintenant c'est moi qui propose dix partitions, à ma prof de choisir celle qu'on travaille.
Bon, je crois que vous êtes à peu près tous unanimes. Il FAUT travailler ce qu'on aime. Message reçu. Merci à tous
Re: Comment gérez-vous vos phases de découragement ?
Ce n'est pas du lâcher-prise ça.... et je n'aime vraiment pas du tout ce terme en plus. C'est plutôt "voir, ressentir autrement".
Pour moi la clé est dans le choix des morceaux et dans le plaisir de jouer et de découvrir... à toi de proposer ce que tu aimes et au prof de te dire si c'est accessible. Et aussi je trouve important de travailler deux ou trois pièces en parallèle pour pouvoir justement respirer, en mettre un de coté quelques jours quand ça n'avance pas, et tu vas voir qu'il va murir tout seul ou bien que des correspondances vont apparaitre naturellement à partir de ce que tu joues d'autre.
Pour moi la clé est dans le choix des morceaux et dans le plaisir de jouer et de découvrir... à toi de proposer ce que tu aimes et au prof de te dire si c'est accessible. Et aussi je trouve important de travailler deux ou trois pièces en parallèle pour pouvoir justement respirer, en mettre un de coté quelques jours quand ça n'avance pas, et tu vas voir qu'il va murir tout seul ou bien que des correspondances vont apparaitre naturellement à partir de ce que tu joues d'autre.
Re: Comment gérez-vous vos phases de découragement ?
mais j'aime bien le terme de "rétrécissement provisoire" d'Oupsi, je trouve ça très juste d'avoir confiance pour que l'horizon s'élargisse de nouveau ensuite.
Re: Comment gérez-vous vos phases de découragement ?
Je suis globalement d'accord avec ce qui a été écrit, mais avec une nuance sur le choix des morceaux. Bien sûr, il est important de travailler des pièces qu'on aime, c'est même essentiel. Mais je fais néanmoins confiance à mon prof quand il me propose un morceau que je n'aime pas particulièrement, parce qu'il estime que je vais pouvoir avancer sur un point précis, d'ordre technique ou autre, débloquer quelque chose, avancer sur mes points faibles, avec ce morceau là. Et je prends généralement plaisir à travailler ce morceau, je le découvre peu à peu, j'y entre différemment d'avec un morceau que j'adore, mais c'est intéressant. Par contre, si je n'accroche vraiment pas à cette pièce là, à l'écoute ou même après avoir commencé à le travailler, je ne vais pas plus loin. Et à l'inverse , je propose à mon prof des morceaux qu'il n'aime pas trop, mais qu'il accepte de me faire travailler parce que sinon je suis trop malheureuse !
En ce qui concerne le découragement, j'essaie de relativiser. Je l'envisage comme quelque chose d'inévitable, qui fait partie intégrante de la pratique pianistique, et que tous les pianistes rencontrent à un moment donné. Ce n'est par conséquent pas quelque chose qui m'inquiète, je sais que ça passe. Le parcours n'est pas linéaire, je traverse des périodes fastes où j'ai le sentiment que plein de choses se débloquent, que ça avance réellement et puis quelques semaines plus tard, c'est l'inverse, j'ai l'impression de jouer avec des moufles... Dans ces moments là, je joue un peu moins, mais j'essaie quand même de maintenir un petit moment quotidien, même 20 mn. Sinon j'ai peur de décrocher plus durablement. Je fais des petites séances très courtes, ou je rejoue des anciens morceaux juste pour le plaisir.
Sinon, le fait de lire sur le piano, de regarder des reportages où des pianistes témoignent de leur rapport à l'instrument, ou même de lire les expérience de chacun sur Pianomajeur, m'aide généralement à me remotiver.
Quand il s'agit d'un moment vraiment difficile, où j'ai le sentiment qu'au fur et à mesure que mes doigts parcourent le clavier, mes neurones se mettent à fondre (en plus d'être une entrave pour le piano, c'est dégoutant, ça tâche), à ce moment là, j'en parle à mon prof. Pour moi c'est fondamental de pouvoir l'évoquer. Et on trouve toujours une solution pour sortir de l'impasse. Généralement, le choix d'un petit morceau que j'adore, un peu en dessous de mon niveau, sur lequel je vais pouvoir avancer rapidement, sans peiner comme une armée de galériens dépressifs, juste pour le plaisir.
Un autre petit truc : j'essaie de me rappeler pourquoi j'ai commencé le piano, de penser au parcours effectué, de ne pas perdre de vue la joie que ça représente pour moi. De façon à ce que le plaisir l'emporte toujours sur les difficultés. Et enfin, un truc tout "bête" : je me concentre sur le son. Le son en lui même, en dehors d'une mélodie, d'une partition. Juste écouter le son du piano. Rien que ça, c'est magique je trouve.
Alors c'est pas pour autant que je joue mieux quand je suis dans une mauvaise période, mais ça m'aide vraiment à ne pas perdre de vue l'essentiel.

En ce qui concerne le découragement, j'essaie de relativiser. Je l'envisage comme quelque chose d'inévitable, qui fait partie intégrante de la pratique pianistique, et que tous les pianistes rencontrent à un moment donné. Ce n'est par conséquent pas quelque chose qui m'inquiète, je sais que ça passe. Le parcours n'est pas linéaire, je traverse des périodes fastes où j'ai le sentiment que plein de choses se débloquent, que ça avance réellement et puis quelques semaines plus tard, c'est l'inverse, j'ai l'impression de jouer avec des moufles... Dans ces moments là, je joue un peu moins, mais j'essaie quand même de maintenir un petit moment quotidien, même 20 mn. Sinon j'ai peur de décrocher plus durablement. Je fais des petites séances très courtes, ou je rejoue des anciens morceaux juste pour le plaisir.
Sinon, le fait de lire sur le piano, de regarder des reportages où des pianistes témoignent de leur rapport à l'instrument, ou même de lire les expérience de chacun sur Pianomajeur, m'aide généralement à me remotiver.
Quand il s'agit d'un moment vraiment difficile, où j'ai le sentiment qu'au fur et à mesure que mes doigts parcourent le clavier, mes neurones se mettent à fondre (en plus d'être une entrave pour le piano, c'est dégoutant, ça tâche), à ce moment là, j'en parle à mon prof. Pour moi c'est fondamental de pouvoir l'évoquer. Et on trouve toujours une solution pour sortir de l'impasse. Généralement, le choix d'un petit morceau que j'adore, un peu en dessous de mon niveau, sur lequel je vais pouvoir avancer rapidement, sans peiner comme une armée de galériens dépressifs, juste pour le plaisir.
Un autre petit truc : j'essaie de me rappeler pourquoi j'ai commencé le piano, de penser au parcours effectué, de ne pas perdre de vue la joie que ça représente pour moi. De façon à ce que le plaisir l'emporte toujours sur les difficultés. Et enfin, un truc tout "bête" : je me concentre sur le son. Le son en lui même, en dehors d'une mélodie, d'une partition. Juste écouter le son du piano. Rien que ça, c'est magique je trouve.
Alors c'est pas pour autant que je joue mieux quand je suis dans une mauvaise période, mais ça m'aide vraiment à ne pas perdre de vue l'essentiel.
-
- Messages : 78
- Enregistré le : ven. 05 juin, 2015 17:20
- Mon piano : Hupfeld droit
Re: Comment gérez-vous vos phases de découragement ?
En fait, c'est le terme que mon prof emploie. Il trouve que j'en manque...arg a écrit :Ce n'est pas du lâcher-prise ça....
Rien que de savoir que ça vous arrive à tous, ça soulage (même si ce n'est pas très sympa de ma part). Je vais essayer ton trucMona a écrit :
Quand il s'agit d'un moment vraiment difficile, où j'ai le sentiment qu'au fur et à mesure que mes doigts parcourent le clavier, mes neurones se mettent à fondre (en plus d'être une entrave pour le piano, c'est dégoutant, ça tâche), à ce moment là, j'en parle à mon prof. Pour moi c'est fondamental de pouvoir l'évoquer. Et on trouve toujours une solution pour sortir de l'impasse.
Un autre petit truc : j'essaie de me rappeler pourquoi j'ai commencé le piano, de penser au parcours effectué, de ne pas perdre de vue la joie que ça représente pour moi. De façon à ce que le plaisir l'emporte toujours sur les difficultés. Et enfin, un truc tout "bête" : je me concentre sur le son. Le son en lui même, en dehors d'une mélodie, d'une partition. Juste écouter le son du piano. Rien que ça, c'est magique je trouve.
Modifié en dernier par Piano-Panier le dim. 15 nov., 2015 22:54, modifié 1 fois.
-
- Messages : 78
- Enregistré le : ven. 05 juin, 2015 17:20
- Mon piano : Hupfeld droit
Re: Comment gérez-vous vos phases de découragement ?
J'ai préparé mon classeur avec des morceaux à proposer. Je voulais vous demander s'ils sont de mon niveau ou pas. Les deux morceaux que je viens de finir avec le prof sont la valse posthume en la mineur de Chopin et la première scène d'enfants de Schumann.
Bach : Adagio BWV 974 et prélude 2
Delibes : Pizzicati du ballet Sylvia
Tchaïkovsky : Valse sentimentale
Shubert : 6 Moments musicaux op 64 : n°3 en fa mineur
Chopin : Nocturne 20
Debussy : 1ère arabesque et rêverie
Couperin : Les barricades mystérieuses
Fibich : Poème
Haendel : Menuet en sol mineur
Mozart : Sonate 16 dite "facile"
Pachulski : Prélude opus 28 n°1
Fauré : Pavane (transcription Mukerji)
Glinka : Mazurka en do mineur
Qu'en pensez-vous ?
Bach : Adagio BWV 974 et prélude 2
Delibes : Pizzicati du ballet Sylvia
Tchaïkovsky : Valse sentimentale
Shubert : 6 Moments musicaux op 64 : n°3 en fa mineur
Chopin : Nocturne 20
Debussy : 1ère arabesque et rêverie
Couperin : Les barricades mystérieuses
Fibich : Poème
Haendel : Menuet en sol mineur
Mozart : Sonate 16 dite "facile"
Pachulski : Prélude opus 28 n°1
Fauré : Pavane (transcription Mukerji)
Glinka : Mazurka en do mineur
Qu'en pensez-vous ?
- jean-séb
- Messages : 11298
- Enregistré le : lun. 16 oct., 2006 20:36
- Mon piano : Yamaha C3
- Localisation : Paris
Re: Comment gérez-vous vos phases de découragement ?
Ce ne serait pas plutôt l'op.8, n°1 ? Très facile sous les doigts du reste.Piano-Panier a écrit :Pachulski : Prélude opus 28 n°1
Très joli programme, techniquement accessible, même si tous ces morceaux ne sont pas égaux en difficulté. On a déjà parlé dans plusieurs fils de la "sonate facile" de Mozart, pas si facile que ça à bien jouer, on a dû parler aussi de la première Arabesque de Debussy qui peut donner un peu de fil à retordre avant d'atteindre la fluidité nécessaire. Je pense qu'il est utile d'en préparer plusieurs dans des genres différents. Si tu choisis le beau Pachulski, élégiaque et grave, il est bon de contrebalancer avec la légèreté de Delibes ou avec les merveilleuses Barricades mystérieuses.
Re: Comment gérez-vous vos phases de découragement ?
Pour revenir au terme lâcher-prise, il n'y a rien de plus paradoxal que de demander de lâcher-prise... volontairement, c'est à dire d'atteindre volontairement un état de liberté tranquille où les choses se font en partie toutes seules . Chez moi ça aboutit à exactement l'inverse... Dans le même genre il y a l'impératif "détendez-vous"... C'est pourquoi, à "lâcher-prise" je préfère l'idée de "faire autrement"...