Elle joue vraiment bien et elle a une jolie robe, si en plus elle savait cuisiner ça serait vraiment formidable !
Bon et blague à part, j'aime bien ses interprétations, mais je ne rentre pas dans le jeu...Mais là je ne pense pas que ça soit imputable au pianiste, on est sensible à certains, moins à d'autres, même parmi les plus grands noms.
Oh, le final de la sonate démarré piano
J'ai raté le live de Kate Liu ce matin mais j'ai réécouté sa seconde épreuve qui m'a paru très bien avec une belle 4ème ballade, une valse claire, un 3ème scherzo de haute volée (malgré quelques passages un peu languissants à la reprise du choral, ce qui ne m'a pas vraiment gêné) et une grande polonaise (que je n'aime pas) jouée avec goût et brio.
Il reste aussi l'un de mes favoris... une exceptionnelle mazurka en la bémol. Celle en fa# mineur non moins magnifique, très vivante et pleine d’irisations. L'émotion passe pour moi. Quelques problèmes étonnants d'égalité de son dans le premier énoncé du thème (quelques notes ont été avalées), j'espère que sur le récital global ça ne lui coûtera pas grand chose. Un peu sceptique aussi sur la manière dont il a mené l'accélération à la fin. Mais du très beau piano. Les préludes arrivent...
Ah, les préludes je ne suis pas fan. Mais bon j'ai bien remarqué en publiant mes propres interprétations que j'en avais une conception relativement éloignée des standards
Il est quand même très expansif, ça s'étale trop pour moi.
Modifié en dernier par nox le jeu. 15 oct., 2015 18:18, modifié 1 fois.
Ca montre à quel point les attentes différent ! je me suis dit à la fin du n°3 : c'est fantastique, il va en finale les yeux fermés. Je le trouve d'un naturel incroyable, sobre et imaginatif. J'ai rarement entendu le 2e avec une telle densité et de paysages différents. Le 3e il est mené avec une main droite ultra créative et spontanée, très narrative, et j'adore vraiment le son qu'il tire du Yamaha (j'ai écouté le 2e tour d'Ullmann hier, on aurait dit que c'était pas le même piano). Son 5e mériterait le nom de "papillon", les 4 et 6 tout aussi vivants avec des variances intéressantes dans les redites... j'y retourne
C'est du très beau piano, aucun doute là-dessus. Mais rien que le démarrage piano et en accélérant beaucoup, ça me gêne sur les prélude 1 et 5...
Les goûts et les couleurs...
Dans l'ensemble j'ai trouvé les mazurkas assez bien mais pour moi cela manquait un peu de contour et de nervosité par endroits. La première surtout prenait parfois des aises de nocturne (je pense que c'est un peu son style).
Les préludes sont plutôt bien pour l'instant, quelques audaces dynamiques sur le deuxième assez vite démenties par la suite. Je trouve qu'il reste dans un lyrisme assez classique, avec un souci de la belle respiration mais pas si personnel que j'aurais pu croire.
Modifié en dernier par Florestan le jeu. 15 oct., 2015 17:42, modifié 1 fois.
nox a écrit :Ah, les préludes je ne suis pas fan. Mais bon j'ai bien remarqué en publiant mes propres interprétations que j'en avais une conception relativement éloigné des standards
J'avais compris que tu n'étais pas toi-même content avec tes préludes et que tu allais les refaire. Non J'ai mal compris ?
“Wrong doesn't become right just because it's accepted by a majority.” - Booker Washington
J'en suis content, mais j'ai bien noté que ça ne fonctionnait pas. Ce que je pensais faire passer ne passait pas, et pour beaucoup de personnes (tous ?) c'était simplement trop rigide et trop froid.
Donc oui il faudrait que je m'interroge sur mes attentes et mes goûts vis-à-vis de ces préludes.
En tout cas en l'occurrence, malgré le fait que je n'apprécie pas tous les choix faits, on sent qu'on est en présence d'un magnifique musicien.
Modifié en dernier par nox le jeu. 15 oct., 2015 18:18, modifié 1 fois.
J'ai écouté tout à l'heure le 2ème tour d'Eric Lu que j'apprécie beaucoup, avec notamment une Barcarolle qui est pour moi parfaite, géniale de justesse de ton, un malheureux accord à côté au début de la péroraison (qui pour une fois n'est pas jouée comme une démonstration de virtuosité mais prend toute son ampleur dans l'exaltation) ; c'est un des rares à faire vraiment bien sonner le Yamaha. Je ne l'avais pas encore entendu mais c'est un de mes préférés désormais. Je réécouterai sa troisième épreuve en différé, il faut que je me remette au travail.
Avec lui le piano n'est jamais brutalisé, le son est constamment plein et coloré. Il met beaucoup de lyrisme et de chaleur dans ses phrasés, c'est effectivement du très beau piano mais il y a une certaine uniformité de climat qui me gène un peu.
JPS1827 a écrit : c'est un des rares à faire vraiment bien sonner le Yamaha.
Très vrai, j'ai écouté Ulmann hier, pas le même piano... les préludes terminent. Magnifiques pour la plupart. Je me suis juste un peu ennuyé dans le 15, et il a fait 2-3 fausses notes ennuyeuses dans les 17 (mais sublime dans le son et la conduite) et 23. Le 13 et le 19 merveilleux (mini accocs pas graves dans le 19). Les 16 et 18 très solides, la gamme de do majeur un peu bouffée dans le 24 mais quelle tension. Un sérieux candidat avec un Chopin moderne, puissant et sensible à la fois.
Place à Nehring sur Steinway. 9 études opus 25, les mazurkas opus 33, 2e sonate
nox a écrit :Tiens, maintenant que tu le dis...
Mais c'est un "climat" tellement beau et bien rendu que ça ne m'a presque pas gêné en fait
C'est bien le climat "chopinien" , non ?
A l'opposé on a eu Alexia Mouza que je regrette vraiment (la formule de Florestan "allez vous faire voir…" était bien trouvée !), une des plus fortes personnalités de ceux que j'ai entendus.
Les 3 premières études sont sublimes (je n'aime pas trop le début de la 3, mais que d'imagination ensuite !), et le pianisme est plus sûr que Lu pour le moment.
Modifié en dernier par Okay le jeu. 15 oct., 2015 18:11, modifié 1 fois.
JPS1827 a écrit :
C'est bien le climat "chopinien" , non ?
Alors ça, bien malin qui pourra le dire...
Mais par exemple son prélude en ut mineur, magnifiquement joué (très lent, très doux) n'a pas créé une véritable coupure avec les deux préludes qui l'encadraient je trouve.